Interview de Federer - 15/11

Citation :

Roger Jaunin - 15/11/2007
Le Matin

Roger Federer, vous voici revenu «dans le coup»... et même plutôt bien placé pour accéder aux demi-finales. Soulagement?

Sûrement! En fait, je me suis retrouvé dans une situation toute nouvelle pour moi: celle d'un gars qui avait épuisé son droit à l'erreur. Ce n'était pas facile à gérer, heureusement que, entre le match face à Gonzalez et celui-ci, j'ai pu bénéficier d'un jour de repos. Cela m'a permis de récupérer, physiquement et mentalement, de me «réajuster» aussi. J'en avais besoin.


«Réajuster», cela signifie quoi exactement?

De me dire que j'étais toujours le numéro un mondial, que je n'avais perdu «qu'un match», que le tournoi continuait. Mais aussi qu'après avoir été battu par le numéro sept j'allais affronter le numéro quatre... Et que, même si je l'avais jusque-là toujours dominé, ce n'était pas aussi évident que cela!


Trente-sept fautes directes face à Gonzalez, 39 contre Davydenko, c'est beaucoup, non? Vous êtes inquiet pour la suite?

La suite, c'est Andy (Roddick), un autre style de joueur, un autre match. Je connais son jeu, il connaît le mien: il va tenter de «forcer» le jeu, il va donc commettre des fautes. A moi de faire mieux... Mais c'est vrai qu'aujourd'hui je n'ai pas joué le meilleur match de ma carrière, c'est sûr!


L'important, pour vous, c'est de bien jouer, au sens où vous l'entendez, ou de gagner?

Ce qui compte, ce qui reste, ce sont les victoires. Maintenant, il est vrai que parfois je me dis que j'aimerais bien jouer comme je le faisais à 17 ou 18 ans, quand je prenais des risques, beaucoup de risques... et que tout rigolait pour moi. Mais les temps changent, les adversaires aussi, et je dois m'adapter. J'ai dû apprendre à gagner de toutes les manières, faire des matches «solides», comme on dit.


On revient à vos défaites, dont on parle tant. Neuf, dix au pire, en un an, c'est «énorme» pour vous. Mais savez-vous qu'au cours de ses six années de règne sur le classement mondial Pete Sampras n'a jamais fait moins que... onze?

Non, je ne le savais pas. (Sourire.) Mais bon, c'est un peu de ma faute: j'ai tellement habitué les gens à ce qu'ils me voient gagner que dès que je perds un match cela devient un événement.

Stefan.Federer a écrit:

Citation :

Roger Jaunin - 15/11/2007
Le Matin

Roger Federer, vous voici revenu «dans le coup»... et même plutôt bien placé pour accéder aux demi-finales. Soulagement?

Sûrement! En fait, je me suis retrouvé dans une situation toute nouvelle pour moi: celle d'un gars qui avait épuisé son droit à l'erreur. Ce n'était pas facile à gérer, heureusement que, entre le match face à Gonzalez et celui-ci, j'ai pu bénéficier d'un jour de repos. Cela m'a permis de récupérer, physiquement et mentalement, de me «réajuster» aussi. J'en avais besoin.


«Réajuster», cela signifie quoi exactement?

De me dire que j'étais toujours le numéro un mondial, que je n'avais perdu «qu'un match», que le tournoi continuait. Mais aussi qu'après avoir été battu par le numéro sept j'allais affronter le numéro quatre... Et que, même si je l'avais jusque-là toujours dominé, ce n'était pas aussi évident que cela!


Trente-sept fautes directes face à Gonzalez, 39 contre Davydenko, c'est beaucoup, non? Vous êtes inquiet pour la suite?

La suite, c'est Andy (Roddick), un autre style de joueur, un autre match. Je connais son jeu, il connaît le mien: il va tenter de «forcer» le jeu, il va donc commettre des fautes. A moi de faire mieux... Mais c'est vrai qu'aujourd'hui je n'ai pas joué le meilleur match de ma carrière, c'est sûr!


L'important, pour vous, c'est de bien jouer, au sens où vous l'entendez, ou de gagner?

Ce qui compte, ce qui reste, ce sont les victoires. Maintenant, il est vrai que parfois je me dis que j'aimerais bien jouer comme je le faisais à 17 ou 18 ans, quand je prenais des risques, beaucoup de risques... et que tout rigolait pour moi. Mais les temps changent, les adversaires aussi, et je dois m'adapter. J'ai dû apprendre à gagner de toutes les manières, faire des matches «solides», comme on dit.


On revient à vos défaites, dont on parle tant. Neuf, dix au pire, en un an, c'est «énorme» pour vous. Mais savez-vous qu'au cours de ses six années de règne sur le classement mondial Pete Sampras n'a jamais fait moins que... onze?

Non, je ne le savais pas. (Sourire.) Mais bon, c'est un peu de ma faute: j'ai tellement habitué les gens à ce qu'ils me voient gagner que dès que je perds un match cela devient un événement.

C est vrai fed quand t avais 17 ans t était au sommet de ta carriere et dédé te foutais des raclées..... :roule: :roule: