Sergi Bruguera

Tuco Benedicto Pacifico a écrit:

je croyais que tu nous faisais une sorte de métaphore talent/bourgeois
bosseur/prolo


au 1er degré... ça vire au néant ton raisonnement

Non pas du tout ce serait absurde.L'opposition entre le talentueux et le bosseur ne coincide pas avec celle du bourgeois et du prolo.Prenons l'exemple du football: ce sont plutôt les brésiliens et les argentins les aristocrates de ce sport , alors que les italiens et les allemands sont plutot les prolos

AGASSI 91 a écrit:

vdd a écrit:

Entre ton avatar d'un Bruguera au cheveux longs

Je l'avais même pas reconnu, je croyais que c'était un vieux joueur de double indien :roule:

ah ouf, je croyais être le seul, merci poulidor !! moi aussi j'ai cru que c'était un indien. Je l'avais pas reconnu.
On dirait qu'il porte des toges toute la journée avec cette tête :roule:

tedlesurfeur a écrit:

AGASSI 91 a écrit:

vdd a écrit:

Entre ton avatar d'un Bruguera au cheveux longs

Je l'avais même pas reconnu, je croyais que c'était un vieux joueur de double indien :roule:

ah ouf, je croyais être le seul, merci poulidor !! moi aussi j'ai cru que c'était un indien. Je l'avais pas reconnu.
On dirait qu'il porte des toges toute la journée avec cette tête :roule:

Cela me fait vraiment plaisir à lire.
Il y a en effet du Paes chez Bruguera dans la façon de frotter la balle, un peu comme un chat.
D'ailleurs on voit bien sur la photo qu'il a un bon toucher.

Sinon pour en revenir à Bruguera ,j'ai revu la finale contre Courier il n'y a pas longtemps et j'étais un peu décu . Avec ce satané Courier qui abrégeait systématiquement les échanges et ce manque de soleil , on ne pouvait pas voir les magnifiques lifts en coups droit de l'espagnol.En revanche quel régal l'année d'après contre Berasategui.Du lift en veux tu en- voilà ;tous les deux dérrière leur ligne de fond de court ,à s'envoyer des balles arrondies pendant des heures Un pur plaisir .En plus quand c'est Jean- Paul Loth qui commente ,c'est limite si je n'ai pas un orgasme "Regardez moi ca , dans les baches il le fair reculer" :roule: Ah quelle nostalgie

T'es un original kristal.En effet même les fans de Nadal sur le forum ne sont pas fans de ce genre de match.Ou t'es un grand rigolo :mdr: ou tu te contredis.Parce qu'un coup tu dis que tu n'aimes pas ceux qui dénigrent les lifteurs mais toi tu denigres tous ceux qui ne sont pas des lifteurs :roule:

kristal a écrit:

Avec ce satané Courier qui abrégeait systématiquement les échanges et ce manque de soleil , on ne pouvait pas voir les magnifiques lifts en coups droit de l'espagnol.En revanche quel régal l'année d'après contre Berasategui.Du lift en veux tu en- voilà ;tous les deux dérrière leur ligne de fond de court ,à s'envoyer des balles arrondies pendant des heures Un pur plaisir.

Au début de la discussion, tu défendais les lifteurs au nom de l'opposition de style. C'est un discours que je peux comprendre, à condition qu'ils aient un jeu varié, comme le Nadal de cette année.

Mais là, on est dans tout autre chose: le lift pour le lift.

C'est une position extrémiste, EXACTEMENT comme un mex qui nous dirait que ses matchs préférés c'était Krajicek-Ivanisevic ou pire Krajicek-Rusedski en indoor! Et il y en a, des fous furieux comme ça, qui considèrent que le service est le plus beau geste du tennis, que le reste c'est de la merde à côté et que l'essence du service-volée c'est de n'avoir jamaisd à jouer de volée... :biggrin:

Bref, chacun ses goûts, mais on habite sur des planètes tennistiques complètement étanches l'une à l'autre... quoique pour Djokovic je suis d'accord, c'est un courant d'air frais.

P.S. Botany, si le Serbe était tel que tu le décris il n'aurait pas fait dans son froc sur les balles de 1er set à l'US Open. Il paraît que ses parents crient à tous ceux qu'ils croisent dans les gradins depuis des années qu'il va être n°1 mondial; bonjour le détachement!

zennero a écrit:

T'es un original kristal.En effet même les fans de Nadal sur le forum ne sont pas fans de ce genre de match.Ou t'es un grand rigolo :mdr: ou tu te contredis.Parce qu'un coup tu dis que tu n'aimes pas ceux qui dénigrent les lifteurs mais toi tu denigres tous ceux qui ne sont pas des lifteurs :roule:

Je suis un janus ,j'ai deux visages

colin a écrit:

kristal a écrit:

Sinon pour en revenir à Bruguera ,j'ai revu la finale contre Courier il n'y a pas longtemps et j'étais un peu décu . Avec ce satané Courier qui abrégeait systématiquement les échanges et ce manque de soleil , on ne pouvait pas voir les magnifiques lifts en coups droit de l'espagnol.En revanche quel régal l'année d'après contre Berasategui.Du lift en veux tu en- voilà ;tous les deux dérrière leur ligne de fond de court ,à s'envoyer des balles arrondies pendant des heures Un pur plaisir .En plus quand c'est Jean- Paul Loth qui commente ,c'est limite si je n'ai pas un orgasme "Regardez moi ca , dans les baches il le fair reculer" :roule: Ah quelle nostalgie

Un mec qu'a joui devant Bruguera-Berasategui... :biggrin:

Tout d'un coup la pire monstruosité tennistique que j'ai jamais vue se trouve justifiée par la grâce d'un spectateur visiblement frappadingue... :pt1cable:




P.S. Bon, cela dit, j'y crois pas du tout, je pense que t'es carrément en train de t'amuser, là, kristal...

Je te jure que je plaisante pas. J'ai même filé de la tune à un mec du forum de france deux , pour m'envoyer le dvd de cette finale. Je l'ai revisionné une bonne dizaine de fois. :love:

kristal a écrit:

colin a écrit:

kristal a écrit:

Sinon pour en revenir à Bruguera ,j'ai revu la finale contre Courier il n'y a pas longtemps et j'étais un peu décu . Avec ce satané Courier qui abrégeait systématiquement les échanges et ce manque de soleil , on ne pouvait pas voir les magnifiques lifts en coups droit de l'espagnol.En revanche quel régal l'année d'après contre Berasategui.Du lift en veux tu en- voilà ;tous les deux dérrière leur ligne de fond de court ,à s'envoyer des balles arrondies pendant des heures Un pur plaisir .En plus quand c'est Jean- Paul Loth qui commente ,c'est limite si je n'ai pas un orgasme "Regardez moi ca , dans les baches il le fair reculer" :roule: Ah quelle nostalgie

Un mec qu'a joui devant Bruguera-Berasategui... :biggrin:

Tout d'un coup la pire monstruosité tennistique que j'ai jamais vue se trouve justifiée par la grâce d'un spectateur visiblement frappadingue... :pt1cable:




P.S. Bon, cela dit, j'y crois pas du tout, je pense que t'es carrément en train de t'amuser, là, kristal...

Je te jure que je plaisante pas. J'ai même filé de la tune à un mec du forum de france deux , pour m'envoyer le dvd de cette finale. Je l'ai revisionné une bonne dizaine de fois. :love:

Ah un mec du forum FT Tout s'explique tu vois :biggrin: C'est pas ta faute si t'as des gouts tennistiques de chiote :geek:

Je n'aime pas le jeu de Berasategui trop prévisible et "monotechnique" mais sa finale avec Bruguera sans être un sommet vaut beaucoup plus que pas mal d'autres finales comme par exemple celle de cette année qui manquait de rythme et d'engagement.

J'ai l'impression que krystal se fout un petit peu de notre gueule

Le forum FT

botany a écrit:

Je n'aime pas le jeu de Berasategui trop prévisible et "monotechnique" mais sa finale avec Bruguera sans être un sommet vaut beaucoup plus que pas mal d'autres finales comme par exemple celle de cette année qui manquait de rythme et d'engagement.

Berasategui et sa fameuse prise de pongiste qui choquait les puristes.Pendant la finale jean paul loth a sorti "J'espère qu'il ne fera pas école" :roule:

zennero a écrit:

J'ai l'impression que krystal se fout un petit peu de notre gueule

Je te jure que non.J'en peux rien , si je suis un obsedé du lift Ca doit être mes origines espagnoles

kristal a écrit:

Cependant, et peut-être aussi pour oublier cette désillusion, il y a une chose que je veux saluer et mettre en exergue et c’est la façon, en sus de son jeu à panache, de perdre avec le sourire du jeune et futur champion (à n’en pas douter) serbe Novak Djokovic ! Il me semble que c’est la première fois de ma vie de spectateur assidu que j’observe une telle attitude dans la défaite de la part d’un très fort joueur!

Avez-vous vu – au moment où Nadal l’a troué de part en part, littéralement annihilé et renvoyé à ses chères études d’apprenti champion – le sourire espiègle d’auto-ironie et d’humour vis-à-vis de lui-même que le sympathique et vaillant Novak a alors arboré sur ses lèvres ? Un sourire qui venait de loin, véhiculé sur le dos des éidolas – ces particules psychiques auxquelles croyaient les anciens Grecs – et émané de la plus pure tradition ludique antique.
Ce sourire, en tous cas, celui d’un jeune homme tellement à l’aise dans sa peau et dont la culture familiale, apparemment pleine de bonhomie, lui permet de conserver une distance avec l’événement immédiat (même après s’être investi à fond ; et dieu sait que dans son cas le mot n’est pas usurpé), cette culture véritablement ludique, disais-je, qui lui permet de relativiser la défaite au cours des inévitables péripéties contraires rencontrées lors d’un match de tennis.
Oui, cette attitude étonnante – et qui ne devrait l’être pourtant - restera, pour moi, à la fois la petite merveille de ce Roland-Garros 2007 et l’une des plus belles leçons sportives – au vrai sens du terme – que j’aurai eu le plaisir et la chance d’observer depuis toutes ces dernières années passées dans les stades ! – où prévaut plutôt, habituellement, une sorte de «catastrophisme» artificiel et débilitant après la défaite, lequel laisse augurer, sans doute, de l’inquiétante perte du sens des valeurs que nous devons subir en temps de consumérisme débridé...
Grâce en soit rendue au beau joueur Novak Djokovic !

Je trouve ce passage magnifique.
Je pense que si Djoko est si détaché c'est peut-être aussi parce qu'il vient d'une région de l'Europe dévastée où perdre un match n'est pas perçu comme la fin d'un monde et ne nécessite pas une remise en question avec l'aide de trois psys et quatre préparateurs physiques.
Alors l'auteur de ce texte fait le lien avec le vieux temps grâce à son clin d'oeil païen.
C'est peut-être cela en effet qu'il manque aux sportifs européens gâtés. Une vraie réflexion face à la vie et à la mort afin de retrouver le détachement nécessaire et la sagesse souriante de Djoko.
Mais c'est un autre débat qui nous éloignerait du lift.

Moi j'ai de l'admiration pour les serveurs-volleyeurs espagnols et j'espere qu'un jour il y en aura un excellent,histoire que les espagnols comprennent qu'on peut jouer au tennis sans être cuit à 25 ans.

zennero a écrit:

Moi j'ai de l'admiration pour les serveurs-volleyeurs espagnols et j'espere qu'un jour il y en aura un excellent,histoire que les espagnols comprennent qu'on peut jouer au tennis sans être cuit à 25 ans.

Avec le matos moderne et le ralentissement des surfaces, t'es pas prêt d'en revoir un à haut niveau.
T'as Feliciano Lopez encore que et je crois que ça sera le dernier

botany a écrit:

Je pense que si Djoko est si détaché c'est peut-être aussi parce qu'il vient d'une région de l'Europe dévastée où perdre un match ne nécessite pas une remise en question avec l'aide de trois psys et quatre préparateurs physiques.
Alors l'auteur de ce texte fait le lien avec le vieux temps grâce à son clin d'oeil païen.
C'est peut-être cela en effet qu'il manque aux sportifs européens gâtés. Une vraie réflexion face à la vie et à la mort afin de retrouver le détachement nécessaire et la sagesse souriante de Djoko.
Mais c'est un autre débat qui nous éloignerait du lift.

J'aime bien aussi djokovic , il met du piment dans un tennis masculin un peu anesthésié par la domination du suisse. En parlant du serbe , la télévision belge l'avait montré en compagnie de Bruguera pendant roland garros.Il s'entrainait avec le catalan , pour préparer sa demie finale contre nadal

AGASSI 91 a écrit:

Je parlais des "spécialistes"
Chez ces derniers (journalistes, consultants TV...) Federer est vénéré, ce qui est loin d'être le cas d'un Nadal par exemple, qui est détesté par une bonne partie d'entre eux...

C'est normal ça. Tous les spécialistes sont éberlués de voir évoluer un tel phénomène que Federer qui illustre un peu ce qu'ils ont toujours rêvé voir sur un court: LE joueur total. Nadal pâtit un peu de ça. Ceci dit, il se rattrape auprès des meufs et des jeunes. C'est pas trop mal finalement. A son âge j'aurais préféré être l'idole des meufs que des spécialistes. Tout le monde n'est pas Gasquet, champion de l'(an)us open. :biggrin:

botany a écrit:

Il y a en effet du Paes chez Bruguera dans la façon de frotter la balle, un peu comme un chat.

Alors là c'est clair. Soit tu dis n'importe quoi pour te marrer soit tu connais rien du tout au tennis car entre Paes et Bruguera, il n'y a que des oppositions. 2 tennis de 2 planètes différentes.

kristal a écrit:

Avec ce satané Courier qui abrégeait systématiquement les échanges et ce manque de soleil , on ne pouvait pas voir les magnifiques lifts en coups droit de l'espagnol.En revanche quel régal l'année d'après contre Berasategui.Du lift en veux tu en- voilà ;tous les deux dérrière leur ligne de fond de court ,à s'envoyer des balles arrondies pendant des heures Un pur plaisir.

Au début de la discussion, tu défendais les lifteurs au nom de l'opposition de style. C'est un discours que je peux comprendre, à condition qu'ils aient un jeu varié, comme le Nadal de cette année.

Mais là, on est dans tout autre chose: le lift pour le lift.

C'est une position extrémiste, EXACTEMENT comme un mec qui nous dirait que ses matchs préférés c'était Krajicek-Ivanisevic ou pire Krajicek-Rusedski en indoor! Et il y en a, des fous furieux comme ça, qui considèrent que le service est le plus beau geste du tennis, que le reste c'est de la merde à côté et que l'essence du service-volée c'est de n'avoir jamais à jouer de volée... :biggrin:

Bref, chacun ses goûts, mais on habite sur des planètes tennistiques complètement étanches l'une à l'autre... quoique pour Djokovic je suis d'accord, c'est un courant d'air frais dans le tennis actuel.

P.S. Botany, si le Serbe était tel que tu le décris il n'aurait pas fait dans son froc sur les balles de 1er set à l'US Open. Il paraît que ses parents crient à tous ceux qu'ils croisent dans les gradins depuis des années qu'il va être n°1 mondial; bonjour le détachement!

Vdd,

Un peu des deux sans doute mais imaginer Bruguera jouer à l'indienne n'est pas pour me déplaire !

Colin,

Je me suis basé sur ce qu'écrit Denis et sur ce que j'ai pu voir à l'USO.
Maintenant, il est clair quil est plus facile d'être détaché et d'avoir le sourire quand les victoires s'accumulent. L'année où il gagnera peu et chutera au classement, gardera-t-il le même détachement. Pas évident en effet car tout champion est orgueilleux.
Disons que cette description est un instantané qui repose peut-être plus sur un voeu pieux que sur une réalité sportive.

colin a écrit:

P.S. Botany, si le Serbe était tel que tu le décris il n'aurait pas fait dans son froc sur les balles de 1er set à l'US Open. Il paraît que ses parents crient à tous ceux qu'ils croisent dans les gradins depuis des années qu'il va être n°1 mondial; bonjour le détachement!

Si il a fait dans son froc , c'est à cause de son entraineur qui a eu la mauvaise idée de lui faire lire la lettre de guy moquet avant le match .Du coup il a perdu tous ses moyens , il s'est écroulé comme les rugbymens francais contre l'argentine :roule:

botany a écrit:

Je me suis basé sur ce qu'écrit Denis et sur ce que j'ai pu voir à l'USO.
Maintenant, il est clair quil est plus facile d'être détaché et d'avoir le sourire quand les victoires s'accumulent. L'année où il gagnera peu et chutera au classement, gardera-t-il le même détachement. Pas évident en effet car tout champion est orgueilleux.
Disons que cette description est un instantané qui repose peut-être plus sur un voeu pieux que sur une réalité sportive.

Je ne sais pas d'où ça vient mais je trouve en effet que ce môme respirait l'envie cette année, mais sans trop s'en faire. Il ne s'agit que de taper dans une balle, non? J'espère que ça va durer et je pense qu'il a un super mental, ça c'est vu à Montréal par exemple. Ou à Wimbledon.

Tout le monde à le droit d'être ratrappé par l'évènement lors de sa 1ère finale de GC, surtout contre la statue du commmandeur Roger Federer himself. S'ils se rejouent à l'OA, surtout en 1/2, ça faciliterait les choses, je pense que ça va être une tout autre affaire pour le Suisse... Même Nadal, je me souviens avait tremblé pour battre Puerta à Roland en 2005. C'est donc tout à fait normal. Avec Kuerten en face version 2000/2001, il passait à la trappe, le Majorquin.

kristal a écrit:

colin a écrit:

P.S. Botany, si le Serbe était tel que tu le décris il n'aurait pas fait dans son froc sur les balles de 1er set à l'US Open. Il paraît que ses parents crient à tous ceux qu'ils croisent dans les gradins depuis des années qu'il va être n°1 mondial; bonjour le détachement!

Si il a fait dans son froc , c'est à cause de son entraineur qui a eu la mauvaise idée de lui faire lire la lettre de guy moquet avant le match .Du coup il a perdu tous ses moyens , il s'est écroulé comme les rugbymens francais contre l'argentine :roule:

:mdr:

Je préfère ton humour que tes goûts tennistiques... :biggrin:

kristal a écrit:

colin a écrit:

P.S. Botany, si le Serbe était tel que tu le décris il n'aurait pas fait dans son froc sur les balles de 1er set à l'US Open. Il paraît que ses parents crient à tous ceux qu'ils croisent dans les gradins depuis des années qu'il va être n°1 mondial; bonjour le détachement!

Si il a fait dans son froc , c'est à cause de son entraineur qui a eu la mauvaise idée de lui faire lire la lettre de guy moquet avant le match .Du coup il a perdu tous ses moyens , il s'est écroulé comme les rugbymens francais contre l'argentine :roule:

:roule:

En finale, Berasategui le Basque rencontrera Bruguera le Catalan

Vainqueur expéditif du Suédois Larsson en trois sets (6-3, 6-4, 6-1) le jeune Alberto Berasategui (vingt ans), au coup droit exceptionnel et novateur, tentera dimanche de battre son compatriote et tenant du titre Sergi Bruguera, tombeur de l’Américain Jim Courier (6-3, 5-7, 6-3, 6-3).

« OH, oui, je le connais bien, très bien… » L’espagnol Sergi Bruguera n’a pas franchement le sourire quand on lui parle de son compatriote et ami Alberto Berasategui, qui vient d’enfoncer les portes des demi-finales avec une aisance invraisemblable, et qu’il retrouvera dimanche en finale du tournoi. La nouvelle victime de la petite coqueluche basque, le Suédois Magnus Larsson, n’en revient toujours pas. « Je n’ai rien à dire, affirme-t-il, contre lui ça va trop vite. Je n’ai jamais vu un joueur imprimer un tel rythme et taper aussi fort son coup droit dans toutes les positions. C’est exceptionnel, vraiment exceptionnel. C’est le plus rapide coup droit de l’histoire. »

Laminé en trois sets (6-3, 6-4, 6-1) expédiés en 1 h 12’ (1), le grand Suédois a vécu un cauchemar à peu près identique à celui d’Ivanisevic au tour précédent. Le Croate avait d’ailleurs eu les mêmes mots éloquents : « Quand il tape dans la balle avec son coup droit, c’est impossible de jouer contre lui. Ça revient à une vitesse incroyable. »

Berasategui (actuel 24e) est peut-être l’inventeur que le tennis attendait pour changer d’ère : le premier tennisman du monde à développer sur un court le jeu des pongistes, capable de claquer et de fouetter les balles à l’horizontale avec une force inouïe, à la manière d’un Gatien ou d’un Saive. Pour parvenir à ses fins, lui qui ne paye pas de mine avec son mètre soixante et onze qui dénote tellement dans l’aréopage de grandes sauterelles du tennis mondial, l’homme utilise une prise de raquette de revers pour frapper son coup droit, brossant la balle avec la face interne de son cordage, celle qui regarde vers le sol, celle qui lui servait déjà sur son côté gauche. « La première fois que j’ai vu ça, explique son compagnon d’entraînement Bruguera, je me suis dis qu’il ne mettrait jamais une balle dans le court. Mais Alberto a toujours eu ce mouvement. Et, aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est devenu sa principale arme. »

De cette finale Bruguera/Berasategui de dimanche, personne n’ose vraiment pronostiquer quoi que ce soit. Hier, sur un central envahi par le vent, le tenant du titre a néanmoins prouvé qu’il restait bien, comme le dit son entraîneur de père, Luis Bruguera, « le meilleur joueur du monde sur terre battue », tantôt adepte du lift, tantôt frappeur fou, mais souvent patient dans l’échange, utilisant des changements d’effets redoutables. Face à l’Américain Jim Courier, toujours aussi puissant mais sans doute moins fin tacticien désormais que l’Espagnol, Sergi s’est contenté de « contrôler le match », comme il dit, « sans jamais douter » tout au long des quatre sets (6-3, 5-7, 6-3, 6-3). « On parle beaucoup du coup droit de Berasategui, mais il ne faudrait pas oublier celui de Bruguera », commente à ce propos Courier. « En fait, je crois qu’ils se ressemblent un peu, même si Bruguera fait moins claquer les balles puisqu’il a un mouvement qui part de plus loin derrière son dos. Mais ça va très vite aussi, d’autant qu’il arrive à donner du lift tout le temps. »

L’expérience risque, aussi, de compter. Sûr de lui sur cette terre qu’il maîtrise tant, Bruguera n’a jamais autant dominé son sujet à Paris. Et son intelligence tactique peut surprendre son jeune dauphin. Comment, en effet, se comportera Berasategui s’il se retrouve poussé loin de la ligne de fond de court sur des balles liftées et très arrondies, dans une situation stratégique ne lui permettant pas de rentrer dans la balle en avançant comme il le fait sur ses frappes de coup droit ? Pour de nombreux spécialistes, la clé du match réside dans cette énigme. Si, d’aventure, Bruguera ne parvient pas à envoyer son adversaire au plus près des bâches, on se demande comment il pourra contenir l’un des plus efficaces coups du tennis qu’on ait vus depuis longtemps.

(1) Il n’a passé que 8 h 12’ sur les courts depuis le début du tournoi, un record.

J.-E. D.