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+13Kid Stefano zoelafee colin Tuco Benedicto Pacifico vydev Kain Gregmond GiL agassi the overgifted vdd arabem champignon horrifique Agassi 17 participants | |
Auteur | Message |
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Agassi Administrateur
Nombre de messages : 6542 Age : 50 Localisation : Las Vegas Joueur : Andre Agassi, Rafael Nadal Joueuse : Monica Seles Points : 34948 Date d'inscription : 07/09/2006
| Sujet: Articles Mer 20 Déc - 10:00 | |
| UNE ENFILADE de courts à perte de vue, des balles qui résonnent dans tous les coins, renvoyées par des jeunes et des adultes de tous niveaux, un soleil juste pas trop implacable et des terrains de basket à l’américaine : Gaël Monfils et son clan ont décidé de tenter cet hiver (5-14 décembre) l’aventure floridienne au sein de l’Académie Bollettieri. Loin des courts couverts du CNE à Roland-Garros ou des bulles à Jean-Bouin, « la Monf’ » s’adonne ici à donf’ à ses exercices favoris comme le dunk et la mite en coup droit, totalement épanoui et demandeur de rab d’entraînement. De quoi ravir son nouveau coach, Pier Gauthier. « Le truc est top ! L’hiver se prête très bien à ce genre d’expérience. C’est cohérent d’être ici d’autant que les États-Unis font vraiment rêver Gaël. Je le découvre agréablement, il est attachant. Et j’y crois vachement. 45e mondial, ce n’est pas sa place. Là, il a envie, on va mettre la gomme. » Et déjà, il est prévu de remettre le cap plus rapidement que d’habitude aux États-Unis, avec des étapes en tournois fixées à partir de février à Memphis, Las Vegas, Indian Wells et Miami.
« ON RESTAIT sur une impression mitigée de votre défaite au premier tour à Bercy face à Andreev… – Moi, j’ai vécu ce match un peu comme une exhibition. Un coup je le joue, un coup je le joue pas… Avec mon entorse à la cheville, je n’avais pas pu jouer jusqu’à deux jours avant le match. Et je regrette un peu de l’avoir fait, c’était un peu bête. Mais ça ne m’empêchera pas de le refaire la prochaine fois ! Parce que j’aime bien ce genre de petit challenge. Jouer sans préparation, avec une chevillère… Et puis l’histoire des pompes (il était rentré sur le court avec des chaussures dorées qu’il avait changées avant de s’échauffer), c’était parce que c’était Halloween. Dès qu’il y a une occasion, j’en profite ! Ça m’a fait kiffer.
– Vous faire rentrer de vos vacances en Guadeloupe pour disputer un match d’Interclubs à Paris sans entraînement et en plein décalage horaire, c’était aussi un “petit challenge” que vous avez apprécié ? – Mon équipe du team Lagardère avait besoin de moi. Comme ils m’aident dans l’année, c’était normal. Je n’avais plus joué depuis pas mal de temps, mais je me suis déchiré (défaite en trois sets, dont deux tiebreaks, face à Gilles Simon).
– Au fait, avec un entraîneur privé et une préparation hors team, on peut toujours vous considérer comme un “Lagardère boy” ? – Je suis toujours avec le team. Physiquement, je vais me préparer avec eux dès que je rentrerai de Floride. Ensuite, je disputerai la phase finale avec le club. Et j’aurai un suivi kiné toute la saison.
– Parlez-nous de vos vacances en Guadeloupe… – La musique, mon papa que je n’avais pas vu depuis Roland-Garros, la plage, mes boissons de merde sucrées des Antilles : tout ça, c’est parfait pour se ressourcer. Et j’ai bien assuré aussi ma préparation physique. J’ai l’impression d’être affûté. Sans vouloir être prétentieux, j’ai retrouvé mon corps d’athlète. Tout se redessine bien… Je rentre dans mes jeans et j’ai vraiment envie de me déchirer.
– Ça tombe bien. Chez Bollettieri, vous en bavez et vous semblez adorer ça… – J’adore les États-Unis, j’adore cette ambiance. J’avais émis l’idée de tenter ça, je ressentais vraiment l’envie de voir ce que c’était. Et ça ne me déplaît vraiment pas ! On fait de sacrées journées de sport avec le petit basket à la fin. C’est sympa, ça donne la pêche, il y a un autre esprit. Il y a longtemps que je voulais faire des journées comme ça. On est à l’extérieur, tout le monde s’entraîne à fond sur tous les courts. Je regardais les gamins, il y en a partout et tout le temps. Il n’y a pas un club en France où les gamins restent aussi longtemps. C’est une autre façon de penser. Et en France, on ne joue que contre des Français à l’entraînement… Là, on trouve plein de sparring-partners différents. Et croyez-moi, les mecs, ils lâchent rien.
– Comment se passe la collaboration avec votre nouveau coach Pier Gauthier ? – On est partis au moins pour une année. On avait déjà commencé en novembre à Genève (avant sa grosse entorse à Madrid) avec l’idée d’un jeu plus agressif. Ni plus ni moins qu’un autre entraîneur, Pier m’apporte quelque chose de différent. Son discours passe bien, on commence à mieux se comprendre. Mais on n’a pas encore passé de vrais tests ensemble avec l’enchaînement de tournois. C’est toujours différent en compétition. Mais pour l’instant, je suis dans une bonne spirale. Je suis bien dans ma tête, dans ma vie. Et je compte bien garder cette spirale de joie, d’amusement et d’envie. » | |
| | | champignon horrifique N°200 Mondial
Nombre de messages : 354 Points : 33090 Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: Articles Mer 20 Déc - 11:38 | |
| Bon si tout va bien dans la tête et dans le corps il devrait pouvoir développer son meilleur tennis. Bonne nouvelle. | |
| | | arabem N°1 Mondial
Nombre de messages : 6046 Age : 44 Localisation : Paris Joueur : Gasquet,Tsonga,Monfils,Federer,nadal Joueuse : Rezai Points : 34251 Date d'inscription : 09/11/2006
| Sujet: Re: Articles Ven 26 Oct - 9:10 | |
| « Je sais où je vais »
GAËL MONFILS, contraint d’arrêter sa saison en raison d’une blessure au poignet, se veut plus ambitieux qu’il ne le paraît.
On présente souvent Gaël Monfils comme un garçon fantasque. À l’entendre hier, dans un salon du restaurant de Roland-Garros, évoquer la blessure qui a mis un terme à sa saison et en faire le bilan, il semble que le Français ait mûri. Calmement, tout en roulant ses grands yeux noirs, il affiche de grandes ambitions pour 2008.
« QU’EN EST-IL de votre blessure au poignet gauche qui vous a contraint à renoncer au tournoi de Bercy ?
– J’ai une inflammation au niveau du tendon. J’en ai encore pour six bonnes semaines. Je suis défait parce que c’est une blessure un peu fourbe. Dans la vie normale, je n’ai pas mal. Je peux frapper des coups droits, servir, faire des chips, mais pas de revers à deux mains. C’est horrible parce que je peux jouer mais à 90 % seulement.
– Comment vous êtes-vous blessé précisément ?
– On a dit que j’avais fait quelque chose de fou, en faisant du hip-hop, du foot, que j’avais sauté au tennis, glissé et mis lamain au sol,mais faut arrêter quoi ! Qu’on arrête de parler de moi comme ça à tort et à travers ! Tout connement, j’avais un petit peu mal au poignet, rien de spécial et j’ai pris un choc, je ne sais pas trop comment. Et un jour, j’ai fait un revers et là, impossible de frapper, ça a lâché.
– Comment allez-vous occuper ces six semaines de repos forcé ?
– Le doc m’a conseillé de prendre des vacances jusqu’à la minovembre où je dois faire un point. Je pourrai alors reprendre la muscu du bas du corps et le footing. Pour vraiment retaper la balle vers le 15 décembre.
– Avec quel entraîneur ?
– Actuellement, je parle un peu avec tout le monde, avec Tarik (Benhabiles) aux États-Unis et avec le Team Lagardère. Je me donne du temps pour réfléchir. Pour l’instant, ce qui me tente le plus, c’est vraiment de revenir au Team.
– Pier Gauthier , Ol ivier Delaitre et maintenant Tarik : vous aurez donc rompu avec trois coaches cette saison. C’est beaucoup, non ?
– Ouais, mais avec Tarik je n’ai rien rompu. J’ai fait la saison. Le contrat s’arrête. On s’est parlé, tout va bien. Les relations humaines sont intactes. Il a compris pourquoi je ne veux pas continuer à travailler comme ça. Des choses auraient pu être mieux faites. Je n’ai pas joué beaucoup de tournois avec lui (trois). En même temps, je le comprends, il avait des problèmes personnels. Sur ça, je ne peux rien dire du tout, mais c’est sûr que chacun a sa vie aussi. Si je repars avec lui, est-ce qu’il sera plus présent ? Est-ce que je ferai pas moins de tournois tout seul ?
« Si j’étais un branleur, je serais 400e mondial »
– Changer d’entraîneur tous les troismois ne vous incite pas à faire un constat d’échec ?
– Mais à chaque fois j’ai appris plein de choses ! À partir du moment où je reste en bons termes avec les entraîneurs, où ils savent pourquoi j’arrête, où ils me comprennent et pensent que j’ai fait le bon choix, le reste, je m’en tape. Avec Pier, je me suis rendu compte que rester sur ma ligne et mettre que des mites, ça ne me convenait pas. Avec Olivier, j’ai retrouvé mon fond physique et j’ai pu faire des bons tournois derrière. Avec Tarik, j’ai pu beaucoup mieux servir, être plus agressif, avoir plus les c… de venir à la volée.
– N’avez-vous pas besoin de trouver enfin un peu de stabilité dans votre encadrement ?
– Tout le monde me parle de stabilité. Mais moi je sais où je vais ! On a l’impression que je ne suis pas stable, mais à partir du moment où je sais ce que je fais il y a zéro problème. C’est sûr que retrouver confiance en une réelle équipe, c’est la priorité.
– Pensez-vous que le Team vous accuei l l e ra à bras ouverts ?
– Ils ont compris le truc. Le problème, c’est qu’ils ne savent pas ce que je veux vraiment. Ils m’ont dit de bien réfléchir et si vraiment je veux revenir, peut-être qu’on mettra une structure en place pour moi. Je vais beaucoup en discuter avec mon père en Guadeloupe parce que c’est lui qui me connaît le mieux. Ça va me faire du bien de retourner chez moi aux Antilles pour prendre ma décision.
– Un retour dans le Team et ce serait adieu les USA, le soleil, votre rêve américain…
– Qui dit revenir au Team ne veut pas forcément dire rester à Paris. L’année dernière, je suis parti chez Bollettieri (au sein du Team Lagardère) donc tout est envisageable. Je peux demander ça. J’ai bien aimé bosser aux États-Unis.
– La vie américaine correspond- elle à ce que vous attendiez ?
– Là-bas, j’ai halluciné de rencontrer des gens qui me reconnaissaient ! Presque plus qu’en France ! Alors que pour moi, aux States, ce sont des mecs comme 50 Cent ou Jay-Z qui sont connus… Un jour un mec me dit : “Tu es le jeune tennisman français, je te suis, je te connais.”Unsoir dans un resto branché, un autre mec me sort : “Offert pour toi !” Ça m’a surpris. Même dans les malls (centres commerciaux), les gens s’arrêtent et prennent des photos, ça fait bizarre. Pourtant, chez eux, des mecs comme moi, grands, blacks, habillés comme eux la journée, y en a pas mal…
– Maintenant qu’elle est derrière vous, comment jugezvous la saison écoulée ?
– C’est fou parce que ça fait deux saisons que je ne joue pratiquement pas de l’année et j’arrive à terminer 40e. C’est la preuve que les capacités sont là. C’est pour cela que je ne me fais pas de souci. À partir du moment où je vais retrouver du poil de la bête, ne plus trop me blesser et bien faire confiance à une équipe, je pense que mes performances vont suivre.
– Avec quelles ambitions attaquerez- vous 2008 ?
– Çame faitmarrer. Encore une fois, ça fait peut-être un peu prétentieux, mais en ne jouant presque pas, j’arrive à finir 40e, ça veut dire que ma base est solide. Je suis fort dans ce domaine-là : je ne joue pas pendant vingt jours et j’arrive à faire qualifs et demies à Bucarest en partant là-bas comme un touriste. À partir du moment où j’ai un fond de jeu solide, je peux encore pousser plus haut mes objectifs. Moi, je le dis clairement, l’année prochaine, je veux aller dans le dernier carré au moins une fois dans un Grand Chelem et puis peut-être gagner quoi… Vraiment. J’ai vu Richard aller en demies à Wimbledon, être 7e, ces choses ne sont pas impossibles. Je vais pousser, pousser l’année prochaine pour rentrer dans ce p… de top 10 !
– On a l’impression que vous avez mûri…
– J’ai eu beaucoup de temps libre à cause de mes blessures. Pendant ce temps-là, on apprend, on réfléchit. Ouais, je pense que j’ai mûri un peu plus vite que certains.
– Ce n’est pourtant pas l’image que vous renvoyez. Comment l’expliquez-vous ?
– Il y a beaucoup de gens qui parlent sur moi. C’est parce que je suis vachement laxiste, je laisse dire, je me fous de ce qu’on raconte. À partir dumoment où je n’ai rien àmereprocher… Tenez, ne serait-ce que sur ma façon de m’habiller : souvent, on peut me juger parce que j’ai des chaussures orange ou des sweats larges, mais faut arrêter de regarder uniquement l’apparence et s’intéresser aux actes. On me présente comme un petit diable, tout fou, parce que je fais le show sur le court. Mais en fait, je suis normal, accessible et loin d’être le fêtard qu’on dit que je suis. Si j’étais un branleur commeon essaye de le faire croire, je serais 400e mondial. Là, il n’y en a que 39 devant moi. » ROMAIN LEFEBVRE
Source: l'equipe | |
| | | arabem N°1 Mondial
Nombre de messages : 6046 Age : 44 Localisation : Paris Joueur : Gasquet,Tsonga,Monfils,Federer,nadal Joueuse : Rezai Points : 34251 Date d'inscription : 09/11/2006
| Sujet: Re: Articles Sam 1 Mar - 12:06 | |
| « Jevais me donner à fond»
GAËL MONFILS, impatient de reprendre la compétition la semaine prochaine, se sent renforcé par ses six mois d’arrêt pour blessure
Arrivés mercredi soir à Dubaï, Gaël Monfils et son entraîneur, Thierry Champion, ont eu un emploi du temps chargé, ne serait-ce que pour s’installer puisqu’ils durent changer deux fois d’hôtel. Le premier entraînement, d’après Champion, n’a pas été fameux : « Gaël n’avait pas joué à l’extérieur et sous le soleil depuis six mois. Il nepouvait pas trouver tous les ajustements enuneoudeux heures de temps. » Mais, très vite, la routine des tournois s’est réinstallée et, hier, ce sont deux bonnes séances que se sont offertes le joueur et son coach sous les yeux de Nicolas Perotte, préparateur physique. Près de six mois après son dernier tournoi, revenu d’une période de soins et de repos pour guérir une blessure à un poignet puis une autre à un genou, Monfils piaffe d’impatience avant son premier tour, lundi. DUBAÏ – (EAU) de notre envoyé spécial
« ÇA FAIT QUOI de retrouver l’ambianceducircuit aprèsunesi longue absence ?
– Je suis content, je retrouvemavie de joueur. Mais le tournoi n’a pas encore commencé et j’espère que rien de fâcheux ne m’arrivera d’ici à lundi.
– Ces six mois sans compétition ont-ils été durs à vivre ?
– Ce n’était pas facile, c’est sûr, mais je m’y suis fait. Je me dis qu’il y a des phases comme ça et il faut espérer que ça ne reviendra pas de si tôt parce que ça fait long, toute cette période sans tournois, et ça fait surtout bizarrede ne plus pouvoir faire ce que vous faites le mieux dans la vie. Je ne suis pas une exception et j’ai essayé de ne pas trop m’attacher au fait que j’étais blessé. Tout est une question de volonté. Mais ce n’était pas évident car, après avoir fait le boulot pour le poignet, jemesuis blessé à un genou et il a fallu tout recommencer. Mais, bon, j’étais fataliste. On apprend les difficultés du métier dans ce genre de situation. Ça forge le caractère. Et cette période n’a pas été que négative parce qu’en me sortant du milieu du tennis j’ai fait pas mal d’autres choses, j’ai appris pas mal de trucs.
– Vous voulez dire par là que vous avez appris à mieux vous connaître ?
– Bien sûr, parce qu’on a le temps de réfléchir à beaucoup de choses, de prendre du recul, d’analyser les erreurs qu’on a pu faire et, comme je le dis, on découvre d’autres horizons que le tennis. Ça ne fait pas de mal car, quand on revient au tennis, on a encore plus envie de jouer qu’avant.
– Qu’avez-vous appris de particulier sur vous-même ?
– Difficile de préciser mais, alors que j’ai l’impression d’être quelqu’un de très ouvert, je me rends compte que, lorsque je joue au tennis, le champ de vision est restreint, tandis que lorsqu’ona la liberté de faire ce qu’on veut, l’horizon s’élargit.
– Vous avez beaucoup voyagé pendant votre convalescence ?
– J’ai pas mal bougé, oui, mais pas trop loin, à part un tour en Guadeloupe pour voir mon papa. Surtout, je ne suis pas resté à Paris, j’en avais un peu marre. J’ai donc passé beaucoup de temps chez moi, àGenève, je suis allé à la montagne et j’ai vécu pas mal de bons moments avec des potes. Ensuite, il a fallu revenir à Paris pour reprendre l’entraînement physique et tennis.
« C’est Jo qui m’a poussé à regarder de nouveau le tennis »
– Vous ne vous êtes jamais senti en manque de compétition ?
– Le moment où on se sent le plus en manque, c’est dès le premier jour quand on est blessé. Soudain on se dit : “Mais qu’est-ce que je vais faire de ma journée ?” Après, on s’habitue et on s’organise. Mais, à la seconde où le médecin dit qu’il faut tout arrêter, c’est dur parce qu’on a vraiment envie d’aller sur le court, on ne comprend pas tout de suite pourquoi il faut laisser les raquettes à la maison.
– Avez-vous suivi ce que les autres Français on fait pendant votre absence ?
– Pendantun bon moment,je suis resté complètement out du tennis. Je n’ai pas suivi ce qui se passait sur les tournois, j’étais vraiment déconnecté. Et puis, en janvier, j’ai quand même entendu parler de ce que faisait Jo (Tsonga) à Melbourne. Et alors là, oui, j’ai suivi sa fin de parcours. J’étais super content pour lui, pour mon pote. C’est donc Jo qui m’a poussé à regarder de nouveau le tennis. Sinon, commeje savais qu’ilmerestait encore quelques semaines avant de revenir sur le circuit, je ne meserais pas reconnecté aussi tôt.
– Vous avez passé beaucoup d’heures sur le court avant de venir ici ?
– Ça n’a pas été facile. Il y a eu une longue période pendant laquelle je m’entraînais une journée, mais je n’arrivais pas à enchaîner les séances et il me fallait deux ou trois jours de récup avant de revenir sur le court. J’ai quand même fait quelques matches d’entraînement, mais, franchement, je ne sais pas ce que ça va donner pour mon premier tournoi. Je vais surtout me dire qu’enfin je peux refaire ce que j’adore et je vais retrouver du plaisir à cent pour cent. Je serai de nouveau dans mon élément. Après, le reste viendra. Je vais medonner à fond et on verra les résultats. » ALAIN DEFLASSIEUX | |
| | | arabem N°1 Mondial
Nombre de messages : 6046 Age : 44 Localisation : Paris Joueur : Gasquet,Tsonga,Monfils,Federer,nadal Joueuse : Rezai Points : 34251 Date d'inscription : 09/11/2006
| Sujet: Re: Articles Jeu 5 Juin - 10:50 | |
| « Une mission à remplir »
GAËL MONFILS ne compte pas en rester là. Prochain objectif : battre Federer. Cette fois-ci, Monfils arbore un maillot de foot américain avec le numéro 86, l’année de sa naissance. Le débit de la voix est calme, mesuré, comme si mettre Ferrer K.-O. ne l’impressionnait plus que ça. Hier, il a sèchement maté le « pou ». Aujourd’hui, il va sedétendreaugolf. Ila encore« deuxnuits » avant de penser à Federer. Alors, pourquoi s’exciter ?
« C’EST SANS DOUTE la plus grande victoire de votre carrière, mais on ne vous sent pas débordant de joie… – Encore une fois, ce n’est pas l’objectif. Donc, on n’est pas encore très contents. – L’objectif, c’est gagner Roland ? – D’abord, battre le numéro 1 mondial, et on verra bien. – User Ferrer, c’est assez incroyable, quand même ! – Il était entamé physiquement après avoir fait deux matches en cinq sets aux tours précédents. Moi, j’étais peut-être un peu plus frais que lui. – On a l’impression que plus les matches passent, et mieux vous vous sentez… – Oui, c’est sûr. Je monte en puissance progressivement, je trouve mes marques, je sensmieuxmonjeu, je lis mieux le jeu, je me lâche plus. J’arrive davantage à faire le jeu avec mon coup droit. Mais il reste encore pas mal de choses à régler. – Quoi, par exemple ? – Mieux servir. Je ne place pas encore bien ma deuxième balle qui ne va pas super vite. Je ne slice pas très bien, ce qui pourrait être ici une grosse arme. Et être plus performant dans mon jeu vers l’avant. Ça commence à venir, même bien, mais il manque encore quelque chose. – Quel était le plan tactique au départ ? – C’était déjà de faire des longs échanges, en ouvrant un peu plus côté coup droit. Si je jouais un peu trop moitié de terrain côté revers, il risquait de me balader. Avec Thierry (Champion), on a remarqué qu’il ne faisait que des revers croisés, donc j’avais cette aisance à couvrir le terrain. – On vous a senti fatigué à la fin du deuxième set. C’est l’impression que vous vouliez donner, ou est-ce que vous puisez au fond de vous-même ? – Non, j’ai eu un petit coup de mou après deux, trois rallyes. Mais je me suis bien remobilisé. J’ai vraiment eu un coup de pompe. L’intensité maximum, le stress, ça use. Mais je ne lâche pas devant tous les Français et mafamille. O.K., il y a deux, trois jeux qui passent. Mais après, le nombre de footings qu’on a faits pour en arriver là, on ne l’oublie pas.
– Vous êtes fier ? – Fier, pas vraiment, non. J’essaie de penser comme si j’étais un robot, étape par étape. – On vous a trouvé extrêmement concentré… – Moi aussi. C’est un truc quimefait vachement plaisir. Parce que j’ai beau dire, mais je ne sais jamais vraiment comment je vais aborder ce genre de match. Ça reste une nouvelle étape. Mais là, c’est réussi. – Vous n’êtes pas forcément allé chercher le public… – J’étais très concentré. Mais il est venu de lui-même, il s’est remobilisé tout de suite au début du troisième set. Et je crois que c’est ça qui m’a valu le break à ce moment-là. « Ça fait vingt et un ans que je suis conçu pour bander à ce moment-là » – C’est une belle histoire qui est en train de s’écrire. Mais où situeriez-vous le déclic dans cette saison qui avait mal commencé ? – ÀValence, jemesouviens avoir eu une sale discussion avec Thierry (Champion).On s’était pris la tête. Je ne me sentais pas au top, ni dans ma tête, ni dans mes coups. Avec le coach, on s’était un peu embrouillés. Mais, à partir de cet instant, on a travaillé. Derrière, on a eu de la réussite à Monte-Carlo. On a trouvé avec Rémi (Barbarin) et Thierry une espèce de sérénité. On a eu des frictions, ça oui. Même encore à Casablanca. Mais on s’est serré les coudes. – On se souvient d’un entraînement à Monte-Carlo où Safin, impuissant, avait pété les plombs et disait : “Monfils, tu as tous les coups dans ta raquette, tu es quatre-vingtdixième mondial, je ne comprends pas !” Est-ce vous ressentiez la même chose ? – Moi, pas forcément. Mais Thierry me l’a dit. Cette phrase, il me l’a d’ailleurs sortie plusieurs fois depuis. Mais moi, ça ne m’a rien fait de spécial. Après cet entraînement, j’ai dit à Thierry : “Marat, il fait plein de fautes, il s’est enflammé tout seul !” – Maintenant, c’est Federer. C’est le match des matches ? France-Brésil, comme disait Benneteau ? – Je dirais plutôt Lakers contre Boston ! Ça va être un gros match, mais le match des matches, c’est sur une finale. Ça sera le match le plus important de ma carrière, mais ce n’est pas encore le match seven (*). – Et ce match “6”, vous le voyez comment ? – Très dur. Ça fait vingt et un ans que je suis conçu pour bander à ce moment-là, je ne vais pas le laisser passer ! – Federer, c’est qui ? – Une légende, un grand monsieur. Ça me fait plaisir de le rencontrer chez moi, à Roland. – Pour un Parisien, ça doit être spécial, non ? – Petit, je regardais légèrement Roland (Monfils est connu pour ne pas regarder le tennis à la télé). Et ça reste “le” tournoi que les Français veulent gagner. Et puis, il y a tous mes potes. – Ils disent que vous êtes en mission… – On est Antillais. On est des soldats. On a une mission à remplir, et on le fait. » FRANCK RAMELLA | |
| | | arabem N°1 Mondial
Nombre de messages : 6046 Age : 44 Localisation : Paris Joueur : Gasquet,Tsonga,Monfils,Federer,nadal Joueuse : Rezai Points : 34251 Date d'inscription : 09/11/2006
| Sujet: Re: Articles Jeu 5 Juin - 11:00 | |
| Ça zouke à Paname ! Un peu de Guadeloupe, un peu de Paris, beaucoup de folie. Approchez, venez voir toute la tribu Monfils.
CE COUP-CI, C’ÉTAIT MINIMALISTE. La raquette jetée à terre et la tête entre les mains. Les frissons ? Partout les frissons. Hier, pour faire la fête à la victoire, Monfils n’a pas dansé son zouk de la Mobylette sur le central. « Bah ouais, Gaël, c’est l’invention permanente, dit une des groupies. Il ne vous fera jamais deux fois la même. » Alors, il nous a fait un demistrip- tease. Topless, Monfils a couru trois foulées et jeté son débardeur dans les mains d’un nécessiteux des loges. Autour, le volcan s’éveillait une dernière fois. Debout, tout le monde debout. Gaël ne le voit pas, mais il doit le sentir. Il retourne près de sa chaise et enfile un tee-shirt à message. « T’arrives à lire ? » « Attends, attends, c’est pas “Le Carré Staff” ? » « Affirmatif. Mais kézako le Carré ? » L’enquête commence dans le ventre du stade, backstage. Tiens, voilà Rufin, le papa. Tiens, il a les yeux moites. « Rufin, c’est quoi au juste ce Carré ? » « Ce sont les amis d’enfance de Gaël, répond-il. Ceux du XIXe arrondissement. Quartier place des Fêtes. Le carré, c’est leur histoire. Il faut que vous alliez leur parler. » Entendu, chef. On décroche. Voilà Vincent, l’ami du héros qu’on avait croisé en costard-cravate une nuit dans le vestiaire à Miami. On l’avait revu récemment au tournoi de Munich. C’était lui qui portait le sac de la « Monf », personne d’autre. Pas touche. Vincent doit savoir ce que c’est que le Carré. « La Carré ? C’est un coup de pub pour un restau dans le Marais. » Ah, bon sang, mais c’est bien sûr. Le temps passe, il passe vite. Fernando Gonzalez passe lui aussi. Incognito. Décalé. Le Chilien ouvre grand les billesquand il tombe nez à nez avec la « Monfils family ». C’est vrai que ça en fait du monde. C’est pas faux que ça en fait du bruit. Ceux-là, vous ne pouvez pas les rater. Ils sont sept à tenir un grand drap blanc. Unemagnifique corde à linge vous sourit. Sur ce drap, une inscription : « Monfils XV, Miami 2008 ». Miami, c’est forcément un coup de Vincent, l’homme très, très bien gominé. On a encore besoin de lui pour décrypter cette banderole qui avait surgi dans le central dès après la balle de match. « Bon, Monfils, je ne vous fais pas un dessin. Vous voyez qui c’est. Ensuite, XV, c’est le nombre magique de la famille. Le porte-bonheur des Monfils. Gaël porte un collier en diam’s avec ce numéro. Enfin, Miami 2008, c’est là où l’histoire est née. C’est là que Gaël a gagné son premier match après ses blessures (c’était en mars). C’est là qu’il renaît. » Puisqu’on le tient, proposons à notre infographiste de nous faire un portrait de groupe de ce kop de joyeux drilles. « Là, on est cinquante, soixante et je ne connais pas tout le monde. Y a nous : les derniers greffés.On a connu Gaël il y a trois ans au club de Jean-Bouin. J’avais un petit niveau,15 et des poussières (encoreun 15, penser à contacter d’urgence un numérologue). Il y a bien sûr la famille, maman Sylvette, papa Rufin, les tontons, les tatas. Là-bas, c’est les potes de Bondy. En fait, il y a tous les amis de toutes les époques. C’est tout Gaël, ça. Tu lui parles deux minutes et tu l’adores. Je sais que certains nous voient comme des piqueassiettes ou des papillons autour d’une lumière. Mais c’est stupide. On est ses amis, point. Ici, on ne l’a pas vu un soir. Il est dans son truc et nous on ne le dérange pas. Les gens le prennent pour un branleur. J’ai même entendu une dame dire : “Monfils ? Tu parles s’il est sérieux, on l’a vu au Duplex lundi soir !” J’étais furax !Oui, il est passé auDuplexmais vite fait. Il avait besoin de s’aérer la tête, il n’a rien bu – d’ailleurs il ne boit jamais rien – et il s’est éclipsé de bonne heure. » Un dernier truc, Vincent, après, promis, on s’en va. Les filles avec vous dans la tribune, c’est qui ? « C’est des petites qu’on ramène pour embellir le box. C’est quand même plus sexy qu’une bande de mecs, non ? » Maman Sylvette : « Il me donne tellement confiance que j’ai posé des congés jusqu’à lundi » Ça rigole, ça vanne, ça chante. Et ça pleure. Maman Sylvette a un fils en demi-finales de Roland-Garros. Si ses larmes s’arrêtent, alors, c’est juste au bord des yeux. « Ce matin (hier), j’avais dit à Gaël : “Mon petit, tu n’as rien à perdre. Ce n’est que du bonus.” Ilmedonne tellement confiance que j’ai posé des congés jusqu’à lundi. » Si les patients de Sylvette ne reçoivent pas de piqûres de sa main experte d’ici là, c’est que… Enfin, vous avez très bien compris. Il est bientôt 20 heures. L’enfant chéri arrive. Ovation du tonnerre. Si Fernando Gonzalez avait vu ça, il en aurait parlé longtemps auChili. Le triomphe romain dure, puis Gaël embrasse chacun des siens. Soudain, le silence. Une mouche vole et on l’entend. À l’arrière, quelqu’un pleure comme une fontaine. Excuseznous monsieur, vous êtes qui ? « Je m’appelle Richard Warmoes, je suis le premier entraîneur de Gaël. Je l’ai eu avec moi de six à treize ans. » Fin de la phrase, reprise des sanglots. « Gaël, c’est comme mon second fils. » Une pause, des larmes. « Sur terre battue, je pense que Federer est prenable. Moi, je crois qu’il va le faire. » Allez-y, allez chercher là-dedans une voix qui vous dira qu’il ne va pas battre Federer demain. Allez-y, amusez-vous à chercher cette aiguille dans cette montagne de foin. « Pour moi, Gaël va aller au bout, je le sens », vous assure Nabil, étudiant au conservatoire de cinéma à Paris. On allait partir et ça aurait été dommage. Voilà que passe un jeune homme avec le fameux teeshirt du Carré. De si près, on voit mieux le tissu. Et on lit très bien les messages floqués dessus. C’est écrit : « Le Carré Staff. Labaze. Lamonf. Ventu. Laparse ». Vous êtes lequel, vous ? « Je suis Labaze. Mon vrai nom, c’est Xavier Elbaz, comme l’acteur, mais aucun lien. Ce tee-shirt, c’est l’histoire d’une amitié à quatre qui remonte au collège Maurice-Ravel. Lamonf, c’est un joueur de tennis qui est un peu dans l’actualité. Ventu, c’est Alexandre Venturino et Laparse, c’est Guillaume Parsegny. Le pauvre, il est en Angleterre pour ses études, mais on va tout faire pour qu’il nous rejoigne demain. Voilà, c’est le carré. Guga avait dessiné un coeur quand il a gagné Roland-Garros ; dimanche, Gaël dessinera peut-être un carré. » Labaze est un garçon qui a le sens des mots. Il a connu le Monfils collégien, période récitation de poésie et calcul de l’aire d’un quadrilatère. « Gaël n’avait rien contre l’école, mais sa vie, c’était le tennis. Jouer, c’était comme boire ou mangerpour lui. Il lui arrivait desécher les cours une journée pour s’entraîner. C’est ça, la différence entre un demi-finaliste de Roland-Garros et un deuxième série. » Ben oui, quand on espère devenir champion, il faut sécher quelques cours. C’est un minimum. C’est la base. Il y a aujourd’hui prescription. Et puis papa Rufin, là-haut sur son nuage, n’ira pas gronder le fiston pour une broutille pareille. Pas un jour comme celui-là. On ne saura peut-être jamais les termes exacts du pacte qui unit depuis dix jours le père et le fils. Mais, chaque jour, on mesure sa force. Depuis le début du tournoi, Rufin a emmenagé chez Gaël. Et, chaque matin, Rufin passe aux fourneaux. C’est lui qui prépare le petit déjeuner du champion. D’après Philippe Manicom, l’acupuncteur miracle recruté tout récemment par le paternel, ce menu matinal est un des secrets de l’aventure. « Ce petit déjeuner, c’est notre intimité, dit le papa. Je préfère la garder pour nous. Dites que c’est une préparation de papa. Ce qui compte, c’est que, quand Gaël se lève, je suis là pour ses yeux. Je sais que ça lui donne de la force. Ce tournoi, il le veut depuis qu’il est tout petit. Alors, on l’aide, c’est normal. » En attendant, Gaël passe en direct dans le 20 heures de France 2. Dans le salon des joueurs, ça zouke encore pas mal. Il y a la meneuse. Elle s’appelle Joëlle. Pour elle, Gaël, c’est « mon bébé, mon doudou, comme on dit chez nous aux Antilles. Gaël, c’est la force tranquille. » Il y a un coin de Petit-Bourg, la ville de Rufin, à Boulogne-Billancourt. Fermez les yeux et écoutez le cousin vous dire sonmessage codé en créole pour Gaël. Traduction ? « C’est secret. C’est l’histoire d’un soldat, il s’appelle Gaël Monfils. »Au fait, ça se passecommenten ce moment à Petit-Bourg, en Guadeloupe ? « Onme dit que c’est la folie, informe Rufin. Il y a des voitures qui klaxonnent devant chez moi. C’est beau ! » Le cousin, lui, porte la casquette de traviole. C’est assez beau aussi. Ici, c’est une personne, un look. À ce concours, l’homme aux lunettes de soleil cerclées rose bonbon a quand mêmefait le break. Et ça finitcommeça, surune chanson. C’est du zouk de Paname. FRÉDÉRIC BERNÈS (avec A. Ju. et F. Ra. | |
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| Sujet: Re: Articles Jeu 5 Juin - 11:07 | |
| COMME CELLES du premier tournoi du Grand Chelem masculin de l’année, à Melbourne, les demi-finales du deuxième sommet de la saison réuniront les trois meilleurs joueurs mondiaux et un Français. Un autre Français. Après Jo-Wilfried Tsonga, vingt-deux ans, en Australie, voici Gaël Monfils, vingt et un ans, à Paris. L’affaire est réjouissante tout autant qu’étonnante. Tout individu affirmant avoir prévu avant le début de l’épreuve la réussite de ce dernier est un affabulateur : moins d’une semaine avant le tournoi, Monfils avait quitté Casablanca au deuxième tour, blessé aux adducteurs, après avoir, au premier, fait preuve d’une attitude si décevante que son entraîneur avait quitté le court. Il arrivait à Paris à court de compétition, de forme et de confiance. Et pourtant, tous les témoins de son quart de finale victorieux hier sur David Ferrer, cinquième joueur mondial et épouvantail du circuit pro, costaud parmi les costauds, peuvent en témoigner : il leur parut à tous aussi logique qu’inexorable. Comme le reconnut l’Espagnol après sa défaite, il a été battu par meilleur que lui dans tous les domaines, même celui du physique. Car non seulement Monfils, 59e ATP, a franchi sans hésitation le seuil séparant un Ljubicic 30e mondial d’un des adversaires le plus redoutés du moment, mais il l’a enjambé dans la foulée de son tournoi, sans paraître avoir à forcer, ni même à courir, tant sa couverture défensive était aisée. Alors que l’épopée australienne de Tsonga s’était nourrie d’enthousiasme et d’éclat, l’aventure parisienne de Monfils repose sur un contrôle permanent du jeu et des émotions. C’est ainsi que lui, le chien fou des courts des années et des mois passés, conduisit son match à la manière d’un vétéran. Un sens tactique abouti Sans le moindre signe d’agitation et avec, hormis au deuxième set, un sens tactique abouti. Il lui permit, à partir de sa base défensive loin de la ligne de fond, de porter des attaques aussi soudaines que pertinentes. Avec aussi, en permanence, un travail d’usure physique inexorable grâce à la qualité et à la longueur de balle que lui permet son bras élastique. Hier, alors que son huitième contre Ljubicic avait eu tendance à vider les gradins tant Monfils avait alors tout misé sur la défense, le combat les fit vibrer. Dès le premier point : une attaque de revers long de ligne du Français ; dès le premier jeu : un break, le ton fut donné, celui d’une musique reposant sur un tapis de percussions. Le seul doute pointa quand, comme étonné du gain du premier set, le Français aborda le deuxième avec un surcroît de prudence. Ne sortant plus guère de sa base arrière, il laissa alors Ferrer avancer à l’intérieurdu terrain et diriger les échanges. Il suffit cependant que l’Espagnol commette deux vilaines fautes sur les deux premiers points du troisième set pour que ce Monfils bon genre corrige son erreur. Un passing bien tiré et un coup droit sur la ligne lui redonnèrent un break d’avance et beaucoup de courage. La suite parut étonnamment facile. Au total des deux derniers sets, Monfils prit cinq fois le service adverse sans perdre le sien. Plus le match avançait et plus Ferrer peinait à pelleter les tonnesde lift à hauteur d’épaule. Seule la proximité de la victoire pouvait troubler le Français.À4-0, il effaça une première balle de break. Une deuxième se présenta alors qu’il servait à 5-1 pour le match. Tout pouvait encore basculer. Monfils respira un grand coup, prit son temps et claqua un ace. Deux points plus tard, il se qualifiait pour la première demi-finale d’un tournoi du Grand Chelem de sa carrière. Il sera le neuvième Français de l’ère Open à en disputer une à Roland-Garros. Et voilà Federer ! À Melbourne, Tsonga s’était heurté à Rafael Nadal, qu’il avait bousculé sur les fesses. Demain, c’est Roger Federer qui se dressera devant Monfils. Hier, le Suisse a laissé une impression ambiguë aux spectateurs du court Suzanne- Lenglen, où il avait été relégué. Opposé au Chilien Fernando Gonzalez, qui avait remporté leur dernière rencontre, au Masters, il livra un premier set de cochon. Trop pressé, peut-être dépaysé par ce cadre où il n’avait évolué qu’au premier tour, il multiplia les fautes d’intention et d’attention. En face, Gonzalez, bras relâché, pétaradait. Envingt-quatre minutes, le Suisse avait perdu son deuxième set du tournoi, mais pas sa lucidité. Il corrigea le tir, joua un peu plus le coup droit, monta un peu plus au filet, retrouva son calme. Il ne connut plus pour seule alerte que trois balles de break en début de troisième set, saluées d’un « Aïe, aïe, aïe, aïe, aïe ! » qui annonçait le début des vrais ennuis pour Gonzalez. Battu trois fois par le Suisse, dont deux cette année, sans lui prendre un set, Gaël Monfils peut s’attendre à une tout autre opposition que celles de Ljubicic et Ferrer. Au contraire de l’Espagnol, Federer saura exploiter sa position très reculée sur le court, car sa variété de coups est sans égal. Mais on est déjà curieux de voir comment le Français et ses entraîneurs aborderont tactiquement la confrontation. Sur un central où il commence à se sentir chez lui, on peut prédire que Monfils ne se laissera pas faire. Rien de tel que le souvenir de Melbourne pour lui donner du courage.
L'oeil de Wilander:
Du Tsonga dans ce Monfils « D’UNE CERTAINE MANIÈRE, ce que fait Gaël Monfils à Roland-Garros me rappelle ce que Jo-Wilfried Tsonga a fait en Australie. Pas en termes de performances, bien sûr : ici, Monfils a battu des joueurs moyens et écarté un David Ferrer dans lequel on a eu bien du mal à reconnaître un numéro 5 mondial digne de ce nom ainsi que cette terreur sur terre battue que tout le monde attendait. Alors qu’à Melbourne Tsonga avait battu Gasquet, Youzhny et Nadal avant d’aller en finale. C’était d’un tout autre niveau. Ce qui me fait irrésistiblement les rapprocher, plutôt, c’est cette formidable capacité qu’ils ont tous les deux à se montrer à l’aise sur les grandes scènes, à se transcender dans les grandes occasions. Comme Tsonga avait enflammé Melbourne, Monfils est en train d’enflammer Paris. Pas pour son jeu. Mais pour ce qu’il irradie, pour tout ce qu’il donne, tout ce qu’il montre. Je suis certain que le fait de jouer sur le central, devant son publ ic et en se sachant regardé par des millions de Français a été un facteur capital dans sa victoire contre Ferrer. Gaël, comme Jo-Wilfried, fait partie de ces joueurs qui se nourrissent de cette atmosphère. Ils ont besoin de ça pour donner toute la mesure de leur talent. Ense qualifiant pour sa première demifinale de Grand Chelem, Monfils a passé hier un grand cap et acquis un nouveau statut. Il est entré dans la catégorie de ceux que, désormais, on souhaite voir s’exprimer sur un grand court. Et c’est précisément ce à quoi qu’il aspire, ce pourquoi il est fait, la raison pour laquelle il vit et respire le tennis. Et cela va être pour lui une formidable source de motivation. Cela va lui donner l’envie de travailler encore plus pour s’améliorer et connaître, de nouveau, des occasions de revivre ces sensations. Car, quand on a connu une telle expérience, on en veut forcément plus. Toujours plus. Il ne lui manque plus qu’une chose : rendre son jeu aussi excitant, varié et attractif que peut l’être sa personnalité. Tactiquement, il a certes très intelligemment joué le coup hier. Mais je dois avouer franchement que j’ai été surpris par la manière dont Ferrer a pu tomber si piteusement dans le piège et céder aussi facilement à la panique. Et si Gaël trouvera, j’en suis sûr, matière à se transcender encore vendredi, quand il se retrouvera de nouveau en pleine lumière pour une occasion plus grande encore, il ne peut pas ignorer non plus que son adversaire ne sera plus cette fois l’ombre de David Ferrer, mais Roger Federer ! Et la différence n’est pas mince. » | |
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| Sujet: Re: Articles Jeu 5 Juin - 11:09 | |
| David FERRER (battu par Gaël Monfils 6-3, 3-6, 6-3, 6-1) : « Mes deux derniers matches, tous deux joués en cinq sets, m’ont usé physiquement et,comme le physique était la clé de cette rencontre, j’ai tout simplement perdu contre un mec plus fort que moi. Monfils a bien mené sa barque tactiquement. Il était bien, sa balle et son jeu font que c’est très difficile d’accélérer. C’était très compliqué. Il a très bien joué, il n’y a rien à dire. Je n’ai jamais trouvé la parade, je n’ai pas joué monmeilleur tennis, je ne voyais pas où je pouvais lui faire mal. Avant le début de la rencontre, j’avais conscience du risque car, même si son année a été perturbée par les blessures, je savais qu’il était dangereux et d’ailleurs tout le monde, sur le circuit, sait qu’il a énormément de potentiel. Le public ? Il nem’a pas perturbé car l’ambiance n’a jamais été très chaude. Les gens ont encouragé Monfils, et c’est normal, mais sans excès. Non, franchement, aujourd’hui j’ai perdu contre plus fort que moi, c’est aussi simple que ça. | |
| | | arabem N°1 Mondial
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| Sujet: Re: Articles Jeu 5 Juin - 13:33 | |
| Une épée, un cador
LE MATCH EN QUESTIONS. – C’est grâce à sa parfaite gestion de l’événement que Monfils a passé sans coup férir l’obstacle Ferrer.
COMMENT A-T-IL PRÉPARÉ SA VICTOIRE ? – En s’imprégnant de sa force et en se rassurant sur sa condition physique. « Je lui ai dit que, s’il y avait un quatrième ou un cinquième set, il allait gagner, explique son préparateur physique Rémi Barbarin. Je lui ai répété de ne pas lâcher des bouts de set, que Ferrer pouvait alors se transformer en rouleau compresseur. Mais je sentais qu’il montait en puissance physiquement. Du fait de ses blessures, Gaël arrivait à Roland plutôt frais. Il manquait juste de rythme. » Thierry Champion, son coach, chercha pour sa part à désacraliser l’ombre menaçante de l’Espagnol. « Je n’ai pas trop insisté sur le côté combat physique parce que je ne voulais pas trop lui faire peur, raconte-t-il. En revanche, je lui ai dit que Ferrer avait un très bon coup droit, mais que sa balle ne faisait pas super mal, qu’il aurait du temps pour s’organiser. Et que Ferrer pouvait surjouer s’il se heurtait à un mur. » Champion insista aussi sur l’attitude : « Je lui ai conseillé de ne pas trop en faire. S’il jouait bien, la foule viendrait naturellement à lui. Et c’est ce qui s’est passé. » QUELLE EST LA CLÉ DE SA VICTOIRE ? – Une parfaite gestion de l’événement, face à un des joueurs les plus pénibles à jouer du circuit. « Parvenir à sortir son meilleur tennis le jour d’un quart de finale à Roland-Garros, c’est fort, souligne le DTNPatrice Dominguez. Son histoire me rappelle l’aventure de Tsonga en Australie. Dans l’éclosion, dans l’épanouissement, Gaël évolue dans le même registre. » Pour avoir souvent vu l’esprit de son joueur s’évader hors des limites du court, Champion savourait ce moment unique : « Ma plus belle fierté, c’est la manière dont il a géré sa rencontre du premier au dernier point, sourit-il. On sait qu’il est fait pour ce genre de match,mais la manière dont il a attaqué le troisième set est digne d’éloges. » Après avoir commenté le match pour Eurosport, Sébastien Grosjean (dernier demi-finaliste français à Roland-Garros, en 2001) était frappé par le visage de Ferrer en fin de match. « On sentait qu’il était impuissant, dit-il. Il n’avait plus de solution. Son adversaire ne lâchait rien. C’était sensible sur les retours en deuxième balle. Il a obligé Ferrer à forcer, que ce soit en coup droit ou au service. Et chaque fois que l’Espagnol tentait une amortie, Gaël était dessus ! » COMMENT A-T-IL DÉTRAQUÉ LE COUP DROIT DE FERRER ? – Réputé pour la qualité et la constance de son coup droit, Ferrer a pourtant explosé sur son arme majeure. Notamment au cours du quatrième set, où il a multiplié les fautes directes, surtout en largeur. L’Espagnol exprimait ainsi un sentiment bien connu des joueurs de tennis : la frustration. « La balle deMonfils est à la fois très lente et très lourde, précise l’Espagnol. Elle est très compliquée à jouer et elle rend presque impossible les coups gagnants. » Un sentiment corroboré par l’analyse de Cédric Pioline. « La balle de Gaël rebondit énormément. Or, Ferrer n’est pas très grand (1,75 m) et c’est épuisant à la longue de devoir jouer quinze ou vingt frappes au-dessus de l’épaule. On l’a senti très perturbé dans son placement. Devait-il avancer ? Reculer ? On le savait déjà, mais ce match en est la confirmation : la balle de Gaël fait énormément de dégâts. » Champion se réjouissait d’avoir enfin retrouvé un petit détail technique qui fit, hier, la différence. « L’appui jambe droite sur le coup droit, précise-t-il. On l’a beaucoup bossé à l’entraînement, mais Gaël n’arrivait pas à le transposer en match. Aujourd’hui (hier), il a retrouvé cet appui, s’est ancré au sol et a pu renvoyer la sauce en diagonale de coup droit. Résultat : Ferrer a plus subi que dirigé l’échange. » Selon Dominguez, « Monfils possède le meilleur coup droit de droitier du tournoi. Il a superbement changé de rythme dans l’échange, laissant ainsi Ferrer sans solution ».
MONFILSA-T-IL PRIS LEDESSUS PHYSIQUEMENT ? –Oui, et sans le moindre doute. « Il a gagné le combat physique, reconnaît Ferrer. Il était plus frais que moi. À la fin, j’avais le bras fatigué. Pourtant, à la fin du deuxième set, j’avais l’impression d’avoir pris le dessus. Mais il a fini plus fort que moi. » Pioline se montrait impressionné par la virulence des frappes de Monfils. « Jene sais pas si ç’a été un pur combat physique, dit-il. Mais ce qui était évident, c’est qu’on sentait Ferrer “emporté” par la balle. On n’a pas découvert aujourd’hui la qualité du bras de Gaël. Mais la voir en action sur toute la durée d’un match, ça reste très impressionnant. » L’impact physique du Français se fit sentir dès le début de la partie. « Le premier set a été comme un combat de boxe, souligne Barbarin. Et c’est Gaël qui l’a gagné. » Champion n’en revenait presque pas : « Je crois que c’est tout simplement le meilleur set jamais joué par Gaël. » En imposant d’entrée comme le patron du Philippe- Chatrier, Monfils avait fait le plus dur. Ne restait plus qu’à contrôler la situation. Le Français y parvint au-delà de toute espérance. VINCENT COGNET
SA 7e VICTOIRE CONTRE UN TOP 10 2006, Rome, terre battue, quarts de finale, b. Roddick (USA-6e ATP) 6-2, 6-3 2006, Roland-Garros, terre battue, troisième tour, b. Blake (USA-8e) 6-2, 6-7 (2-7), 7-6 (7-1), 5-7, 6-4 2006, Queen’s, gazon, troisième tour, b. Ljucicic (CRO-4e) 7-6 (13-11), 7-5 2007, Pörtschach, terre battue, quarts de finale, b. Roddick (USA-3e) 7-5, 6-3 2007, Gstaad, terre battue, premier tour, b. Davydenko (RUS-5e) 3-6, 6-4, 7-5 2007, Stuttgart, terre battue, premier tour, b. Robredo (ESP-7e) 7-6 (7-5), 6-2 2008, Roland-Garros, terre battue, quarts de finale, b. Ferrer (ESP-5e) 6-3, 3-6, 6-3, 6- | |
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| Sujet: Re: Articles Jeu 5 Juin - 13:35 | |
| PATRICE HAGELAUER, coach de Yannick Noah lors de sa victoire il y a vingt-cinq ans, refuse la comparaison. « Rien à voir avec Yannick »
« QU’EST-CE qui vous a frappé dans ce match ? – Je trouve exceptionnel le naturel créatif qui fait de Gaël un joueur totalement imprévisible pour l’adversaire. Il joue tout en variations : service, volée, retour près, retour loin… Il possède un jeu de défense parmi les plus exceptionnels du monde. Il ramène tout ! Une fois, deux fois, trois fois : il pousse des joueurs de l’acabit de Ferrer à la faute. Ferrer a raté des coups qu’il ne rate jamais. J’ai trouvé aussi les ressources physiques de Gaël incroyables. Il a montré un petit peu de faiblesses à unmoment, mais s’est repris aussitôt. C’est normal. Les joueurs, bien souvent, ne se rendent pas compte des ressources qu’ils possèdent et ne croient pas qu’ils en ont plus que l’autre. Gaël, lui, y a cru, et Ferrer s’est fait bouffer physiquement. Enfin, ce que j’aime chez Gaël, c’est aussi sa manière d’aller puiser dans la foule : le public, ses amis, sa famille, un surcroît d’énergie. – D’autres joueurs à sa place se crisperaient… – Oui, mais, lui, on dirait que ça le transcende. Il est arrivé dans le tournoi sans véritables références et petit à petit la confiance s’est installée, et contre les gros morceaux, maintenant, il se lâche. – Et tout cela 25 ans après la victoire de Yannick Noah, dont vous étiez le coach… – Gaël est en demi-finale, mais je n’aime pas faire des comparaisons, car Yannick était le favori, pas Gaël ; il affrontait Christophe Roger-Vasselin, Gaël joue contre la tête de série no 1 ! Rien à voir !Mais je suis vraiment curieux de savoir comment Federer va construire sa tactique contre Gaël, en fonction de ce qu’il aura vu, et de ce que lui dira José Higueras. Sûr qu’il sera gêné par les trajectoires des coups très forts etbombés de Gaël car tous les joueurs du mondesont gênés par ces coups-là. Ce sera un match très intéressant, en tout cas beaucoup plus ouvert qu’on ne le croit. C’est Champ’ (Champion) et Rémi (Barbarin) qui vont s’occuper de ça ; ils ont l’habitude. Je suis sûr qu’ils ne l’enfermeront pas dans des schémas trop rigides, afin qu’il puisse exprimer son talent naturel, et sa créativité. – Un conseil à lui donner ? – Sois toi-même ! Sois le plus Gaël Monfils que tu peux ! Continue à prendre du plaisir !Ne te laisse pas embarquer dans les histoires de pression, parce que c’est en étant soi-même que les grandes choses arrivent. » – D. B. | |
| | | arabem N°1 Mondial
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| Sujet: Re: Articles Mar 28 Oct - 10:53 | |
| Du changement pour Monfils
Le Français, qui utilise une nouvelle raquette, a choisi Ion Tiriac pour superviser sa carrière.
HIER, GAËL MONFILS recevait à l’hôtel Pullman, pour faire savoir qu’il changeait de raquette. Au-delà de l’aspect contractuel qui le lie désormais avec Prince, l’intérêt de son discours portait sur les incidences de ce nouvel outil sur son jeu : « Ma nouvelle raquette me permet de gagner en puissance, surtout côté revers. Elle est plus rigide et plus précise. Je l’ai essayée avant le tournoi de Vienne. Le premier jour, ça a été l’euphorie. Ensuite, j’ai vu que j’avais de super sensations avec. Elle peut m’aider au filet et pour prendre la balle plus tôt. » Du coup,Monfils a disputé le tournoi de Vienne (finale) avec un unique prototype, puis celui de Madrid (quarts de finale) et attaque Bercy avec une nouvelle série, la fleur au fusil : « Quand je joue un tournoi, c’est pour aller au bout, dit-il. Il y a eu un effet psychologique, mais la raquette, ça ne fait pas tout. Il y a du travail derrière, avec mon coach Roger Rasheed. » On lui apprend qu’il est encore en course pour le Masters de Shanghai : « Ah bon ? Moi, je ne compte pas… » Tsobanian : « Dans la lignée des grands champions » Trop heureux d’être là, à Bercy, prêt pour le show, à son zénith en terme de classement ATP (16e) et avec l’impression rassurante de savoir où il va :« J’ai signé il y adeux jours avec Ion Tiriac. Je suis très honoré qu’il m’ait choisi et de pouvoir renforcer ma structure actuelle avec lui. » Il y a un an que le contact avec Ion Tiriac a été établi. « Ion le voulait parce que, pour lui, Gaël est dans la lignée des grands champions avec lesquels il a travaillé (Nastase, Vilas, Leconte, Becker, Ivanisevic, Safin), confie Gérard Tsobanian, le bras droit de Tiriac. Il a retrouvé chez Gaël les valeurs qu’il aime : un très gros potentiel tennis, un physique énorme et une personnalité qui tranche. Gaël a un charisme qui le démarque facilement des autres joueurs. Il a cette capacité naturelle, et il faut qu’elle le soit, de comprendre, qu’en marge du jeu, il y a le showbiz, l’entertainment. Chez lui, divertir, c’est inné. » Leur accord (à durée indéterminée) ne remet pas en cause l’organisation actuelle de Monfils : « Il continue avec Rasheed, bien sûr, confirme Tsobanian, qui se pose en « manager » et non en « agent ». Il lui a déjà fallu beaucoup de courage pour aller se chercher un coach qui n’était pas français, alors qu’il lui aurait été tellement plus facile de prendre un coach avec qui il partageait la langue et la culture. » Tsobanian affirme qu’il ne faut pas voir de relation de cause à effet entre la retraite prochaine de Safin et le recrutement de Monfils : « Pure coïncidence, dit-il. Gaël, il a dix ans de carrière devant lui, et après, plus rien. Moi, pendant ces dix ans, j’ai la responsabilité de lui faire obtenir les meilleurs revenus possibles. Il a déjà perdu du temps. Il est resté pendant neuf mois dans une sorte d’attente. Mais, finalement, tout se met bien en place autour de lui. » Et ça tombe à pic pour 2009 : « J’ai besoin d’harmonie pour me sentir bien », confie Monfils, qu’on voit déambuler dans Bercy avec un t-shirt qui ne peut appartenir qu’à lui : « LaMonf, no15 ». DOMINIQUE BONNOT | |
| | | arabem N°1 Mondial
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| Sujet: Re: Articles Mar 16 Déc - 10:41 | |
| Monfils déjà la tête en bas
Le Français s’est envolé hier pour l’Australie afin de retrouver son coach Roger Rasheed, qui lui a concocté une reprise d’enfer.
PREMIER DE LA BANDE à s’envoler vers les antipodes, Gaël Monfils prenait hier soir un vol pour Adélaïde via Singapour. Après avoir simplement tapé dans la balle une fois aux Interclubs et deux lors d’une exhibition à Malaga, il arrivera mercredi matin au pays de son coach, l’air presque inquiet. « J’ai eu Roger (Rasheed) au téléphone. Il m’a parlé pour mercredi d’un footing décrassage. Ouh ! là, d’entrée ! Et y aura peut-être aussi muscu-décrassage après. » Connaissant les aptitudes pour le tennis commando de son entraîneur (l’ex de Lleyton Hewitt), sans oublier les fourmis qui doivent grouiller dans les jambes du GI après plus d’un mois sans son poulain, Monfils est certain du fait que l’immersion aussi sera mémorable pour ses muscles. « Pour ça, ça va transpirer. Y a un gros centre à Adélaïde. Je vaismême faire de la muscu avec des mecs de l’Australian Rules ! (*) » Attention aux cheveux, Gaël, ces gars-là n’hésitent pas à tirer dessus pour chiper le ballon dans ce sport, disons, plutôt violent. Mais Monfils était prêt à tout pour approfondir cette nouvelle culture. « C’est mon choix. Roger était prêt à venir en Europe, on envisageait le sud de l’Espagne. Il m’a demandé : “ Gaël, t’es sûr ? ” Je lui ai répondu : “ T’inquiète, Rodgeur ! ” C’est un sacrifice, mais c’est pour la bonne cause. Pour 2009, j’ai un objectif, un bel et gros objectif. Alors, j’y vais à fond. » Doha pour commencer Heureusement, Monfils ne part pas tout seul pour le pèlerinage. Comme tout au long de l’année à venir, il sera accompagné par Nabil Khouri, un pote, jeune cinéaste qui le suivra durant toutes ses pérégrinations sur le circuit pour un film introspectif qui pourrait être spectaculaire. Heureusement, il n’arrivera pas non plus sans bagage pour affronter les duretés concoctées par Rasheed. « Durant ce dernier mois, j’avais un objectif : prendre du poids. Et je suis content, j’ai pris plus de quatre kilos de muscles ! » Au terme d’un court séjour de vacances chez son père en Guadeloupe, il pesait quatre-vingts kilos. Le voilà à quatre vingt-quatre après des goûters aux protéines et des exercices inhabituels, au terme d’un petit tour de France des coins de torture sous l’égide de Patrick Chamagne, gestionnaire de biens et préparateur physique. D’abord, il y eut un séjour près de Quimper dans un hôtel thalasso, pour faire des sorties à vélo et des fractionnés sur la plage. « Et je peux vous dire qu’à la fin les appuis s’écrasaient moins dans le sable ! » Ensuite, il y eut la tentative d’un stage d’oxygénation dans le Jura à Prémanon avec les équipages Mitsubishi du Paris-Dakar.Mais l’aventure tourna très court après vingt-quatre heures. « J’étais déchiré après tout ce que j’avais fait avant. Les tests sanguins montraient que j’avais vraiment tiré sur la machine. » On aurait pu s’étonner que le tout nouveau membre du team France au sein d’une FFT prête à l’assister à nouveau avec toute son infrastructure n’ait finalement passé que deux jours à Roland-Garros. Mais Monfils ne voulait pas donner à ce ralliement fédéral un sens spectaculaire. « J’ai signé un partenariat avec la Fédé, mais j’ai ma structure qui reste la même quoi qu’il arrive. C’estmoi qui décide des choses. » C’est lui qui, en tout cas, en accord avec « le chef » de la structure Roger Rasheed, essaiera de trouver un kiné indépendant pour remplacer son acupuncteur Philippe Manicom qui « s’était pris le chou » sur quelques tournois avec le coach. Souffrant actuellement d’un problème à l’oeil, Manicom, dont le statut avait tant pesé au printemps dernier sur la rupture avec le team Lagardère, pourrait peutêtre revenir plus tard dans le staff « la Monf ». En attendant d’éventuels rebondissements dans sa saga, Monfils connaissait l’esquisse de son programme initial. Privé de Brisbane après un cafouillage administratif, il bifurquera pour Doha où l’attend une wild-card de dernière minute. Évidemment, l’aller-retour Australie - Moyen-Orient lui occasionnera un surplus de miles aéronautiques. Mais le soldat créole ne s’arrêtait pas à ce détail. « Je ne vais pas commencer à me plaindre. L’année sourira à qui aura le plus de mental. Ça veut déjà dire ne pas avoir peur d’aller à la douleur. Et de ne même pas dire qu’on a des courbatures pour repartir travailler. » Mercredi, Rasheed sera heureux d’entendre ce discours. FRANCK RAMELLA
L’OBJECTIF « Déjà, gagner mon deuxième tournoi ATP. Le reste est secret. En termes de jeu, j’aimais bien ma façon de jouer en fin de saison. Mais je vais mettre l’accent sur le service, où j’ai un peu péché dans mesmatches contre Nadal et Murray en fin de saison. Il faudra que j’aie encore plus confiance sur mes jeux de service. Je vais aussi pas mal renforcer certains types de volée. » LA COUPE DAVIS « Ouais, je veux vraiment la jouer ! Après l’Open d’Australie, je disputerai les tournois en Europe pour être présent si je suis sélectionné. Onpeut aller au bout mais il ne faut pas nous mettre la pression sous prétexte qu’on a une grosse équipe. » LES AUTRES FRANÇAIS « Chacun mène son propre combat, mais je suis super content pour les autres. Qu’on soit tous dans le top 10 (Tsonga, Simon, Gasquet et lui), ça serait fabuleux. Et c’est réalisable. Richard a connu une année 2008 assez dure, mais je suis sûr qu’il va être très, très solide en 2009. » – F. Ra.
Sources: l'Equipe | |
| | | vdd N°1 Mondial
Nombre de messages : 13801 Age : 47 Joueur : Courier, Federer, Medvedev, Sampras, Agassi, Safin,Baghdatis, Roddick, Almagro, Djokovic, Gasquet Joueuse : les Williams, Sabatini, Santoro Points : 36300 Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: Articles Mar 16 Déc - 11:36 | |
| Je crois vraiment en Monfils pour cette saison. Je ne serais pas étonné qu'il fasse une incursion durable dans le top 10 voire même qu'il finisse numéro 1 Français. | |
| | | agassi the overgifted N°1 Mondial
Nombre de messages : 4874 Age : 41 Joueur : Agassi,Nalbandian,Calleri Verdasco, Almagro Joueuse : Safarova,Cibulkova,Stosur Points : 34478 Date d'inscription : 15/08/2007
| Sujet: Re: Articles Mar 16 Déc - 12:21 | |
| C est tout à fait possible, surtout s il n a aucun pépins physiques.Mais je déteste son jeu même s il peut rendre certain de ses matches spectaculaire grace à sa couverture de terrain. Je préfère voire gasquet,tsonga ou encore PHM finir en numéro un français(bon pour phm j y crois pas trop ) | |
| | | vdd N°1 Mondial
Nombre de messages : 13801 Age : 47 Joueur : Courier, Federer, Medvedev, Sampras, Agassi, Safin,Baghdatis, Roddick, Almagro, Djokovic, Gasquet Joueuse : les Williams, Sabatini, Santoro Points : 36300 Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: Articles Mar 16 Déc - 12:32 | |
| Je préfère aussi les jeux de Gasquet et Tsonga, mais je pense que Monfils est sur une meilleure pente pour cartonner en 2009. Tsonga va devoir confirmer ce qui n'est jamais facile, et Gasquet c'est devenu la femme du circuit visiblement. | |
| | | GiL Banni - Mytho classé 4e serie et qui clame qu'il a eu un tres haut niveau
Nombre de messages : 3494 Age : 42 Points : 32861 Date d'inscription : 08/03/2007
| Sujet: Re: Articles Mar 16 Déc - 12:36 | |
| Moi je lis qu'il prend du poids... Toute les limeuses qui ont fait ca avant lui ont disparues de la circulation aussi sec... | |
| | | arabem N°1 Mondial
Nombre de messages : 6046 Age : 44 Localisation : Paris Joueur : Gasquet,Tsonga,Monfils,Federer,nadal Joueuse : Rezai Points : 34251 Date d'inscription : 09/11/2006
| Sujet: Re: Articles Mar 16 Déc - 13:04 | |
| - GiL a écrit:
- Moi je lis qu'il prend du poids...
Toute les limeuses qui ont fait ca avant lui ont disparues de la circulation aussi sec... Salut C'est ce que je me disais aussi en lisant l'article... Il me semble que Rasheed avait aidé Hewitt a prendre de la musculature avant qu'il n'entre vers un declin irremediable? Je dois avouer que ca m'inquiete un peu pour Monfils... | |
| | | Gregmond N°2 Mondial
Nombre de messages : 1156 Age : 46 Points : 32471 Date d'inscription : 30/03/2007
| Sujet: Re: Articles Mar 16 Déc - 13:23 | |
| - GiL a écrit:
- Moi je lis qu'il prend du poids...
Toute les limeuses qui ont fait ca avant lui ont disparues de la circulation aussi sec... Quand c'était des freluquets à la base. Monfils, c'est déjà une masse. 4 kilos de plus, ca ne va pas le freiner. | |
| | | Kain N°1 Mondial
Nombre de messages : 4071 Age : 34 Joueur : Del Potro, Federer, Nadal, Murray, Gulbis, Nishikori, Dimitrov, Dolgopolov Points : 33793 Date d'inscription : 07/09/2007
| Sujet: Re: Articles Mar 16 Déc - 14:07 | |
| - Gregmond a écrit:
- GiL a écrit:
- Moi je lis qu'il prend du poids...
Toute les limeuses qui ont fait ca avant lui ont disparues de la circulation aussi sec... Quand c'était des freluquets à la base. Monfils, c'est déjà une masse. 4 kilos de plus, ca ne va pas le freiner. Je ne pense pas non plus que ça le freinera. Par contre, je trouve pas que Monfils soit une masse moi, il a une grosse musculature mais il est plutto fin. | |
| | | vdd N°1 Mondial
Nombre de messages : 13801 Age : 47 Joueur : Courier, Federer, Medvedev, Sampras, Agassi, Safin,Baghdatis, Roddick, Almagro, Djokovic, Gasquet Joueuse : les Williams, Sabatini, Santoro Points : 36300 Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: Articles Mar 16 Déc - 14:29 | |
| - arabem a écrit:
Il me semble que Rasheed avait aidé Hewitt a prendre de la musculature avant qu'il n'entre vers un declin irremediable?
Je suis pas sûr que ce soit sa prise de muscle qui l'ait fait décliner. Je mets plus ça sur le compte qu'il s'est fait une vraie bombe et qu'il afondé une famille avec. Forcément, il a perdu la faim. Et sans la faim, Hewitt devenait moins dangereux. Avant avec sa relation incestueuse avec son crapaud transgénique, il entretenait sa rage. | |
| | | vydev N°2 Mondial
Nombre de messages : 1165 Age : 45 Points : 30460 Date d'inscription : 23/06/2008
| Sujet: Re: Articles Mar 16 Déc - 14:47 | |
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| | | Tuco Benedicto Pacifico N°1 Mondial
Nombre de messages : 4202 Age : 41 Localisation : Sad Hill Joueur : Ferrero, Safin, Agassi, Sampras Points : 33504 Date d'inscription : 05/09/2007
| Sujet: Re: Articles Mar 16 Déc - 14:53 | |
| - Gregmond a écrit:
- GiL a écrit:
- Moi je lis qu'il prend du poids...
Toute les limeuses qui ont fait ca avant lui ont disparues de la circulation aussi sec... Quand c'était des freluquets à la base. Monfils, c'est déjà une masse. 4 kilos de plus, ca ne va pas le freiner. Oui c'est déjà un golgoth, je pense pas que ça changera grand chose. | |
| | | vydev N°2 Mondial
Nombre de messages : 1165 Age : 45 Points : 30460 Date d'inscription : 23/06/2008
| Sujet: Re: Articles Mar 16 Déc - 14:59 | |
| Faut juste que ça ne lui provoque des problèmes physiques, genre tendon et ligament par exemple. J'espère qu'il n'a pas perdu en vitesse non plus. Je suppose qu'ils savent ce qu'ils font... | |
| | | vdd N°1 Mondial
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| Sujet: Re: Articles Mar 16 Déc - 15:26 | |
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| | | vydev N°2 Mondial
Nombre de messages : 1165 Age : 45 Points : 30460 Date d'inscription : 23/06/2008
| Sujet: Re: Articles Mar 16 Déc - 15:41 | |
| Bah ce sont des tournois de préparation. C'est bête d'en avoir prévu un et de le foirer. Mais bon, en effet, c'est pas la mort du petit cheval mais c'est ballot quand même. A terme, l'important, c'est pas Doha mais l'AO, c'est bien pour ça que tous les joueurs se préparent en ce début de saison (et pour ce qui va suivre bien entendu)... | |
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