Edberg/Becker 6/1

Et oui… il faut dire que frapper fort et du fond du court pour faire un coup gagnant c'était difficile à l'époque… du moins si on ne voulait pas non plus arroser les bâches. Donc il fallait pouvoir conclure au filet.

De facto, à force d'y aller, ces joueurs avaient pris le coup de main et n'étaient pas des manches. Le plus mauvais au filet des trois était Lendl et encore à la fin il est devenu tout à fait correct.

La finale Hewitt/Nalbandian avait été un choc à l'époque à Wimbledon. Qu'il y ait un joueur de fond de court en finale d'accord (ex : Dédé ou Courier), mais deux, c'était un sacrilège. Surtout qu'ils ne montaient pas des masses.

Depuis c'est devenu banal. J'ai souvenir d'un triste Berdych / Nadal sur ce point ou de la finale de l'année suivante (avec un plus de velléités offensives de Djoko toutefois).

De nos jours, les joueurs ont une frousse dingue du filet. C'est terrible de voir Del Potro reculer après avoir frappé des balles si courtes. Connors se serait régalé avec ça… 

Boumboum a écrit:

Dans son autobiographie, Becker dit qu'il n'aimait pas Agassi, mot pour mot. Il n'appréciait pas son « arrogance » (tout est question de point de vue). Il ne rentre pas dans les détails mais rappelle (de manière assez fourbe) une anecdote qui n'est pas à l'avantage d'Agassi : lors d'un repas de gala en Afrique du Sud un certain nombre de joueurs de tennis étaient invités alors que Nelson Mandela était présent.
Becker raconte que lui et sa femme de l'époque (métis) étaient extrêmement impressionnés de rencontrer un tel personnage alors qu'Agassi et sa compagne de l'époque parlait haut et fort de nourriture sans réaliser à côté de qui ils étaient.
Le portrait est assez mordant, un peu à la manière des critiques de mœurs qu'on faisait au XIXe siècle de la petite-bourgeoisie étroite d'esprit.

1. Après, Agassi n'a pas le droit de se défendre puisque c'est uniquement le point de vue de Becker… 


2.Je n'ai pas lu la biographie d'Agassi mais il semble qu'il y dise du mal de pas mal de monde. A priori ce type n'a pas vécu sa carrière dans la quiétude mais plutôt dans la frustration.

1. Effectivement! C'est bizarre car dans son bouquin, Agassi consacre de longues pages à cette rencontre avec Mandela et en parle comme un des moments les plus émouvants et les plus important de sa vie d'homme! Bref...
Je pense aussi qu'aucun des deux ne sort grandi de cette guéguerre, on dirait deux sales gamins, dans cette histoire!

(Mais bon, Graf n'a jamais pu blairer Becker alors qu'elle le connait bien, il doit y avoir des raisons, aussi!)

2. Il égratigne Tarango, (fâchés depuis qu'ils sont gamins), Chang, Connors pour de bonne raisons qu'il détaille, un peu Courier (avant de préciser qu'ils sont réconciliés), mais surtout becker!
Celui qu'il égratigne le plus étant Agassi lui-même! Pas une histoire de frustration, il explique juste qu'il a été très mal dans sa peu et s'est cherché pendant de nombreuses années....

botany a écrit:

Quand on voit qu'aujourd'hui une finale Hewitt/Nalbandian peut se jouer avec moins de 10 montées au filet, qui m'avait dit ça ? Le Kid je crois...

Oui, j'avais même entndu dire que c'était même carrément zéro montée au filet "volontaire" pour jouer une volée, dans ce match, de part et d'autre!

Je n'ai pas vérifié! Pourtant j'avais vu ce match, mais il était tellement médicocre que, si c'est vrai, ça ne m'a même pas marqué!

Boumboum a écrit:

Et oui… il faut dire que frapper fort et du fond du court pour faire un coup gagnant c'était difficile à l'époque… du moins si on ne voulait pas non plus arroser les bâches. Donc il fallait pouvoir conclure au filet.

De facto, à force d'y aller, ces joueurs avaient pris le coup de main et n'étaient pas des manches. Le plus mauvais au filet des trois était Lendl et encore à la fin il est devenu tout à fait correct.

La finale Hewitt/Nalbandian avait été un choc à l'époque à Wimbledon. Qu'il y ait un joueur de fond de court en finale d'accord (ex : Dédé ou Courier), mais deux, c'était un sacrilège. Surtout qu'ils ne montaient pas des masses.

Depuis c'est devenu banal. J'ai souvenir d'un triste Berdych / Nadal sur ce point ou de la finale de l'année suivante (avec un plus de velléités offensives de Djoko toutefois).

De nos jours, les joueurs ont une frousse dingue du filet. C'est terrible de voir Del Potro reculer après avoir frappé des balles si courtes. Connors se serait régalé avec ça… 

Oui, enfin, c'est surtout qu'aujourd'hui, les joueurs, et je dis bien tous les joueurs frappent tous beaucoup, beaucoup plus fort que dans les 80's, et même que dans les 90's!
Monter au filet, c'est quasi suicidaire face à la force de frappe des joueurs, aujourd'hui!

Qu'on le regrette ou pas, c'est comme ça!

Citation :

Oui, enfin, c'est surtout qu'aujourd'hui, les joueurs, et je dis bien tous les joueurs frappent tous beaucoup, beaucoup plus fort que dans les 80's, et même que dans les 90's!
Monter au filet, c'est quasi suicidaire face à la force de frappe des joueurs, aujourd'hui!

Qu'on le regrette ou pas, c'est comme ça!

Les joueurs cognent fort et ont un matériel qui permet de contrôler beaucoup mieux la balle. Et surtout, ils peuvent tirer beaucoup plus facilement des passings gagnants en étant excentrés, ce qui ne facilite pas les choses des attaquants.

Enfin il y a quand même un problème mental. Car, on peut toujours marquer des points au filet. Dans le top 10 Federer et Tsonga le font souvent. Nadal quand il désire s'y pointer. Et Murray quand il se montre un peu courageux.

On a l'impression que les joueurs envisagent cela comme un « danger » (on y va sur une amortie ou sur une balle vraiment très courte) que comme une « opportunité ». C'est que je je trouve navrant.

Oui, c'est vrai!

Mais comme tu le soulignes toi-même, gagner quelques points au filet quand on a une bonne main à la volée reste quelque chose qui est assez faisable, et qui arrive, avec entre autres les joueurs que tu cites!

Gagner un match à la volée en ne faisant que ça, ça reste beaucoup plus improbable!

Bon, Il y a encore des Llodra, des Stepanek, des Lopez actuellement qui ont un jeu résolument offensifs encore, de nos jours, tourné vers l'avant et avec beaucoup de montées au filet!

Mais ce n'est pas Lendl ou Becker, c'est clair!