Andy Roddick a beau annoncer sa grande forme du moment, Roger Federer ne semble pas inquiet de rencontrer l'Américain en demi-finale de l'Open d'Australie, face à qui il reste invaincu depuis plus de trois ans.
Comment évaluez-vous votre partie contre Robredo ?
R.F. : Je suis content de mon match car ce n'était pas facile ce soir avec les conditions de jeu. Il faisait frais et il y avait pas mal de vent. Le court était très lent. Après avoir joué plusieurs matches en "indoor" (à cause de la pluie), il me fallait un peu de temps pour m'adapter. C'était un match plus exigeant que les précédents.
Vous affrontez maintenant Andy Roddick, contre qui vous avez gagné douze fois sur treize. Est-il encore un rival pour vous ?
R.F : Bien sûr, on a joué des grands matches l'un contre l'autre, c'est un ancien N.1 mondial et il marche très fort ici. Je pensais le retrouver en demi-finales de toute façon. Ca va être un match intéressant à voir, j'aime bien jouer contre lui.
Comment expliquez-vous les difficultés qu'il a connues ?
R. F. : Je n'ai pas vraiment compris pourquoi il a tout à coup rencontré tous ces problèmes. Il jouait si bien et soudain... Il a perdu le rythme au service, il n'a plus eu autant de points gratuits. Il était devenu trop facile à retourner. Là, c'est clair qu'il est revenu. C'est de nouveau un grand joueur.
Vous vous rappelez votre unique défaite contre lui, en aoû t 2003 ?
R.F. : Et comment ! Un des pires souvenirs de ma vie. C'était deux jours après mon anniversaire et juste avant le match j'apprends que je peux devenir N.1 mondial si je le bats. Cela m'avait rendu très nerveux. Je n'avais jamais connu une pression comme ça, ça m'a beaucoup servi pour plus tard. Mais il m'a fallu attendre cinq mois de plus pour devenir N.1 mondial.
Il donne l'impression d'être moins complexé avant de vous rencontrer ?
R.F. : Peut-être, je n'en sais rien, je ne peux pas parler à sa place. Mais bon, il a quand-même perdu douze fois sur treize (rires). Il peut aussi avoir cinquante balles de match et ne pas gagner. Je préfère être dans ma situation que la sienne.
Vous jouez jeudi votre onzième demi-finale de suite en Grand Chelem...
R.F. : J'ai entendu ça oui. Je suis très content de casser des records comme ça, même si ce n'était pas vraiment un objectif (rires). C'est bien, ça veut dire que je suis régulier. Je suis surtout content d'être encore en lice ici, sans avoir perdu un set en plus.
Gagner le tournoi sans perdre un set est-il un objectif ?
R.F. : Pas du tout, tant que je passe, c'est bon. Mais c'est important d'arriver frais en demi-finales, c'est la clé dans les Grands Chelems. On dit toujours: "on ne gagne pas en première semaine mais on peut perdre". Je suis complètement d'accord.