JO-WILFRIED TSONGA

Stefan.Federer a écrit:

Bravo à Tsonga qui confirme lors de ce tournoi qu'il est sans doute la révélation française de la saison. J'espère qu'il ne va pas s'arrêter en si bon chemin et parvenir à terrasser l'ogre Nadal au prochain tour!

Esperons qu'il ne rentrera pas sur le court avec un appareil photo à la place de la raquette comme Allun Jones.

zennero a écrit:

Stefan.Federer a écrit:

Bravo à Tsonga qui confirme lors de ce tournoi qu'il est sans doute la révélation française de la saison. J'espère qu'il ne va pas s'arrêter en si bon chemin et parvenir à terrasser l'ogre Nadal au prochain tour!

Esperons qu'il ne rentrera pas sur le court avec un appareil photo à la place de la raquette comme Allun Jones.

Allun Jones faisait assurément partie des joueurs les plus faibles du tableau, heureusement d'ailleurs pour Nadal ce jour-là! Tsonga évolue quant à lui dans une toute autre cour, son appétit de victoires est énorme alors je compte sur lui pour lui voler dans les plumes au vautour majorquin! :bom: Mon seul point d'interrogation concernant Tsonga porte sur sa relative lourdeur de déplacement qui pourrait sérieusement le pénaliser face aux lifts bondissants de Nadal. Il faudra à tout prix que le français refuse les longs rallyes et se rue à l'attaque à la moindre ouverture, quitte à commettre de nombreuses fautes, de toute manière la filière courte constitue sa seule chance de menacer Nadal voire de le battre!

Stefan.Federer a écrit:

zennero a écrit:

Stefan.Federer a écrit:

Bravo à Tsonga qui confirme lors de ce tournoi qu'il est sans doute la révélation française de la saison. J'espère qu'il ne va pas s'arrêter en si bon chemin et parvenir à terrasser l'ogre Nadal au prochain tour!

Esperons qu'il ne rentrera pas sur le court avec un appareil photo à la place de la raquette comme Allun Jones.

Allun Jones faisait assurément partie des joueurs les plus faibles du tableau, heureusement d'ailleurs pour Nadal ce jour-là! Tsonga évolue quant à lui dans une toute autre cour, son appétit de victoires est énorme alors je compte sur lui pour lui voler dans les plumes au vautour majorquin! :bom: Mon seul point d'interrogation concernant Tsonga porte sur sa relative lourdeur de déplacement qui pourrait sérieusement le pénaliser face aux lifts bondissants de Nadal. Il faudra à tout prix que le français refuse les longs rallyes et se rue à l'attaque à la moindre ouverture, quitte à commettre de nombreuses fautes, de toute manière la filière courte constitue sa seule chance de menacer Nadal voire de le battre!

Moi je trouvais que son niveau était pas mauvais mais c'est evident qu'il n'était pas mais alors pas du tout rentrer sur le court pour bouffer du majorquain

Je ne pense pas que Tsonga se laissera faire, ila l'ame d'un bagarreur, il a déja battu Nadal, c'éattit sur une surface qui l'avantageait, mais il essayera d'appliquer le meme fil rouge, a savoir attaquer a outrance, je lui fais confiance
En tout cas très beaux parcours en gc cette année. Il faut qu'il se renforce physiquement et il peut faire des dégats

Tsonga me donne l'impression d'être un matcheur qui n'a pas peur de taper les gros et qui ne joue même que pour ça (cf ses victoires sur Moya en 2005 en Asie et sa victoire sur Hewitt au Queen's). Son jeu d'attaque sur une surface ultra rapide contre un Nadal handicapé ça devrait pouvoir le faire. En tout cas c'est une belle affiche.

Oups j'avais confondu sa victoire sur Hewiit avec Nadal

http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2007/20070901_042427Dev.html

"La phrase du jour : «L'autre, il faisait des bonds dans le couloir comme un dingue, tu vas voir s'il est blessé !» De Jo-Wilfried Tsonga à propos de Rafael Nadal."

:mdr:

Leinahtan a écrit:

http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2007/20070901_042427Dev.html

"La phrase du jour : «L'autre, il faisait des bonds dans le couloir comme un dingue, tu vas voir s'il est blessé !» De Jo-Wilfried Tsonga à propos de Rafael Nadal."

:mdr:

Voilà qui confirme ce que je soupçonnais, à savoir que les multiples blessures de Nadal sont sans doute plus bénignes que son entourage et lui l'ont laissé entendre. Comptons sur Jo en tout cas pour ne pas tomber dans le panneau et en faire voir de toutes les couleurs au majorquin! :pt1cable:

Nadal n'est peut-être pas aussi diminué qu'il le dit mais il n'est pas à 100% vu ce qu'il a fait pendant son premier tour donc Tsonga a les moyens de faire quelque chose d'intéressant.

Aujourd’hui il y a un joueur de votre génération qui est 2ème mondial. Quel est ton regard sur Nadal depuis que tu l’as connu jeune ?
Bah lui ça a toujours été une force de la nature depuis tout petit, jamais en place depuis tout petit. Il jouait déjà comme il joue aujourd’hui, même si physiquement il était un peu moins costaud. J’ai envie de dire : c’est normal, c’est une machine.

Pour toi, il n’y a pas eu de transformation ou d’explosion physique ?
Non, non, non. Il y a un moment où il a grandi, mais comme nous tous, c’est tout. Il a toujours été bagarreur, accrocheur.

C’est quelqu’un que tu connais bien, avec lequel tu as discuté ?
Non, on ne discute pas trop. On va dire que c’est pas le profil de joueur qui m’intéresse. Il ne me fait pas rêver, pas rigoler, pas pleurer, il ne m’envoie rien. C’est une machine. Federer m’envoie un peu plus en terme de jeu.

Mais tu trouves que Federer, il envoie beaucoup sur un terrain en terme d’attitude.
Non, pas vraiment plus.

Est-ce que Nadal n’est pas un peu plus généreux de ce côté-là. Les gamins l’adorent.
Oui parce que c’est un style. Il a su imposer son style. Là-dessus il n’y a pas de soucis. Mais dans la personnalité du joueur…. (Silence) Les gens l’aiment bien parce qu’il fait partie des tous meilleurs, voilà.

Mais est-ce qu’il y a quelque chose à tirer de sa réussite ?
Bien sûr, bien sûr. C’est un gagneur et moi par exemple je travaille dans l’optique d’avoir un peu moins de chutes de concentration.



Bon, c'est bien de voir quelqu'un qui parle sans langue de bois... Mais se permettre d'envoyer sur Nadal et Federer comme ça quand on n'a encore rien fait sur le circuit... Quoique, d'un côté, c'est marrant!

Jo-Wilfried Tsonga : "Si tu veux, je peux te mettre dehors"

Qu’est-ce que ça veut dire outsider ?
C’est celui qu’on ne connaît pas, qui n’a pas encore fait ses preuves et qui va s’attaquer aux ténors.

Est-ce que tu te considères comme ça ?
Pour l’instant oui, je me considère comme un outsider parce que je n’ai pas encore eu de gros résultats. Quand je serai dans les vingt premiers, je ne me considèrerai plus comme un outsider.

Est-ce que ça dépend des tournois dans lesquels tu t’engages car tu peux être favori sur un challenger et outsider sur un Grand Chelem?
Non, je ne mets pas de pression par rapport à ça. Il y a des challengers où j’étais favori, je les ai gagnés. D’autres, je ne l’étais pas, je les ai gagnés quand même. Le top 100, c’est un premier objectif pour rentrer dans les grands tournois. Après il y a le top 50 pour rentrer dans les Masters Series.

Est-ce que les deux années très dures que tu as traversées ont renforcé ta résolution d’outsider ?
Oui quelque part, ça a été un mal pour un bien. Ca m’a fait prendre conscience de pas mal de choses dans ma vie de tous les jours. D’abord je suis beaucoup plus professionnel.

Concrètement ça veut dire que tu faisais quoi avant que tu ne fais plus maintenant ?
Avant j’arrivais, je m’échauffais à la va-vite et je rentrais sur le terrain. Maintenant j’ai compris que l’échauffement faisait partie d’un tout. Avant j’avais également tendance à tout donner. Même quand j’étais fatigué, je tirais sur la corde et je me mettais en danger. Aujourd’hui il y a des soirs où je suis capable de m’obliger à aller au lit même quand je ne me sens pas fatigué.

Et qu’est-ce que tu appris personnellement avec cette attente ?
D’abord que dans la vie, il n’y avait pas que le tennis mais plein d’autres choses à découvrir sur cette terre. Ensuite ça m’a permis de me rapprocher de ma famille. C'est-à-dire que le tennis m’avait obligé à laisser une partie de mon lien avec ma famille et mes amis.

Ils étaient tous là quand tu avais des problèmes ?
Oui c’est justement là que l’on reconnaît ses vrais amis. Dans ces moments-là on apprend beaucoup de choses entre ceux qui sont là par intérêt et ceux qui sont là pour toi.

Et pour ta copine, comment c’était ?
Comme elle joue au tennis, c’était plus facile pour elle de comprendre ce que je traversais. Je ne dis pas que c'était tous les jours « peace and love » mais c’est ça qui m’a permis de tenir pendant ces mois.

Est-ce que quand on ne joue pas au tennis, on a le temps de lire ?

Quand on ne joue pas au tennis, on a le temps de lire. Quand on joue au tennis, on a également le temps de lire, et moi je ne lis pas souvent (Sourires)




Mais comment tu peux connaître la vie de Mohamed Ali ou de Martin Luther King sans lire ?

Non, bien sûr, ces gens-là m’intéressent alors je me suis documenté sur eux, et ça passe forcément par les livres.




Tu as lu des livres de Martin Luther King ?

J’au lu une biographie sur lui qui retraçait tous les évènements de sa vie depuis son enfance. Ca m’inspire.




Comment tu es arrivé à lui ?

C’était chez mes parents. J’ai vu sa photo dans un cadre .J’ai demandé « C’est qui ? » et mes parents m’ont expliqué. Il y avait des gens qui trouvaient que je lui ressemblais physiquement.




Est-ce qu’il y avait des sportifs auxquels tu pouvais t’identifier ?

Oui, bien sûr il y avait Richardson en handball, certains footballeurs…




Mais en tennis, c’était qui ?

Oui il n’y avait pas grand monde mais avec le temps les choses changent.

En référence à cela, est-ce que tu peux nous dire dans ces trois derniers mois quel est le match où tu t’es dit « A partir de maintenant, ils vont voir le vrai Tsonga » ?
C’est allé très vite et je n’ai pas eu le temps de faire le point sur ces trois mois, mais pour tout dire je n’ai jamais quitté cette impression depuis 3 ans. J’ai toujours su que quand je reviendrai, je serai fort.

Ah oui ?
Oui, parce que j’avais des blessures, je revenais et je remportais des tournois, puis je me blessais à nouveau, et à chaque fois que je revenais je gagnais des tournois. Donc pour moi, c’est toujours allé très vite et ces six derniers mois ont été la suite logique de ce qui se passait depuis trois ans. Je dirais qu’au contraire c’est maintenant que j’attends le déclic.

Justement tu sens que ça bouge pour toi en ce moment au niveau médiatique?
Oui (sourires)

C'est-à-dire, au niveau publicitaire ?
A tous les niveaux.

Tu saisis dans ces moments-là ce que tu peux représenter pour le tennis, par ta couleur ?
Oui, mais c’est pas ça qui prime. La couleur, aujourd’hui, dans le sport…

Oui dans le sport mais dans le tennis français, il n’y a pas beaucoup de Noirs…
Oui (silence), il y a le dernier Français qui a gagné Roland-Garros, y a Gaël (Monfils), et (silence) puis y a moi (sourires). Mais notre génération est quand même mieux représentée.

Alors pour revenir sur le terme d’outsider qui veut dire celui qui est dehors, aujourd’hui on est au contraire au CNE, au centre de la Fédération pour faire cette interview. Pourquoi tu ne pars pas dehors dans une structure privée ?
Moi j’ai envie de te répondre « Pourquoi je ne resterai pas là »

Alors pourquoi tu ne resterai pas là ?
(Rires) Parce que je suis avec Eric (Winogradsky) et ça se passe très bien. Avec mon entraîneur physique, avec le staff médical. Avec les dirigeants du CNE, ça se passe également très bien. S’il y a des gens qui se sentent mieux ailleurs, tant mieux.

Est-ce qu’il y a une question d’argent ?Tu sais bien qu'il y a des gens qui sont payés par des structures privées pour aller s’entraîner chez elles.
Non, moi, ça ne rentre pas dans mes critères. J’ai été blessé pendant ces deux dernières années alors la première chose qui compte, c’est est-ce que je me sens bien, est-ce que je suis heureux. Je suis bien ici donc je ne me suis même pas posé la question.

A la sortie de Roland-Garros, il y a eu une polémique sur les résultats des Français et le manque de préparation sur terre battue, qu’en as-tu pensé ?
D’abord je pense que c’est un débat qui a lieu d’être. Roland-Garros, c’est quand même un Grand Chelem qui est chez nous. Je trouve très bien que tout le monde ait donné son avis, que les gens de l’extérieur donnent leur avis. Il faut que ça aboutisse à quelque chose, mais c’est très difficile avec le climat qu’on a en France de s’entraîner toute l’année sur terre battue à la différence des Espagnols.

Mais toi tu t’entraînes sur quoi ?
Moi j’ai toujours joué sur les deux, mais à un moment tu as un calendrier où tu t’aperçois que tous les grands tournois se jouent sur dur, donc tu en tiens compte. C’est comme ça. Les Sud-américains, ils ne s’entraînent que sur terre donc ils ne vont jouer que sur terre pendant la saison parce que sur dur, ils ne sont pas très bons.

Pourtant les Espagnols jouent de mieux en mieux sur dur et s’entraînent toujours sur terre.
Oui et il y a aussi des Français qui jouaient très bien sur dur, qui ont commencé à progresser sur terre et qui aujourd’hui jouent très bien sur terre. Je pense qu’il faut laisser le temps au temps. Je trouve que notre génération joue assez bien sur terre.

Toi tu rêves de gagner Roland ?
Ah oui en premier, ce serait le top.

Pourquoi ? Parce que c’est en France ?
Parce que c’est en France. Moi je serai fier de gagner devant mon pays.

Est-ce que tu comprends dès lors la pression que certains joueurs se mettent en arrivant ici ?
Non, c’est quelque chose que je ne comprends pas. Moi j’y arrive en tant qu’outsider justement, donc c’est forcément bonus. Je ne comprends pas cette pression.

Mais est-ce qu’on est pas un peu inconstant côté français ?
Oui on est inconstant, mais on est inconstant par rapport à qui ? Par rapport à Federer ? à Nadal ? Et les autres ? Roddick, il a des chutes de concentration et il a également du mal. Les autres ont tous du mal. C’est justement celui qui règle le mieux ces sautes de concentration qui devient numéro 1.

Quelles sont les choses qui te restent à travailler aujourd’hui ?
Moi j’ai l’impression que j’ai tout à travailler (Rires). C’est ça mon problème. Ce que j’essaye de régler en ce moment, c’est le comportement, c’est être constant. Techniquement j’ai encore beaucoup de boulot. Et enfin il y a l’histoire d’expérience. L’expérience, c’est fondamental.



Un outsider, c’est également un gars capable de t’attaquer au coin du bois, quand on discute avec votre génération, on vous trouve tous très gentil, peut-être un peu trop. On a l’impression que la génération des Noah, des McEnroe étaient des tueurs capables de foutre un journaliste dehors.
(Silence) Si tu veux, je peux le faire, je peux te mettre dehors




Eclats de rire




Ce que je veux dire, c’est que vous n’avez pas cette logique de conflit.

Oui, peut-être mais ça dépend. Si tu viens me titiller sur des trucs où je suis sensible, je vais être un peu moins mielleux.

Est-ce que tu trouves que les journalistes comprennent bien ce que vous faites sur un terrain ?
Quelque fois c’est un peu rébarbatif, on est obligé de parler de Nadal et de Federer, et ça donne les mêmes réponses.

Comment pourrait-on progresser ? Il faudrait venir vous voir vous entraîner ?
Oui, moi je vois rarement un reportage où tu vois des joueurs qui s’entraînent, qui déconnent, qui en chient. La vie du tennisman, c’est un tout. Le passage sur le court le jour du match, c’est 5% de l’activité.

Pour finir, c’est une vie intéressante, tennisman ?
C’est une vie géniale. Géniale. Depuis que j’ai 13 ans, je voyage partout dans le monde, je vois des choses que tout le monde ne voit pas. C’est magique quoi !
[b]

Tsonga bien au chaud

Le Français a remporté hier, face au Suisse Wawrinka (6-7, 6-4, 6-4), sa première victoire
indoor sur le circuit principal depuis Bercy 2004.


TROISANSDÉJÀ.Novembre 2004.
Sorti des qualifications à Bercy, Jo-
Wilfried Tsonga naissait à la notoriété
en battant Mario Ancic au premier
tour. Depuis, plus le moindre succès
sous un toit. Circuit des « grands »
s’entend. Depuis ses performances à
Wimbledon (huitième de finale) et
Flushing Meadows (troisième tour),
l’histoire du revenant est bien
connue. On n’ignore plus que ce
grand gaillard est quelquefois mou
du dos et que ses ambitions fluctuent
en fonction de l’état de son échine.
Hier, il pétait le feu. Il le fallait pour se
défaire d’un Stanislas Wawrinka
bien dans la continuité d’un US Open
oùil étaitpassé à un set des quarts de
finale. D’un côté, Tsonga allumait
sur le coup droit, quand le Suisse, lui, mitraillait sur le revers. Festival de
puissance, service compris. Le Français
se compliqua la vie en laissant
échapper le premier set dans un tiebreak
où il mena pourtant 5-3 avec
un service à suivre. Mais il « doublefauta
» et le fil se rompit.
« Il fallait
être costaud »
Mené 4-2 au troisième set, le protégé
d’Éric Winogradzky montra alors
de solides qualitésmentales. Voyant
que son adversaire était capable de
serrer à nouveau la vis, le numéro 2
suisse se mit à trembler. Il perdit les
quatre jeux suivants en accumulant
les fautes directes et en subissant les
assauts d’un Tsonga qui, totalement
libéré, s’offrit même le luxe de planter
des banderilles en revers, son
point faible (6-7, 6-4, 6-4).
« C’est un succès acquis avec la
manière, parce que Wawrinka a joué
vachement bien pendant deux sets
et demi, savourait l’intéressé. J’ai été
mené, j’ai dû m’accrocher pour aller
le chercher. Il fallait être costaud
pour le manoeuvrer. »
Quand on lui demande comment va
la carcasse, il répond avec un grand
sourire : « nickel ». Ça tombe bien
puisque se profilent à l’horizon deux
autres tournois indoor en France
(Lyon, Bercy). Quoique, pour ce dernier,
son classement (61e) soit insuffisant
pour rentrer dans le tableau. À
moins qu’une wild-card ne s’offre à
lui. « J’ai déjà fait une super saison,
mais si je pouvais encore grappiller
quelques points, ça ne serait pas plus
mal », avoue-t-il.
C’est bien parti pour Metz, où il va
affronter demain l’Allemand
Kohlschreiber (33e). « Je ne l’ai
jamais joué, mais je l’ai vu à la télévision.
Il est moins puissant que
Wawrinka. Si je renouvelle ma prestation
d’aujourd’hui (hier), je crois en
mes chances. » Un seul petit regret :
« J’ai bien balancé au service, mais
les vitesses au radar n’étaient pas
exceptionnelles. » Loin, en tout cas,
de son « record » à 234 km/h. Tsonga
veut se mettre à l’heure du nouveau
TGV Est. Demain, le radar sera
peut-être mieux réveillé.
PASCAL COVILLE

TSONGA COMME À L’ÉCOLE.

– Jo-Wilfried
Tsonga,53e à l’ATP, a perdu hier aupremier tour face à
Nikolay Davydenko, 4e mondial, demi-finaliste à l’US
Open et tenant du titre ici àMoscou : quoi de plus normal,
après tout ? Et pourtant, « j’ai senti qu’il y avait
de la place », regrettait après coup le Français qui a
tenu effectivement la dragée haute au Russe tout au
long de la première manche qu’il ne perdit qu’au tiebreak.
Vaguement admiratif, Tsonga ne pouvait que
louer la qualité exceptionnelle des retours de Davydenko,
qui fit, selon lui, toute la différence. « D’habitude,
je prends pas mal de points gratuits sur mon service,
mais là, pas moyen. C’est un incroyable
retourneur. » Déçu, le Français n’a pas pour autant eu
l’impression de perdre totalement son temps à Moscou.
« C’est le genre de match dont on a beaucoup à
apprendre. C’est le métier qui rentre. J’ai échoué
contre l’un des meilleurs joueurs du monde, j’ai vu
comment ça se passe. Maintenant, c’est à moi d’en
tirer toutes les leçons.Àl’USOpen, j’étais aussi tombé
sur Nadal. J’ai envie de dire que c’est un peu comme à
l’école, il faut savoir copier de temps en temps… »

«Envie de tout casser»


Sport24.com : Quelle est votre analyse de ce match victorieux contre Richard Gasquet ?

Jo-Wilfried Tsonga : J´ai fait un grand match, j´ai sorti un très grand joueur. Richard, c´est l´un des tout meilleurs au monde. En quittant le court, je me disais que j´ai battu le numéro un français, mais aussi un joueur du top 10.

Sport24.com : Peut-on dire que c´est l´un de vos plus beaux jours tennistiques ?

Jo-Wilfried Tsonga : Forcément car je bats un grand joueur, à Lyon, en France. Pour moi, c´est super. Voilà, Je crois que j´ai tout dit, je suis très heureux.

Sport24.com : C´est votre première victoire contre Richard Gasquet...

Jo-Wilfried Tsonga : Oui, c´est la première fois. Etant donné que nous sommes de la même génération, pour nous, ce sont des duels qui sont forcément spéciaux. Avec Richard, on s´entend bien et on a tous les deux à coeur de gagner. Aujourdhui, c´est moi et j´en suis très content.

Sport24.com : Quelle était votre tactique pour vous imposer ?

Jo-Wilfried Tsonga : Ma tactique, c´était de rentrer rapidement dans la partie, de ne pas lui laisser développer son jeu mais de lui imposer le mien. J´ai breaké très tôt ce qui ma permis d´évoluer dans le match plus sereinement.

Sport24.com : Pour vous, c´est une très belle journée puisque vous avez appris que vous alliez disputer le tournoi de Bercy...

Jo-Wilfried Tsonga : Oui, jai appris que j´avais une wild-card pour Bercy, c´est une bonne chose, mais ça reste que la semaine prochaine. En ce moment, je pense qu´à ce Grand Prix de Tennis de Lyon où je ne me fixe pas d´objectifs mais je vais me donner à fond.

Sport24.com : Pour finir, avec ce succès contre Gasquet, vous êtes encore plus attendu pour votre match contre Rochus...

Jo-Wilfried Tsonga : Lorsqu´on est aligné sur la ligne de départ , on est tous des vainqueurs potentiels donc pour moi cette victoire ne change rien. Contre Olivier Rochus, c´est un nouveau match, je sais que c´est un très bon joueur que je vais rencontrer. Je sous-estime personne, dans ce genre de tournoi, j´y vais à fond. Je me sens bien et j´ai envie de tout casser. (Sourire)

Tsonga, ça déménage


Jo-Wilfried Tsonga ne fait pas de quartier et n’a pas volé sa première demi-finale dans un tournoi ATP.


« J’AI FAIT UN MATCH quasiment
parfait. J’espère que cela ne va pas
s’arrêter là ! » Vainqueur successivement
de Spadea, Gasquet – qu’il
n’avait jamais battu – et hier, d’Olivier
Rochus, Jo-Wilfried Tsonga,
dont la progression ressemble à une
ligne brisée par des problèmes physiques,
a appris à goûter chaque instant
de la vie d’un joueur pro. Et surtout
les bons moments comme une
balle de match qui vous propulse
dans votre première demi-finale
d’un tournoi ATP, « et en France, en
plus ! » , se réjouit ce beau « bébé »
de 187 cm et 90 kilos.
Contrairement à ses petits camarades
Gasquet et Monfils, Tsonga a
été recalé à l’école de la facilité. Obligé
de rallonger son apprentissage
sur les Challengers : « C’est une très
bonne école, confie son coach
depuis trois ans dans le cadre fédéral,
Éric Winogradsky, mais à condition
d’avoir de bons résultats,
d’accumuler les victoires. C’est ça
qui permet d’aborder en confiance
les plus gros tournois. » Avec quatre
victoires en Challenger, une en
« Futures »et 45matches remportés
en 2007, Tsonga a rattrapé le retard
accumulé depuis trois ans.
« Ma victoire
sur Richard
m’a fait du bien »
Cette année, « Jo », classé 65e, aura
une wild card à Bercy, mais on se
souvient de sa victoire sur Ancic dans
un POPB bouillant, en 2004, après
s’être extirpé des qualifications.
« C’était mon premier grand
moment. J’étais jeune, un peu tout
fou. Les premiers exploits, ça nous
perturbe, mais c’est loin, tout ça,
maintenant » , dit-il en souriant
alors que brillent deux diamants à
ses oreilles : « Ce sont des faux, mais
j’espère pouvoir bientôt m’en offrir
de vrais. »
Dans son malheur, leManceau a toujours
été soutenu par ses parents, ses
frères et soeurs, son amie joueuse
luxembourgeoise, Mandy Minella
(493e WTA): « Je la remercie, car
quand j’étais blessé, je n’étais pas
toujours très agréable. Elle a compris
ce que je ressentais. » Une grande
frustration. Eric Winogradsky se souvient
de toutes les galères : « Après
Bercy 2004, Jo s’est blessé au dos.
Puis en 2005, juste avant Roland-
Garros il s’est fait un lumbago.
Ensuite, il a tout eu : dos, épaule,
genou… De mai à octobre 2006, il a
eu une fissure du tendon sous-rotulien.
Il ne s’est jamais découragé. Et
moi, je lui ai toujours dit que je ne le
laisserais jamais tomber, que quoi
qu’il arrive, il pourrait toujours
compter sur moi. » Pourquoi tant
d’affection ? « Parce qu’au-delà de
son potentiel dans lequel j’ai toujours
cru, il y avait l’aspect humain.
C’est un garçon très attachant. » Et
très attaché à son coach : « Eric, je
veux le remercier ; c’est quelqu’un
de grand, un super soutien pour moi.
Je crois beaucoup aux relations et il
fait partie de ceux qui, même dans
les moments difficiles, m’ont toujours
dit qu’on allait y arriver. »
Et le voilà sur le bon chemin, avec un
service aiguisé qui lui tient lieu de
coupe-coupe. En trois matches,
Tsonga n’a pas perdu une seule fois
son engagement. Mieux, face à
Rochus hier, il n’a perdu que 4 points
sur les 40 servis sur un plateau. « Je
ne regarde pas trop les stats »,
s’empresse-t-il de dire. Il s’intéresse
davantage au ressenti : « J’ai très
bien retourné, j’ai beaucoup varié,
j’ai décalé mon coup droit, je suis
monté au filet, j’ai fait des bons
coups de défense... Ma victoire sur
Richardm’a fait beaucoup de bien. »
Elle vient s’ajouter à son succès
notoire sur Hewitt au Queen’s, son
super Wimbledon, l’US Open et le
tournoi de Metz dont il a atteint les
quarts de finale.
Ce qui ne l’empêche pas d’avouer :
« Je débarque avec beaucoup
d’ambition, mais mes adversaires
me font toujours un peu peur. D’ailleurs,
je fais bien de me méfier. » On
n’est jamais trop prudent, surtout
avant d’affronter un vieux briscard
comme Sébastien Grosjean, vainqueur
hier au finish de Julien Benneteau.
L’ironie, c’est que Grosjean a
pris Tsonga sous son aile protectrice
depuis l’US Open. Ils jouent le double
ensemble et discutent beaucoup :
« Ça fait de bien de sentir qu’on a de
l’importance, que les anciens veulent
que ça continue…» avait dit
Tsonga en parlant de son aîné. Mais
c’était avant de savoir qu’il le retrouverait
aujourd’hui en face de lui.
DOMINIQUE BONNOT

source: l'equipe

arabem a écrit:

Tsonga, ça déménage

Tsonga ça se chie dessus en demi-finale de Lyon face à Grosjean surtout. Faut dire, il y a de l'enjeu.

Bravo à Grosjean, l'experience a parlé, il a quand meme été coté de ses pompes aujourd'hui...

Il faut etre optimiste mon cher Jo, tu fais une tres bonne semaine à lyon et ta defaite contre grosjean pourrait te servir en vue de ton premier tour contre le meme adversaire !

Vivement que le tournoi commence

Tsonga = Chabal


C'était ma pensée du jour.

vdd a écrit:

Tsonga = Chabal


C'était ma pensée du jour.

Ah bon tu y vois des similitudes entre les deux?

Ma conclusion s'impose une therapie de Delarue te ferait le plus grand bien Agassi91 es tu la ? :biggrin:

arabem a écrit:

Ah bon tu y vois des similitudes entre les deux?

Une similitude énorme tu veux dire. Les deux donnent l'apparence d'être des brutes alors qu'en fait, ils sont juste très surcôtés et bénéficient énormément de leur look. Chabal tu le fait passer au rasage et il devient ordinaire, Tsonga tu lui fout la tronche de Gasquet, et tout le monde ici lui passe dessus. :mdr:

vdd a écrit:

arabem a écrit:

Ah bon tu y vois des similitudes entre les deux?

Une similitude énorme tu veux dire. Les deux donnent l'apparence d'être des brutes alors qu'en fait, ils sont juste très surcôtés et bénéficient énormément de leur look. Chabal tu le fait passer au rasage et il devient ordinaire, Tsonga tu lui fout la tronche de Gasquet, et tout le monde ici lui passe dessus. :mdr:

Mouais le coté brute, ca y ressemble un petit peu, mais c'est loin de CAVEMAN Sinon il n'est pas aussi surcoté que Chabal, d'ailleurs tu as Olivier Rochus qui le voit bien Top 20 si il continue sa marge de progression evidente cette année, et je suis bien d'accord


Enfin je prends le risque, meme si je suis conscient de ses quelques lacunes, je prefere plus m'attarder sur ses coups forts tels que son service, son coup droit et sa volée

Il sera TOP 50 lundi prochain grace à sa place de demi-finaliste à Lyon, il continue de monter

Dois je te rappeler qu'il etait au dessus de la 200eme place en debut d'année.

Non mais c'est clair qu'il a un niveau bien au-dessus de 200. C'est clair qu'il explose cette année aussi. Là n'est pas la question. Je voulais juste te charrier lorsque je l'ai vu se liquéfier face à Grosjean sur une demi de Lyon.

pichoobricoo a écrit:

Trop d'optimisme tue l'optimisme les gars !!!

Moi je vois vraiment pas comment Tsonga peut être dans les 50 avant la fin de la saison, si il est entre 80 et 100 ce sera très bien pour lui à mon avis !

Juste pour dire que je me suis bien foiré sur ce coup là :mdr:

pichoobricoo a écrit:

pichoobricoo a écrit:

Trop d'optimisme tue l'optimisme les gars !!!

Moi je vois vraiment pas comment Tsonga peut être dans les 50 avant la fin de la saison, si il est entre 80 et 100 ce sera très bien pour lui à mon avis !

Juste pour dire que je me suis bien foiré sur ce coup là :mdr:

C'est bien de reconnaitre que ce n'etait pas un exces d'optimisme, mais plutot un exces de pessimiste de ta part :biggrin:

En tout cas bravo à Tsonga, malgré une saison encore entaché par quelques blessures, cela ne t'a pas empeché de faire une tres bonne saison !

Et maintenant il peut raisonnablement visé le top 25 voir top 20 en 2008 si il ne connait pas de blessure bien sur...

arabem a écrit:

Et maintenant il peut raisonnablement visé le top 25 voir top 20 en 2008 si il ne connait pas de blessure bien sur...

Je maintiens que non. Là il bénéficie de l'effet de surprise donc ça roule pour lui, mais lorsqu'il sera décrypté ça marchera plus. En plus il a une hernie inopérable qui le bloquera régulièrement d'un point de vue physique. Je le vois top 30 mais pas plus haut et pas longtemps.