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 JO-WILFRIED TSONGA

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JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 Empty
MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeLun 21 Jan - 15:09

Tout s’explique…

Un grand Tsonga, un petit orteil douloureux et, surtout,
ses propres erreurs ; Richard Gasquet ne manquait pas de matière
pour comprendre son échec.

C’ÉTAIT TRISTE comme un dimanche. Comme celui de
l’année dernière, quand l’Open d’Australie de Richard Gasquet
s’était terminé, déjà en huitièmes de finale, contre le
platane Tommy Robredo. Hier, contre un tronc encore plus
épais, celui de Tsonga, le numéro 1 français a de nouveau
cassé sa pipe. Pour à peu près les mêmes raisons… L’originalité,
cette fois, vint dudouble effet nuisible d’un petit orteil
et d’une grande arène. « Depuis plusieurs jours, jemebourre
d’anti-inflammatoires à cause d’une douleur au petit orteil
du pied droit, informait Gasquet. Je ne sais pas ce que c’est
exactement puisque je n’ai pas encore passé de radio. Le lendemain
du match contre Lopez, avant d’avoir pris du Voltaren,
je pouvais à peine poser le pied par terre. Contre Jo,
c’était gênant, je me suis fait soigner par le kiné pendant le
match, mais ce n’est pas pour ça que j’ai perdu. »
C’était l’orteil. Passons à la grande arène. Gasquet n’avait
jamais oeuvré dans la Rod Laver Arena et la chimie entre
l’homme et la scène ne s’est pas faite d’un claquement de
revers.« Je n’avais pas le court dans l’oeil et les sensations ne
sont pas venues tout de suite. » Ça, non. Que penser en effet
d’un premier set où Gasquet parut mou-mou, presque
absent ? « J’ai été ridicule dans ce set », solda-t-il franchement.
La suite ne fut certes pas aussi vide, mais jamais vraiment
pleine. N’oublions pas que, sans un jeu de service raté à 6-5,
Tsonga aurait mené deux sets à rien, sans qu’il y ait lieu de
lever un seul sourcil. Au début du troisième set, Gasquet
connut enfin une période plus faste. Il servit mieux, avança
dans le terrain et donna l’impression de ne plus vouloir subir.
Cela ne dura pas longtemps. « Je ne suis pas passé à travers,
mais je n’ai pas joué comme j’aurais dû, admit-il. J’ai trop
couru et, si j’accepte ça, jeme carbonise vite. J’étais trop loin
demaligne de fond, je n’ai pas assez osé attaquer le premier.
Cela dit, si je gagne le tie-break du troisième set, le match
peut tourner. »
Brillant contre Lopez, prometteur contre Andreev, Gasquet a
donc fini par remettre les pieds dans ses vieux travers. Il les
connaît par coeur, il doit maintenant les jeter au fond d’un
puits. Lucide sur ses défauts, Gasquet ne voulait surtout pas
passer sous silence une autre raison majeure de son échec :
l’ami Jo. « Il a fait un gros match, il est en pleine confiance,
bravo à lui. Quand il joue comme ça, il vaut sans problème
une place dans le top 10. Quitte à perdre, je préfère que ce
soit contre un copain. » – F. Be.








Et maintenant, Youzhny


En quarts de finale, Tsonga affrontera le Russe, 14e mondial et invaincu en neuf matches cette année.
MELBOURNE –
de notre envoyé spécial
POUR AVOIR FAIT le ménage dans sa partie
de tableau, en nettoyant les têtes de série nos 8
et 9, Jo-Wilfried Tsonga se voit proposer en
quarts de finale un adversaire classé 14e mondial,
Mikhaïl Youzhny, vingt-cinq ans. C’est
toujours mieux qu’un Federer ou un Djokovic,
mais a-t-il gagné pour autant au change ? Pas
si sûr.
FAUT-IL AVOIR PEUR
DE YOUZHNY ?
Oui. D’abord parce qu’il est le joueur au monde
dont le rapport victoires-défaite(s) est le plus
parlant depuis le début de l’année : 9-0 ! Vainqueur
à Chennai le 6 janvier, il avait collé une
raclée mémorable à Rafael Nadal en finale
(6-0, 6-1). Bémol : l’Espagnol sortait d’un combat
épique de trois heures cinquante-quatre
minutes, la veille, pour se sortir des griffes de
son compatriote Carlos Moya en demi-finales.
Sur la route de son titre, Youzhny n’a perdu
qu’un set (contre Roger-Vasselin), ses autres
victoires (Vanek, Malisse, Cilic) se transformant
en promenades de santé. À Melbourne,
hormis un premier set gâché face à Seppi au
2e tour, il déroule. « Aujourd’hui, je réussissais
tout ce que je voulais. Mais, demain, tout peut
arriver… » Le bourreau de Mathieu (en finale
de Coupe Davis 2002, à Bercy) se connaît bien :
il sait tout faire, mais peut subitement perdre le
fil et se laisser submerger par ses émotions. Et,
quand le train déraille, il ne fait pas semblant.
Ce qui explique les préférences de Tsonga pour
ce Russe-ci : « Je n’ai pas le souvenir qu’il soit
allé très loin en Grand Chelem. Une demi-finale
(US Open 2006) ? Ouais, vu son talent, il aurait
pu faire mieux, car c’est un beau joueur. Ça me
laisse penser que j’ai ma chance. Davydenko,
ça m’aurait inquiété plus, parce qu’il retourne
l’acier… »
TSONGA DOIT-IL ABORDER CE
MATCH COMME LES AUTRES ?
Oui… et non. Pour préparer son premier quart
de finale en Grand Chelem, le Français doit
conserver sa routine des entre-deux-tours précédents.
« On va garder notre petit rituel,
explique Éric Winogradsky, son coach fédéral
depuis quatre ans. Demain (la nuit dernière),
on reparlera tranquillement de son match
(contre Gasquet) et on commencera à réfléchir
au suivant. J’espère qu’il va profiter de son
entraînement pour retaper dans la balle
comme il aime bien le faire, en mettant du
rythme, en retrouvant ses bases de façon à se
reconfigurer correctement après un match
franco-français de niveau moyen face àRichard
parce qu’extrêmement difficile mentalement.
» Quand il entrera sur le court face à
Youzhny, il ne restera plus que huit joueurs
dans le tableau. Une vision qui peut donner le
tournis à un débutant à ce très haut niveau. « Il
va falloir passer à autre chose, suggère
“Wino”. L’idéal serait de faire comme si un
deuxième tournoi commençait. Jusqu’à présent,
Jo n’avait jamais pu enchaîner après une
belle victoire. Il l’a fait après Murray contre un
joueur moins fort (Warburg). Pour lui, qui n’a
pas encore l’expérience de ce genre d’événements,
le plus important est d’essayer de
mettre de côté tout ce qu’il a fait jusqu’à présent
pour pouvoir repartir comme il l’a fait au
2e tour. C’est de l’expérience qu’il emmagasine.
»
TSONGA PEUT-IL VOIR
PLUS LOIN ?
Oui. Selon son coach, il a l’étoffe d’un finaliste.
« Parce que tous les axes de travail de cet hiver,
il a les coucougnettes de s’en servir, se réjouitil.
Parce qu’il travaille commeun damné,même
quand il n’a pas de match. Quand il est arrivé
l’année dernière sur le circuit majeur, il a vu que
les meilleurs bossaient tous les jours. Et dur.
Alors il fait pareil. Enfin, parce que, mentalement,
je ne pense pas me tromper en disant
qu’il est costaud. Aujourd’hui encore (hier),
quand le match s’est équilibré, il a trouvé les
ressources nécessaires pour rester dans la
bagarre sans jouer son meilleur tennis ; c’est le
signe de capacités mentales élevées. » Le portrait
robot du joueur Tsonga est dressé. Il ressemble
trait pour trait à celui d’un futur grand.
ROMAIN LEFEBVRE
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeMer 23 Jan - 9:52

«A star is born»


JIM COURIER, ancien numéro 1 mondial, et tous les témoins de la démonstration de Tsonga
sont convaincus d’avoir assisté à l’éclosion d’un champion.


UN DÉLUGE d’éloges s’est abattu
sur Jo-Wilfried Tsonga, hier matin,
peu après minuit, heure de Melbourne.
Rarement pareille démonstration
de force et d’audace, pour
déblayer la route d’une première
demi-finale en Grand Chelem, avait
déclenché une telle unanimité parmi
les observateurs. Le plus prestigieux
d’entre eux, depuis sa cabine de
commentateur dressée dans un coin
du court, n’attendit pas la fin du
match pour s’enflammer. Au micro
de la télé australienne, Jim Courier,
ancien numéro 1 mondial, quatre
titres du Grand Chelem au compteur,
débitait : « Ce gars est dans un
rêve… C’est un vaisseau spatial
dans le tableau… Il a totalement pris
possession du court… Il est relax,
mais il a des tripes… Son coup droit
estun coup demassue… »Plus tard,
dans son rôle de speaker de la Rod
Laver Arena, il osa même accompagner
la sortie du déménageur manceau
sous l’ovation du public en articulant
ces mots : « A star is born ! »
« Une étoile est née », c’était le titre
de une de L’Équipe au lendemain de
la victoire de Yannick Noah à
Roland-Garros, le 5 juin 1983. Vingtcinq
ans après, plus que ses origines
africaines, c’est le panache déployé
par Tsonga pour tailler en pièces
Mikhaïl Youzhny, 14e mondial, qui
invitait à la comparaison : « Il m’a
rappelé Yannick par certains côtés,
s’enthousiasmait Guy Forget. Parce
qu’il va chercher les points au filet.
Par rapport à “ Yan ”, il retourne
beaucoup mieux, il a des coups de
fond de court nettement plus puissants.
Donc, un fonds de jeu plus
impressionnant. Il va moins au filet,
mais quand il y va, il a une telle
détente, une telle puissance qu’il est
capable de jouer des volées très
dures, à l’arraché. Il a aussi le même
style de service très lifté. Et surtout,
on sent qu’il a un truc qui passe avec
le public, comme l’avait Yannick. Et
ça, c’est inné… »
Au petit jeu des ressemblances, Courier,
tout juste sorti de l’arène, avançait
: « Il a une puissance très
“ facile ”. Des qualités naturelles,
comme Safin. Tout semble aisé. Il a
une excellente technique. Il est bon
de tous les points du court. Son
déplacement est excellent. Physiquement,
il a des qualités de top 5.
Ce type est prometteur, vous n’avez
pas fini d’écrire de belles choses sur
lui… »
Youzhny :
« Contre Nadal,
il a ses chances »
Top 5, Jo ? Et pourquoi pas plus
haut ? Nicolas Escudé, demi-finaliste
icimêmeil y a dix ans, renchérissait
: « Il se retrouve parmi les quatre
meilleurs de cet Open d’Australie ;
en termes de niveau de jeu sur ce
tournoi, il n’est pas loin des quatre
meilleurs au monde. Coller trois
petits sets à un joueur étalon comme
Youzhny, c’est tout simplement
monumental ! » Escudé 1998 -
Tsonga 2008 : oserait-on une nouvelle
comparaison ? « Oui, parce
qu’il est en demies, mais il y en a eu
d’autres entre-temps (Grosjean et
Clément en 2001), dit le jeune retraité.
J’espère qu’il va aller plus loin.
Moi, en demies, j’étais arrivé limite,
rentrant en chaise roulante sur le terrain,
lessivé physiquement après
trois matches en cinq sets en étant
remonté de deux sets zéro. Jo a
beaucoup plus de chances d’arriver à
faire une belle demie que moi à
l’époque… »
Seulement 38e cette semaine, Tsonga
est assuré de grimper d’une
dizaine de places au prochain classement
ATP, voire plus si l’aventure le
pousse encore. Surtout, il a gagné
l’estime de ses pairs. Marc Gicquel :
« Il est méga impressionnant. Il est
partout, puissant, agressif, ne fait
pas de faute. Dans la tête, il est là, il
va chercher les points, il ose. C’est
largement mérité parce que l’autre
n’a rien lâché du début à la fin. »
Le coach du Breton, Rodolphe Gilbert,
voit plus loin : « Je suis même
impatient de le voir contre Nadal
dans deux jours. S’il continuecomme
ça, il peut lui casser les bonbons…
Ce qui m’a impressionné, c’est son
engagement et son relâchement.
Pour le déborder, Youzhny devait
faire des coups de Martien. Il a une
couverture de terrain du fond du
court, il y va, il fait des glissades, il
ramène, on se régale à le regarder. »
« Il fait plaisir à tout le monde ! »,
insistait Forget.
À quelques exceptions près, toutefois.
De l’autre côté du filet, Youzhny
a moyennement apprécié le spectacle.
Peu disert après la défaite, le
Russe lâchait, mâchoire serrée : « Il
sert bien, c’est clair, mais c’est aussi
son deuxième coup aprèsmonretour
qui m’a fait mal. Je ne peux pas dire
qu’il va battre Nadal, mais il a ses
chances. »
Éric Winogradsky, compagnon de
route de Jo depuis quatre ans, préférait
se délecter de l’instant présent.
Après tant de galères partagées, pas
question de se projeter au-delà de
cette vague de bonheur. « Là, je suis
très ému, soufflait le coach. Il a été
phénoménal, extra du début à la fin.
Finalement, c’est pas une blague,
hein ? C’est juste mérité. Ce que j’ai
surtout aimé, c’est la manière et
l’attitude, sa faculté à ne pas se laisser
rattraper par ses émotions. Jo a
un gros coeur, il donne beaucoup et il
reçoit beaucoup. À un moment donné,
quand il y aun flux trop important
dans un sens ou dans l’autre, ça peut
faire perdre le fil. Là, non. J’avais
l’impression de voir sur le terrain un
gars qui avait déjà fait plusieurs
quarts en Grand Chelem ! Il était
serein, under control… Il est allé
chercher ce match comme un champion.
Et puis, il a la banane en permanence,
c’est beau… »
ROMAIN LEFEBVRE
et FRÉDÉRIC BERNÈS (avec Ph. B.)
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeMer 23 Jan - 9:54

Les risettes du Mans


Ambiance à Coulaines, dans le premier club de Tsonga près du Mans.
Avec papa et maman entre deux cours…


DIDIER ET EVELYNE, bienvenue en enfer médiatique
!Ces jours derniers,on sentait les parents de Jo
tourneboulés par ce foudroyant déferlement
d’attentions autour de leur famille.Mais après avoir
diffusé tant d’exploits noctambules, la télé familiale
avait malencontreusement lâché lundi, les contraignant
à un exil dans le club d’enfance de Jo où les
attendaient pêle-mêle quelques adhérents émus du
très spacieux JS de Coulaines-Trois-Vallées et la
cohorte frétillante des médias. Cerné dans le berceau
même des premiers exploits, Didier, professeur
de sciences physiques, était arrivé en provenance de
son collège d’Yvré-l’Evêque au moment même du
coup d’envoi, annoncé en live sur Eurosport et sous
les flashes crépitants des appareils photos.
« Quels ont été vos derniers mots pour Jo ? », lui
demandait-on. « Aucun, j’ai raté notre connexion
Skype avec lui hier à cause de vous, vous me harcelez
! », rétorquait-il en ne rigolant qu’à moitié, déjà
dans le match. Enseignante dans un institut spécialisé,
Evelyne avait eu les horaires moins coulants en
cette matinée, ratant le premier set qu’elle avait suivi
au gré des vibrations de SMS reçus sur son portable.
« Une convention avec mes élèves », plaisantera-
t-elle.
Quatre-vingt-dix minutes de crispation plus tard,
soldées par une salve d’applaudissements, Jo-Wilfried
Tsonga avait écrit une nouvelle page d’histoire
dans ce club niché dans la verdure mancelle. Il avait
débarqué là à huit ans, semblable à l’image renvoyée
des antipodes par les faisceaux de la télé.« Le
Jo que je vois, c’est celui que j’ai toujours reconnu,
décryptait sobrement Franck Lefay, le grand prof
barbichu qui avait procédé aux premiers réglages
tsonguiens. Gros coup droit, gros service, recherche
du beau coup, déjà… Et quand j’entends parler
“ Wino ” (son coach) de sa faculté à travailler, je
revois Jo, petit. Il voulait toujours s’entraîner. Quand
je le sentais fatigué, le seul subterfuge que j’avais
trouvé, c’était de dire que je n’étais pas là le lendemain.
Sinon, il n’acceptait pas de ne pas venir taper
dans la balle… »
« Une énergie immense »
Parti à treize ans pour le centre de Ligue de Poitiers,
le poli et consciencieux garnement n’oublia jamais le
lieu des premières classes, jamais avare d’une visite.
« C’était après son 8e de finale à Wimbledon l’an
dernier, se souvenait Yvette Lefay, présidente du
club. Il était venu nous dire bonjour. C’est un gars
charmant avec une famille charmante et je suis persuadée
que sa réussite vient de là. Il est gentil, quoi !
À l’époque, il jouait nettement mieux que les autres,
mais socialement, psychologiquement, il n’écrasait
pas ses partenaires. »Etquand l’attachant fils prodigue
finit par terrasser Youzhny, c’est tout naturellement
que l’émotion gagna les convives du raoût
matinal.
« Jo, c’est une énergie immense pour tout son
entourage, racontait sa maman resplendissante. Je
n’en reviens même pas. Moi, je ne dors pas depuis
une semaine ou presque à le regarder à la télé et j’ai
la même énergie tous les jours… Tout petit déjà, il
avait cette faculté. On lui faisait faire des randonnées
difficiles et il nous épatait par sa faculté à être
devant. Il a marché très tôt, il a tout de suite attrapé
n’importe quelle raquette et je le revois encore
devant le miroir en train de répéter les gestes pour
s’appliquer à faire quelque chose de beau, devant
son public imaginaire. Et maintenant, c’est l’euphorie,
pour tous. Sa grande soeur nous dit qu’elle ne
pose plus les pieds sur terre ! » Didier, le papa, était
aussi en lévitation. « Ému, monsieur Tsonga ?
– C’est époustouflant ! On l’attendait et il est là,
n’est-ce pas ?
– Et maintenant ?
– Jo n’a pas fait tout ce chemin pour s’arrêter…
– Jo vous a rendu hommage pour la qualité de son
service…
– Demandez à son prof, il m’a vu servir (rires.) Mon
côté handballeur, j’ai un bras ! Bon, je vous laisse, je
dois y aller. J’ai cours, j’ai d’autres enfants à
charge. »
Evelyne aussi devait y aller. Elle était déjà en retard.
Revenue vers 17 heures à la maison, elle arrivait
juste pour intercepter un appel de son fils. « Jo…
Toi, tu es un homme incroyable, non ? »
FRANCK RAMELLA




ÉRIC WINOGRADSKY, le coach de Tsonga,
est convaincu que son élève a la moelle
pour tourmenter Rafael Nadal.
« J’y crois»



IL Y A CINQ MOIS, Jo-Wilfried
défiait Nadal au troisième tour
de l’US Open. Il avait plié en trois
sets…


– C’est vrai et je suis sûr qu’il n’a pas
oublié qu’il l’avait bien secoué au premier
set. Après, ç’avait été beaucoup
trop dur pour lui. Mais c’était un autre
contexte. Jo était arrivé à l’US Open
après un été perturbé par un lumbago.
C’était une course contre la montre
pour le remettre dans une condition
physique à peu près correcte. Je me
rappelle que les sensations avec la
balle n’étaient pas très bonnes. Ici, ce
n’est pas la même histoire.

–Nadal est frais, il joue très bien,
il a l’habitude des demi-finales
en Grand Chelem. Ça risque
d’être compliqué…


– Ça va être compliqué pour Nadal
peut-être (il sourit).Bien sûr queRafael
est un gros morceau, tout le monde le
sait. Mais, maintenant, chaque fois
que Jo met un pied sur un terrain, j’y
crois. Et ce n’est pas dans la nature de
Jo d’arrêter de regarder devant lui ou
de se faire une montagne d’un adversaire.

– Pour vous, il va battre Nadal ?

– Je ne sais pas. C’est du sport, alors
pourquoi pas ?… Jo a une expression
pour bien faire comprendre comment il
prend ses matches contre les gros
clients. Il dit : “ C’est un mec avec deux
bras et deux jambes, pareil que moi. ”
Si la bagarre ne fait pas peur à Nadal, je
peux vous dire qu’elle ne fait pas du
tout peur non plus à Jo. » – F. Be.
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeMer 23 Jan - 10:00

Commeun grand

Étonnant de maîtrise, Jo-Wilfried Tsonga a dominé Mikhaïl Youzhny. Il retrouvera demain Rafael Nadal en demi-finales.



Vainqueur de Youzhny
(7-5, 6-0, 7-6), Tsonga
a exploité au mieux sa
puissance. À
vingt-deux ans, il fait
irruption au plus haut
niveau, sans pour
autant forcer son
talent. Mais Nadal
arrive très frais en
demi-finales, la
première de sa
carrière dans un
tournoi du Grand
Chelem sur dur.
MELBOURNE –
de notre envoyé spécial
UNE FOIS SA TÂCHE accomplie,
Jo-Wilfried Tsonga se laissa envahir
par l’émotion. Convié par Jim Courier
à répondre à son interview
publique, au coin du court, il sentit sa
voix trembloter et ses yeux se brouiller.
Le moment était si grand, si beau
qu’il n’arrivait pas à endiguer toutes
les images qui affluaient, tous les
souvenirs, tous les espoirs enfin
concrétisés. Pfff !... Qu’il était dur de
trouver les mots pour le dire.
Il avait bien le droit de se laisser enfin
aller. Pendant deux heures et quart,
pour son premier quart de finale d’un
tournoi du Grand Chelem, il avait
donné une démonstration de maîtrise
presque absolue : maîtrise de
son jeu, mais aussi de la tension qui
souvent inhibe les néophytes dans
les grands événements. Un peu trop
tendre encore en juillet dernier,
quand il avait dû faire face à Richard
Gasquet en huitièmes de finale sur le
court no 1 à Wimbledon, il se sentait
chez lui hier soir sur cette Rod Laver
Arena où il avait déjà battu Andy
Murray (9e mondial) et Richard Gasquet
(8e).
Hier, sa victime, Mikhaïl Youzhny,
n’était « que » 14e mais le Russe,
invaincu cette saison, restait sur une
série de neuf victoires dont une en
finale à Chennai contre un Rafael
Nadal éreinté, et une autre en trois
sets, deux jours plus tôt, sur Nikolay
Davydenko. L’homme était doué et
confiant. La manière à la fois brutale
et sereine dont Tsonga a disposé de
lui dans le match le plus important de
sa jeune carrière ne trompe pas :
comme il l’a affirmé ensuite, « Big
Jo » est bien à sa place dans le dernier
carré du tournoi.
Onzième Français à disputer une
demi-finale du Grand Chelem dans
l’ère open, le sixième à Melbourne,
Tsonga fait irruption, à vingt-deux
ans, auniveau dont il a toujours rêvé.
Il tire désormais parti de la puissance
que lui confère sa carcasse (1,88 m
pour 90 kg), mais il la remue aussi
avec une vivacité presque digne de
son quasi-sosie, Muhammad Ali, et il
en optimise les capacités grâce à une
tête bien pleine et bien claire.
Un revers
très méchant
Au sortir de son entreprise de démolition
de Youzhny, les éloges allaient
bon train. Les comparaisons aussi.
Joueurs actuels et anciens champions
évoquaient Marat Safin pour le
naturel de son jeu de fond de court et
Yannick Noah pour sa présence, surtout
au filet. Réussir l’alliage des
talents de ces deux champions charismatiques
constituerait une garantie
de carrière en or. Tsonga n’en est
pas encore tout à fait là, mais tous
brûlent d’impatience à l’idée de le
voir à l’oeuvre demain face à Rafael
Nadal.
Hier, pendant un set, le premier, il a
fait admirer sa solidité en fond de
court, sortant de son sac, pour épauler
son service et son coup droit, un
revers à deux mains très méchant
qu’on ne lui connaissait pas vraiment
: lâché croisé ou long de ligne, il
surprit Youzhny plus d’une fois. Et
surtout, il s’imposa comme le patron
du court par sa carrure et son agressivité.
Quand il eut conclu le premier
set par un coup formidable, en
retournant un smash, Youzhny mit
six jeux, ceux d’un joli 6-0, à se
remettre sur pieds.
À défaut d’être le meilleur, le troisième
set fut tout aussi prometteur.
Car, face à un adversaire requinqué,
Tsonga sut réagir sans s’affoler. Rassuré
par un service qui lui évitait
d’avoir à sauver la moindre balle de
break, il attendit son heure. Elle faillit
ne pas venir quand un sursaut du
Russe permit à ce dernier d’obtenir
une balle de set au tie-break. Sur les
trois points suivants, Tsonga fit
admirer tous ses registres : une volée
réflexe, un service non retournable
et un passing mortel. L’attaquant, le
serveur et le défenseur réunis en un
seul homme. L’idéal.
Nadal
au pas de charge
Le Français n’est pas pour autant
assuré de reprendre demain le rôle
du finaliste surprise de l’Open d’Australie,
tradition bien établie depuis
dix ans. Car c’est maintenant Rafael
Nadal qui lui barre la route. Nadal, il
le connaît depuis les bancs de l’école
de tennis. Plus récemment, l’Espagnol
l’a dominé 7-6, 6-2, 6-1 au troisième
tour du dernier US Open.
Le score ressemble comme deux
balles de tennis à tous ceux du
Majorquin dans le tournoi, y compris
hier contre Jarkko Nieminen : un premier
set difficile puis, une fois la
volonté adverse brisée, deux autres
en déroulant (7-6, 6-3, 6-1). Gaucher
comme lui, vainqueur de Tsonga en
demi-finales à Adélaïde, le Finlandais
cala en vue du but. Il se procura
ainsi deux balles de premier set à
5-4, 15-40. Deux mauvais retours, un
droit dans le couloir, l’autre trop
court, l’empêchèrent de les capitaliser.
Nadal se chargea ensuite de
l’essorage de ses espérances.
Ces deux balles de premier set sauvées
par le Majorquin s’ajoutaient à
celle qu’il avait écartée au premier
tour contre Troicki et aux six de Gilles
Simon au troisième. Il est comme ça
le Rafa, il entrebâille la porte pour
mieux vous la refermer sur les doigts.
Ça fait mal ! Le voilà en demi-finales
d’un tournoi du Grand Chelem sur
dur pour la première fois. En parfaite
santé apparente, il a traversé le
tableau au pas de charge, sans gaspiller,
pour une fois, la moindre
goutte d’énergie. Mais Tsonga se
sent frais et en appétit. Et biceps
pour biceps, il n’a pas forcément à
faire de complexe.
PHILIPPE BOUIN








« Je suis où? »

JO-WILFRIED TSONGA avait perdu le nord juste après sa victoire déboussolante.
Mais il se ressaisit vite pour se préparer face à Nadal.
1 h 10 du matin dans la salle de presse de Melbourne Park. Encore une
bonne chambrée, malgré l’heure tardive, pour découvrir le phénomène
Tsonga. Pas facile de trouver ses mots en anglais. Dans sa langue
maternelle, le Manceau balance aussi lourd que sur le terrain.
MELBOURNE –
de notre envoyé spécial

« ALLONGÉ SUR le terrain après
la balle de match, vous pensez à
quoi ?


– Je ne sais plus où j’habite. Je me
demande : je suis où ? Puis je me dis
qu’il faut que j’aille serrer la main de
quelqu’un, mais je sais plus très bien
qui. Les émotions arrivent en vrac. Je
suis un peu à la rue.

– Une première demi-finale de
Grand Chelem, ça a de quoi
déboussoler…


– Là, je me dis qu’avant-hier (la victoire
sur Gasquet) c’était un peu mieux
que ce que j’avais fait auparavant en
Grand Chelem, mais que maintenant
c’est beaucoup mieux. Que j’ai produit
du gros jeu et gagné ma place parmi
quatre grands champions…

– Donc, vous vous incluez dans
les grands champions…


– Pardon, je me retrouve en effet avec
trois grands champions.

– Quelle est la leçon decette victoire
en quarts ?


– C’est la confirmation qu’il n’y a pas
besoin de surjouer pour battre des
grands champions. J’en suis capable
en jouant simplement mon jeu à fond.

– Pourtant, ça n’a pas dû être
facile de se préparer psychologiquement
à votre premier quart
en Grand Chelem ?


– Franchement, je n’étais pas du tout
stressé. C’est vrai que cette attitude,
c’est nouveau. Autrefois, j’aurais eu la
boule au ventre avant d’entrer sur le
court. Là, rien de tout ça. Dans les vestiaires,
je tapotais tranquille sur l’ordinateur
pour écouter de la musique.
C’est plutôt moi qui ai décrispé mes
entraîneurs. Juste avant d’entrer sur le
court, j’ai avalé tranquille un muffin, et
hop, on y va !

– Il y a eu quelques moments un
peu délicats dans ce match mais,
à chaque fois, vous avez montré
une détermination sans faille.
Vous avez toujours été comme
ça ?


– Oui, c’est plutôt naturel chez moi.
J’ai compris que, dans la vie, il fallait
aller chercher les choses. Sur un terrain
de tennis, c’est pareil.

« Je ne suis plus
le même joueur
»

– Quand même, dans le tiebreak,
au troisième, ça s’est un
peu compliqué. Vous êtes devenu
plus tendu ?


– Non, pas vraiment. C’est lui qui s’est
mis à mieux jouer. Il était bien dans le
court. Je n’arrivais plus à le déborder.

– Cette balle de set contre vous,
ce n’était pas évident à gérer.
Qu’est-ce que vous vous êtes
dit ?


– Que j’allais lui mettre un placard !

– Et sur la balle de match ?

– Que je ne devais pas faire de faute.

– Y a-t-il eu un moment dans le
match où vous vous êtes affolé
au vu de l’exploit que vous étiez
en train d’accomplir ?


– Oui, à deux sets zéro, je me suis dit :
“Ça commence à être chaud.” Mais
j’ai réussi à oublier ça et à me concentrer
sur le jeu.

– Qu’est-ce qui vous étonne le
plus dans votre formidable
aventure ?


– Que ça arrive si vite. Je connaissais
mes capacités, mais tout s’est enchaîné
à une telle vitesse !

Après votre victoire sur
Richard Gasquet, vous disiez :
“C’est une blague.” Maintenant,
quelle est l’expression appropriée
?


– C’est une plaisanterie !

– Les spectateurs étaient derrière
vous…


– Oui, je l’apprécie beaucoup. Il y
avait toute une petite bande de Français
bien sympathiques. Des gars qui
étaient venus pour mon premier
match. J’ai fait des photos avec eux, je
leur ai dit que je comptais sur eux pour
la suite. Et ils sont venus.

– Leur soutien ne sera pas de
trop pour affronter Nadal. Il
vous a battu l’an dernier à Flushing
Meadows. Quel souvenir
en gardez-vous ?


– Honnêtement ? Que je n’étais pas
loin. C’est vrai qu’il court beaucoup et
qu’à la longue ça peut vous user. Mais
il a deux bras et deux jambes comme
moi. Et je ne suis plus le même joueur.
J’ai progressé dans pas mal de
domaines. Le service, par exemple. S’il
veut m’attaquer de ce côté, qu’il y
vienne. J’ai acquis de l’expérience
depuis. Franchement, j’y crois. »
PASCAL COVILLE
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeMer 23 Jan - 10:10

L’ÉDITO



LEdSeschchieantss !neOnfonnet pas
jurerait pas que ce vieux
proverbe a cours dans la
région mancelle, où les
parents de Jo-Wilfried
Tsonga veillent tard en ces
nuits de pleine lune, mais
tout de même. Ce proverbe,
qui ressemble à une morale
griffée La Fontaine, renvoie
en fait à une jolie fable sur
les vertus de la famille.
Avec, toutefois,
l’impression de l’avoir déjà
lue…
Cela ne vous dit rien, cette
histoire d’un père originaire
du Congo (Brazzaville),
ancien handballeur de
talent devenu prof de
physique dans la Sarthe et
géniteur de deux talents
prometteurs : Enzo,
basketteur de dix-sept ans
et 1,93 m au Centre fédéral
de l’INSEP, et Jo-Wilfried,
tennisman de vingt-deux
ans et 1,88 m,
présentement demi-finaliste
de l’Open d’Australie, à
Melbourne ? Un père, donc,
qui a transmis à ses enfants
un physique digne de la
nouvelle génération
athlétique et des
chromosomes
génétiquement influencés
par sa seule passion du
sport…
Cet air de famille avec la
Saga Africa des Noah a dû
vous sauter aux yeux,
évidemment. Un père
d’origine camerounaise,
footballeur professionnel à
Sedan, un fils – Yannick –
joueur de tennis et vainqueur
du tournoi de
Roland-Garros en 1983 et
un petit-fils – Joakim – basketteur
en NBA, à Chicago :
là encore, on retrouve, avec
cette variabilité des disciplines
qui ne fait que traduire
l’amour du sport en
général, une dimension
physique qui permet de
s’asseoir au banquet des
géants.
S’agissant pour l’heure de
Jo-Wilfried Tsonga, dont on
dit qu’il ressemble physiquement
à
Muhammad Ali
– avec vingt kilos
de moins mais
autant de
punch – et à Yannick
Noah – pour
l’envergure, la
présence au filet et le charisme
–, la prudence recommande
de ne pas s’emballer
dans l’euphorie de l’instant.
Surtout au moment où il va
rencontrer en demi-finales
Rafael Nadal, monstre du
genre auquel la surface
« dure mais lente » de Melbourne
semble remettre les
pieds sur une terre où il est
imbattable…
Là-dessus, on serait volontiers
réservé si Jim Courier,
expert passé de la raquette
au micro sur le central australien,
n’avait montré une
parfaite adaptation de son
patronyme au laconisme
des e-mails en déclarant :
« A star is born », une
étoile est née. Message
reçu, quoi qu’il arrive.
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeVen 25 Jan - 12:51

« Je me suis fait rêver»

JO-WILFRIED TSONGA, du plaisir plein les mirettes, n’en revenait pas d’avoir touché la grâce à ce point.


C’est la foule des grands soirs dans la salle de conférences de presse.
D’où qu’on vienne, onveut entendre ce garçon parler de ce qu’il a fait.
Il entre. « Bonsoir, bonsoir... Ah ! ça fait plaisir de vous voir tous les
deux soirs comme ça ! » Les questions dévalent vers lui, d’abord en
anglais. Parfois, Jo est lost in translation. Mais il a un truc imparable
pour terminer une phrase sans la finir : il sourit. Vous avez aimé le
numéro sidérant sur le court, alors vous aimerez aussi l’interview.

MELBOURNE –
de notre envoyé spécial

« APRÈS GASQUET, vous disiez :
“C’est une blague !” Après
Youzhny :“C’est une plaisanterie
!” Après Nadal, c’est quoi ?


– Ouh ! la la, je ne sais plus…
Aujourd’hui, c’est clairement une
grosse connerie ! Ça vous va ? (Il
éclate de rire.) Je n’ai plus de mots
pour décrire. J’ai fait un grand match
et je crois quemon jeu a fait rêver les
gens. Moi-même, je me suis fait
rêver.

– Qu’est-ce qui s’est passé
dans cette demi-finale ?


– Une folie, c’était une folie ! J’ai
fait des volées spatiales, des trucs
dos au filet, des trucs bizarres qui
devenaient de jolies volées amorties.
C’était juste magique. C’est le match
comme on se le fait en rêve : le public
qui me soutient dès que je lève le
petit doigt, les coups qui partent tout
seuls…

– Et c’était en demi-finales de
l’Open d’Australie, contre
Nadal…


– C’est ce qu’il y a de plus
incroyable. Faire un match de cette
qualité, ce jour-là, dans ce contextelà,
contre ce joueur-là. Je ne m’y
attendais pas dutout.Àchaque shot,
j’avais l’impression que je le mettais
assez loin. J’ai choisi le bon jour,
non ?

– Nadal a dit que vous étiez
imbattable…


– Je pense que ce soir j’étais en
forme. (Il rit.)

– Il a également dit qu’il ne
s’attendait pas à voir un tel
niveau de jeu, pas même chez
Federer…


– Ah, quand même… C’est une
énorme fierté d’entendre ça.

Balle de match. Vous
n’explosez pas de joie, tout
reste à l’intérieur…


– Franchement, ce n’est pas du tout
pensé. C’est fini, mais je ne réalise
rien. Je veux tellement jouer la balle
de match comme un point normal
qu’au moment où ça se termine, eh
ben, rien… Après, je lui serre la main
et je me dis : “Attends, tu viens de
faire un truc monstrueux”. C’est là
que je me rends compte, pas avant.
En fait, j’étais tellement heureux
d’être là, je prenais tellement de plaisir
que j’aurais peut-être voulu que
ça dure encore… Ou alors, dans ma
tête, j’étais déjà ailleurs, j’étais parti.

– Où ?

– Chez mes parents, avec ma
famille, près de mes amis…

– Aviez-vous déjà atteint un
niveau aussi insensé
?


– Jamais, jamais, jamais. Nulle part,
à aucun moment, contre qui que ce
soit. J’avais l’impression que je ne
pouvais pas rater. Je me disais : “Ah
bon, ce soir, ça marche comme ça ?
Alo r s , j e
continue !”
Le truc de
fou, quoi. Je
pensais :
“Tiens, là,
j e v a i s
mettre un
coup droit long de ligne... Eh ben, ça
marche, c’est super !” C’était
comme un jeu vidéo ! Je me sentais
intouchable.

– Comment vous sentiez-vous
avant d’entrer sur le court ?


– Encore plus relâché qu’avant le
quart de finale contre Youzhny. Je
me suis dit qu’il fallait prendre ce
match comme si c’était un autre,
quitte à exagérer dans cette idée.

– À latélévision, nous avons vu
les images dans le couloir des
vestiaires. Nadal faisait des
bonds pendant que vous étiez
complètement immobile…


– Dans les vestiaires, déjà, je le
voyais sauter partout. Je me disais :
“Mais il va faire des bondscomme ça
tout le temps ou est-ce qu’il se fatigue
un peu
et il lui en
manquera
s u r l e
c o u r t ? ”
C ’ e s t s a
f a ç o n
d’être. Il a
dû se rendre compte que ses sauts de
cabri nemefaisaient pas trop d’effet.

– On a dit que vous n’étiez pas
content de l’attitude de Nadal
quand vous vous étiez entraînés
ensemble à Wimbledon,
l’an dernier. Que vous l’aviez
trouvé trop agressif, que ça
vous avait déçu…


– Euh…Disonsque ça ne s’était pas
passé comme j’avais envie à
l’époque. J’étais nouveau sur le circuit
et je ne savais pas comment ça
marchait. J’étais juste content d’être
là, de taper la balle avec un grand
champion… Finalement, on n’avait
pas eu un bon contact. C’était un peu
froid et distant. Cette histoire
m’avait mis les choses au clair. On
est là pour gagner, pas pour s’amuser.
Nadal, quand il vient sur un terrain,
ce n’est pas une récré.

– Aviez-vous un plan très précis
pour gêner Nadal ?


– Plutôt une voie à suivre : ne pas lui
céder de terrain et avancer, avancer,
quitte à monter au filet sur des balles
pas forcément idéales.

– Fin du premier set, la Rod
Laver Arena entière se dresse.
Fin du deuxième set, standing
ovation à nouveau…


– Ah ouais ! En fait, j’ai senti une
énorme énergie qui poussait, mais je
me suis presque demandé si c’était
vraiment pour moi. J’étais tellement
dansmontruc que je ne l’ai peut-être
pas sentie aussi forte qu’elle était.

– Vous n’avez pas eu peur de
descendre de votre nuage ?


– Non, je me sentais bien. Surtout
parce que, physiquement, je savais
que s’il y avait besoin de partir dans
un quatrième set, je serais là.

– À1-0 pour Nadal dans le troisièmeset,
vousdevezfaire face
àune ballede break.Vous frappez
un service gagnant, mais
l’arbitre overrule. Le challenge
vidéo vous donne raison, mais
l’arbitre ne vous rend pas le
point pour autant. Comment
avez-vous fait pour garder
votre calme ?


– Ah mais, là, je n’ai pas du tout gardé
mon calme. Je me suis énervé
avec l’arbitre et voilà. Après, je me
suis dit : “Ils m’ont soûlé, je vais
mettre trois boulets au service et
n’en parlons plus !” Et c’est ce qui
s’est passé.

– Vous allez disputer une
finale en Grand Chelem.
Qu’est-ce que cela éveille en
vous ?


– C’est l’histoire du jeu, les finales
que j’ai vues, celle de Pioline à Wimbledon,
celle de Clément ici… Des
gens en France et dans le monde
entier vont me soutenir. C’est le
match qu’on rêve tous d’avoir à jouer
dans sa vie…

– Une préférence entre Federer
et Djokovic ?


– Je peux choisir ? L’un comme
l’autre, ce sera fantastique. Ce sont
deux grands joueurs, alors…

– Qu’est-ce qui changerait
dans votre façon de faire selon
que ce soit l’un ou l’autre ?


– Ben, justement, y a rien qui changerait.
Il ne faudra pas les laisser
entrer dans le terrain parce que leur
jeu n’est pas de rester derrière. S’ils
sont dedans à ma place, je vais avoir
des bobos.

– Sentez-vous que vous êtes
en train de devenir une star ?


– Je ne sais pas… J’essaie de ne pas
en faire trop, de rester le même et,
surtout, de bien finir l’histoire ici. »
FRÉDÉRIC BERNÈS
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeVen 25 Jan - 12:53

L’ÉDITO

QUauExLQaUnEtiSpopdaertsi,ecsedlaevtoeunsnis
change un homme ! Celui-là
s’appelle donc Jo-Wilfried
Tsonga et l’on a dû, en
quelques jours, accélérer la
cadence des rotatives et la
vitesse des images pour
prendre la mesure du
personnage. La bio express n’a
pas oublié le parallèle des
familles Tsonga et Noah, ni
d’insister, surtout après le K.-O.
infligé à Rafael Nadal, sur la
ressemblance du joueur avec
qui vous savez, le danseur
inspiré des rings de jadis.
Il convient d’ailleurs de
préciser que ce copié-collé de
puncheur au visage angélique
relie plus Jo-Wilfried Tsonga à
Cassius Clay qu’au Muhammad
Ali qu’il devint plus tard. Oui,
c’est avec le juvénile Cassius,
champion olympique des
mi-lourds en 1960, à Rome,
puis pour la première fois
champion du monde des lourds
en 1964 – à vingt-deux ans,
l’âge de Jo –, que les images se
confondent vraiment.
Hormis évidemment Nadal,
mais aussi ses autres
principales victimes, Andy
Murray, Richard Gasquet et
Mikhaïl Youzhny, tout le monde
semble avoir vécu l’avènement
fulgurant de Jo-Wilfried Tsonga
dans la béatitude semée
d’étoiles qui accompagne, diton,
un de ces fameux K.-O.
Bref, comme pour Laure
Manaudou en 2004 ou Teddy
Riner l’an passé, tout le monde
est sous le charme, intrigué
aussi par le divin mystère de
ces révélations soudaines.
Comment l’élève Tsonga, que
son bulletin scolaire tennistique
de junior poussait à travailler
beaucoup pour espérer
se faire une place nullement
garantie au soleil, s’est-il mué
d’un coup en prof de court
magistral ? Comment, dans un
tennis français qui traînasse à
se trouver une locomotive, estil
devenu un Tsonga à grande
vitesse ?
Celui qui, peutêtre,
saura
dépasser Henri
Leconte, Cédric
Pioline ou
Arnaud Clément,
Français
de l’ère
moderne a avoir atteint une
finale de Grand Chelem. Qui
pourra, allez savoir, imiter Yannick
Noah, le seul a en avoir,
en 1983, à Roland-Garros, remporté
une ?
Cette histoire, certes, reste à
écrire pour Jo-Wilfried Tsonga,
à commencer par celle de sa
finale. Mais, si Rafael Nadal n’a
pas tort de dire que son vainqueur
d’hier ne pourra pas toujours
jouer à un tel niveau, il
est tout aussi clair que quelque
chose a changé au bout du
monde. Soudainement. Mais
sûrement pas par hasard.








Sérénissime Tsonga

LE MATCH EN QUESTIONS. – Depuis le vestiaire jusqu’à la balle
de match, le Français n’a jamais tremblé face au numéro 2 mondial.


COMMENT
S’EST DÉROULÉ
L’AVANT-MATCH ?
Champion incontesté de l’intox,
Rafael Nadal a exercé son habituel
devoir d’intimidation bien avant son
apparition sur la Rod Laver Arena. Il
était 19 heures passées de quelques
minutes. Témoin privilégié, Éric
Winogradsky, le coach de Tsonga,
raconte : « On est restés dans le
players’ lounge jusqu’à vingt
minutes avant le match, à discuter,
tranquilles, avec les gens qui s’occupent
de lui tous les jours. Pour vous
dire, trente secondes avant d’être
appelé sur le court, Jo était encore
sur Internet à regarder des trucs…
C’est bluffant, mais c’est sa façon de
se conditionner. Pendant ce tempslà,
Rafael faisait sa routine : des
sprints, des sauts, la musique sur les
oreilles, il nous lançait des regards
pour voir si on le voyait. » « Ce n’est
pas ce genre de choses qui l’impressionne
», ajoute Cyril Brechbuhl,
préparateur physique du Français.
À l’entrée sur le court, l’applaudimètre
pencha en faveur de l’Espagnol.
Longtemps assis sur sa chaise,
il prit bien soin de faire attendre,
comme à son habitude, l’arbitre et
son adversaire au filet avant l’exécution
du toss. De quoi alimenter le
petit contentieux né entre les deux
joueurs depuis Wimbledon 2007. À
la suite d’une séance d’entraînement
commune, Tsonga avait écrit à une
de ses admiratrices sur son site Internet
: « Cela ne s’est pas bien passé,
c’était pas cool. J’ai été un peu déçu,
ce n’est pas une attitude de champion,
c’est normal d’être agressif en
match, pas à l’entraînement. »
QUELLE ÉTAIT LA
TACTIQUE DE TSONGA ?
Dès les premiers jeux, le Français
posa les bases de son plan de
bataille : services slicés, alternance
de balles bombées et de coups de
fusil, ruées vers le filet à la moindre
balle courte. « Je pensais que Nadal
allait lui faire beaucoup plus mal
avec ses coups droits croisés sur son
revers, note Michaël Llodra. Finalement,
il arrivait à le contrer en revers,
même loin derrière sa ligne. Dès qu’il
avait une balle courte, il allait vers
l’avant. Il a eu certes un peu de réussite
à la volée, mais il a étouffé
l’adversaire. Tactiquement, c’était
parfait. » Des étoiles dans les yeux,
Arnaud Clément enchaîne : « Il a
extrêmement bien défendu. Ce qui
est hallucinant, c’est la manière dont
il se déplace. Il pèse 90 kg, mais il
couvre admirablement son terrain.
C’est un athlète hors norme. »
Futur capitaine de Tsonga (« Et vous,
à ma place, vous le prendriez en
Coupe Davis ? Bah… je crois que je
vais faire comme vous », disait-il
déjà après le quart de finale), Guy
Forget n’aurait pas eu grand-chose à
dire sur la chaise. « Il a eu très peu de
déchets. Tout au long de la rencontre,
il a été sur le fil, comme un
équilibriste. » Deux jours plus tôt,
Forget comparaît Tsonga à Noah.
Cette fois, il a vu un autre monstre du
jeu : « Il me rappelait Boris Becker
par moments. En servant très fort, en
venant à la volée, en étant solide du
fond, il avait écrabouillé Wilander en
Coupe Davis alors que ce dernier
était numéro 2 mondial (en 1985). »
COMMENT
A RÉAGI NADAL ?
Comme un boxeur sonné, diront certains
; comme un junior, ironiseront
d’autres. « Jo mène 6-2, 6-3,mais tu
te dis toujours : “C’est Nadal en face,
ça va tourner”, dit Clément. En plus,
il était en pleine possession de ses
moyens, il faisait des glissades, il
courait à 100 000…» Le regard
sans cesse tourné vers son camp,
Nadal semblait pourtant impuissant
à mesure qu’il se tassait sous les
coups de King Tsonga. Llodra :« Àla
fin, on avait l’impression de voir un
poids lourd contre un poids léger. »
Forget : « Le contraste était saisissant
entre Nadal, cette espèce de pitbull
qui ne lâche rien, et Jo, la force
tranquille, l’éléphant qui marche
doucement, imperturbable, qui
écrase tout sur son passage. »
COMMENT
A RÉAGI LE PUBLIC ?
Après trente-deux minutes de jeu
seulement, une standing ovation
salua le gain dupremier set par Tsonga.
Du jamais-vu ? « Si, coupe Llodra.
Federer contre Roddick l’année
dernière, ça faisait 6-4, 6-0, 2-0, un
truc comme ça… Mais, bon, c’était
Federer… Là, ils étaient captivés par
ce que dégage Jo. » « Il a tout de la
star, s’enflamme Clément. Il dégage
quelque chose. Il a un jeu éblouissant
mais, au-delà de ça, on palpe
son caractère sur le terrain, cette
énergie et ce charisme. C’est bon,
j’adore ! »
« Astar is born », martela encore Jim
Courier, la voix du stade. Cette fois,
le pudique Winogradsky ne pouvait
le contredire : « Ce qui était difficile,
c’était d’arriver à gérer le côté émotionnel
de l’événement. Non seulement
Jo l’a très bien fait mais, en
plus, il ajouté sa touche personnelle
en partageant avec le public. »
Rebelote dimanche soir ?
ROMAIN LEFEBVRE






WILANDER CLIN D OEIL :

Nadal paraissait petit
« ONPOUVAIT PENSER que Tsonga
avait ses chances en demi-finales
s’il jouait comme contre Youzhny car
Nadal ne fait rien pour changer de
rythme. Mais personne ne pouvait se
douter qu’il allait être aussi calme
contre l’Espagnol. C’est incroyable.
C’est ça quimontre qu’il est vraiment
bon. Tsonga a une attitude très
ouverte et joue un tennis incroyablement
intelligent. Il cogne au bon
moment. Il slice au bon moment. Il
sait ralentir l’échange complètement
pour forcer Nadal à tenter
quelque chose. Il l’endort et, soudain,
“bing !”, il le fait sauter sur
une balle courte.
Il faut aussi prendre en considération
que Nadal a joué très court dans ce
tournoi. J’ai constaté que son lift
n’était pas “méchant”, que la balle
ne jaillissait pas.
C’était une balle
parfaite pour Jo.
En plus, Tsonga
est le premier
joueur que je vois
à ne pas être
i m pr e s s i o n né
physiquement par
Nadal. À la fin,
c’était même le
contraire. Nadal
paraissait petit.
Tsonga est plus
grand, plus puissant
et il bouge
mieux parce qu’il
est plus en équilibre. Et il a couru très
vite sur les amorties. Je ne sais pas en
combien il court le 100 m, mais…
Pour moi, il va gagner
cinq tournois du Grand
Chelem dans sa carrière.
J’en suis sûr à cent pour
cent, s’il garde la santé. Il
n’a aucun point faible. Ce
n’est que son cinquième
tournoi du Grand Chelem.
Regardez ce qu’il a
accompli en un an !
Pouvez-vous imaginer ce
qu’il accomplira dans un
an ?
S’il est si costaud, je
pense que c’est parce
qu’il a fait des heures de
gym. Le seul moyen
d’avoir un coup droit aussi puissant
avec une préparation si courte, c’est
de faire du muscle en salle. Quand on
le voit de près, il est vraiment costaud.
J’espère que Federer sera en finale
pour que Jo montre ce qu’il sait faire
face à un numéro 1 mondial capable
de jouer en variations, de slicer, de
monter au filet. Il y a une grande différence
entre une finale et une
demie. Mais je n’imagine pas que
Tsonga ne mette pas toute sa force
mentale dans la bagarre.
S’il avait battu Nadal 7-5 au cinquième
après un match incroyable, il
serait simplement content. Une victoire
comme celle-là ne vous rend
pas content, elle vous met en appétit.
J’imagine qu’il est rentré à l’hôtel
en se disant : “Allez, qu’on m’amène
le prochain, je suis prêt !” »
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeVen 25 Jan - 12:54

Une leçon pour l’histoire

Jo-Wilfried Tsonga a réussi hier un exploit exceptionnel en laminant Rafael Nadal en demi-finales. Du (presque) jamais-vu.



6-2, 6-3, 6-2 : Jo-Wilfried
Tsonga n’a pas fait de
détail. À la manière d’un
Sampras à l’US Open
1990 ou d’un Safin à
l’US Open 2000, il a
balayé un adversaire
archi-favori. Agressif,
relâché, il est le premier
à avoir dominé Nadal
physiquement à ce point.
À vingt-deux ans, il est le
plus jeune Français à
atteindre la finale d’un
Grand Chelem. S’il reste
serein, il peut rêver
encore mieux.
MELBOURNE –
de notre envoyé spécial
ET DIRE QU’À LABALLE de match,
Big Jo n’a même pas levé les bras.
Tranquille comme Baptiste dans un
stade en ébullition, il a pris le temps
de serrer lamain d’un Nadal meurtri,
celle de l’arbitre, de regagner sa
chaise, de poser sa raquette avant,
enfin, de danser sur le court la sarabande
de la victoire. Mais où donc
avait-il puisé ce calme, cette sérénité,
ce détachement qui lui avaient
permis, pendant près de deux
heures, de pratiquer un tennis d’un
autre monde ?
Car l’exploit accompli par le Français
hier est monumental. Dans une salle
de presse où les reporters les plus
endurcis du monde entier, Espagnols
compris, arboraient des faces aussi
bénignement ahuries que les
15 000 spectateurs de la Rod Laver
Arena, les comparaisons allaient bon
train. L’accord se fit rapidement :
seules deux finales de l’US Open
avaient produit une impression comparable
sur les témoins. Celle de
1990, gagnée par le tout jeune Pete
Sampras, dix-neuf ans, contre Andre
Agassi (6-4, 6-3, 6-2) ; et la victoire
en 2000 de Marat Safin, vingt ans,
contre le même Sampras (6-4, 6-3,
6-3). Sampras, Safin, Tsonga, même
combat. Excusez du peu.Un instant mises en balance, la
démolition de Nadal l’an passé sur le
même court, en quarts de finale, par
Fernando Gonzalez et l’accession de
ce dernier à la finale, avaient été
préalablement écartées. Le Nadal de
2007 clopinait ; cette année, il avait
traversé le tableau au galop. Le jeu
du Chilien était plus sommaire que
celui du Français et, âgé de vingt-six
ans, Gonzalez disputait alors son
vingt-quatrième tournoi du Grand
Chelem. Tsonga, lui, à vingt-deux
ans, n’en est qu’à son cinquième,
devançant même en précocité son
vaincu du jour, finaliste à Paris à sa
sixième apparition à ce niveau.
« Ali mobayé ! »
La comparaison s’arrête là pour le
moment, car ces deux points de
repères sont des finales, et Nadal,
lui, a gagné à Roland-Garros en
2005, à dix-neuf ans, la première
qu’il a disputée. Tsonga peut-il faire
aussi bien et devenir le deuxième
Français de l’histoire seulement à
remporter le tournoi, après Jean
Borotra, quatre-vingts ans plus tôt ?
Aucun des témoins de sa victoire
n’en doutait hier, que son adversaire
dimanche s’appelle Djokovic ou
même Federer. À une seule condition
: qu’il joue aussi bien, voire tout
juste un peu moins bien.
La manière dont le Français a
démantelé la défense de Rafael
Nadal fut, en effet, ahurissante. Sans
doute aidé par les conditions de jeu
nocturnes et le rebond moins haut, il
a asséné punch sur punch à l’Espagnol,
dans un style si comparable à
celui de son sosie, Muhammad Ali,
qu’on entendit retentir dans les gradins
quelques« Alimobayé ! », le cri
de guerre des supporters de l’Américain
lors de son combat légendaire
contre George Foreman à Kinshasa.
Jo les a écoutés. Nadal est tombé
K.-O.
Depuis l’avènement du Majorquin
dans les premiers rangs mondiaux,
jamais un attaquant ne lui avait
imposé sa loi physiquement. Pas
même Federer. Hier, Jo-Wilfried
Tsonga l’a fait.Du premier au dernier
point. Dès le break initial, au deuxième
jeu du match, on surprit des
regards inquiets de l’Espagnol vers
son camp. Plus la partie avançait,
plus la domination du Français
s’accroissait, plus Nadal semblait
s’étioler, rapetisser. Ses « Venga ! »
sonnaient grêles comparés au tamtam
de la raquette adverse. Boum !
Un coup droit gagnant. Boum ! Un
smash en extension. Boum ! Boum !
Deux aces. Sur l’écran géant du
stade, le visage du numéro 2 semblait
se marbrer sous les coups. Venga
? Si ! Mais où ? Aucun des coins
du ring n’était sûr.
Sept ans
après Clément
En adepte averti du noble art du tennis,
Tsonga ne cognait pas en
désordre. Il avait décidé d’avancer
dans le court, de frapper fort, mais
surtout de ne jamais laisser son
adversaire s’installer dans un rythme
à samesure. S’il fallait ralentir le jeu,
il usait soit du slice, soit de remises
bombées et profondes, propulsées
par un coup droit bref mais élastique.
Au service, il alternait les slices
débordants (à la façon d’un James
Blake, la bête noire de Nadal), les
bombes et un bon gros kick bien
refoulant. Au filet… Ah oui, au filet !
Au filet, c’est bien simple : tout lui
réussissait et même plus. Volée boisée
sur la ligne, demi-volée caressée
du bout des doigts, volée volée. Jusqu’au
filet lui-même qui vint à sa rescousse
sur quelques points.
Béni des dieux du tennis dans cette
soirée magique, Tsonga avait su leur
taper dans l’oeil. Ils lui devaient bien
un coup de pouce. Son jeu, son
panache, son sourire le méritaient. Il
prenait tous les risques, domptait la
chance et chavirait le public qui lui
décerna une standing ovation à la fin
de chaque set. Du jamais-vu. Pas
plus que le score des deux premiers
sets : 6-2, 6-3, contre un Nadal qui
n’avait alors encore commis que
quatre (oui, bien 3 + 1) fautes
directes.
Deux fois seulement, l’Espagnol put
espérer desserrer l’étreinte. La première,
après avoir sauvé deux balles
de 2-0 au deuxième set, il entraîna
Tsonga deux fois à égalité sur son
engagement. Pour le punir, le Français
asséna huit aces dans ses trois
jeux de service suivants. La deuxième
fois, la menace fut plus
intense : trois balles de break à 1-0
au troisième set. Tsonga les sauva
par une volée miracle, un premier
ace, puis un deuxième après que
l’arbitre, Jay Garner, eut annulé un
de ses services gagnants avant de se
faire lui-même démentir par le
Hawk-Eye. Un autre ace et un service
gagnant conclurent le jeu, pour faire
bon poids. Nadal ne pouvait en
encaisser plus. K.-O. debout, il termina
la partie dans un état comateux,
incapable de serrer le jeu, ni le poing,
un sourire incrédule aux lèvres.
Tsonga, 212e mondial l’an passé à
pareille époque, prendra dimanche
le relais d’Arnaud Clément, seul
autre finaliste masculin français en
Australie (en 2001) depuis Jean
Borotra. Face à lui, Andre Agassi
n’avait pas fait de quartier. Deux fois
large comme l’Aixois et deux fois
plus puissant, le Manceau ne risque
pas de se faire balayer du court, à
moins qu’il ne perde sa sérénité. Si
elle résiste aux soixante-douze
heures de gamberge qui l’attendaient,
alors tous les espoirs lui
seront permis.
PHILIPPE BOUIN
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeVen 25 Jan - 12:55

«Unegrosse cylindrée»


YANNICK NOAH suit à distance, mais intensément, l’aventure de Jo-Wilfried Tsonga.



MERCREDI SOIR, Yannick Noah était en
partance pour Charleroi, en Belgique, où
l’attendait une salle de spectacle pleine à
craquer. Entre la répétition et le concert, il
a livré ses premières impressions sur Jo-
Wilfried Tsonga, avant de conclure le chapitre
le lendemainmatin (hier), en arrivant
à Paris. De nombreuses similitudes unissent
l’ancien champion et le nouveau finaliste
de l’Open d’Australie. Mais, s’il ne
boude pas son plaisir, la « personnalité
préférée des Français » fait tout ce qu’il
peut pour ne pas jouer les anciens combattants.
« J’ai vu son dernier set contre Youzhny,
en quarts, raconte-t-il, et avant j’avais vu
son match contre Richard (Gasquet). » Le
premier mot qui lui vient alors à l’esprit
est : « Rafraîchissant ! » « C’est très beau,
très sympa, poursuit-il. J’ai adoré les
images de sa famille au Mans… Et puis,
c’est bien de voir une nouvelle tête. Ça va
faire bouger les autres ! »
Lui qui est proche de Richard Gasquet a dû
néanmoins éprouver un étrange sentiment
en voyant son protégé disparaître au profit
de Tsonga. « Non, dit-il, j’ai surtout pensé
que c’était deux copains qui se connaissent
depuis le berceau et qui se retrouvaient
face à face. Je me mets à la place de
Richard : perdre contre son pote au bout du
monde, c’est très dur. Mais, bon, c’est
super pour le môme (Tsonga), et puis ça
montre à tous les autres qu’atteindre une
demi-finale en Grand Chelem, c’est
faisable. »
À Melbourne, c’est dans un autre registre
que Tsonga s’est distingué : « Jo, c’est une
grosse cylindrée ! constate Noah.
Aujourd’hui, quand des mecs avec ce
gabarit-là jouent bien, ce sont eux qui tiennent
la route loin devant les autres. On
sent qu’il est là pour gagner. Et je repense à
Éric (Winogradsky). Je l’ai rencontré il n’y a
pas si longtemps ; il était en vacances forcées
parce que Jo était blessé. Éric a toujours
cru en lui. Il m’avait parlé de sa frustration
parce qu’il savait que c’était tout
proche, que le succès était là, à portée de
main… »
« Jo ne va pas tomber
dans le panneau »
Il y a quelques années, alors que « Wino »
venait de se séparer de Gasquet et commençait
sa collaboration avec Tsonga,
Noah avait enchaîné quelques entraînements
avec le Manceau. De quoi faire
naître une petite connivence entre les deux
hommes dont une part d’eux-mêmes est
enracinée en Afrique : « Nos chemins se
sont croisés, en effet. Il y a le côté africain,
bien sûr, joueur de tennis… Au Mans,
dans son club, là où les gens suivaient le
match à la télé, la ville avait organisé un
concert pour réunir des fonds, l’aider à
payer ses frais de kiné, quand il était au
plus mal. Et c’est ça qui est beau. Ça donne
du sens à tout ce qui lui arrive. »
Il faut dire, aussi, que l’Australie se prête
bien à l’exploit pour les Français : « C’est
vrai. C’est une ambiance fabuleuse, le
Grand Chelem le plus cool. Le stade est
génial. Tu téléphones à la maison, c’est
l’hiver et là-bas tout le monde est en bermuda.
C’est un public de connaisseurs,
mais bon enfant. En plus, il y a toujours des
joyeuses colonies de supporters pour
chaque pays. Pour moi, Bill (Wanaro
N’Godrella) était venu avec une trentaine
de gosses de Nouvelle-Calédonie, qui
chantaient et agitaient des drapeaux tricolores
dans les tribunes. C’est un de mes
plus grands souvenirs de joueur... »
Le lendemain (hier), fin de matinée, gare
du Nord. « Je n’ai pas pu suivre le match
contre Nadal, regrette Noah. Mais, quand
j’ai vu en descendant du train quema messagerie
était pleine, que tout le monde
cherchait à me joindre, je me suis dit :
“C’est bon, il a gagné !” »
Onlui raconte le match prodigieux livré par
Tsonga, l’émotion suscitée, ses premières
déclarations : « Ouahh ! Il a fait le gros
match, alors ? C’est super. C’est bien que
ça tombe sur lui. D’ici à la finale, beaucoup
de choses vont lui tomber dessus, qu’il va
devoir gérer, mais, en même temps, il a
l’air d’être tout à fait apte à tenir le coup
physiquement et moralement. Il donne
l’impression d’être frais, il est heureux, il
va y aller pour gagner, c’est sûr. »
Trois Français seulement ont atteint une
finale de Grand Chelem depuis la victoire
de Noah à Roland-Garros, en 1983 :
Leconte, Pioline (deux fois) et Clément.
Mais aucun n’a pu soulever le trophée. Si
ce n’est pas une malédiction, de quoi fautil
donc se méfier ? « À partir de maintenant,
Jo ne va entendre que des “Bravo !”,
“Extraordinaire !”, “Félicitations !”,
comme s’il avait gagné le tournoi, alors
qu’il y a une finale à jouer. Mais il ne va pas
tomber dans le panneau. Il est très bien
accompagné. Wino a de l’expérience au
plus haut niveau. Jo est entre de bonnes
mains. »
L’idée de leur envoyer un petit signe, un
conseil, n’est pas venu à l’esprit de Noah. Il
se veut simple témoin, comme tout le
monde : « Çame rappelle trop le temps où
on bassinait Platini avec Kopa et ensuite
les joueurs de 1998 avec la génération Platini.
Je ne veux surtout pas faire le vieux
joueur qui la ramène à chaque occasion.
Moi, c’est simple : ça me fait VRAIMENT
quelque chose de voir ça. Voir un gamin
arriver à surmonter tant de difficultés dans
sa vie et s’élever comme ça au plus haut
niveau, ça véhicule des choses fortes pour
tous les mômes qui regardent ça. »
DOMINIQUE BONNOT
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeVen 25 Jan - 12:57

Nadal n’en revient pas

Incrédulité et impuissance étaient les sentiments de Rafael et Toni
Nadal après le passage de l’ouragan Tsonga.


À L’IMPOSSIBLE NUL n’est tenu. C’est
avec cette conviction que le clan Nadal a
vécu hier la formidable fessée administrée
au numéro 2 mondial. Il en faudrait plus
pour déstabiliser Toni, l’oncle et entraîneur,
personnage tout en rondeurs. Une demiheure
après le séisme qui venait de terrasser
son protégé, il mâchait tranquillement un
sandwich, absolument seul dans le restaurant
des joueurs. Il ne venait pas pour y fuir
un quelconque chagrin mais pour se
connecter à Internet et parler à sa femme.
Plus tard, Rafael fit preuve du même détachement.
Au début dumoins, car, au fur et à
mesure, on le vit se ronger de plus en plus
les ongles. Il donna d’emblée le ton : « Iln’y
a rien à dire sur mon jeu. Je suis tombé sur
quelqu’un qui jouait à un niveau
incroyable. » Son oncle dit à peu près la
même chose : « Tsonga a trop bien joué et
Rafa pas assez pour se hisser au niveau
invraisemblable de son adversaire. »
Rafa ne manqua pas de détails pour illustrer
la prestation de mutant de Tsonga. « Prenez
ses volées, argumentait-il. Il y en a certaines,
je n’arrive toujours pas à y croire.
Mes passings étaient bons, et boum ! Je me
prenais une volée amortie. Vous y comprenez
quelque chose, vous ? Finalement, ce
n’est pas la peine de discuter des heures sur ce match. Quand on dit incroyable, tout est
dit. » Mais, comme il en avait quand même
gros sur la patate, il consentit à en dire plus :
« Bon, ces balles de break à 1-0 dans le troisième
set, c’est dommage de les louper.
Mais bon, de toute façon, de la façon dont il
jouait… Sur la première balle de break,
franchement, je frappe un excellent passing,
il me fait une volée amortie, mais
j’arrive bien dessus.Moncoup est bien frappé,
mais il me fait une volée de merde (sic)
qui rebondit près de la ligne. Aucune
chance de la remettre. »
« Ce n’est pas
son vrai niveau »
En langagemoins imagé, ça donnait chez le
tonton : «Cette balle de break a été
l’unique opportunité pour Rafa d’essayer
de changer le cours du match. Mais vous
avez vu la réussite de Tsonga sur ce coup-là.
Ç’a été un peu comme ça pendant tout le
match. Le filet lui était favorable, ses balles
touchaient les lignes… » Tsonga aurait eu
du bol ? « Ce n’est pas ce que j’ai dit. Je dis
qu’il a super bien joué. Et que ç’a commencé
dès le début du tournoi. Il n’a pas battu
Murray, Gasquet et Youzhny par chance.
On va voir si ça va durer, mais pour ce tournoi,
rien à dire, chapeau ! »
Après avoir rendu son dû au héros, les
Nadalmettaient quand même des bémols à
la formidable aventure australienne de
Tsonga. « Quand on arrivecommeça et que
tout vous sourit, c’est normal d’être en
confiance et de lâcher tous ses coups »,
expliquait Toni. Le neveu renchérissait : « Il
joue avec zéro pression. Dans ces conditions,
on peut envoyer toutes les balles sur
les lignes. » Ça ne va pas durer autant que
les impôts. « Honnêtement, son niveau de
ce soir n’est pas son vrai niveau, poursuivait
la victime. Il ne peut pas jouer comme ça
toutes les semaines. Impossible. Il est combien
? 38e ? À votre avis, il a joué 38e ce
soir ? »
Tsonga a été « fédéresque » hier. « Federer
peut jouer à ce niveau-là, commentait
Nadal, peut-être même un tout petit peu
mieux, mais jouer au niveau de Tsonga ce
soir, c’est extrêmement difficile. Dès le
début de l’échange, je prenais “pim, pam,
poum”. Impossible d’arriver à une demidouzaine
d’échanges pour essayer de
construire quelque chose. »
Le Français va-t-il redescendre de son
nuage dès la finale ? C’est l’avis du
numéro 2 mondial : « Il y a une grosse différence
entre une demie et une finale. Je
pense que là, il va sentir la pression. »
Mais son oncle a moins de réticences à avoir
la pensée sacrilège : « Battre Federer ou
Djokovic en finale, ce sera une autre histoire.
Mais s’il garde ce niveau-là, pourquoi
pas ? »
PASCAL COVILLE









Gasquet : « Que du plaisir »


« DÈSQUEJOAGAGNÉ le premier set 6-2,
je me suis dit qu’il allait remporter les deux
autres 6-3, 6-3. Je ne voyais pas comment il
pouvait perdre. Il servait tellement bien et
jouait tellement bien du fond qu’il envoyait
Nadal dans les bâches ! La balle de Rafa ne
“partait” pas, il ne servait et ne retournait
pas assez bien. Enplus, Jo a été très fort tactiquement.
Il a le jeu idéal pour battre Nadal.
Et il n’y avait pas de raison qu’il se laisse rattraper
par la pression : Jo, c’est vraiment pas
le genre de mec à flipper ! Le jour où il
m’avait battu à Melbourne, franchement,
j’avais fait mon match. C’est pour ça que
j’avais dit qu’il jouait “top 10”. Je savais qu’il
pouvait jouer monstrueux.
En finale, je crois que le jeu de Federer lui
conviendrait mieux que celui de Djokovic.
Mais, dans les deux cas, ce sera plus dur que
contre Nadal. Roger et “Djoko” sont les deux
meilleurs du monde sur dur. Parce qu’ils servent
et retournent bien mieux que Nadal,
mais aussi parce qu’ils se tiennent bien
moins loin de la ligne que lui. Dimanche, je
serai de tout coeur avec Jo. Parce que c’est un
vrai bon mec. Il mérite amplement ce qui lui
arrive. Avec lui, ce n’est que du plaisir ! »
 Nicolas ESCUDÉ : « J’ai vu un Nadal
petit garçon, sans aucune solution, dépassé
par un Jo qui l’a surclassé. C’est phénoménal
parce que cirer Nadal en trois petits sets,
c’est plus que rare. En demi-finales d’un
Grand Chelem, ça n’existait pas avant.
Aujourd’hui, Jo a littéralement fait des trous
dans le court ! Il a marché sur l’eau. Il a maîtrisé
son sujet de bout en bout. C’est un des
trucs les plus énormes que j’ai vus. En performance
sportive pure, même hors tennis,
c’est tout en haut. »
 Pat CASH (vainqueur de Wimbledon
1987): « Brillant. Absolument incroyable. Il a
réussi des volées invraisemblables. C’était
génial pour moi de voir une telle présence au
filet, même si je suis sûr qu’il admettra que
beaucoup de ses volées étaient chanceuses.
C’était un de ces jours où tout était parfait.
J’ai été très impressionné de voir un type aussi
complet. »
 Jim COURIER (ancien numéro 1 mondial):
« J’ai vu beaucoup de matches
incroyables dansmavie, particulièrement de
la part de Roger Federer. Un tennis que je ne
pouvais pas comprendre et que je devais me
contenter d’apprécier. J’ai eu la même sensation
aujourd’hui en voyant jouer Jo. Je ne
comprenais pas ce que je voyais, je savais
simplement que c’était quelque chose
d’incroyablement spécial. Il était dans un
état où rien ne pouvait le perturber. C’était
simplement phénoménal. Je n’ai jamais vu
Nadal dominé physiquement de cette
manière. Jo est un joueur de tennis vraiment
spécial. Et s’il peut rester mentalement dans
le même état dans les semaines à venir, il
sera bientôt dans le top 5. Après cette victoire,
il est déjà dans le top 20, et comme l’an
dernier, à lamême époque, il jouait des challengers,
il n’a quasiment pas de points à
défendre. Bien sûr qu’il a une chance en
finale. Mêmesi c’est contre Federer. S’il peut
produire ce niveau de tennis. Il défend de
manière si formidable et il est si véloce sur le
court qu’il a une chance. »
 Darren CAHILL (ancien coach de Lleyton
Hewitt et d’Andre Agassi) : « C’est une
performance exceptionnelle. Rafa avait parfois
eu des problèmes sur les courts en dur,
mais là il aplutôt bien joué : il n’acommis que
quatre fautes directes dansles deux premiers
sets et il les a perdus 6-2, 6-3 ! Tsonga a produit
un grand tennis et il mérite sa victoire du
premier au dernier point. »
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeVen 25 Jan - 12:59

Vu du Mans, vu de Roland

Dans son club d’origine comme à la Fédé, tous étaient bluffés par la performance de Tsonga.


ÀCOULAINES, dans le nouveau berceau dutennis français, désormais
coincé entre Savigné-l’Evêque (la maison de Jo) et Coulaines (son club
formateur), les très proches avaient préféré l’intimité dulogis familial et
laissé la quasi-centaine de membres du kop donner libre cours à leur
bruyante euphorie dans le club-house. « L’autre, il apprend à jouer »,
retiendra-t-on comme commentaire symbole d’un match à sens
unique. Un quart d’heure après la victoire, les parents Tsonga débarquaient
avec ceux qu’ils avaient invités à voir le match chez eux, dont le
" pur " premier entraîneur, Joël Cruchet. « Quelle gestion des événements
chez Jo ! s’émerveillait ce dernier. Mais, à neuf ans, il était déjà
sage et pondéré, alors… » « De quoi je suis le plus fier ? De sa force et
sa sagesse », ajoutait sa maman, Evelyne. Quant à Didier, le papa, il oscillait entre irritation (« Laissez-moi souffler ! ») et stupéfaction
quandon lui parlait de l’ascendance africaine de son fils. « Jo n’a jamais
mis les pieds en Afrique ! Pourquoi voudriez-vous qu’il soit africain ? »
Aumêmemoment, àRoland-Garros, le Club des loges accueillait tout le
personnel de la FFT ainsi que d’anciens joueurs pour assister à la rencontre
sur écran géant. Le président, Christian Bîmes, n’y alla pas par
quatre chemins pour livrer ses impressions. « Jusqu’ici, je gardais en
mémoire la victoire de Leconte sur Sampras lors de la finale de Coupe
Davis 1991. Je pense que ce qu’a fait Jo est encore plus fort et impressionnant.
»Thierry Tulasne ajoutait : « Ce qui est dingue, c’est l’impression
que Jo donne de pouvoir répéter ce genre de match sans problème.
» – F. Ra. et A. D.
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeVen 25 Jan - 13:45

LES CHAÎNES SE DECHAÎNENT POUR TSONGA.

– Non content
d’avoir éparpillé Nadal façon puzzle à
coups de « pim pam poum » (dixit le
n° 2mondial), Tsonga a aussi bousculé
le PAF hier. Selon nos informations,
TF 1 et France Télévisions (voire M 6)
ont passé l’après-midi à faire monter
les enchères auprès d’Eurosport,
détenteur des droits de retransmission
du tournoi, pour obtenir le droit de codiffuser
la finale, dimanche matin à
9 h 30. Verdict aujourd’hui.




France 3 va diffuser la finale de l'Open Australie dimanche

France 3 modifie sa grille de programmes dimanche, suite à la victoire de Jo-Wilfried Tsonga lors de la demi-finale de l'Open d'Australie de tennis.

Hier, le jeune joueur de 22 ans a éliminé Rafael Nadal en trois sets.

France 3 proposera donc la finale de l'Open d'Australie, dimanche, à 9h30.

Le match sera commenté par Lionel Chamoulaud, avec l'ancien joueur Arnaud Boetsch comme consultant, en direct de Melbourne.
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeVen 25 Jan - 18:28

Tiens, je vais peut-être préférer France 3 à Eurosport, Chamoulaud est là pour meubler mais Boetsch commente bien je trouve.
Hélas, il est quand même moins technique que Loth qui expliquait chaque point de façon très détaillée.
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeVen 25 Jan - 21:59

botany a écrit:
Tiens, je vais peut-être préférer France 3 à Eurosport, Chamoulaud est là pour meubler mais Boetsch commente bien je trouve.
Hélas, il est quand même moins technique que Loth qui expliquait chaque point de façon très détaillée.
Faut dire aussi que la qualité sera bien meilleure sur Fr3: ça joue forcement Razz
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeDim 27 Jan - 8:08

Tsonga


« Noah, cest un de mes pères »

JO-WILFRIED TSONGA, finaliste de l’Open
d’Australie


O-WILFRIED TSONGA est ar-
J rivé hier à 11 h 30 dans lam- phithéâtre de Melbourne Park.
Un quart dheure de presse interna-
tionale dans un anglais hésitant. Plus
tard, dans sa langue naturelle, les
mots étaient forts.

Comment vous sentez-vous
a quelques heures de cette
finale de l’Open d’Australie ?


 Jo-Wilfried Tsonga. Plutôt
bien. Jaborde ma finale sereine-
ment. Je me sens impatient. Quoi
quil arrive, je vais arriver relax, en
pleine possession de mes moyens.

Que pensez-vous
de Novak Djokovic ?


Moi, jai plutôt tendance à me
concentrer sur ce que je vais réaliser.
Peu importe le joueur que jai en
face. Cela dit, je mattends à un gros
combat. On a des jeux similaires
même si je suis plus offensif. En re-
vanche, il est peut-être, pour le mo-
ment, plus solide sur sa ligne de
fond.On va voir ce que ça va donner.
Je vais attaquer à outrance.
Novak Djokovic passe pour
être un ambitieux…
Il sait ce quil veut, il nest pas là pour
plaisanter. Mais je fais partie de ces
joueurs qui déboulent et qui nont
pas envie de faire de concessions.
Les journalistes anglo-saxons
ne cessent de faire allusion
a votre ressemblance
frappante avec Muhammad
Ali.

Avez-vous vu des videos
de ses combats ?


Bien sûr, jai regardé le documentaire
du fameux combat match Ali Fore-
man de Kinshasa, en 1974. Mon
père se trouvait au bord du ring. Ilme
la prouvé enme montrant des pho-
tos. Mais cest sûr que ce quAli a fait
devient une sorte dinspiration pour
moi.

Peut-être que mon style de jeu
sapparente à son style de boxe…
Vos parents sont en Australie.
Un atout supplementaire ?


Je suis vraiment heureux. Je réalise
un des rêves de mon père qui a tou-
jours souhaité venir en Australie.
Cest une façon de leur dire : Merci
pour tout ce que vousmavez apporté.
« Ce serait fabuleux »
Yannick Noah dit
que vous apportez
un vent de fraicheur…
Si ça vient de lui, je le crois. Cest un
de mes « pères ». Un grand bon-
homme. Je ne peux quapprouver ses
paroles.
Ali, Noah, il n’y a que des
mythes autour de votre
personnage…
Onmen parlemais je ne le senspas.
Javoue que dimanche (aujourdhui),
si je gagne, je risque de le sentir un
peu plus.

Ce matin en France, toute une
nation sera derriere vous



Cest mon rêve, ce serait fabuleux. Je
fais mon sport pour représenter ce
que je suis,mes valeurs, ma famille,
mes amis et surtout mon pays. Pou-
voir avoir la reconnaissance de ma
nation, cest un sentiment au-dessus
de tout. Si ça m affole ? Au contraire,
cest génial. Je représente la France
en tant quindividu. Que je sois en fi-
nale dun Grand Chelem ou que
jaille travailler le matin, il ny a pas
déchelle. On est tous les mêmes.
Propos recueillis par
Jack Bennett
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vdd
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeDim 27 Jan - 13:21

arabem a écrit:






Peut-être que mon style de jeu
sapparente à son style de boxe…


Laughing Elle est bonne celle-là. A la rigueur, je dis bien à la rigueur, on pourrait comparer Federer et Ali pour le jeu de jambe aérien et l'importance qu'il représente dans leur accomplissement sportif, mais Tsonga... Laughing C'est plus un Tyson à la rigueur.
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeLun 28 Jan - 18:26

« Pas de regrets »


JO-WILFRIED TSONGA était fier de sa résistance en finale et de sa formidable quinzaine.
Il était1 heuredumatin, dansla nuit dedimanche àlundi,quandle
Français entra en salle de presse. Les obligations du contrôle antidopage
avaient repoussé son récit au milieu de la nuit, mais le
Manceau croquait encore à pleines dents dans son odyssée en
terre australienne. Bien que battu, « Jo » avait la banane.

MELBOURNE –
de notre envoyé spécial

« COMMENT AVEZ-VOUS abordé
votre première finale de
Grand Chelem ?


– Bien, parce que je l’ai abordée
comme les autres matches. C’était
un super moment. Dans les moments
difficiles, je sentais le public derrière
moi. J’ai vraiment eu l’impression
que j’avais conquis ce public. Je me
sentais bien, mais Novak a fait un
grand match. Je le félicite. Je n’ai pas
de regret, car il a été meilleur que
moi.

–On a eu l’impression que vous
étiez un peu moins à l’aise sur
votre coup droit…


– Je ne l’ai pas ressenti comme ça.
C’est lui qui ne me laissait pas de
temps. Il prenait la balle très tôt. Je
n’avais pas le temps de pouvoir ajuster
mes coups.

Djokovic a avoué que vous
étiez très proches l’un de
l’autre et que ça aurait très
bien pu basculer dans l’autre
sens…


– Si j’avais gagné le quatrième,
c’était un autre match, parce que je
me sentais encore très bien. Alors
que lui, au contraire, était sur la
pente descendante. Malheureusement,
il a su tout donner sur la fin du
quatrième.


Et cette fameuse balle de
break à 5-5 dans le quatrième,
où il a intercepté votre passing
et réussi une volée gagnante ?


– J’ai choisi mon côté. Quand j’ai
frappé la balle, je n’ai pas eu
l’impression de faire une erreur.
C’est lui qui a anticipé très bien.Moi,
je dis “ chapeau !”. Franchement, je
ne veux pas m’arrêter sur un point ou
un autre. Je me dis que je me suis
donné à fond, que j’ai eu la bonne
attitude. Au tennis, ce n’est pas
comme au foot, ça peut jouer très
bien des deux côtés, mais ça ne peut
pas faire match nul.

Dans cette journée un peu
folle, quel a été le moment
fort ?


– Juste après la fin du match, quand
j’étais assis surmon banc. Là, j’ai serré
les dents pour ne pas pleurer.
C’était la pression qui redescendait,
après ces deux semaines où je
n’avais rien lâché. À ce moment-là,
tout s’est évacué d’un coup et
j’aurais pu craquer.

Quel a été votre meilleur
match de la quinzaine ?


–Celui contre Youzhny, parce que lui
jouait très bien et qu’il m’a fallu être
hyper costaud. Contre Nadal, ça a
été aussi un grand match, mais
j’aurais tendance à dire que c’est
trop facile parce que tout vous réussit.
Toutes mes victoires, je les ai en
vidéo, je vais maintenant me les distiller.

Vos parents dans les gradins,
ça a dû être spécial ?


– En fait, j’essayais de ne pas trop y
penser. Souvent, le piège est de vouloir
jouer pour les autres, pour les
gens qui vous aident.

–Mais, quand même, vous avez
senti le public ?


– C’était géant. Je n’avais jamais
connu ça. Il suffisait que je lève le
bras pour qu’il réagisse. C’était fabuleux.
Ça me donnait des frissons.
J’avais une impression de puissance.

–Est-cequevous avezsentique
Djokovic était touché physiquement
au quatrième set ?


– Il a appelé le kiné après un jeu où il
avait beaucoup couru. J’aurais envie
de dire qu’il l’a joué finement, car
avec ces quelques minutes de repos,
il est parvenu à se refaire. Ça lui a
permis de finir fort.

« J’aimais bien
ma petite vie
tranquille
»

Est-ce que vous arrivez à
cibler le moment du déclic
depuis votre arrivée en Australie,
au début de janvier ?


– Je vois deux moments clés : la victoire
en deux sets contre Hewitt à
Adélaïde, un tournoi qu’il avait
gagné plusieurs fois, et la victoire en
double avec Richard contre les frères
Bryan qui sont des tout bons.

Vous prenez conscience que,
pour vous, rien ne sera plus
comme avant ?


– C’est vrai que j’aimais bien ma
petite vie tranquille. Là, je vais être
un peu plus sous les feux des projecteurs.
Mais je ne veux pas me priver
de jouer du bon tennis pour rester
peinard. Depuis que je suis tout
jeune, je rêve de ça. Reste maintenant
à gérer le mieux possible cette
vie publique.

Vous allez probablement
vous découvrir pas mal de nouveaux
amis, entre guillemets ?


– Bien sûr, mais ça, j’ai déjà vécu.
Quand j’étais bon en juniors, j’avais
pas mal de gens autour de moi, mais
quand je me suis blessé, ne sont restés
que les vrais amis, les gens qui
s’étaient intéressés à moi pour moi
et pas pour autre chose. Cette fois, je
ne me ferai pas avoir.

Après une quinzaine aussi
exténuante, vous avez enviede
quoi ?


–Deme reposer, de coupermon portable
et de ne plus parler à personne,
à part aux gens que j’aime. Mais je
saisque ce n’est pas encore pour tout
de suite. J’ai encore quelques rencontres
à Paris avec les médias. Mais
j’ai quand même envie de raconter
encore une fois mon bonheur et dire
à quel point je suis fier de moi.

« Je veux des titres
maintenant
»


Vivement que vous puissiez
aller pêcher la truite ducôté de
vot re vi l lage suisse de
La Rippe…



– Il va falloir que je repère les bons
coins ! Je n’y suis installé que depuis
le début de l’année. J’ai choisi ce coin
parce que je suis un grand fan de la
nature. Ça sera un endroit parfait
pour me ressourcer.

Est-ce que ça ne va pas être
difficile de retourner sur le circuit
pour y disputer des tournois
normaux ?


– Non, parce que j’ai encore beaucoup
d’objectifs à atteindre. Je n’ai
toujours pas remporté de tournoi
ATP. Je veux des titres maintenant.

Mais l’actualité immédiate,
ça va être la Coupe Davis…


– J’aimerais beaucoup, c’est sûr.
Mais ce n’est pas un dû. J’ai toujours
rêvé de pouvoir représenter mon
pays. Alors, si je peux ensuite aller au
Jeux Olympiques, ce sera fabuleux.

Vous êtes devenu le leader du
tennis français ?


– Ah ! non, non. Richard (Gasquet),
lui, a gagné des tournois. Il a plusieurs
sélections en Coupe Davis.

Avez-vous appris quelque
chose sur vous durant cette
quinzaine
?

– Pas que je pouvais gagner des
grandsmatches, ça, je m’en suis toujours
senti capable. Mais j’ai appris
que mon corps était capable
d’encaisser tout ça. Et ça, c’est super,
parce que c’est la récompense dema
rigueur.

Maintenant, il va falloir
confirmer votre superbe percée.


– C’est toujours un peu compliqué.
Mais bon, on m’avait déjà demandé
de confirmer après Wimbledon.
Pareil après l’US Open. Cette année,
onmedemandait aussi de confirmer.
Là, je crois que c’est fait. »
PASCAL COVILLE
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeLun 28 Jan - 18:28

L’ÉDITO

DAfoNisSrqeutoemlqbuéees jloaufrisè,vurene
déclenchée par son odyssée
australienne, conclue hier par
une défaite en finale de la
première levée du Grand
Chelem, face au Serbe Novak
Djokovic (4-6, 6-4, 6-3, 7-6),
Jo-Wilfried Tsonga découvrira
un tennis d’un autre genre, qui
se joue en équipe, sous
d’autres latitudes, dans une
ambiance parfois pesante, sur
une surface choisie par
l’adversaire : celui de la Coupe
Davis. Du 8 au 10 février,
« Jo-le-Magicien » viendra en
Roumanie prêter sa main forte
aux Bleus. Bonne nouvelle.
Là-bas, il devrait retrouver
Richard Gasquet, aux côtés de
qui, le 12 janvier, il a emporté,
et de quelle manière, la finale
du double du tournoi ATP de
Sydney face aux redoutables
frères américains Bob et Mike
Bryan, numéros 1 mondiaux de
la spécialité. C’est dire que ces
deux talents, plutôt riches de
promesses en simple, ont déjà
fait la preuve de leur
complicité. De quoi permettre
à Guy Forget, leur capitaine, de
faire de beaux rêves et aux
amateurs français de tennis
d’espérer que ces garçons-là
renouent avec la tradition des
Mousquetaires.
Un bref rétropédalage dans
l’espace temps nous remet en
mémoire le parcours d’Arnaud
Clément en 2001. Battu en
finale de l’Open d’Australie,
par Andre Agassi (6-4, 6-2,
6-2), le Provençal avait aidé
l’équipe de France, déjà
conduite par Guy Forget, à
s’adjuger la neuvième Coupe
Davis de son histoire, face à
l’Australie de Lleyton Hewitt
(3-2), alors numéro 1 mondial,
après avoir écarté la Belgique,
la Suisse et les Pays-Bas. On a
connu plus mauvais présage.
Mais le jeu de tennis, tout
comme celui du pronostic, est
plus riche d’aléas que de certitudes.
Reste que l’enthousiasme et
l’ambition désormais déclarée
de Jo-Wilfried Tsonga (22 ans),
conjugués à l’expérience de
Richard Gasquet (21 ans) et à
la maîtrise de la paire Michaël
Llodra (27 ans)-Arnaud Clément
(30 ans), devraient offrir à
l’équipe de France une cohérence
et une cohésion qu’elle
aura rarement connues à un tel
point. La Coupe Davis, davantage
que les tournois du Grand
Chelem, donnera une âme à
cette génération qui ne compte
encore que des personnalités,
lui proposera un projet commun,
comme une histoire,
comme un destin.





FFT, TCP,
même combat !

La Fédération française de tennis et
le Tennis Club de Paris avaient installé
un écran géant pour suivre la finale.
DU CAFÉ, des viennoiseries, la
FFT avait bien fait les choses,
hier, pour accueillir dès 9 h 30
tous les « amis » du tennis à
l’espace « Côté club ». L’écran
géant branché sur France 3 passa
d’un mouvement de zappette
sur Eurosport. Mais, à cause
d’un décalage insupportable
entre l’image et le son des
frappes, on repassa vite sur la 3.
« Je voulais avoir les commentaires
de Nicolas Escudé parce
qu’il suit le tournoi depuis le
début », regrette Patrice Dominguez,
directeur technique national.
Fasciné, Thierry Tulasne est
admiratif à la fin du premier set :
« C’est un monstre mental. Vraiment
incroyable, surtout pour un
Français, si souvent rattrapé par
ses émotions... »
À 3-3 au deuxième, Fabrice Santoro
note : « Il est à neuf jeux du
bonheur… mais la route est
encore très longue. » Il n’y a
qu’un pas à faire pour rejoindre
le TCP (Tennis Club de Paris), le
club où Jo-Wilfried Tsonga et
Éric Winogradsky ont leurs habitudes.
Jo défend les couleurs du
TCP depuis la saison 2004 et
« Wino » y laisse sa famille.
Angélique, son épouse, est aux
premières loges, avec Éricka,
leur fille de dix-neuf ans, Danièle
Bombardier, sa « collègue » à
l’accueil des joueurs des tournois
de Lyon, Metz et Marseille,
et Jean-François Alcan, le président
d’un club où plus d’une centaine
de personnes, dont Hugo
Winogradsky (quinze ans),
vibrent pour leur héros.
« Je suis contente pour eux,
avoue Angélique. Je pense à nos
deux familles, et je me dis : tous
ces sacrifices, ce n’était pas pour
rien. »
Elle ne peut s’empêcher de
s’adresser directement à
Tsonga : « Vas-y, mon Djo-djo,
les biscotos ! Faut “praliner”
maintenant ! Fais-nous Patator
en retour ! » lâche-t-elle en
riant. « Il pourrait être mon
fils », s’excuse-t-elle aussitôt, au
centre d’un gentil brouhaha
composé de « ahhh ! » et de
« ohhh », de hauts et de bas…
À 12 h 53, la défaite est consommée.
Les gens, debout, applaudissent
longuement l’un des plus
dignes représentants du club
comme l’était Jean Borotra, le
dernier Français à avoir remporté
l’Open d’Australie, il y a
quatre-vingts ans. – D. B.






Le poids de l’expérience

LE MATCH EN QUESTIONS. – Après avoir pris les commandes de la finale,
Tsonga a manqué de métier pour enfoncer un Djokovic rodé aux grands matches.
MELBOURNE –
de notre envoyé spécial
POURQUOI TSONGA N’A-T-IL
PAS RÉUSSI LE MÊME MATCH
QUE FACE À NADAL ?
Parce que Djokovic n’est pas Nadal. En
demi-finales, l’Espagnol avait manqué
de longueur de balle, s’offrant aux
accélérations de Tsonga. Hier, le Serbe
priva trop souvent son adversaire de
cette liberté. Hormis lors dupremier set
puis épisodiquement dans le deuxième,
quand la tension nerveuse
l’empêchait de libérer son bras, il
maintint constamment le Français loin
de sa ligne. « Sur la physionomie du
match, même si Jo gagne le premier
set, il ne faut pas oublier que c’est sur
des phases défensives, remarquait Éric
Winogradsky, son coach. Il le breake
en s’accrochant, en défendant à merveille
et en ne commettant pas la faute.
C’est un signe : Djokovic a eu la plupart
du temps la direction du jeu. Comme
contre Federer, quand la bagarre s’est
vraiment lancée à la fin du premier set,
Djokovic n’a pas reculé. Il a imprimé un
rythme incroyable, il a repoussé Jo qui,
dans le vestiaire, m’a dit : “Attends, il y
a cinq, six jeux dans le match, oùmême
avec toute la meilleure volonté du
monde je n’arrivais pas à ne pas reculer.
” Et ça, Jo ne le dit pas souvent. »
Dans les rares occasions qu’il eut de
prendre le jeu à son compte, Tsonga se
heurta à un mur. Doté d’un coup d’oeil
exceptionnel et de jambes de feu, à
l’image d’un Nalbandian des grands
jours, Djokovic est capable de
défendre sur sa ligne. « Donc, les
balles revenaient beaucoup plus vite.
Du tac au tac, expliquait Forget. Sur
certains jeux entiers, Jo regardait passer
les fusées. Il s’est retrouvé en face
d’un gars qui faisait lamêmechose que
lui. » Et qui, selon Cédric Pioline, possède
« une faculté incroyable à jouer
les coups le long de la ligne » qui mit
parfois Tsonga au supplice.
POURQUOI LE MATCH A-T-IL
TOURNÉ AU DEUXIÈME SET ?
Dans les deux premiers jeux de service
de Djokovic au deuxième set, Tsonga
mena 15-30 puis 0-30. À chaque fois,
le Serbe, pourtant fébrile, recolla. Un
mystère pour John Newcombe, exnuméro
1 mondial : « Je ne sais pas ce
qui est arrivé à Tsonga à ce moment-là.
Cela me semble plus émotionnel que
physique. S’il revoit ce match, il en tirera
les enseignements et comprendra
pourquoi il s’est un peu tassé. Dans le
même temps, Djokovic s’est requinqué.
» Pour Forget, « alors que Djoko
n’est pas vraiment serein, c’est là que
Jo doit accentuer son jeu d’attaque.Or,
à cemoment-là, il “ gère ” un petit peu
et laisse l’autre revenir dans le
match ». C’est le métier qui rentre. Pioline
: « Jo n’a pas su répondre à cette
agression, à cette élévation du niveau
et il a mis un moment à revenir dans le
match. Son esprit estmêmeunpeu sorti
du match. » Nicolas Escudé :
« Quand il se fait breaker, Jo prend un
gros coup derrière la tête. Il enchaîne
les points très vite, il lâche un peu mentalement.
Djokovic, ça le relance complètement
et ces mecs-là, à partir du
moment où ils sont devant, c’est très
dur d’aller les chercher… » Confirmation
de Jim Courier : « Ce retour de
Novak à 3-3, 15-30 (un revers bloqué
gagnant sur une première balle à
213 km/h) l’a mis sur orbite et a fait
peur à Jo. »
POURQUOI LE MATCH
N’A PAS TOURNÉ DANS
LE QUATRIÈME SET ?
Il s’en est fallu d’un rien. Flashback.
Djokovic au service, 5-5, 30-40 : une
amortie moyenne, Tsonga jaillit et
glisse une pichenette droit devant lui.
Djokovic a anticipé, volée de revers
croisée gagnante. Newcombe,
enthousiasmé par le Français,
regrette : « S’il avait croisé, il aurait eu
le break. Et qui sait ce qui se serait passé
dans le cinquième set… Car, au
quatrième, Djokovic m’a paru fatigué.
» Si Pioline et Forget regrettaient
tous deux ce « mauvais choix », Escudé
exonérait Jo de tout reproche. « Il
ne l’envoie pas deuxmètres derrière ou
dans le filet ! Djokovic a bien couvert
son filet, il n’a pas loupé sa volée. Oui,
Jo aurait pu la croiser, mais avec des
“ si ” on refait le match et on refait le
monde… » « Novak est resté sur la
ligne, ajoutait Courier, il a fait une
super volée, il a eu un peu de chance. »
Sûrement celle de l’audacieux.
ROMAIN LEFEBVRE
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeLun 28 Jan - 18:29

Un goût de revenez-y

Sans jouer son meilleur match, Jo-Wilfried Tsonga a assez bien résisté à Novak Djokovic pour espérer vivre d’autres finales.


Après avoir gagné le
premier set, le Français
n’a pas réussi à empêcher
Djokovic de reprendre
pied dans la partie
(4-6, 6-4, 6-3, 7-6).
Premier Serbe vainqueur
en Grand Chelem, ce
dernier se pose en rival
de Federer et de Nadal.
Tsonga, lui, va intégrer
le top 20 et peut voir
plus haut.
MELBOURNE –
de notre envoyé spécial
NON, JO-WILFRIED TSONGA n’a
pas succédé à Yannick Noah parmi les
vainqueurs d’un tournoi du Grand
Chelem. Pas encore. Au terme d’une
finale longue de plus de trois heures,
moins brillante que ses deux matches
précédents contre Mikhaïl Youzhny et
Rafael Nadal, il repartira cependant
de Melbourne avec la certitude
d’avoir sa place dans les derniers
tours des plus grands tournois du
monde. Il a quitté la Rod Laver Arena
au petit matin dans la peau du battu,
mais pas du faire-valoir.
Au contraire des quatre dernières
finales du Grand Chelem perdues par
des Français, la rencontre n’a pas été
à sens unique. Et avec un tout petit
peu de réussite sur la seule balle de
break du quatrième set, il aurait pu
entraîner le Serbe dans un cinquième
set indécis.
Les raisons de sa défaite sont multiples.
La première porte unnom:Djokovic.
À vingt ans, ce jeune homme,
premier Serbe couronné en Grand
Chelem, a démontré une fois de plus
son talent et sa rage de vaincre. Rendu
hésitant au premier set par sa position
de favori, il a su se faire violence
pour reprendre la partie en main, malgré
le poids des coups du Français et
d’un public tout acquis à la cause de
ce dernier. On a pu alors s’apercevoir
qu’il était autrement plus difficile à
battre sur surface semi-rapide que
Rafael Nadal : son service, ses coups
de fond de court frappés plus tôt
après le rebond lui permettent de
prendre très vite l’échange à son
compte là où le Majorquin a besoin de
repousser progressivement l’adversaire.
Son potentiel offensif est bien
supérieur, sans que sa défense soit
faible.
Le Français a pu le constater sur les
trois balles de break qu’il n’a pu
convertir (deux au premier set, une au
quatrième). Elles furent sauvées par
un ace, un passing et une volée. La
panoplie complète.
Le premier set gagné
depuis Noah
Venant après une finale perdue
contre Roger Federer au dernier
US Open, ce succès replace clairement
le Serbe dans la course au sommet.
La défaite du Suisse, la place de
demi-finaliste de Nadal (quart-finaliste
l’an passé) et sa propre victoire
vont resserrer les positions en tête de
la hiérarchie. On ne doute pas que ce
titre confère à Djokovic une confiance
à toute épreuve pour les tournois à
venir. Les deux leaders vont devoir
serrer le jeu.
Leurs poursuivants aussi, car leur club
comprend depuis hier un membre de
plus. Dix-huitième au prochain classement
mondial, Jo-Wilfried Tsonga a
démontré pendant toute la quinzaine
qu’il avait les moyens de son ambition.
Onne bat pas par hasard les deuxième,
huitième, neuvième et quatorzième
mondiaux dans le même
tournoi, au meilleur des cinq sets. Et
même si sa finale ne fut pas aussi
ébouriffante que ses matches précédents,
elle vient plus confirmer sa
valeur que l’infirmer.
Tout aussi tendu en début de match
qu’un Djokovic mal à l’aise dans ce
maillot de favori un peu large pour lui,
il eut le grand mérite d’exploiter à
fond la première occasion de gagner
le premier set, le premier gagné aussi
par un Français dans une finale de
Grand Chelem depuis Yannick Noah
en 1983 : un passing, pour retourner à
l’envoyeur un smash mollasson et un
lob parfait conclurent cette première
manche, saluée par son père, Didier,
d’un jab digne du sosie du fiston.
Si, comme il l’a laissé entendre, Jo-
Wilfried Tsonga visionne dans les
jours à venir les cassettes de ses meilleurs
matches à Melbourne, qu’il ne
fasse surtout pas l’impasse sur celle
de la finale. Il s’apercevra sans doute
que le début du deuxième set aurait
pu être mieux exploité. Malgré le soutien
du public, que chacun de ses
coups de tambour mettait en transes,
malgré les hésitations de Djokovic,
touché par la perte de la première
manche, il ne poussa pas les chevaux.
Ou du moins pas sur le bon chemin.
Après sa défaite, il assura ne pas
s’être senti du tout nerveux malgré les
circonstances. Quelques coups droits
d’attaque ratés, certains très près du
filet sur des balles hautes, incitent à
penser qu’il n’était pas tout à fait aussi
lucide que les jours précédents. Il ne
pouvait sans doute pas en être autrement
pour la première finale de sa
carrière sur le circuit majeur, a fortiori
sa première du Grand Chelem.
Le métier a parlé
Ce n’est cependant pas un manque de
discernement qui lui coûta de ne pas
convertir la seule balle de break du
quatrième set à 5-5. Son passing était
bien frappé. Djokovic avait anticipé
du bon côté pour poser sa volée. Mais,
dans le tie-break qui suivit, c’est bien
une attaque de coup droit ratée et une
double faute, sa deuxième seulement
de la partie, qui précipitèrent sa perte,
alors que le Serbe, au contraire, ne
donnait pas le moindre point. Le
métier avait parlé.
Jo-Wilfried Tsonga apprend encore le
sien. La prochaine épreuve aura pour
cadre les salles de presse et les plateaux
télé. La notoriété est parfois
dure à vivre. Yannick Noah s’en était
cruellement rendu compte après sa
victoire à Roland-Garros, en 1983.
Plus porté sur la pêche à la ligne que
sur le night-clubbing, domicilié en
Suisse depuis le début de l’année, Big
Jo saura sans doute se mettre au vert.
Raquette en main, il ne paraît pas du
genre à se satisfaire d’un coup d’éclat
passager. Sa volonté de continuer sur
sa lancée ne faisait aucun doute à sa
sortie du court : ni abattu ni exalté, il
envisageait l’avenir d’un oeil plein
d’appétit, rassuré par sa solidité physique
toute neuve. La prochaine
épreuve prendra la forme d’une première
sélection en Coupe Davis dans
une dizaine de jours, contre la Roumanie,
au côté de son copain Richard
Gasquet. Concurrents sur le terrain,
les deux garçons sont assez copains
en dehors pour que ce tandem fonctionne.
Pour peu que leurs compatriotes
poursuivent aussi leur ascension,
la France pourrait tenir là une
génération de Mousquetaires de premier
ordre.
PHILIPPE BOUIN





LE FILM DE LA FINALE
Djokovic b. Tsonga 4-6, 6-4, 6-3, 7-6 en 3 h 6’
 PREMIER SET : 49’
Le soleil n’est pas encore couché. Tsongaentre
en pas chassés, bras levé, il est
acclamé. Djokovic est plus sobre. La
nervosité est palpable dans les deux
premiers jeux. Tsonga a choisi de servir
et perd son engagement, pour la première
fois depuis sa victoire sur
Richard Gasquet en huitièmes de
finale. Djokovic lui rend le break aussitôt
en commettant trois fautes en coup
droit. Le Serbe sauve encore deux
balles de break au jeu suivant. Cinq
points plus tard, deux smashes de
Tsonga mettent le stade en ébullition.
Servant à 4-5, Djokovic coince. À 30 A,
il pousse un smash et se fait cueillir par
un passing de coup droit. Sur la balle
de set, le lob du Français le surprend.
Le public exulte.
 DEUXIÈME SET : 39’
Djokovic encaisse le coup. Sur ses deux
premiers jeux de service, le Français
mène 15-30 puis 0-30, mais le Serbe
réagit. Il gagne quelques longs points
qui lui permettent de reprendre pied
dans la partie. À 3-3, un formidable
retour de revers long de ligne sur un
service à 213 km/h lui donne une balle
de break convertie par un coup droit
raté du Français. Djokovic garde la
main jusqu’à la fin du set.
 TROISIÈME SET : 41’
Le Serbe a pris la conduite du match.
Ses coups long de ligne posent des problèmes
à son adversaire. Dès le troisième
jeu, un coup droit d’attaque
dehors coûte un break à Tsonga. Malgré
le soutien du public, le Français ne
parvient plus à mettre la main sur la
partie. Pire, en dépit d’un sursaut qui
lui vaut de sauver six balles de set à
5-3, il cède son service une deuxième
fois pour conclure le set.
 QUATRIÈME SET : 57’
Le Serbe fait la course en tête mais, à
2-1, semble se faire mal en courant sur
une amortie. Au changement de côté,
il se fait masser la cuisse gauche. La
tension semble le reprendre. À 5-5,
après un revers dans le filet, il doit sauver
la seule balle de break du set. Malgré
un excellent retour de Tsonga, il
suit son deuxième coup de raquette au
filet. Le Français passe long de ligne. La
volée est parfaite. La dernière chance
de Tsonga est passée. Tie-break. Un
coup droit dans le filet sur le deuxième
point. Une double faute sur le sixième.
Unultime coup droit dehors sur la balle
de match. C’est fini. – Ph. B.
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeLun 28 Jan - 18:31

OEIL DE WILANDER


Gare à ce qu’on montre
JECROISQUELAFINALEs’est jouée
sur le mental. Tsonga doit éviter
d’entrer et de sortir des matches
comme il le fait parfois. Il possède une
excellente mentalité, il joue intelligemment,
il a tous les coups, il se
déplace remarquablement bien, il est
fort comme un taureau, mais, quand
on arrive au niveau qu’il a atteint
désormais, il est interdit de laisser sa
concentration divaguer pendant cinq
minutes. Chaque coup est important.
Aujourd’hui (hier), l’écart était vraiment
si petit qu’il ne pouvait pas montrer
cette attitude à son adversaire.
D’ailleurs, le body language des deux
joueurs n’a pas été très bon. Si Djokovic
avait montré ce qu’il a montré
aujourd’hui contre un Nadal, je suis sûr
que Nadal en aurait tiré profit. Pour les
deux finalistes, c’est le prochain progrès
à faire. J’ai pourtant
eu l’impression
que Djokovic était
p lus « dans » le
match que Tsonga. Jo
n’a pas été très loin de
faire tourner la rencontre,
mais il n’a
jamais eu le match en
main, même après
avoir gagnéle premier
set. Tsonga ne jouait
pas pour gagner, il se
contentait de se dire :
« C’ e s t c o o l , j e
m’amuse. » Et puis,
petit à petit, on a pu
voir sur son visage qu’il cessait de
prendre du plaisir. C’est quelque chose
qu’il ne peut pas se permettre. C’est
pour cela que le body language est si
important. Le tennis,
ce n’est pas comme le
golf où on peut contrôler
la situation. On joue
contre un autre être
humain qui n’arrête
pas de vous observer.
Ce match va montrer à
Tsonga qu’il a encore
certaines choses à
apprendre. Essentiellement,
un comportement.
Il lui faut montrer
à ses adversaires
qu’il n’est pas là pour
s’amuser mais pour
gagner un match.
Je ne pense pas que Jo aura du mal à
digérer sa quinzaine. Quand c’est le
résultat d’un long travail, comme
Federer par exemple, qui était déjà une
star avant de gagner quoi que ce soit et
qui est devenu une méga, méga,
mégastar, comme Tiger Woods, ça
vient naturellement. Tsonga doit juste
se rappeler que, quand il était blessé, il
avait décidé de prendre du plaisir à
jouer au tennis. Aujourd’hui, il n’en a
pas vraiment montré. Il faut qu’il soit
naturel. Et qu’il le montre aux autres
joueurs. En revanche, il va devoir faire
attention à ne pas se fixer trop d’objectifs.
Les siens doivent être de rester en
bonne santé et de prendre du plaisir
avec le public qui peut l’aider à se sortir
de quelques passes difficiles. Mais je
crois qu’il est très solide. La pression
sera là, mais pas immédiatement.
Dans trois ans, les gens lui diront peutêtre
: « Hey Jo, quand vas-tu gagner un
Grand Chelem ? » Mais pas tout de
suite.





Et maintenant, Jo ?

Statut de joueur en expansion, notoriété galopante, Jo-Wilfried Tsonga devra négocier
un bouleversement radical dans sa vie. Capable ?



COMME LE TEMPS passe vite.
Comme il a l’air pressé avec Jo-Wilfried
Tsonga. À la surboum du jour de
l’an dans un hôtel d’Adélaïde, son
poignet ne risquait pas la fracture de
fatigue à cause des autographes. Un
mois après, une main au feu, on jurerait
que ce « hier » appartient à l’histoire
ancienne et pour un moment. À
Melbourne, Tsonga a basculé dans
une autre vie, qu’il la veuille ou non.
Que maman Évelyne et papa Didier
embarquent dans un long-courrier et
découvrent une Australie en pâmoison
devant le fiston, qui l’eût cru ?
Que des chanteurs, plus ou moins
bien pourvus en cordes vocales, fassent
rimer Tsonga avec Noah et Manceau
avec pas manchot, qui l’eût imaginé
?
Jo-Wilfried Tsonga a créé le personnage
du Cassius Clay de Melbourne à
la seule force de son talent sur le court
et d’une personnalité à laquelle, c’est
comme ça, on accroche. Donc, uniquement
pour de bonnes raisons.
Aujourd’hui, papa, maman et Jo rentrent
au pays. Mardi, dès l’aérogare à
Roissy, Jo entrera en collision avec un
miroir, celui qui réfléchit le regard des
autres. Comment, à un âge encore
tendre, se dépatouiller d’une notoriété
aussi brutale ? Comment ne pas
être aveuglé par cette luminosité,
indice UV très fort ? « En ne changeant
rien à qui il est, propose Éric
Winogradsky, son entraîneur. Jo a les
pieds sur terre, il sait reconnaître le
vrai du faux et si on me dit qu’il va se
faire bouffer par tout cet engouement,
connaissant le garçon, je
réponds non, nonet non. C’est unmec
bien, avec une bonne éducation et
des valeurs très simples, donc je n’y
crois pas. » La grande bouche médiatico-
commerciale, celle qui a l’attirance
de la pie pour tout ce qui brille,
lui tourne déjà autour et ce n’est que
le commencement. Dans pas longtemps,
si ce n’est déjà fait, Jo réclamera
la compagnie des poissons carnassiers
de la Sarthe qui ont l’énorme
avantage d’être muets.
« La ferveur qu’il y a en France autour
de lui, c’est génial, fait remarquer
Nicolas Escudé. Mais Jo a suffisamment
la tête sur les épaules pour ne
pas s’envoyer en l’air. » Jeune
homme simple ayant des goûts
simples et le sens des fidélités, Tsonga
ne devrait pas partir en toupie de
sitôt. Voilà pour le domaine vie privée,
vie publique. Bifurquons sur le
terrain du jeu où, là encore, le panorama
s’est considérablement bouleversé.
Arrivé à Melbourne avec le dossard
no 38 à l’ATP, Tsonga l’a quitté
avec le no 18, un statut de finaliste en
Grand Chelem et l’assurance d’une
première sélection en Coupe Davis.
Pour le moment, Guy Forget ne lui a
pas explicitement annoncé la bonne
nouvelle d’une escapade à Sibiu, en
Roumanie, dans une dizaine de jours.
Mais ce n’est là que précaution formelle
: Tsonga sera du voyage.
Commele temps passe vite.Comme il
a l’air pressé. « Jouer en équipe de
France, il en rêve depuis qu’il est
gosse, sourit Wino. Il a la fibre, il a
l’état d’esprit, il va être un très bon
équipier. » Cette convocation induit,
forcément, un retoilettage du programme
immédiat. Premièrement,
Tsonga s’est décommandé des Petits
As à Tarbes, où une exhibition entre
Paul-Henri Mathieu et lui était sur le
feu pour vendredi. Deuxio, entre Marseille,
Rotterdam et Dubaï, ses trois
prochains tournois, il est fort probable
qu’une, voire deux de ces dates
soient rayées d’une croix d’ici peu. Où
qu’il aille, Tsonga devra s’habituer à
la présence entre ses larges omoplates
d’une cible aussi large. « Oui,
reconnaît Wino, il va être un des mecs
à battre. Mais ça fait un moment qu’il
a compris qu’il n’aurait plus de tours
de chauffe comme cela pouvait lui
arriver en Challenger. Maintenant, ce
sera tout, tout de suite, parce que les
gars auront le couteau entre les dents.
Chaque fois, on se demande s’il va
être capable de… Et, chaque fois, il a
été capable. Il a confirmé après Wimbledon,
confirmé après Lyon. Donc,
moi, je ne doute pas. Et pourtant,mon
caractère me pousse toujours plus
vers la méfiance. Il faut juste qu’on
soit très clair avec lui pour qu’il ne se
projette pas trop vite à l’étage supérieur,
sinon ça peut s’échapper. »
Newcombe :
« Il a le potentiel
pour être top 4 »
Jusqu’à Wimbledon, Tsonga n’a
presque aucun point à défendre et la
vue sur le top 10 risque de devenir une
tentation forte. « Mais c’est normal,
juge Wino. Ce n’est pas du tout un
tabou, on en parle tranquillement. On
est toujours gourmand et on a le droit
de l’être parce que Jo a une vraie
marge de progression. Ce que je voudrais
qu’il retienne de Melbourne,
c’est qu’il a les moyens de faire partie
des tout meilleurs, d’être tout en haut
avec Djokovic. Il a l’intime conviction
qu’il aura droit un jour à une revanche
et je pense qu’il a raison. Ce n’est pas
un rêve qui est passé, c’est un rêve qui
commence. »
Tout le monde, de Gasquet à Nadal,
s’accordait à trouver son classement
pré-Melbourne bien mensonger.
Mais le nouveau n’a pas l’air de
contenter tout à fait les experts. « Jo
possède un potentiel évident pour
entrer dans le top 10, pressent Forget.
Il ne l’a pas prouvé sur un match, mais
sur plusieurs. Maintenant, il ne faut
pas attendre de lui qu’il fasse finale
dans tous les tournois. Il ne sera pas
forcément en finale à Roland-Garros.
Mais il peut arriver en quarts ou en
demi-finales dans les plus grands
tournois, ça c’est sûr. Pour lemoment,
laissons lui le temps de la digestion. »
Le légendaire John Newcombe, sept
titres en Grand Chelem sous la moustache,
pousse le bouchon plus loin
encore. « Je l’ai trouvé fantastique et
amusant à voir jouer. Très sérieusement,
il a en lui le potentiel pour être
top 4. Maintenant, il faut qu’il fasse
attention, il a besoin de gens bien
autour de lui. Car, comme Baghdatis,
il va concentrer toutes les attentions
et devra garder la tête au tennis. »
Pas plus de pessimisme chez Jim Courier.
« Il a un avenir incroyable. Il s’est
comporté mieux que d’autres en
pareilles circonstances. Battre tous
ces super-joueurs n’était pas un accident.
»
FRÉDÉRIC BERNÈS




SON PROGRAMME DES DEUX PROCHAINS MOIS…
2-10 FÉVRIER. – Avec l’équipe de France de Coupe Davis qui ira défier la Roumanie au
premier tour à Sibiu (8-10 février) (1).
11-17 FÉVRIER. – Tournoi ATP de Marseille (2).
18-24 FÉVRIER. – Tournoi ATP de Rotterdam (2).
25 FÉVRIER-2 MARS. – Pas de tournoi.
3-9 MARS. – Tournoi ATP de Dubaï (2).
12-23 MARS. – Masters Series d’Indian Wells (3).
26 MARS-6 AVRIL. – Masters Series de Miami (3)
(1) Première sélection en équipe de France de Coupe Davis.
(2) L’un de ces trois tournois au moins devrait être supprimé de son programme.
(3) Jo-Wilfried Tsonga découvrira ces deux Masters Series, qu’il n’a jamais disputés.
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeLun 28 Jan - 18:32

YANNICK NOAH promet un grand avenir
à Jo-Wilfried Tsonga.


« Il a le coffre »
« AVEZ-VOUS VU la finale ?
– J’ai vu le match… Je pensais qu’il allait gagner… D’ailleurs,
je pense que s’il avait gagné le point sur la balle de
break qu’il obtient à 5-5 au quatrième, il aurait sûrement
égalisé à deux sets partout, et alors, là, je le voyais très
bien au cinquième !
– Êtes-vous déçu ?
–Moins que lui !Mais c’est sûr, il ale coffre pour aller plus
loin, en faire d’autres, des belles finales, et en gagner.
– Vous n’êtes pas passé loin de ne plus être “ le
dernier vainqueur français d’un tournoi du
Grand Chelem ”. Qu’est-ce que cela vous fait ?
– D’abord, je n’aurais jamais pensé que ça durerait plus
de vingt-cinq ans ! Et, en le regardant, je me disais que
quitte à ce qu’un mec – comment dit-on ? – me “ succède
”, ça m’aurait fait plaisir que ce soit lui. En tout cas,
jememarre bien à le suivre (dans les médias). Ses parents
sont vraiment sympas, aussi. Quand son père dit : “Jo,un
Africain ? Mais il n’a jamais mis les pieds en Afrique ! Il
est Manceau ! ”, j’adore !
– Pensez-vous que sa vie va changer ?
– Forcément, on va le reconnaître dans la rue maintenant…
En tout cas, il faut arrêter avec Ali ! Parce que ça
va vite le saouler ! Jo, ça fait quand même longtemps
qu’on le connaît, je n’ai jamais entendu personne le comparer
àMuhammad Ali. Il a fallu qu’un Australien sorte ça
pour que tout le monde le reprenne. Il n’a pas besoin de
point de comparaison, il va se faire sa carrière à lui. » –
D. B





ÉVELYNE et DIDIER TSONGA, les parents de Jo,
voulaient surtout dire leur fierté pour leur fils.
« Complètement fans »
MELBOURNE –
de notre envoyé spécial
ÉVELYNE, sa maman : « C’était
beaucoup d’émotions. Djokovic a
fait un très beau match et Jo un très
beau tournoi. Il ne faut pas trop lui en
demander parce que c’est déjà
énorme ce qu’il a fait. Oui, j’y ai cru
après le premier set et même après.
On est très fier de lui, on est complètement
fans. Jo n’a pas surpris tout le
monde. Il y en a qui avaient perçu
chez lui le champion depuis longtemps.
C’est un peu irréel ce qui nous
arrive. On n’a rien vu de l’Australie et
comme on repart aussitôt on n’en
verra pas plus.Onest dans la bulledu
tennis en fait. Mais c’est super. On
voit que Jo, pendant ce tournoi, est
passé du côté des adultes, c’est très
clair. Il a dégagé une grande autorité,
un grand contrôle sur le court. On
est sûr que Jo sera un grand champion.
»
DIDIER, son papa : « Le coeur qui
battait fort pendant la finale ? Non,
je suis trop fatigué pour ça. Je trouve
que Jo a rendu une assez bonne
copie. Je m’en contenterai. Le meilleur
de l’instant a gagné, mais ce
n’est que partie remise. Je ne suis pas
déçu du résultat, pas déçu par Jo.
Vous savez, Jo s’est blessé il y a deux
ans, et nous, ce qu’on guette le plus,
c’est sa santé. Il se porte bien et c’est
l’essentiel. Croyez-moi, il n’a pas fini
de nous surprendre. Que dire ? On
l’aime beaucoup, on l’aime beaucoup.
» – F. Be.






ILSONT DIT
 ChristianBÎMES(présidentde la FFT) : « Jo a joué son tennis,
mais il n’était pas dans l’état de grâce qui avait été le sien dans les
matches précédents, en particulier la demi-finale. Mais Tsonga a
tout pour être le numéro 1 français. Ça va se jouer avec Gasquet.
Ça va bouger tout le monde. C’est une très, très bonne chose. J’ai
le sentiment qu’il a des coups extrêmement offensifs qui peuvent
faire la différence sur herbe, sur rapide à l’US Open. Sur terre battue,
il va falloir encore attendreun petit peu, car il y a un problème
de mobilité, mais d’ici à an ou deux ans pourquoi pas sur terre
battue aussi. On a tout lieu d’être content, car on a deux joueurs
capables de finir dans le dernier carré d’un tournoi du Grand Chelem.
Bientôt on aura un Français qui va gagner unGrand Chelem.
Dans deux ans, on aura ce plaisir. Et ça va devenir remarquable
pour la Coupe Davis. »

 Pat CASH (vainqueur de Wimbledon 1987): « Maintenant,
Tsonga peut tout envisager pour la suite de sa carrière. Il sait tout
faire à part sa volée de coup droit qu’il devra améliorer. S’il n’est
pas blessé, l’avenir lui appartient. »

 KenROSEWALL(vainqueur de huit titres duGrand Chelem) :
« Djokovic est un redoutable compétiteur et il a fini par profiter
des erreurs de Tsonga. Mais tous les espoirs sont permis pour le
Français. Et avec le capital confianceaccumulé ici, les choses vont
être plus faciles ».
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeLun 28 Jan - 18:34

SAGA TSONGA

À Pointe-Noire, un petit clan a fiévreusement suivi la finale de Melbourne. Voyage au Congo, en pays Tsonga.



Pointe-Noire, un petit clan a fiévreusement suivi la finale de Melbourne. Voyage au Congo, en pays Tsonga.
Même si Alphonse, le
g r a n d - p è r e , n e
connaît Jo-Wilfried
q u ’ à t r a v e r s
d’anciennes photos,
lafamilleTsongas’est
retrouvée dans la
rage du « petit dernier
». Chez Gaspard
ou devant leur poste
de télé, ils ont découvert
le tennis et un
drôle de guerrier que
les politiques locaux
aimerai ent b ien
accueillir rapidement
aupays. Dans le quartier
de Tié-Tié, on en
parle encore.
POINTE-NOIRE – (CON)
de notre envoyé spécial
DANS SA VOITURE blanche brinquebalante
sur la piste défoncée
menant au quartier Songolo, Faustin
Tsonga recevait hier matin un coup
de fil très insolite. À trente minutes
du coup d’envoi du match de l’enfant
si loin du pays, Chérubin Kodia
venait aux nouvelles auprès de
l’oncle méconnu de Jo-Wilfried. Le
conseiller des sports pour le président
de la République Sassou Nguesso
voulait le numéro de téléphone du
finaliste, pour que son boss lui transmette
son soutien. Juste un peu tard.
Après quelques petits flottements au
sommet de l’État pour intégrer la
filiation congolaise du garçon, la
vérité avait fini par éclater : même si
on avait pu le prendre pour un
Congolais de l’autre rive de Kinshasa,
ce Tsonga-là avait bien le sang
d’ici qui coulait dans ses veines.
Peut-être que l’article du 25 janvier
en une des Dépêches de Brazzaville,
célébrant « l’étoile montante, fils de
Didier, excellent sportif des
années 70 dans la section handball
des Diables Noirs de Brazzaville »,
avaitmis la puce à l’oreille. Peut-être
que radio tam-tam aussi avait fait
son effet.
Ces jours derniers, quelques initiés
de Pointe-Noire murmuraient dans
le sillage de Faustin : « L’enfant »,
« le Français », que l’on entrevoyait
à la télé ou dont on entendait parler
sur RFI, serait bien de sa famille.
Ceux qui savaient venaient directement
voir Faustin. « Il va faire ça en
trois sets contre l’autre, retiens bien
ce que je te dis. »
Après Ashe et Noah, Tsonga avait
réintroduit en Afrique noire
quelques notions de tennis. Zinzins
au Congo pour la balle jaune ? Pas
tout à fait. Mais, samedi soir, on
avait bien palabré « Chez Gaspard
», la nganda (restaurant) prisée
du quartier joyeusement dépareillé
de La Cité, marché le jour et ruelles
de la soif après. En claquant fort des
doigts, Faustin et ses amis avaient
mimé l’effet des boulets servis
chauds par le fils de Didier. « Et
quand je vois ses réactions sur un
court, je peux vous dire que Jo, c’est
Didier peint en blanc ! », rigolait
l’oncle du Congo. Quelques heures
plus tard, ce dernier était donc à
l’écoute de l’émissaire présidentiel,
un peu troublé par cette brutale
connexion avec la politique.« Onne
peut quand même pas tout laisser à
la France », lâchait en rigolant son
interlocuteur à l’autre bout du combiné.
Après la tentative d’OPA, le match
pouvait commencer. Puisque la ville
de Pointe-Noire était soumise à une
panne (coutumière) d’électricité
générale de 7 heures à 17 heures, il
avait fallu trouver pour l’événement
un gîte capable d’avoir un générateur
et un satellite. Cachée sous la
verdure, l’agréable villa de Jean-
Honoré Mouanga, un cousin, recelait
tous ces trésors. Sur la table
basse, la bière Primus et le Caprice
des Dieux offerts au petit groupe
symbolisaient le métissage des cultures
propres à Jo. Sur l’écran soumis
aux caprices du générateur, l’image
renvoyait la silhouette athlétique
d’un Manceau pas tout à fait comme
les autres.
À quoi pouvait penser « le Vieux » à
ce moment-là ? Alphonse, chef du
clan de quatre-vingt-trois ans,
ancien chef de brigade nommé chevalier
du Mérite congolais, avait
pour l’occasion revêtu le costume
que l’on met pour aller à la messe.
Avant de suivre les méandres de
cette finale d’un tournoi du Grand
Chelem, il n’avait jamais vu de match
de tennis. Sur sa bonne trentaine de
petits-enfants – lui-même confesse
en rigolant qu’il « est incapable de
tous les dénombrer » –, Jo-Wilfried
est l’un de ceux qu’il n’a jamais vus
ailleurs que sur des photos vieillies
enfouies dans une enveloppe râpée.
Et le voilà endimanché à espérer de
visu un avenir de mégastar pour
cette graine de Tsonga sillonnant le
monde…
Depuis le début de l’Open d’Australie,
les Tsonga de Pointe-Noire
avaient procédé ainsi : Faustin prévenait
son père Alphonse de l’imminence
du début de match, et « Le
Vieux » priait pour léguer la réussite
à Dieu. Immuablement installé derrière
le comptoir hors d’âge de sa
sobre nganda dans le quartier de Tié-
Tié, le petit poste de radio à sa droite,
il apprenait fièrement lematin que la
connexion fonctionnait à merveille.
Avant que sonnomne se mondialise,
Alphonse avait été gendarme pour
l’Afrique Équatoriale française. Au
gré de ses missions au Gabon, en
Centrafrique et au Tchad, il avait
élargi sa famille avec Richard, Faustin,
Didier, Valérie, Thierry, Yvette,
Liline, Louis Roi et Luna.
Le gène sportif s’était dissimulé chez
Richard, volleyeur en vue des Jeux
d’Afrique de Brazzaville en 1965, et
chez Didier, handballeur réputé en
Afrique. « Qu’est-ce qu’il pompait,
lui, rigole encore Alphonse.
Mais à une certaine époque, il
m’a dit que les conditions pour
faire les études ne lui plaisaient
pas et qu’il voulait un billet pour
Le Mans. Je ne peux pas vous
dire pourquoi Le Mans. J’espérais
une bourse, mais un fonctionnaire
avait osé me demander
pourquoi je voulais envoyer
mon enfant en France, et ça ne
m’avait pas plu. Et je lui ai payé
le billet. » En retour, Alphonse
allait hériter d’un fringant petit-fils
qu’il ne pouvait vraiment pas renier.
Ne serait-il pas un peu cabotin
comme lui, qui avait fini par écourter
sa carrière dans la gendarmerie pour
ne pas avoir à supporter le grade
supérieur de son fils Richard
(aujourd’hui colonel) ?
Dans cette férocité à taper dans la
balle, n’y aurait-il pas non plus de ce
caractère pas commode du grandpère,
aux intonations toujours gendarmesques
pour réguler le flux des
buveurs ? Voilà à quoi pensait sans
doute hier Alphonse devant Eurosport,
impassible devant l’écran face
à l’évolution d’un score dont il ne
maîtrisait pas tous les paramètres.
Mais il comprenait bien que son
petit-fils était en difficulté. Au début,
les joyeux suiveurs, partageant une
notion approximative des termes
propres au tennis, abondaient de
commentaires festifs. « Qu’est-ce
que j’aime ça, quand il pilonne ! »
(trois aces pour faire 5-4 au premier
set). « Laisse-moi ton Nadal et
regarde le fauve ! » (intermède
publicitaire avec l’Espagnol au début
du deuxième set).
Tout à ses émotions, Faustin, de son
côté, recevait encore des coups de fil
lui réclamant le numéro personnel
de Jo. « Je suis dans une salle climatisée,
mais je transpire ! », s’exclamait-
il fébrilement. Mais, au même
rythme que les coupures d’images
provoquées par le générateur crachotant,
le scénario bien enclenché
finissait par tressauter. Parti de toute
urgence rechercher un autre générateur,
Faustin apprendra la mauvaise
nouvelle au téléphone dans la voiture.
Cette fois-ci, c’était Charles
Bakari Boao, leministre de la Coopération.
Pressé par le président, il lui
fallait de toute urgence contacter la
famille Tsonga pour organiser un
pèlerinage au Congo du nouveau fils
prodige. Le pays n’allait pas se
contenter de la visite de Didier et de
sa fille Sarah programmée de longue
date le 15 février !
« Mêmesi Jo-Wilfried a perdu, il faut
organiser ce voyage, grand frère »,
intimait la voix de l’homme d’État
sans doute peu connaisseur des
agendas serrés des tennismen professionnels.
Dans la même phrase,
Faustin, l’ancien comptable du port
autonome de Pointe-Noire, avait eu
à gérer l’amertume de la défaite et
les douceurs de la familiarité ministérielle.
La saga n’allait pas s’arrêter
aux tourments d’un jour provoqués
par Djokovic… Et si Jo, qui n’a
jamais mis les pieds au Congo, finissait
par venir à la rencontre
du joyeux désordre
de Pointe-Noire ? Et s’il
finissait par suer à grosses
gouttes sous les effets collatéraux
de la bière Ngog
et du soleil ? Et s’il finissait
par déambuler sur la
côte Sauvage et swinguer
les jours de concert sur le
sable au rythme du kiburiki,
la danse qui fait que les
corps se cassent ? Et si le « Blanc Rillettes
», comme rigolait encore
Didier jeudi dernier, finissait par
décortiquer la carpe géante Chez
Gaspard ? Et si le citoyen du monde,
enfant d’honneur de Coulaines et
chouchou de Melbourne, finissait
par reconnaître l’ascendance ponténégrine
?
Plus que les hommes politiques, un
homme semblait hier l’attendre de
pied ferme : Alphonse. Ses commentaires
du match étaient ceux d’un
grand-père bienveillant. « Mon
petit-fils, c’était la première fois qu’il
disputait une finale. Il n’y a pas beaucoup
à regretter. Il va arriver à bien
travailler. » Et sur ce, Alphonse ajustait
son beau chapeau avant de
retourner à Tié-Tié, pour prolonger
l’aventure dans la « beuverie »
Tsonga.
FRANCK RAMELLA
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeLun 28 Jan - 19:43

Je ne suis pas d accord avec l analyse de wilander, un coup il dit qu il ne faut pas jouer pour s amuser ou se faire plaisir mais gagner le macth, et juste apres il dit que tsonga hier n a pas essayé de se faire plaisir et de jouer naturelement. 😕 Les anlyses de mats sont parfois un peu strange.Enfin grand bravo a tsonga et vivement wimbly pour lui...
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeLun 28 Jan - 19:47

Moi je comprends pas pourquoi il est considéré comme un bon analyste de tennis,ce mec là dit parfois des trucs très sensés mais il ne fait que ce contredire et parfois il dit juste des abérations.
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitimeLun 28 Jan - 19:56

Oui c est vrai il se contredit et parfois il donne des analyses assez étonnantes.
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MessageSujet: Re: JO-WILFRIED TSONGA   JO-WILFRIED TSONGA - Page 6 I_icon_minitime

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