Bartoli cache bien ses Jeux
Le règlement voulant que chaque prétendante à un billet pour les JO de Londres ait participé au moins à une rencontre de Fed Cup l'année olympique, Marion Bartoli, en conflit avec la FFT, et pas décidée à jouer avec les Bleues sans son père à ses côtés, ne pourra pas fouler le gazon londonien. Une décision que conteste la numéro un française qui est sur le point de porter l'affaire devant le TAS.
Marion Bartoli déterre la hache de guerre ! On savait la n°1 Française brouillée avec sa fédération, et ce depuis de nombreuses saisons. Il se pourrait finalement que le conflit se termine devant les tribunaux. La raison est simple, et tient dans le désir de Bartoli de disputer les Jeux Olympiques, sur le gazon de Wimbledon, là où elle a disputé sa seule finale de Grand Chelem, en 2007. Or, le problème, c'est que la native du Puy-en-Velay n'est à l'heure actuelle pas éligible pour les Jeux Olympiques. Le règlement de la WTA stipule en effet que pour disputer les J.O., toute joueuse doit avoir disputé deux rencontres de Fed Cup, dont une l'année olympique. Et c'est loin d'être le cas de Bartoli, qui n'a plus défendu les couleurs tricolores depuis... 2004.
La joueuse dénonce des "conditions de sélection déraisonnables". Plus explicitement, Bartoli refuse catégoriquement de se déplacer en équipe nationale sans son entraîneur de père, Walter, toujours avec elle au bord des courts, alors que la FFT n'accepte pas les entraîneurs personnels des joueurs en équipe nationale. Devant l'inflexibilité de la 9e joueuse mondiale, le différend ne pourra se résoudre que de deux manières : soit la FFT accède aux demandes de la joueuse, soit cette dernière décide de porter l'affaire en justice.
Selon RMC, Bartoli serait ainsi disposée à saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS), basé à Lausanne. "Tous les pays fonctionnent de la même manière", clame ainsi Bartoli, qui espère que les choses avanceront début 2012. "J'en saurai plus durant l'Open d'Australie (fin janvier). A Melbourne, j'aurai des discussions approfondies avec la WTA, qui me soutient dans ma démarche." Point important, si Bartoli n'était pas sélectionnable, il se pourrait que la France ne soit pas représentée dans le tableau féminin à Londres. Il n'y aura que 64 élues, et la n°2 Tricolore, Pauline Parmentier, est pointe actuellement au 74e rang mondial...