Interview suite à son titre de "Champion des champions&

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Interview plutôt sympa
Un peu de langue de bois en ce qui concerne le match face à Sampras aussi ^^

« VOUS ÊTES le deuxième sportif
à remporter trois fois le Trophée
du Champion des champions
monde après Michael
Schumacher. Mais, comparé à
des stars du calibre de Schumacher
ou de Woods, vous semblez
plus proche des gens…
– J’ai vraiment beaucoup de chance
de pouvoir m’expliquer à travers les
médias et de montrer ma motivation.
Les gens voient que je suis honnête,
que je ne raconte pas trop de
conneries en disant que c’est toujours
l’autre le favori. Les gens qui
connaissent le sport voient ce que je
ressens. Je n’ai jamais lu d’interviews
de Schumacher, peu de Tiger
Woods, car il en donne rarement.
Alors, on se demande : “Il gagne,
mais il n’a rien à dire là-dessus ?”
Tiger fait une demi-heure de média
par jour, moi, une heure et demie,
alors cela me donne beaucoup plus
de temps pour m’expliquer. Les gens
me comprennent mieux, donc ils
apprécient davantage mes performances.

– Avec des champions tels que
Borg ou Schumacher, il y a
mêmeeuunphénomènedelassitude.
Le public en avait assez
de les voir tout le temps
gagner. Cela ne semble pas
s’appliquer à vous…
– J’ai senti ça il y a deux ans, en Australie.
J’avais eu deux années
incroyables (2004 et 2005). Et quand
l’Open d’Australie a commencé, tout
le monde disait : “De toute façon, il a
déjà gagné ! Ce n’est plus drôle.”
Finalement, j’ai perdu en demifinales,
contre Safin, et cette défaite
m’a presque fait du bien et du bien
au tennis. Les gens m’ont encouragé
parce que je m’étais battu jusqu’au
bout malgré des douleurs aux pieds :
je n’ai perdu que 9-7 au cinquième
set. Mais ils étaient également
contents que ça change un peu. Et,
par la suite, tout cela s’est harmonisé.

– Pouvez-vous comparer
votre année 2007 avec 2006 ?
Vous avez réalisé les deux fois
un Petit Chelem, mais, en 2006,
vous n’aviez perdu que
5 matches, contre 9 cette
année…
– Cette année, je me suis concentré
sur les Masters Series et les Grands
Chelems. C’était un de mes voeux les
plus chers, de disputer enfin les neuf
Masters Series. Parce que j’entends
toujours les gens dire :“Les meilleurs
ne jouent que quand ils veulent !”
J’en avais assez. Par ailleurs, il fallait
que je mette l’accent sur Roland-
Garros, après avoir perdu 7-6 au cinquième
set à Rome en finale (2006)
contre Nadal. J’ai malheureusement
dû laisser tomber Halle, Tokyo,
Doha… Cela m’a coûté trois titres
que j’aurais pu gagner plus facilement
qu’un Masters Series. En plus
de ça, je n’ai pas eu de chance en
finale à Madrid et à Montréal. Mais
c’était vraiment une super année.
Surtout, je suis très content de mes
victoires d’affilée contre Roddick,
Nadal et Ferrer à la fin de l’année (au
Masters, à Shanghai), après avoir
perdu contre Gonzalez. Enfin, je suis
super heureux d’avoir battu Nadal
sur terre battue pour la première fois
(à Hambourg).

– Vous avez fait deux saisons
pratiquement sans blessures.
Est-ce un miracle ou le secret
de votre préparation ?
– C’est ma préparation. La façon
dont je m’entraîne et travaille est
très importante. J’ai mis l’accent sur
la longévité. J’ai toujours voulu me
projeter dans le futur. J’aimerais
durer pour affronter le plus de générations
possible. C’est ça, mon voeu
le plus cher. Je m’inscris sur le long
terme.

– L’an dernier, vous aviez préparé
l’Australie avec Tony
Roche, ici à Dubaï. Aujourd’hui,
il n’est plus là. Que dire
des conséquences de son
absence ?
– Ce fut un moment difficile, surtout
le fait que la rupture soit arrivée en
cours d’année, juste avant Roland-
Garros. Mais depuis, je n’ai disputé
que des finales, sauf à Bercy. Ça a été
une superbe année malgré cette rupture
avec Tony. Ce n’est pas une rupture
grave. Nous nous sommes parlé
et je lui ai dit que je préférais un
changement, mais je n’étais pas
dans une situation où j’avais déjà
son remplaçant sous la main. Je voulais
juste melibérer la tête. Le mental
est très, très important dans le tennis,
surtout avant Roland-Garros et
Wimbledon. Or j’avais senti que
quelque chose me perturbait dans
notre façon de travailler ensemble.
Je n’ai pas voulu laisser traîner les
choses. Toutefois, j’aimerais, dans le
futur, retrouver un coach.
– Quel genre de coach ?
– Quelqu’un qui vienne trois
semaines quand je m’entraîne
comme maintenant (travail foncier)
et une autre personne qui fasse les
voyages (tournois) avec moi, par
exemple. J’ai l’impression que c’est
ce qui va arriver, car je ne vois personne
qui puisse faire les deux sur
une même année. C’est compliqué
par rapport à la vie privée.
– Vous avez desnoms en tête ?
– Non, malheureusement. Mais j’y
réfléchis très fort !

– Pendant l’année, y a-t-il eu
des moments où vous avez
douté de vous-même ?
– Oui, quand j’ai revu les performances
de Nadal sur terre battue,
c’était quandmêmeimpressionnant.
Quand il m’a battu à Monte-Carlo, a
gagné à Rome, quand il s’est qualifié
pour la finale de Hambourg (première
victoire de Federer sur Nadal
sur terre)… Tu as toujours un peu
peur pour ta place de numéro 1,
mais tant que je l’ai encore je fais le
maximum pour la défendre. Pour le
moment, j’occupe cette place depuis
plus de 200 semaines d’affilée (205),
c’est quelque chose qui me tient
beaucoup à coeur.

– Égaler le record de Borg en
gagnant Wimbledon pour la
cinquième fois d’affilée après
un formidable cinquième set
contre Nadal… Qu’avez-vous
ressenti ?
– C’est un de ces moments où je suis
revenu dans les vestiaires et où je me
suis dit : “Maintenant, je m’en fous
de ce qui se passera dans ma carrière,
parce que j’ai cinq Wimbledon
!” Ce n’était pas du tout
quelque chose que je visais quand
j’ai gagné mon premier titre. Mais
après ce match incroyable avec
Nadal, devant Borg qui était là,
Connors qui était là,McEnroe… tout
le monde qui était là, c’était juste un
moment magique pour moi. J’ai ressenti
que cela me faisait passer dans
une autre dimension, que je n’étais
plus juste le meilleur joueur du
moment mais une sorte de légende.
Bien sûr, c’est bizarre de s’autoproclamer
une “légende”, mais ce
moment fut le plus fort de toute
l’année.

– En gagnant l’US Open pour la
quatrième fois, vous avez aussi
égalé le record de Bill Tilden.
Cela veut dire que vous avez
balayé quasiment un siècle
d’histoire. Quel effet cela vous
fait-il ?
– C’est spécial parce que je n’avais
jamais pensé que j’allais gagner tellement
de Grands Chelems. J’avais
espéré gagner Wimbledon peut-être
une fois. Quelques années plus tard,
tu te retrouves avec tellement de victoires,
tu ne sais pas comment tu as
fait ! Mais il me reste encore beaucoup
de motivation. J’ai envie de
bien faire pendant longtemps
encore. Je n’ai que vingt-six ans, ça
fait pas mal de temps devant moi.

– Vous avez fini en tête du classement
ATP pour la
quatrième année
d’affilée.Onne s’en
lasse pas ?
– C’est sympa d’être
aussi autre chose
qu’un simple détenteur
de plusieurs titres du
Grand Chelem. Qu’on
puisse dire de moi
autre chose que :
“Tiens, c’est celui qui a gagné Wimbledon
!” Je préfère entendre les
gens dire : “Federer ? C’est le meilleur
joueur du monde.” C’est quand
même autre chose. J’adore ça et c’est
pour ça que j’essaie de faire tout
pour rester numéro 1 !

– Après le Masters de Shanghai,
vous avez disputé trois
matches exhibition avec Pete
Sampras en Asie. C’était comment
? Vous avez eu le temps
d’apprendre à le connaître ?
– Oui, nous étions tout le temps
ensemble. Je l’ai découvert sous un
autre jour. Je ne le connaissais pas
vraiment en fait. Je l’avais affronté
une fois (victoire de Federer à Wimbledon
en 2001 en huitièmes de
finale) ; je m’étais entraîné une fois
avec lui, c’était tout. Là, on a pu rigoler
ensemble. Il s’est lâché, il a apprécié
le fait de voyager à nouveau.

– Vous avez beaucoup parlé de
tennis ?
– Un tout petit peu, sur le thème :
“Alors, c’est qui le meilleur de tous
les temps ?” Et après, on a laissé
tomber. Lui pense que le meilleur,
c’est l’un de nous trois, avec Rod
Laver. Pete n’a pas dit que c’était luimême.
Tu ne peux pas dire ça de toimême.
Tout le monde en parle, c’est
rigolo, c’est intéressant. Mais c’est
quelquefois un peu choquant aussi.
C’est fou comme les gens oublient
vite ! Durant une période, ils disent :
“Comme il est bon, Laver ! Comme il
est bon, Sampras !” Mais maintenant,
on entend surtout : “Comme il
est bon, Federer !” Et quand je serai
loin, cinq ans après ma retraite, on
s’extasiera sur mon successeur. Cela
va très, très vite. Pete m’a demandé
aussi : “Quand tu domines tellement,
est-ce que ce n’est pas
presque un peu trop facile ?” Car lui
avait éprouvé ce sentiment à un
moment donné. Moi, je ne ressens
pas ça, parce que j’adore gagner.
Pour lui, c’était différent parce qu’il a
gagné son premier Grand Chelem à
dix-neuf ans. Il n’a pas vécu ces
grandes déceptions de tout début de
carrière que moi j’ai vécues. Une fois
que tu gagnes un Grand Chelem,
tout est beaucoup plus facile derrière.
Moi, il a vraiment fallu que je
me batte pour arriver à remporter
mon premier Grand Chelem, à
presque vingt-deux ans. C’est la différence
entre nos deux carrières.

– On a du mal à penser que
vous ayez pu perdre contre lui
lors du troisième match, à
Macao…
– La situation était très difficile pour
nous deux. Il n’avait pas joué pendant
cinq ans ; moi, j’étais à la fin
d’une saison incroyable. On avait
tous les deux beaucoup à perdre. Lui
ne voulait pas être ridicule et perdre
6-1, 6-2. Moi, je me disais : “Mais
attends ! Si je perds, c’est nul ! Si lui,
il perd, c’est nul ! Tout est nul, en
fait !” Le premier match lui a un peu
donné raison d’avoir peur, mais honnêtement,
en Malaisie et àMacao, la
surface était tellement rapide qu’on
ne s’est quasiment pas breaké.

– Il sert aussi bien qu’avant ?
– Ses services sont incroyables par
moments. Je pense que s’il le voulait
vraiment, s’il voulait suivre un programme
normal, il pourrait être dans
les vingt. Et sur un jour, ou sur sa surface
préférée, il est dans le Top 5,
sûr !

– Êtes-vous pour ou contre
un come-back de sa part à
Wimbledon ?
– J’étais pour en début d’année ;
maintenant, je suis contre. Parce
qu’il m’a convaincu. En janvier dernier,
je pensais sincèrement qu’il
devrait jouer au moins encore une
fois Wimbledon. Mais lui m’a dit :
“Quitte à revenir, j’envisagerais plutôt
de le faire sur une saison
entière.” Mais alors, là, je suis
contre.Une année complète pour lui,
quel sens cela aurait-il ? Ça donne
deux ou trois Grands Chelems, si tu
enlèves Roland-Garros où je pense
qu’il n’a pas de grandes possibilités…
Je lui ai dit :“Tu aurais dû revenir
pour un Grand Chelem en 2007.”
Mais il a eu cette réponse : “Non,
non, si je devais revenir, ça devrait
être pour une bonne raison.” Et il a
ajouté : “Et il n’y a pas de raison. J’ai
obtenu tout ce que je voulais dans
ma carrière et je veux rester là-dessus.”
Et je suis entièrement d’accord.

– Qui de Sampras et de Tiger
Woods admirez-vous le plus ?
– J’éprouve une admiration différente
pour l’un comme pour l’autre.
Sampras était une de mes idoles et je
suis content d’avoir eu l’occasion de
mieux le connaître. Quant à Tiger,
j’ai beaucoup d’admiration pour ce
qu’il fait en ce moment. Le golf est un
sport qui est aussi très difficile à
dominer et il a une image incroyable.
Beaucoup plus importante que celle
de Sampras à son époque. Il est du
calibre de Michael Jordan, Mohamed
Ali, le “Tigre” !

– Vous avez l’habitude de dire
que votre carrière a vraiment
commencé sur une défaite à
Roland-Garros au premier tour
face à Horna en 2003. Vous
étiez sûr alors de remporter ce
tournoi. Depuis, vous ne l’avez
toujours pas gagné. Quand
vous y pensez, ça vous énerve
ou ça accroît votre intérêt ?
– J’ai eu de très bonnes années à
Roland-Garros. Même avant, en
2001, quarts de finale, c’était une
grande expérience. J’ai eu deux
années “en bas”, puis ce troisième
tour contre Guga : le public à fond
derrière lui, tout le monde voulait le
voir battre le numéro 1 mondial… Il
l’a fait. C’était difficile pour moi.
Ensuite, je perds trois fois sur Nadal,
qui gagne trois fois le titre. Je sais
que je peux gagner et, honnêtement,
cela reste un des grands challenges
pour moi, de pouvoir remporter
Roland-Garros. Maintenant, je suis
surtout content d’avoir gagné le
coeur du public. Certains disent que
c’est plus important que de remporter
le titre ! Je ne sais pas si c’est plus
important, mais c’est vrai que ça aide
et j’ai beaucoup apprécié lors des
deux dernières années quand j’ai
ressenti qu’ils étaient derrière moi,
qu’ils me poussaient, qu’ils voulaient
vraiment que ce soit Federer
qui gagne le tournoi et pas quelqu’un
d’autre. Cela me donne beaucoup
de motivation pour l’année
prochaine, c’est clair !

– Vous tournez à trois titres en
Grand Chelem par an (trois fois
en quatre ans), ça paraît hallucinant,
et surtout vous en êtes
à dix finales consécutives !
Vous trouvez ça incroyable ou
finalement logique ?
– J’aborde un Grand Chelem toujours
de la même façon. J’ai toujours
la peur du premier tour. Une fois en
quarts de finale, jecommenceà rêver
du titre. J’ai toujours beaucoup de
pression, parce que j’ai toujours un
titre ou une finale à défendre, alors
cela ne facilite pas les choses, mais
j’aime bien revenir dans des endroits
où j’ai bien joué par le passé. Le fait
de se retrouver sur des terrains où tu
as vécu des moments difficiles aide
aussi. C’est un avantage pour moi
face aux autres joueurs.

– En 2007, trois joueurs vous
ont battudeuxfois : Nadal, Nalbandian
et Cañas. Qu’ont-ils en
commun ?
– Des revers à deux mains ? Ils
jouent du fond du court ? Non, je ne
sais pas… Ce sont de bons joueurs.
Cañas m’a un peu surpris… L’année
2008 va être intéressante aussi, avec
les jeunes qui montent :Gasquet, qui
joue beaucoup mieux ; Murray, qui
est revenu de sa blessure ; Djokovic,
bien sûr, mais aussi Berdych et Baghdatis.
Il y a plein de joueurs qui peuvent
monter dans les “dix” sans problème.
Cela m’intéresse de voir qui
va le faire.

– En décembre, on s’est
demandé si Nadal n’avait pas
une blessure grave
qui pouvait interrompre
sa carrière.
Qu’avez-vous ressenti
alors ? L’avez-vous
contacté ?
– C’était un gros malentendu.
Tout le monde a
mal quelque part. Moi, ça
va, mais il y a trois ans,
quand j’avais eu mal au
pied, lors de ce match contre Safin en
demi-finales de l’Open d’Australie,
je m’étais inquiété pour la suite de
ma carrière. Mais tu prends un mois
de congé et tout se calme un peu, et
après tu peux contrôler ces choses.
L’oncle (Toni Nadal) a juste dit : “Si
Rafa ne fait pas attention, il risque
de…” Et là, je suis d’accord : si personne
ne fait attention, tout le
monde sera blessé. J’ai juste rigolé
un peu, parce que Nadal, en revenant
de vacances, a vu tout ça et a dû
se dire : “Mais qu’est-ce qui se
passe ?” Moi, j’ai appelé quelqu’un
qui connaît très bien Rafa et qui m’a
expliqué la situation.

– Quels sont vos objectifs pour
2008 ? Et comment situez-vous
Roland-Garros et les JO dans
vos priorités ?
– Les JO, c’est quelque chose de très
important dans ma carrière. J’ai fini
4e en 2000 ; j’ai eu une petite déception
encore en 2004, à Athènes.
Donc, les JO feront partie de mes
objectifs. Une victoire à Roland-Garros,
aussi, naturellement.

– Vous êtes à 12 victoires en
Grand Chelem contre 14 pour
Sampras. Préféreriez-vous
remporter Roland-Garros et
rester le compteur bloqué à 13,
ou bien dépasser le record de
Sampras, quitte à ne jamais
gagner Roland-Garros ?
– Je préfère battre le record de Sampras
! En fait, j’aimerais que les deux
se produisent et “casser” encore
plein de records ; mais c’est seulement
le temps qui dira ce qu’il en
sera réellement. Moi, en tout cas, je
continuerai à tout donner, aussi
longtemps que je le pourrai. »
DOMINIQUE BONNOT

Très cool, Federer, dans cette ITW (la version papier est plus complète que la version vidéo).

(parlant de son absence de blessures et de sa préparation) ‘J’ai mis l’accent sur la longévité. J’ai toujours voulu me projeter dans le futur. J’aimerais durer pour affronter le plus de générations possible. C’est ça, mon vœu le plus cher. Je m’inscris sur le long terme.’

A choisir, Roland Garros ou le record de Sampras ? ‘Je préfère battre le record de Sampras.’

(sur la lassitude possible du public devant ses victoires…) J’ai senti ça il y a deux ans (en 2005, en fait) en Australie. Quand l’OA a commencé, tout le monde disait : “De toute façon, il a déjà tout gagné ! C’est plus drôle.” Finalement, j’ai perdu en demies, contre Safin, et cette défaite m’a presque fait du bien et du bien au tennis. Les gens m’ont encouragé parce que je m’étais battu jusqu’au bout malgré des douleurs aux pieds : je n’ai perdu que 9-7 au cinquième set. Mais ils étaient également contents que ça change un peu. Et, par la suite, tout cela s’est harmonisé.’

(a t-il douté de lui-même cette année…) ‘Oui, en voyant les perfs de Nadal jusqu’à la finale de Hambourg. C’était quand même impressionnant ! Tu as toujours un peu peur pour ta place de n°1, mais tant que je l’ai encore je fais le maximum pour la défendre…’

(sur sa 5ème victoire à Wimbledon….) ‘après ce match incroyable avec Nadal, devant Borg qui était là, Connors qui était là,McEnroe… tout le monde qui était là, c’était juste un moment magique pour moi. J’ai ressenti que cela me faisait passer dans une autre dimension, que je n’étais plus juste le meilleur joueur du moment mais une sorte de légende. Bien sûr, c’est bizarre de s’autoproclamer “légende”, mais ce moment fut le plus fort de toute l’année.’

(à propos des inquiétudes sur la santé de Rafa)
‘C’était un gros malentendu. Tout le monde a mal quelque part. Moi, ça va, mais il y a trois ans, quand j’avais eu mal au pied, lors de ce match contre Safin en demies de l’OA, je m’étais inquiété pour la suite de ma carrière. Mais tu prends un mois de congé et tout se calme un peu, et après tu peux contrôler ces choses. Toni Nadal a juste dit : “Si Rafa ne fait pas attention, il risque de…” Et là, je suis d’accord : si personne ne fait attention, tout le monde sera blessé… J’ai juste rigolé un peu, parce que Nadal, en revenant de vacances, a vu tout ça et a dû se dire : “Mais qu’est-ce qui se passe ?” Moi, j’ai appelé quelqu’un qui connaît très bien Rafa et qui m’a expliqué la situation.’

Allez, un petit tacle quand même…

‘Les gens voient que je suis honnête, que je ne raconte pas trop de conneries en disant que c’est toujours l’autre le favori.’

Leinahtan a écrit:

http://video.lequipe.fr/video/iLyROoaft_yc.html
http://video.lequipe.fr/video/iLyROoaft_yf.html

Interview plutôt sympa
Un peu de langue de bois en ce qui concerne le match face à Sampras aussi ^^

Les deux filles sur ton avatar c est la même sharapova?La premiere image c est elle mais sur la deuxieme je sais pas si c est elle...

Pour un retour de Sampras, ça serait la plus grosse bêtise sportive du siècle . Il a fait la plus belle sortie, je ne le vois vraiment pas revenir.

Moi je le trouve assez honnête Federer. Beaucoup peuvent le trouver un peu orgueilleux, comme ce fut le cas à un moment sur le forum pour un autre interview, mais moi, ça me ferait quand même bizarre qu'il ne reconnaisse pas être très talentueux et dominer tout le circuit. Etre le meilleur. La fausse modestie, c'est pire.

Sinon Colin, tu as des exemples d'interviews où il raconte que l'autre est favori ? A part pour Nadal, je ne crois pas en avoir vu.

Esteuf a écrit:

Sinon Colin, tu as des exemples d'interviews où il raconte que l'autre est favori ? A part pour Nadal, je ne crois pas en avoir vu.

Non mais là c'est une allusion à Nadal qui après 350 millions de victoires consécutives sur terre battue essaie de faire croire que le favori à Roland Garros ou ailleurs, c'est Federer... ce qui est de la pure mauvaise foi. Mais Federer a ses petits travers aussi, on en a déjà parlé... comme le fait d'être très mauvais perdant par exemple!

Moi ça m'énerve cette fausse hypocrisie entre eux tout ça pour les sponsors. C'est évident qu'ils peuvent pas se saquer. Tout les oppose. Ils ne sont même pas de la même génération et on sent qu'ils n'ont pas la même conception du jeu. Moi à ce niveau, je préfère les rivalités McEnroe-Connors, McEnroe-Borg, Connors-Lendl ou Lendl-McEnroe. De la haine et du respect mais juste envers l'extra-terrestre. Ca me semble plus naturel quand on se frite devant des milliers de personnes que toute cette guimauve. A ce titre, vive Berdych qui lui a compris ça.

colin a écrit:

Esteuf a écrit:

Sinon Colin, tu as des exemples d'interviews où il raconte que l'autre est favori ? A part pour Nadal, je ne crois pas en avoir vu.

Non mais là c'est une allusion à Nadal qui après 350 millions de victoires consécutives sur terre battue essaie de faire croire que le favori à Roland Garros ou ailleurs, c'est Federer... ce qui est de la pure mauvaise foi. Mais Federer a ses petits travers aussi, on en a déjà parlé... comme le fait d'être très mauvais perdant par exemple!

Ah ok, je pensais que tu taclais Federer :mdr: . Là, je suis d'accord avec toi, Nadal donne (trop) souvent Federer comme favori. Il reconnais volontiers que Federer est le meilleur, et ça c'est pas mal, mais c'est vrai que sur terre battue, il devrait reconnaitre que, pour l'instant, c'est lui le favori et patron.

Pour Federer, je pense que n'importe quel grand champion est mauvais joueur. Après, ils le montrent ou ils ne le montrent pas.

vdd a écrit:

Moi ça m'énerve cette fausse hypocrisie entre eux tout ça pour les sponsors. C'est évident qu'ils peuvent pas se saquer. Tout les oppose. Ils ne sont même pas de la même génération et on sent qu'ils n'ont pas la même conception du jeu.

Il est vrai que ce serait pas mal de connaitre la vraie relation qu'ils entretiennent. A mon avis, ils ne sont pas copains-copains, déjà; comme tu le dis, à cause du problème de génération.
Par contre, est ce qu'ils sont ennemis ? Il est difficile de savoir.

Je suis d'accord sur le fait que ce sont sûrement les sponsors ou médias qui incitent les deux champions à montrer qu'ils sont amis dans la vie.

vdd a écrit:

Moi ça m'énerve cette fausse hypocrisie entre eux tout ça pour les sponsors. C'est évident qu'ils peuvent pas se saquer. Tout les oppose. Ils ne sont même pas de la même génération et on sent qu'ils n'ont pas la même conception du jeu. Moi à ce niveau, je préfère les rivalités McEnroe-Connors, McEnroe-Borg, Connors-Lendl ou Lendl-McEnroe. De la haine et du respect mais juste envers l'extra-terrestre. Ca me semble plus naturel quand on se frite devant des milliers de personnes que toute cette guimauve. A ce titre, vive Berdych qui lui a compris ça.

Non, moi je crois que Federer et Nadal se respectent réellement et profondément. Comme McEnroe et Borg si tu veux, et je trouve ça bien.

Maintenant, c'est pas des amis, c'est bien clair. C'est impossible avec une telle rivalité.

Honnêtement les relations Connors-McEnroe-Lendl, c'était une honte pour un sport qui a valeur d'exemplarité auprès des gamins.

Après, t'as raison sur la guimauve, j'ai vu dans l'ITW vidéo que Federer faisait semblant d'avoir de bonnes relations avec Djokovic alors que c'est pas du tout le cas. ça, oui, cette hypocrisie-là, elle m'énerve...

colin a écrit:

Après, t'as raison sur la guimauve, j'ai vu dans l'ITW vidéo que Federer faisait semblant d'avoir de bonnes relations avec Djokovic alors que c'est pas du tout le cas. ça, oui, cette hypocrisie-là, elle m'énerve...

Il s'agit sans doute de donner une bonne image de camaraderie et de fraternité auprès des plus jeunes.