Sous le joug de Federer

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Voici un petit cadeau qui va ravir Kid et Agassi 91: (tiré de L'Equipe)


Le numéro 1 mondial n’arrête plus de gagner et tous ses rivaux semblent abdiquer. Décryptage d’une mainmise absolue.


Roger Federer entame aujourd’hui, face àGuillermo Cañas, son parcours à
Indian Wells, qui pourrait le mener, en cas devictoire finale, au-delà du record de Guillermo Vilas et ses 46 matches sans défaite. Le Suisse en est
aujourd’hui à 41 succès de rang et on voit mal qui pourrait l’arrêter.

« BEAUCOUP PARTENT BATTUS D’AVANCE » (Andy Murray)

Main de fer sous une poigne de velours, Federer décline son style
aérien avec une grâce de danseur étoile et un punch de déménageur,
semant une confusion totale chez des opposants réduits en faire-valoir.
« Ils n’y croient plus ? », demande-t-on à Guillaume Peyre, le coach de Baghdatis. « Ben, non, réplique l’entraîneur,comme si tout était dit. C’est comme à l’époque de Tyson. Ses adversaires rentraient sur le ring pour ne pas prendre de raclée. C’est pareil avec Roger. Ils voient un monument, ça bloque. » On peut imaginer deux attitudes pour aborder un match en position d’outsider : tout donner en n’ayant rien à perdre ; ou abdiquer à force d’être inhibé. Federer aurait réussi à pousser ses adversaires à composer avec l’alinéa numéro 2. « Ils ne jouent pas libérés tout simplement parce qu’ils savent qu’il ne faut pas rater la moindre occasion, ajoute Peyre. Un seul petit break, et c’est terminé. Du coup, on joue pour limiter les dégâts… » Paul-Henri Mathieu insiste : « Il a mis une telle distance entre lui et les autres qu’à chaque fois, les joueurs partent perdants face à lui. » Tous, à l’exception d’Andy Murray.
« La seule chose à se mettre dans le crâne quand tu entres sur le court,
avance l’Écossais, c’est que tu peux gagner le match. Face à Roger, beaucoup de joueurs partent battus d’avance. C’est facile de perdre 6-3,
6-4 et de ressortir en disant : “ Il est trop fort ”. »

« ÇA DOIT ÊTRE MARRANT D’ÊTRE DANS SA TÊTE » (Paul-Henri Mathieu)
Roger Federer hante les souvenirs de ceux qu’il a décidé de ne pas épargner. Cuisiné vendredi sur les souvenirs de sa déculottée australienne (6-4, 6-0, 6-2 en demi-finale), Andy Roddick avait fermement décidé de couper court, encore marqué par la démonstration d’un Suisse qui avait appuyé là où ça fait mal. Avant ce match, grisé par le Masters où il avait obtenu des balles de match avant de s’incliner, Roddick avait confié qu’il s’était rapproché du numéro 1mondial. La punition infligée avait été à la hauteur de l’effronterie… Federer a l’instinct du tueur qui glace les sangs de ceux essaient de le provoquer. « Il doit sentir quand son adversaire baisse les bras. Ça doit être marrant d’être dans sa peau et de voir tous les autres se décourager, ça doit lui donner encore plus de force », suggère Mathieu.

Le Suisse a aussi réussi un sidérant grand écart dans sa subtile alchimie du grand gentil loup : être considéré comme le plus débonnaire des fossoyeurs. Une arme supplémentaire pour asseoir sa domination !
« C’est vrai qu’il faudrait pouvoir le détester pour avoir une chance supplémentaire de le battre, admet Peyre. Mais personne n’y arrive. »
« Roger le Bon » n’a que des admirateurs parmi ses rivaux. Cherchez
l’erreur ?

« ON EN RIGOLE » (Marcos Baghdatis)
Convaincus d’avoir affaire à un Martien, les joueurs ont fini par prendre
avec le sourire cette domination. Ainsi, interrogé sur la validité du système Hawk-Eye qui embarrassait notamment Federer, Roddick rétorqua : « Je ne me souviens pas de la dernière fois où Roger a été embarrassé sur un court. » On a demandé à Baghdatis quelle était l’ambiance dans les vestiaires quand les autres parlaient entre eux du maître des lieux. « On n’en parle pas tous les jours, mais quand on regarde un de ses matches à la télé, on en rigole. Quand il est mené 0-30, y a quatre premières balles et deux ou trois coups droit exceptionnels. Ça
nous fait marrer ! » La morale de l’histoire est contée par le coach du Chypriote : « C’est tout simple, on n’entend que ça avant les tirages des
tableaux : “ J’espère ne pas être dans la partie de Roger…” »

« APRÈS DEUX DÉFAITES… » (José Higueras)
Il n’y aurait donc plus d’espoir ? Si. Des francs-tireurs existent, éterminés, comme Murray, le seul avec Nadal à ne pas avoir subi encore le poids de la domination du Suisse et qui affirme « ne pas être épaté par Federer » . Au fond, la solution est simple, théorisée par José Higueras, ancien coach de Jim Courier. « Seul Borg, sur terre battue, a développé en son temps un tel sentiment d’invincibilité.
À l’époque, 99 % des joueurs qui entraient sur le terrain face à lui étaient
certains de perdre. Mais on peut penser qu’après une ou deux défaites, sa
confiance, qui est actuellement énorme, va s’effriter. Et là, qui sait ce qui pourrait arriver ? À mon avis, aujourd’hui, seul Andy Murray, qui comprend le jeu aussi bien que lui, peut le faire douter… »

:hello:

Perso, il n'y a rien du tout qui me ravisse là-dedans, ni qui me fasse plaisir!

ça me donne plutôt envie d'aller à la pêche ou de me remettre au jardinage, et d'arrêter de perdre mon temps à suivre le tennis...

Parceque pour voir ça, franchement... :sleep:

Et cet article ne fait que me confirmer que ces attitudes de larbins sont très loins d'être finies! :larme:

Kid Stefano a écrit:

Perso, il n'y a rien du tout qui me ravisse là-dedans, ni qui me fasse plaisir!

ça me donne plutôt envie d'aller à la pêche ou de me remettre au jardinage, et d'arrêter de perdre mon temps à regarder du tennis...

Parceque pour voir ça, franchement... :sleep:

Et cet article ne fait que me confirmer que ces attitudes de larbins sont très loins d'être finies! :larme:

cadeau, c'était dans le sens où ça correspond à ta vision des choses.

Pour moi, c'est d'abord un témoignage de l'écart inouï réalisé par le Suisse avec les autres. Du coup, il y a des conséquences psychologiques qui, je suis d'accord, ne sont pas, mais alors pas dutout, réjouissantes.

Mais enfin, il y a toujours Rafix et Andyx qui résistent toujours à l'envahisseur, non?

Faut bien s'rassurer comme on peut:

1° En fait dans l'histoire du sport, ce genre d'hégémonie ne dure jamais 10 ans. La domination TOTALE de Federer, elle date pour moi du dernier US Open. Il a 25 ans, ça a toujours été l'âge de l'apogée en tennis. ça ne dure pas.

2° Arrive la saison de terre battue et là, les choses sont différentes. Le revers et le service du Suisse perdent de leur mordant et il redevient prenable.

Allez, garde le moral!

:hello:

Avec federer le tennis est entre de bonnes mains. On aura du beau jeu. Ca me va.

vdd a écrit:

Avec federer le tennis est entre de bonnes mains. On aura du beau jeu. Ca me va.

Sûr! Je préfère largement à un joug à la Lendl! Ou à une domination molle à la Hewitt!

Roger, lui, il apprend aux autres à jouer. Est-ce que quelqu'un peut réussir un plus beau slice de revers que moi? Un coup droit plus pur?

Non? allez vous coucher alors! :mdr:

Vous reviendrez quand vous aurez révisé vos gammes!

:hello: