Open d'Australie: finale

Vraiment touchant cet article du parisien lorsque le TGV rencontre autant de problemes physiques ! C'est vraiment un mec qui a la scoumoune, c'est beau de voir qu'au bout du tunnel c'est la finale de l'open d'Australie qui l'attend voir plus...




Allez Jo je suis de tout coeur avec toi

arabem a écrit:

Vraiment touchant cet article du parisien lorsque le TGV rencontre autant de problemes physiques ! C'est vraiment un mec qui a la scoumoune, c'est beau de voir qu'au bout du tunnel c'est la finale de l'open d'Australie qui l'attend voir plus...

C'est du journalisme, faut pas oublier non plus...

Un Magnus Norman opéré a coeur ouvert, c'est quand meme autre chose...
Les parcours de Muster, Blake ou Haas aussi...
Et je parle meme pas de Felix Mantilla !

On peut meme rajouter les menisques de PHM aussi, qui s'entraine un an et demi en fauteuil...

David a écrit:

J'ai pas pu te répondre hier. Reconnaitre le super parcours d'un mec je vois pas en quoi c'est retourner sa veste. Je maintiens tout ce que j'ai dis sur tsonga avant le debut du tournoi, je maintierns les memes lacunes mais faut etre borné pour ne pas reconnaitre le qualité du parcours de ce gars sur ce tournoi c'est tout.

Et moi je maintiens que le parcours de Djokovic est 1 000 fois plus impressionant, tant pour la maniere que pour les adversaires...
Maintenant il a fait un beau parcours, ok c'est genial, mais ca n'empeche pas que pour les raisons suscitées, je suis plus pour une victoire de Djokovic, qui, je le repete, merite bien plus que Tsonga.

Je deteste les mecs qui surjouent pendant 2 semaines, et qu'on revoit pas apres (Hein Nalbandian ?).

Mais dans l'absolu, je souhaite un beau match, avec la victoire de Djokovic au bout.
Moi ca me foutrais les boules qu'il(Tsonga) prennent un titre avant Marcos ou Gasquet.


PS: le petit passage sur les WC dans l'article me fait bien rire, quand on sait ce que Marcos ou Djokovic ont pu avoir, c'est drole.

GiL a écrit:

arabem a écrit:

Vraiment touchant cet article du parisien lorsque le TGV rencontre autant de problemes physiques ! C'est vraiment un mec qui a la scoumoune, c'est beau de voir qu'au bout du tunnel c'est la finale de l'open d'Australie qui l'attend voir plus...

C'est du journalisme, faut pas oublier non plus...

Un Magnus Norman opéré a coeur ouvert, c'est quand meme autre chose...
Les parcours de Muster, Blake ou Haas aussi...
Et je parle meme pas de Felix Mantilla !

Je ne fais pas de comparaison avec d'autres joueurs le rabat-joie du forum


Il est vrai que le journalisme d'aujourd'hui est souvent enclin dans le sensationnalisme, toujours le souci de vendre un max, n'empeche malgré cela, ce qui lui est arrivé n'est pas faux non plus

Et puis je ne dis pas que son cas est unique...

Sinon pour les autres joueurs et notamment par exemple le cas de Mantilla, quand j'y pense ca me fait froid dans le dos... Etre diagnostiqué d'un cancer c'est un truc qui m'horrifie
Fort heuresement il en est gueri...

arabem a écrit:

Je ne fais pas de comparaison avec d'autres joueurs le rabat-joie du forum


Il est vrai que le journalisme d'aujourd'hui est souvent enclin dans le sensationnalisme, toujours le souci de vendre un max, n'empeche malgré cela, ce qui lui est arrivé n'est pas faux non plus

Et puis je ne dis pas que son cas est unique...

Sinon pour les autres joueurs et notamment par exemple le cas de Mantilla, quand j'y pense ca me fait froid dans le dos... Etre diagnostiqué d'un cancer c'est un truc qui m'horrifie
Fort heuresement il en est gueri...

Et il est revenu, c'est ca le plus beau quand meme.
Moi, comme j'ai dit ailleurs, j'ai un frere né avec une malformation grave, alors faut pas compter sur moi pour m'apitoyer sur une hernie (ou un nez bouché), c'est tout, les blessures sont le lot du sportif pro...

D'ailleurs si on regarde aujourd'hui, t'as eu Mantilla Haas et Blake comme miraculé, Safin qui n'en peut plus a cause de son genoux...
On a eu Golmard, Escudé, DiPasquale (rien qu'en France).

Bref la liste est longue.

Le seul probleme de son hernie, c'est qu'elle peut se repointer a tout moment...

Le big-bang Tsonga

Médias, sponsors : l’engouement pour la comète de Melbourne,
qui disputera demain sa première finale de Grand Chelem, est sans précédent.


À SON RETOUR en France, mardi
matin, rien ne sera plus comme
avant. Telle une météorite, Jo-Wilfried
Tsonga est entré dans la galaxie
des stars dusport mondial. Quoi qu’il
arrive en finale demain, il prendra la
mesure de l’onde de choc dès sa descente
de l’avion, au lever du jour.
En fin de matinée, il se présentera
devant des dizaines de caméras de
télévision pour donner une conférence
de presse à Roland-Garros.
Pour les médias, mis en appétit par
ses exploits du bout du monde, il
sera temps de faire le plein de Tsonga.
« Par la suite, il fera éventuellement
un plateau télé, le JT de TF 1 ou
le Grand Journal (Canal +), mais
quand ? C’est une autre histoire…
», prévient son agent Morgan
Menahem. Depuis quarantehuit
heures, le buzz autour du
phénomène a pris une ampleur
démesurée. Les demandes affluent
de toutes parts, le monde entier
réclame du Tsonga. Ici, on aurait
rêvé le voir poser pour les photographes
sur la plus haute tour de
Melbourne. Là, on souhaitait le filmer
dans le vestiaire juste avant sa
finale ! Par dizaines, les sollicitations
plus ou moins saugrenues ont
inondé les courriels de l’entourage
du déménageur manceau. Plus
sérieusement, aussitôt après sa
demi-finale explosive USA Today, le
premier quotidien national américain
(diffusé à 2,3 millions d’exemplaires),
s’est positionné auprès des
responsables de communication de
l’ATP pour interviewer la nouvelle
star. Nettement en retrait dans la
hiérarchie intangible de ses sports
(1. football US ; 2. baseball ; 3. basket
NBA et golf), le tennis mérite les
honneurs du journal le plus lu des
États-Unis, avec cinq millions de lecteurs
chaque jour. Le tennis ? Non,
Jo Tsonga ! « C’est comparable à
Baghdatis il y a deux ans, remarque
Nicolas Arzani, le boss de la communication
de l’ATP. Sur le circuit, il y a
Federer, Nadal et maintenant Djokovic,
bien évidemment, qui intéressent
en priorité lesmédias. Puis, et ça
n’a rien à voir avec le classement, il y
a des joueurs charismatiques,
comme Baghdatis, Safin, Murray…
Jo est entré dans cette catégorie. »
Ajouté depuis la fin 2007 à la liste
marketing du circuit professionnel,
le nom de Tsonga a grimpé dans
cette hiérarchie tenue secrète, où
figurent également Richard Gasquet
et Gaël Monfils.
Tony Parker :
« Comme il taffe,
le Jo ! »
Proportionnel à ce raz-de-marée
médiatique, l’engouement des
publicitaires ne s’est pas fait
attendre. « Ça déboule de partout. Il
y a des gens qui s’excitent, mais c’est
la même chose dans tous les sports
quand un champion réussit quelque
chose d’exceptionnel », tempère
Menahem, qui s’occupe aussi entre
autres de Tony Parker, Boris Diaw et
Ladji Doucouré. Pour l’heure, Tsonga
est sous contrat avec deux équipementiers
: Wilson (raquettes) et Adidas
(tenue). Récemment, la marque
Airness, sachant la fin du contrat
Adidas imminente, avait tenté une
approche avant de se raviser. Trop
cher. Déjà. Il y aura bientôt renégociation,
mais « ce n’est pas maintenant
qu’ils vont le lâcher… »
Depuis qu’il s’est engagé avec la
société de management de Morgan
Menahem, en octobre dernier, Tsonga
est l’ambassadeur d’une troisième
marque : Kinder. Sous la bannière
chocolatée, il fait équipe avec
Diaw et Parker, Doucouré, Assia el-
Hannouni (paralympiques), Tony
Estanguet (canoë-kayak) et Gévrise
Émane (judo). « L’opération de communication
devait démarrer en
février, mais, vu les événements,
nous l’avons avancée, explique
Menahem. L’idée était de signer
avec des athlètes plus que des événements,
des jeunes, sympas, talentueux,
qui adorent ce qu’ils font et ne
se prennent pas la tête. Tony Parker est une mégastar, mais il est raisonnable
et ne fait pas de caprices. Jo est
pareil. En plus, il est seul sur le terrain,
c’est un showman, il joue avec
le public ; il est exceptionnel en
termes de communication. »
Au point d’avoir contraint Parker à
faire une nuit blanche, jeudi soir. À
peine débarqué de son avion à Miami,
où il jouait la nuit dernière, le
triple champion NBA n’a pas manqué
une miette du festival Tsonga,
qu’il n’a pourtant encore jamais croisé.
« Comme il taffe, le Jo ! Pourvu
que ça dure, il m’oblige à rester
debout ! Il est chaud !… Je me
donne encore une heure, après je
vais au lit… Tu le féliciteras de ma
part, je vais me coucher, il est six
heures du matin… », pouvait-on lire
hier sur le téléphone portable de son
agent.
Dans les semaines à venir, Tsonga et
son homme de confiance étudieront
au calme les propositions des sociétés
de marketing prêts à s’offrir son
image. Avec une idée en tête : « Rester
humble et calme. Jo a vingt-deux
ans, il faut qu’il joue au tennis
d’abord. Qu’il puisse avoir du temps
entre les tournois. Il n’y aura pas de
signatures à outrance, pas de course
à l’euro. Pas question d’aller jouer tel
tournoi pour 100 000 euros de
garanties alors qu’il peut rester tranquille
chez lui. Il faut privilégier le
sportif. Est-ce que je veux qu’il ait de
bons contrats ? Oui, c’est évident.
Est-ce qu’il a une valeur marchande
? Oui. Est-ce qu’il en signera
dix ? Non. Mais si on a trois belles
propositions de marques internationales,
ce sera bien. Et si on ne signe
rien entre maintenant et la fin de
l’année, ce n’est pas grave non
plus… »
L’avenir nous dira ce qu’il en est,
mais, en fin d’année dernière, Jo-
Wilfried Tsonga avait repoussé une
offre sonnante et trébuchante du
Team Lagardère. Le héros de Melbourne
carbure à d’autres énergies.
ROMAIN LEFEBVRE





«Sacre Bleu»
L’émergence de l’épatant Tsonga ne laisse pas
indifférente la presse australienne. C’est une litote.
MELBOURNE –
de notre envoyé spécial
« GÉANT », titrait hier le quotidien
populaire Herald Sun dans sa dernière
page, avec une photo de Tsonga occupant
90 % de l’espace et ces lignes :
« Jo-Wilfried Tsonga, la révélation
française, s’est propulsé en finale en
surclassant Rafael Nadal, confirmant
ainsi la réputation de Melbourne Park
pour transformer des joueurs peu
cotés en candidats aux titres du Grand
Chelem… » À l’intérieur un autre
article, dont le surtitre disait « L’Espagnol
terrassé par la perfection du Français
», commençait par ces mots
« Ouah ! Quoi dire d’autre ? Peut-être
deux fois ouah ! Il n’y a pas assez de
clichés pour décrire ce que Tsonga a
réussi hier soir. »
Quasi rien sur les « glamour girls »
finalistes Sharapova et Ivanovic. Et le
test-match de cricket (sport extrêmement
populaire) Australie-Inde était à
peine mieux loti. The Age, un autre
quotidien national au lectorat moins
populaire, n’était pas moins sensible
au phénomène Tsonga. Le cahier sport
commençait par une photo dont la
légende en anglais se passait de commentaire
: « Sacre Bleu ». – P. Co.

UNE CHANSON POUR TSONGA.

– C’est un pas de plus sur la route de la
notoriété. Jo-Wilfried Tsonga a déjà
une chanson à sa gloire. Sur la radio
SEN1, Kieran Butler, chanteur local qui
se produit dans les cabarets de Melbourne,
a créé ce futur tube interplanétaire
sur l’air de la Macarena, le
« Ohhhh Macarena » étant remplacé
par « Allez ! Allez ! Tsonga ». Déjà
culte chez tous les bons disquaires.


 HUGO,FINIS LES TEXTOS. – Pendant
le quart de finale contre Youzhny,
Hugo, le fiston d’Éric Winogradsky,
était coincé au lycée – il est en
seconde – par un devoir sur table de
maths. Système D, il avait réussi à
échanger des textos avec sa maman
pour suivre l’évolution du score. Jeudi,
il a trouvé mieux. « Il a séché l’école
pour aller voir le match en direct à la
fédération », sourit son papa qui
l’absout volontiers.


 ET PAREILPOURENZO. – Le petit
frère de Jo-Wilfried Tsonga, Enzo, basketteur
prometteur à l’INSEP, n’a rien
vu de la demi-finale contre Nadal. À
l’INSEP, haut lieu du sport s’il en est,
Enzo était en cours de philo à l’heure
du match. On devine combien Socrate,
Aristote ou Kant ont dû le passionner
ce jour-là. « Tous les deux jeux, ma
mère m’envoyait des textos »,
raconte-t-il. Dimanche, ni à l’INSEP ni
ailleurs, on ne donne des cours de philo.
« J’irai chez ma soeur Sarah voir le
match. Ça sera mieux. »


 LES PARENTS DÉBARQUENT. –
Papa Didier et maman Evelyne sont
dans un avion. Les parents de Jo-Wilfried
Tsonga se poseront à Melbourne
dimanche matin (heure de Melbourne)
et seront donc dans la Rod Laver Arena
pour la finale. « C’était le rêve de mon
père de venir un jour en Australie,
confiait Jo. Hormis le voyage du Congo
pour la France de mon père, mes
parents n’ont jamais dû aller plus loin
que la Suisse ou l’Angleterre. »




Bientôt au top 50 ?

Le finaliste de l’Open d’Australie aurait-il déjà sa place au classement
des « personnalités préférées des Français » publié par le « Journal
du dimanche » deux fois par an ? Réponse de Guillaume Rebière, l’un
des rédacteurs en chef du « JDD ».


« SI VOTRE SONDAGE sortait
aujourd’hui, pensez-vous queJo-
Wilfried Tsonga y ferait une
entrée fracassante ?

– Fracassante, non. Dans notre sondage
paru il y a un mois (réalisé entre
fin novembre et début décembre),
Sébastien Chabal a fait une entrée à la
35e place, un mois après la Coupe du
monde de rugby, alors qu’on l’a beaucoup
plus vu. Tsonga n’est pas encore
à ce stade de médiatisation.

– Pourtant, il semble avoir déjà
une sacrée cote…

– Oui, quand il bat Nadal et se qualifie
pour la finale, il dépasse son statut de
joueur de tennis.

– Pour quelle raison ?

– Parce qu’il est soudain reconnu par
le grand public. Il y a dans son exploit
un rapport au passé, car on attend
depuis longtemps un Français vainqueur
de Grand Chelem. Question personnalité,
il est jovial, sympathique,
simple, naturel. Il n’est pas introverti,
mais il n’en fait pas non plus des
tonnes. En revanche, le fait qu’il soit
métis n’influerait pas sur le classement.

– Tsonga a donc tout pour
plaire ?

– Oui, et puis, ce qui est sympa, ce
sont ses rapports avec sa famille, les
reportages au Mans, où l’on a pu voir
une vraie ambiance. Tout ça a créé un
courant de sympathie. C’est un champion
de proximité, ce qui rend l’affection
encore plus facile, plus immédiate
qu’avec d’autres.

– Que faudrait-il alors pour qu’il
fasseune entrée “fracassante” ?

– Déjà qu’il gagne l’Open d’Australie.
Cela l’amènerait disons dans les 25,
avec un bémol, il aurait été préférable
qu’il affronte Federer. L’affiche aurait
été plus forte qu’avec Djokovic parce
que Federer, c’est le champion des
champions et il a une très belle image.
Ça compte. Dans ce sondage, on ne
touche pas aux “valeurs” ni à la réflexion,
mais à la symbolique, et c’est ce
qui fait grimper les cotes de popularité
et de sympathie.

– Et s’il perd en finale ?

– S’il perd, nous le proposerons tout
de même au prochain sondage et on le
retrouvera peut-être dans les derniers
rangs du top 50 cet été, car les sportifs
sont généralement appréciés. Ce
serait déjà très bien, quand on pense
que Laure Manaudou est entrée seulement
à la 45e place après l’or olympique.
Mais c’était de la natation, pas
du tennis…

– Que lui faudrait-il pour accéder
au top Ten ?

– Qu’il gagne Roland-Garros ! Il y a
duNoahtout craché chez Tsonga et, en
plus, c’est un meilleur joueur. Alors,
bien sûr, ça ne fait pas tout, mais il est
évident que la symbolique serait très
forte. En plus, il est photogénique ! Les
gens adhéreraient. D’un point de vue
tout à fait pragmatique, c’est sûr que
Tsonga est quelqu’un qui peut faire
vendre beaucoup de journaux. »
– D. B.

Jo, set et match pour France 3


Même le PAF s’estmis en ébullition pour montrer Tsonga. Au bout du compte,
la finale sera retransmise en simultané sur France 3 et Eurosport.
THIERRY GILARDI n’ira finalement
pas à Melbourne. Pendant toute la
journée de jeudi, le présentateur
vedette de TF 1 était annoncé en Australie
pour commenter la finale. Une
affaire entendue puisque les droits de
la compétition appartiennent à Eurosport,
filiale de TF 1 (*). La Une commençait
même à mettre son dispositif
en place en cherchant un consultant.
Cédric Pioline ou Patrice Dominguez
étaient évoqués. Un plateau animé à
Paris par Christian Jeanpierre devait
également être monté. Mais, en fin de
journée, les choses étaient nettement
moins sûres, avant de s’inverser totalement
le lendemain, avec la cession,
hier, de la rencontre à France 3.
Pourquoi un tel renversement de situation
? Certains évoquent une pression
de France Télévisions, qui diffuse en
même temps qu’Eurosport des événements
comme le Tour de France ou
Roland-Garros et qui a un contrat commun
avec la chaîne thématique sur la
Coupe de France de football. Ce que
réfute Daniel Bilalian, le directeur des
sports des chaînes publiques : « Ce
n’est pas le cas. Nous avons tout simplement
fait une proposition, mais cela
a pris du temps car nous n’étions pas
les seuls. Et, finalement, nous nous
sommes mis d’accord avec Euro
sport. » Pour son plus grand bonheur.
« Dès que nous le pouvons, nous
offrons gratuitement aux Français un
événement majeur, explique-t-il. C’est
notre mission de service public. »
Dimanche matin à 9 h 30, le match sera
proposé sur France 3 (commenté par
Lionel Chamoulaud et Arnaud
Boetsch), car la messe occupe
France 2. Et ne sera donc pas sur
Direct 8, la chaîne de Vincent Bolloré
diffusée sur la TNT gratuite. « Dès que
l’on a su que Tsonga avait gagné, nous
avons manifesté notre intérêt, en se
disant que c’est un horaire qui
n’arrange peut-être pas les plus
grandes chaînes », confirme Christian
Studer, le directeur de l’antenne de
Direct 8. Raté pour cette fois. À l’arrivée,
TF 1 sera elle aussi privée de tennis.
Et dans la chaîne, qui a cru faire
une nouvelle fois l’événement, c’était
plutôt la soupe à la grimace. Le « phénomène
Tsonga » est en marche, mais
il va faire le bonheur de la concurrence,
alors que tout était réuni pour qu’il soit
sur la Une. Sans compter qu’il va plomber
les audiences d’Auto-Moto et de
Téléfoot, les deux émissions sportives
emblématiques de la chaîne, diffusées
elles aussi demain matin. Aussi fort
soit-il, Tsonga ne pouvait pas être partout.
ÉTIENNE MOATTI (avec J. L.)
(*) En 2001, TF 1 avait ainsi conclu un
accord avec Eurosport pour que les
deux chaînes codiffusent en direct la
finale de l’Open d’Australie opposant
Arnaud Clément à Andre Agassi.




En attendant Djoko

Récupération, Internet, pasta et basta ! hier, pour Tsonga.
Son coach, lui, était envoyé spécial sur le central.


EN BON ESPION, Éric Winogradsky, entraîneur de Jo-Wilfried
Tsonga, a assisté in situ aux deux tiers de la demi-finale
opposant Federer à Djokovic. Espion, au rapport ! « Ça
confirme les énormes progrès de Djokovic de mois en mois. Il
n’a pas lâché le moindre centimètre de terrain à Federer, il a
été autoritaire et c’est un signal fort qu’il nous a envoyé
avant la finale. C’est un super défenseur, un super contreur,
un type qui court très, très bien. Autant Nadal joue assez loin
derrière et peut donner des angles, autant Djokovic refuse de
reculer et n’offre pas les mêmes possibilités. Pour Jo, ce sera
un problème très différent. »
Avant d’y être confronté, Tsonga doit résoudre une autre
énigme. Comment meubler les soixante-douze heures séparant
Nadal de Djokovic ? « C’est une inconnue parce qu’il
n’a jamais eu à faire face à ce délai. Donc, ça fait deux fois
plus de temps pour cogiter, calcule Éric Winogradsky. Mais,
franchement, je n’ai pas senti de changement dans le comportement
de Jo. Aujourd’hui (vendredi), la journée était
axée sur la récupération. Il avait fini tard contre Youzhny, il
s’est couché tard (à 3 h 30 du matin) après Nadal, donc il y
avait du sommeil à rattraper. Samedi, il aura plus de peps, on
fera un entraînement plus consistant. »
Hier, pendant une heure, Tsonga a effectué une gentille
séance sur le court no 17 où s’étaient massés les curieux. Plus
tard, au programme, il y avait dans l’ordre : chat avec les
copains sur Internet, pasta dans le restaurant italien qui lui
sert de cantine depuis le début du tournoi et, enfin, télé dans
sa chambre d’hôtel pour voir à l’oeuvre son compagnon de
finale. – F. Be.

Voici un sondage qui va enerver le rabat-joie du forum :biggrin:


Jo-Wilfried Tsonga gagnera-t-il
l’Open d’Australie ?
OUI .......................................................................... 70%
NON......................................................................... 28%
Neseprononcentpas .............................................. 2%
(nombre de votants : 88 431)



A noter que le nombre de votants est important, generalement lorsque il y a un tel nombre c'est souvent lié une question footballistique !
Estime toi heureux Gil, le tennis tient tete au foot que tu hais tant

Si c'est sur un site français, ce vote n'a aucune valeur? trop de chauvins...
D'ailleurs pourquoi autant d'articles sur Tsonga, je comprends l'euphorie mais c'est pas le forum tsonga ici.

Glissement de terrain

Fin de série pour Federer. Comme Nadal contre Tsonga, il a sombré en trois sets face à Djokovic. La hiérarchie est ébranlée.

Roger Federer
ne disputera pas demain
sa onzième finale du
Grand Chelem de rang.
Trop lent, il a été dominé
par Novak Djokovic, déjà
finaliste du dernier
US Open. Le Serbe joue
le meilleur tennis de sa
carrière. Il n’a pas perdu
un seul set à Melbourne,
mais n’a encore jamais
porté l’étiquette
de favori dans une finale
de cette importance.
MELBOURNE –
de notre envoyé spécial
CES DEUX DERNIERS JOURS, à
Melbourne, la planète Tennis a tremblé,
chahutée par deux galapiats du
nom de Jo-Wilfried Tsonga et Novak
Djokovic. Hier soir, au lendemain du
K.-O. infligé par le Français au numéro
2mondial, Rafael Nadal, le Serbe a
envoyé au tapis le numéro 1, Roger
Federer, presque aussi brutalement,
en trois sets lui aussi (7-5, 6-3, 7-6).
Moins surprenant que l’exploit de
Tsonga, en regard de ses états de service
passés, ce fait d’armes est aussi
plus significatif.
La défaite de Nadal n’avait fait que
souligner les lacunes de l’Espagnol
sur les courts en dur. La chute de
Federer ajoute un accroc à sa panoplie
de Superman déjà endommagée
la saison dernière. Elle marque aussi
la fin de sa série record de dix finales
consécutives en Grand Chelem. Elle
compromet ses chances de réaliser un
jour le Grand Chelem et le retarde
dans sa course aux basques de Pete
Sampras. Pour la première fois depuis
trois saisons, depuis l’Open d’Australie
2005, une finale de tournoi du
Grand Chelem ne comportera ni
Federer ni Nadal. Sans parler d’une
révolution, il s’agit bien d’un glissement
de terrain.
Trahi
par son coup droit
Après trois saisons passées au septième
ciel, le Suisse est clairement
descendu d’un nuage. Sa vulnérabilité
plus grande dans les tournois
d’importance moyenne avait été mise
en évidence l’an passé par Cañas et
Nalbandian. Déjà iconoclaste en
finale du Masters Series de Montréal
2007, Djokovic a récidivé dans un
cadre autrement prestigieux, au meilleur
des cinq sets. Cinq mois plus tôt,
en finale de l’US Open, il n’avait pu
que chatouiller le maître, incapable
d’exploiter cinq balles de premier set puis deux de deuxième set, et s’était
incliné en trois manches.
Hier, c’est Federer qui, comme depuis
le début du tournoi, a laissé passer
trop d’occasions. Par une soirée
chaude, un peu lourde, il avait pourtant
pris le meilleur départ, après
quelques échanges fumants, au point
de mener 5-3 dans le premier set, puis
de servir à 5-4. Mais, au lieu de cracher
des éclairs, son service toussota.
Son coup droit s’enraya, au point de
propulser la balle trois fois dans le
filet. Et son jeu de jambes déjoua.
Cinq minutes plus tard, il avait perdu
le premier set.
Libéré, le Serbe épousseta les lignes. Il
dominait dans la diagonale des coups
droits un adversaire qui, en revers,
abusait d’un slice bien moins efficace
qu’à l’habitude. Djokovic gagna ainsi
huit des neuf jeux suivants pour
mener 7-5, 5-1, avant d’être rattrapé
par un frisson de nervosité. Il perdit
son service une fois, mais pas deux,
malgré un avertissement pour dépassement
de temps au service, infligé à
juste raison à 5-3 par l’arbitre français
Pascal Maria, juste après l’effacement
de sa première balle de set par
un des rares coups droits gagnants du
Suisse. Un ace convertit la seconde.
La dernière manche fut la plus équilibrée.
Djokovic sauva trois balles de
2-0. Federer quatre balles de 1-2. Le
Suisse se voulait plus agressif. Tenant
son engagement plus facilement, il
força son jeune rival à sauver deux
balles de set à 5-6. Comme toujours,
ce dernier y mit du panache : un service
gagnant etun coup droit fusant le
tirèrent d’affaire. La dernière chance
de Federer prit l’allure d’un prometteur
3-1 au tie-break. Un nouveau
coup droit boisé annula cette avance.
Sept points plus tard, un ultime coup
droit dans le filet scella sa défaite.
Vite, un coach…
Arme irrésistible quand il est bien en
jambes, ce coup droit l’avait trahi tout
autant que son service. Sans doute à
cause d’un placement moins impeccable
qu’à l’habitude. L’impression
de lenteur (toute relative), ressentie
contre Tipsarevic au troisième tour,
confirmée contre Blake en quarts de
finale, fut encore plus marquante
hier. Face à un joueur aussi solide des
deux côtés, Federer sembla souvent
avoir un temps de retard dans ses
replacements. Lui qui, d’habitude,
vole sur le court ne faisait que courir
comme le commun des joueurs.
Conscient du problème depuis
quelques jours, malgré ses dénégations
devant la presse, il avait d’ailleurs
téléphoné plusieurs fois en
Suisse à son préparateur physique,
Pierre Paganini, pour lui demander
conseil. Avant-hier matin, Patrick
McEnroe, le capitaine de l’équipe
américaine de Coupe Davis, s’était
ainsi étonné de le voir travailler
comme un damné son jeu de jambes
dans la salle de gym de leur hôtel. La
pratique était insolite. Elle traduisait
une inquiétude.
La question essentielle qui se pose
aujourd’hui au Suisse concerne la
cause de ce ralentissement. Était-il
une conséquence du virus intestinal
qui l’avait mis sur le flanc plusieurs
jours avant le tournoi ? De la fatigue
causée par les cinq sets disputés
contre Janko Tipsarevic au troisième
tour ? L’hypothèse la plus inquiétante
serait celle d’une usure due à l’âge. À
vingt-six ans et demi, Federer doit-il
envisager de changer son mode de
travail ? Les prochains mois le diront.
On parierait cependant qu’il va accélérer
sa recherche d’un coach pour
bénéficier du regard extérieur d’un
expert.
Novak Djokovic, lui, ne doit surtout
rien modifier. On avait craint pour sa
santé après l’avoir vu s’étioler lors du
Masters. Qualifié pour sa deuxième
finaledu Grand Chelem de suite, cette
fois sans avoir perdu le moindre set, il
a rassuré tout son monde. Il pratique
un tennis complet, sans vraie faille et
met ses adversaires sous pression.
Pour la finale, Jo-Wilfried Tsonga n’y
a pas forcément gagné au change en
matière de jeu. Le Serbe a démontré
clairement qu’il joue mieux en ce
moment que le numéro 1 mondial. Il
sera plus dur à déborder et plus
méchant au service. En revanche, il
n’a jamais encore expérimenté dans
la finale d’un tournoi du Grand Chelem
le port de l’étiquette de favori.
Elle pourrait vite se transformer en
cible si Tsonga parvient à retrouver le
relâchement de sa demi-finale.
PHILIPPE BOUIN

Un combat déséquilibré

LE MATCH EN QUESTIONS. – Entre un Djokovic éclatant de santé et un Federer émoussé,
le résultat de la deuxième demi-finale fut sans surprise.


FAUT-IL S’ALARMER
POUR FEDERER ?
Neuf défaites en 2007, soit autant que
les deux saisons précédentes réunies ;
un accroc en demi-finales d’un Grand
Chelem, trois ans jour pour jour après
le dernier : en quelques raccourcis, il
serait simple d’entrevoir l’amorce du
déclin de Roger Federer. Les spécialistes,
et non des moindres, balaient
cette thèse d’un revers long de ligne.
Jim Courier : « J’ai été déçu par
Federer. Il a été beaucoup plus passif
que d’habitude. Un peu léthargique,
même. Mais tout le monde, même lui,
a le droit de connaître un mauvais jour.
Cela dit, je ne pense pas que nous
ayons fini d’entendre parler de lui.
Quandarrivera Wimbledon, il sera toujours
l’homme à battre. Il ne s’agit pas
d’une relève de la garde. »
Hier, comme à Shanghai lors du
Masters, Arnaud Boetsch, qui représente
la marque de montres avec
laquelle le numéro 1 mondial est sous
contrat, était présent dans le box de
Federer. En qualité de témoin privilégié,
sa parole est d’or : « Je l’ai senti
moins en équilibre en coup droit, les
fesses en arrière de temps en temps.
Djokovic jouait très vite et il amanqué
à Roger ce peps qui lui permet d’être
sur la balle tout le temps d’habitude. Je
reste persuadé que Roger à 100 %,
volant sur le court, a tous les outils
dans sa main pour rester le meilleur.
Simplement, sa préparation a été compliquée
pour ce tournoi. Il a quand
mêmeeu un truc viral, il était à plat et il
est allé en demi-finales malgré tout ;
ça reste un exploit. »
DJOKOVIC ÉTAIT-IL
IMBATTABLE HIER ?
En sauvant deux balles de set à 5-6
dans le troisième, d’un service et d’un
coup droit gagnants, Novak Djokovic a
évité de se mettre dans un sacré pétrin.
Grâce à un pourcentage de premières
balles élevé (68 %), le Serbe a toujours
su écarter le danger, ne laissant Federer
convertir que deux de ses neuf
balles de break. « Novak a servi de
manière incroyable dans les points
importants, confiait son coach, Marian
Vajda. Mais il s’est montré aussi plus
solide du fond du court. Et, quand il
avait une occasion, il n’avait pas peur
de monter. Il a très bien joué tactiquement.
» Moins bluffant que Tsonga la
veille, car on le savait capable depuis
l’an dernier de ce genre d’exploit,
Djokovic fit l’admiration de son entraîneur.
« On ne peut pas s’attendre à un
truc pareil ! Battre Federer trois sets
zéro en demi-finales d’un Grand Chelem,
ça n’arrive pas tous les jours ! »
Pour Courier, aucun doute, « Djokovic
joue en ce moment le meilleur tennis
de sa carrière ». « Il vous fait travailler
dans tous les sens, si vous êtes en
retard dès le retour c’est fini », insiste
Boetsch. « Comparé à Novak, Federer
était un peu lent et nerveux, reconnaît
Vajda. La défense de Novak a été
énorme, c’est lui qui a remporté la plupart
des rallyes. »
EST-CE
UNE BONNE NOUVELLE
POUR TSONGA ?
Jeudi soir, après le séisme Tsonga, au
petit jeu du « Qu’est-ce qui serait
mieux pour Jo en finale ? », Djokovic
faisait l’unanimité. « Ce serait mieux
que ce soit lui, assurait Michaël Llodra.
Federer a l’expérience en plus, alors
qu’avec Djokovic ils joueraient tous les
deux pour leur première victoire. Il
serait peut-être un peu plus tendu.
Federer a quand même un poids : tu te
dis que tu vas le jouer en finale d’un
Grand Chelem, c’est un peu comme si
tu allais jouer Dédé (Agassi). Une
légende ! » Pour Courier, peu importe
l’adversaire, tout se jouera dans la tête
du Français uniquement : « La question
est de savoir si Tsonga va parvenir
à rester aussi calme qu’en demifinales.
C’est l’inconnue. Et si Djokovic
joue son meilleur tennis, on est parti
pour quelque chose de superbe. »
Une certitude pour Tsonga et Winogradsky
: s’ils ont pu se nourrir de la
rencontre télévisée d’hier pour établir
leur stratégie, le clan Djokovic, lui, part
de loin. « Je n’ai pas vu la demi-finale,
glissait Vajda hier. On avait un dîner
pour célébrer l’anniversaire de la
maman de Novak. Mais je sais que
Novak sera à 100 %. Heureusement
qu’il n’a pas eu un quatrième set à
jouer. Cela aurait pu peser contre un
joueur très costaud, très dynamique,
capable de frapper lourd comme Jo. »
ROMAIN LEFEBVRE




NOVAK DJOKOVIC, étonnant tombeur de Federer en trois sets,
se réjouit de bousculer, avec Tsonga, le duo infernal Nadal-Federer.
« Bon pour le tennis »


Un peu frustré par le soutien dup ublic àFederer,
Novak Djokovic avait par ailleurs des tas
de raisons d’être ravi de son exploit du jour.
Le Serbe se félicitait d’avoir tiré les enseignements
de sa défaite en finale de l’US Open et
voyait dans son service la clé de son exploit
du jour.

« ÊTES-VOUS SURPRIS d’être assis en ce
moment à la place du vainqueur ?


– Honnêtement, je ne réalise pas trop. Tout va tellement
vite pour moi... Si, au début de la saison
dernière, on m’avait dit qu’en janvier 2008, je
serais sur une série de quatre demi-finales consécutives
et de deux finales de suite en Grand Chelem,
j’aurais signé des deux mains. Donc, un peu
surpris, même si j’ai bossé dur pour en arriver là.

– Vous devez être content devotre capacitéàgérer
la pression dans lesmomentsdifficiles
?


– C’est d’autant plus gratifiant quand on arrive à
le faire face au meilleur joueur du monde. Grâce à
ce contrôle, j’ai pu m’appuyer surmonservice dans
les moments délicats. Ç’a été la clé de ma réussite
dans ce match.

– Àquelmoment avez-vous senti que vous
aviez le match en main ?

– Dès le départ, j’ai essayé demeconcentrer sur la
régularité. Je me souviens qu’à l’US Open, j’avais
eu des moments de relâchement fatals. Je pensais
trop : “Tiens, je vais peut-être gagner le set ou le
match.” Je l’ai payé au prix fort, alors que j’avais
pourtant très bien joué. J’ai bien retenu la leçon.
Aujourd’hui, j’étais bien dedans du début jusqu’à
la fin.

– Pourquoi avez-vous dit, sur le court, que
vous deviez vous battre contre deux
adversaires : Federer et le public ?

– Parce que j’ai trouvé que c’était un peu dur,
même si je comprends que le public soutienne un
peu plus le champion en titre, qui est de surcroît
numéro 1 mondial. Avec un peu de chance, il en ira
différemment en finale.

– Mais justement, vous qui savez canaliser
vos frustrations pour mieux jouer, ç’a dû
vous aider, comme vous a aidé l’avertissement
pour dépassement de temps que
vous avez reçu...

– Mes frères m’ont fait remarquer, il y a dix
minutes : “C’est super, c’est après ça que tu t’es
mis à très bien jouer.” Sur le moment, j’avoue que
je ne voyais pas ça d’un aspect aussi positif. Peutêtre
que je prends unpeu de temps au service, mais
ce n’est pas pour gêner mon adversaire, c’est pour
me reconcentrer. Je regrette que l’arbitre m’ait
sanctionné à un moment aussi crucial, à égalité à
5-3 dans le deuxième set.

– En vingt-quatre heures, les numéros 1
et 2 mondiaux sont tombés sans gagner le
moindre set. Est-ce un moment important
dans le tennis masculin ?

– En sport, on veut toujours voir de nouvelles
têtes. Après la domination exceptionnelle de Federer
et de Nadal ces dernières années, c’est bon
pour le tennis qu’il y ait un peu de changement. Je
pense que les médias vont y trouver leur compte,
demêmeque tous les amoureux de tennis de par le
monde. Voilà Tsonga, qui est un athlète exceptionnel.
Il a produit un tennis de très haut niveau.
Comme moi. Ça va être intéressant de voir
s’affronter deux jeunes champions. Nous n’aurons
rien à perdre ni l’un ni l’autre, même si, d’après le
classement, c’est moi qui devrais être le favori. Ce
sera la finale et, en finale, tout peut arriver. »
– P. Co.

Federer est soulagé

L'Oeil de WILANDER

DJOKOVIC A FAIT un match
incroyable. Il n’a pas laissé Federer
jouer son jeu. Il n’a pas eu peur du
coup droit de Federer. Il n’est pas allé
dessus deux fois dans l’échange,
mais trois, plus souvent que ce à quoi
Roger s’attendait. Il a tout simplement
montré énormément de maturité.
Il a peut-être fait quelques
amorties stupides, mais il est tellement
solide des deux côtés, tellement
costaud et si incroyablement
bien équilibré ! L’autre différence a
été le service car il a bien mieux servi
que Roger. Et quand vous pouvez
vous appuyer sur une telle arme, ce
n’est pas difficile de bien jouer au
tennis. Donc, du grand Djokovic.
Oui, il est vrai que Federer ne bougeait
pas aussi bien que d’habitude.
Mais il a été poussé à ralentir le jeu
par son adversaire. On dit que la
vitesse des coups vient du coeur.
Avec Federer, c’était criant. Car je
pense maintenant
que Roger, plus que
tout, est soulagé. Il
est HEUREUX, d’une
certaine manière. Je
ne crois pas qu’il soit
heureux de perdre,
mais c’est un de ces
matches au cours
duquel il a montré
qu’il en avait assez…
Pour le moment !
Une autre motivation
va naître en lui. Comparable
à ce qui était
arrivé à Tiger Woods
quand, après avoir
gagné tant de tournois, il avait
reconstruit complètement son
swing. Pour que Federer devienne
encore plus fort, il fallait que ce
genre de défaite arrive à un moment
donné. Et, s’il avait
atteint les quinze
titres en Grand Chelem
sans cela, ça ne
l’aurait peut-être
mené nulle part. Il
aurait été cuit.
À présent, on va
parler un peu moins
de s qu inz e e t
s ’ o c c uper plus
sérieusement des
gars qui arrivent
derrière. Tout ça est
bon pour Federer.
Quand on voit ce
match, on arrête
immédiatement de penser qu’il
pourrait atteindre les quinze et on se
dit : à quel point ces jeunes qui arrivent
sont-ils forts ? Est-ce qu’il va
réussir à relever le défi ? Il est celui
qui a mis la barre très haut, certes,
mais ils sont en train de la pousser
encore plus haut. Roger pourra-t-il
faire demême ? Telle est la question.
A-t-il besoin d’un coach ? Je ne sais
pas, je n’en ai aucune idée. S’il peut
trouver l’inspiration ailleurs, oui.
Peut-être est-il temps de parler à
quelqu’un de tennis. Quelqu’un qui
ne soit pas impressionné par Roger
Federer en tant que joueur. Il y a
beaucoup de coaches potentiels qui
peuvent pointer facilement là où il
doit devenir meilleur s’il veut rester
au contact de ces jeunes. Car ce tournoi
a prouvé que les autres se rapprochent.
Il est le numéro 1 mondial,
c’est certain. Mais pas toujours, pas
tous les jours.

Moi je vois bien Tsonga se maintenir dans les 15, avec parfois des contre-perfs, mais aussi des bonnes perfs parfois, car ça a l'air d'être un joueur "coupeur de têtes". A mon avis il sera pas très régulier. Là il est en état de grâce, il est très motivé, n'a pas peur, et c'est beau à voir. Il m'a séduit sur ce tournoi ! Il n'empêche que si j'aime son jeu, ça reste "de la grosse artillerie", et à mon avis une fois qu'il sera un peu décrypté, il sera déjà bien moins efficace. Sauf s'il continue de progresser, bien sûr...

« J’ai créé un monstre »

ROGER FEDERER, bien que battu par Djokovic, compte continuer à assumer son statut de joueur qui n’a pas le droit de perdre.


Directement de la défaite à la salle de presse. Le numéro 1 mondial
avait le choix entre le contrôle antidopage ou la presse et il choisit de
se soumettreà la« question »sans plus attendre. Peut-être pourune
petite thérapie afin d’évacuer plus rapidement sa déception. Il commença
la conférence un peu ronchon, avant de se lâcher, en faisant
notamment cette révélation : « Oui, c’est dur de s’appeler Federer. »
Battu en trois sets (7-5, 6-3, 7-6), le Suisse semblait, le temps d’un
aveu inattendu, regretter l’époque de sa mortalité.

MELBOURNE –
de notre envoyé spécial

« DJOKOVIC A ÉTÉ SUPER, mais
n’avez-vous pas eu le sentiment
que vous n’étiez pas à
votre top ?

– On ne peut pas toujours jouer à
son meilleur niveau. Il y a tout simplement
une question de forme du
jour, et ensuite il y a celle de votre
adversaire qui détermine quand
même pas mal de choses. Il est certain
que j’ai déjàmieux joué dansma
vie. Je n’ai pas servi comme je
l’aurais souhaité, par exemple. Peutêtre
que j’ai fait trop d’aces contre
Tipsarevic et que je n’en avais plus en
stock (sourire). Bon, se faire battre,
ça arrive. Djokovic couvrait le terrain
super bien. Cette capacité a certainement
affecté mon jeu.

– En revanche, votre déplacement
à vous n’a pas été optimal…

– Effectivement. Pourtant, lors des
deux premiers tours, j’avais été très
satisfait de mes jambes. Face à Djokovic,
je n’ai pas pu défendre comme
je l’aurais voulu. Quand mon déplacement
est au point, je tire mes passings
les yeux fermés (sic). Ce n’était
pas du tout le cas aujourd’hui. Ça a
été bien sûr un net handicap.
« L’obligation
de gagner
tous les tournois »

– Y a-t-il des raisons précises à
votre échec ou s’agit-il simplement
de l’un de ces jours où ça
ne veut pas venir ?

– Le match s’est terminé il y a un
quart d’heure, j’ai un peu de mal à
faire une analyse en profondeur. Là,
j’ai d’abord un sentiment de déception.
Mais, d’un autre côté, je trouve
que j’ai donné cent pour cent de ce
que j’avais et que je peux quand
même être satisfait de mon comportement.
Ça ne peut pas toujours aller
dans votre sens. J’ai gagné tellement
de matches que je ne m’attendais
pas à gagner que ça peut bien être le
scénario contraire pour une fois.
Donc un peu de déception, mais que
je vais vite surmonter pour me projeter
sur la suite de la saison.

– Vous aviez un break
d’avance danslepremier set, le
cours du match aurait pu être
différent si vous l’aviez conservé.

– Très probablement. Il aurait certes
pu revenir en empochant la deuxième
manche. Mais, en tout cas, il
n’aurait pas joué avec autant d’assurance
dans le deuxième set. D’habitude
il ne frappe pas aussi fort. Donc
j’ai payé deux fois pour n’avoir pas
gardé ce break, en perdant d’abord
le premier set, et en lui donnant la
confiance pour me battre dans le
second. Et au troisième, je n’ai pas su
saisir uncertain nombre d’occasions.
Mais comme je l’ai déjà dit, lui a sorti
quelques gros coups et n’a pas volé
sa victoire.

– Si on revient au virus intestinal
qui a perturbé votre préparation,
peut-on y voir un début
d’explication de vos problèmes
du jour ?

– Franchement, je n’en sais rien. Vu
ce problème, on peut d’une certaine
façon estimer que c’est déjà pas mal
d’être arrivé en demi-finales. En fait,
j’ai créé un monstre. Je sais que j’ai
l’obligation de gagner tous les tournois
que je joue.

« Nadal n’avait pas
les moyens
d’arrêter Tsonga »


– Vous pensez vraiment que
vous avez créé ce monstre ?

– D’une certain façon, oui.

– Vous pouvez en dire plus…

– Bon, vous gagnez tout le temps,
vous perdez un set et on dit aussitôt
que vous jouez mal. Mais bon, c’est
moi qui me suis mis dans ce pétrin,
j’imagine.

– Sentez-vous le besoin de
mettre fin à cette exigence des
gens envers vous ?

– J’ai fini par m’y habituer.

– Justine Henin a avoué,
l’autre jour, que lorsqu’elle
était sur une longue série de
victoires, elle sentait une pression
énorme sur ses épaules.
Avez-vous ressenti la même
chose ?

– Peut-être quand je suis arrivé à
Indian Wells l’an passé, parce que
j’étais sur une série incroyable sur
dur. Tout le monde en parlait. Mais
c’est vrai que c’est pesant d’être toujours
mis en demeure de gagner.
Parce qu’on finit par croiser des gars
du top 10 ou d’autres qui sont sur des
séries à eux ou qui sont en pleine
bourre. C’est ça qui est dur en tennis.
Mais bon, des séries à défendre, j’en
ai déjà eu des tonnes. Je ne peux pas
dire que c’est ce qui m’a pesé ici.

– Vous croyez Djokovic
capable de remporter le titre ?

– Ça m’est un peu égal.

– Allez-vous regarder cette
finale ?

– Je ne sais pas si je serai encore à
Melbourne.

– Si vous avez déjà quitté
l’Australie, allez-vous essayer
de suivre le match à la télé ?

– Non.

– Avez-vous vu le match
Tsonga-Nadal ?

– Oui, mais j’ai arrêté après deux
sets. Il me paraissait clair que Nadal
n’avait pas les moyens d’arrêter
Tsonga, qui faisait un excellent
match. Ce qui m’a un peu surpris,
comme tout le monde, j’imagine. »
PASCAL COVILLE

 NUMÉRO 1 : NADAL SE RAPPROCHE.
– Si Roger Federer conservera son
rang de numéro 1mondial à l’issue du tournoi, sa défaite en demi-finales permettra
à Rafael Nadal de se rapprocher dangereusement au classement ATP. En effet,
tandis que le Suisse perdra 550 points (une demi-finale de Grand Chelem rapporte
450 points et une victoire 1 000), l’Espagnol, quart-finaliste àMelbourne en 2007,
en gagnera 200 et ne sera plus qu’à 650 points de son rival (6 630 pour Federer ;
5 980 pour Nadal). Novak Djokovic, lui, renforcera sa position de numéro 3 (5 165
points s’il gagne le tournoi ; 4 865 en cas de défaite en finale).

Hangri l'autre rabat-joie du forum, j'etais en train de mettre tous les articles de l'equipe d'aujourd'hui par ordre et non pour but de faire un special Tsonga

Ouais enfin Rafa se rapproche mais vu la montagne de points qu'il a à défendre d'ici peu
Enfin qui sait, j'ai toujours espoir

Babou a écrit:

Ouais enfin Rafa se rapproche mais vu la montagne de points qu'il a à défendre d'ici peu
Enfin qui sait, j'ai toujours espoir

Tu as deja lu tous les articles que j'ai posté ou seulement celui de nadal qui se rapproche de la place de numero 1?

C'est pas bien :fouet:

Tu les prends où, tes articles, arabem? Dans la version papier de l'Equipe et tu les tapes toi-même?!

Pour en terminer avec les articles, je ne sais pas si vous avez lu, dans une version anglaise, les propos de Wilander concernant Tsonga.C'est sur le site internet d'Eurosport (dans la langue de Wilander), et surtout, ces déclarations sont assez surprenantes.On sait tous que Wilander aime la provocation lorsqu'il parle de tennis, et qu'il doit sûrement essayer de vendre au mieux le concept du joueur phénomène, mais quand même.Je ne suis pas certain qu'il croit lui-même à ce qu'il dit.

C'est en anglais, je vous laisse lire (pour ceux qui comprendront).

"He is the greatest player in the world. I have never seen anyone play better than he did"


"He has only faced great opponents all the time and played incredibly good. I believed on him even against Nadal. He played flawless and destroyed the spaniard. Every shot he made in the match was perfect"

"Tsonga played incredible tennis and read NAdal completely. At the same time it is because it is so easy to read Nadal when the balls are heavy"

"It is his 5th grand slam. He hasnt sat in the locker room listening to stories about Federer and Nadal, he is completely unafraid. He doesnt care about who they are"

"No, he is this good. I was completely stunned after the match. I have been waiting for someone who plays like this"

"He is incredibly strong on his serve. He is also a tactical player with a steady and heavy baseline game"

"He is top 3 right now. If he stays healthy for the rest of the season he will be ranked top 5 at the end of this year"

Question about his chanses against Federer:

"Tsonga has better physics, tactics and technique than Federer. Federer has history and that counts. But without history Tsonga is better. I hope he can face Federer to meassure how good he is"

Cela dit, pour la finale, je suis partagé.J'ai été agréablement surpris du niveau du Français et de son mental lors de ses matchs contre Youzhny et Nadal.Il est allé au bout de son exploit, c'est assez rare et c'est tout à son honneur.Pour ça, j'aimerais le voir gagner.Quant à Djokovic, c'est un futur grand champion, donc le voir commencer sa quête de Gc à l'Ao, ce serait tout aussi jouissif.

Rabat-joie ? non pas vraiment, mais t'étais pas obligé de supprimer mon message juste parce que je dis que tes articles aurait peut être été mieux placé dans le forum tsonga.
Après je ne pouvais pas savoir que ça cncernait tous les titres d'aujourd'hui, déoslé.

"Tsonga has better physics, tactics and technique than Federer" :sleep: ce qu'il faut pas entendre desfois.

Aldous a écrit:

Pour en terminer avec les articles, je ne sais pas si vous avez lu, dans une version anglaise, les propos de Wilander concernant Tsonga.C'est sur le site internet d'Eurosport (dans la langue de Wilander), et surtout, ces déclarations sont assez surprenantes.On sait tous que Wilander aime la provocation lorsqu'il parle de tennis, et qu'il doit sûrement essayer de vendre au mieux le concept du joueur phénomène, mais quand même.Je ne suis pas certain qu'il croit lui-même à ce qu'il dit.

C'est en anglais, je vous laisse lire (pour ceux qui comprendront).

"He is the greatest player in the world. I have never seen anyone play better than he did"


"He has only faced great opponents all the time and played incredibly good. I believed on him even against Nadal. He played flawless and destroyed the spaniard. Every shot he made in the match was perfect"

"Tsonga played incredible tennis and read NAdal completely. At the same time it is because it is so easy to read Nadal when the balls are heavy"

"It is his 5th grand slam. He hasnt sat in the locker room listening to stories about Federer and Nadal, he is completely unafraid. He doesnt care about who they are"

"No, he is this good. I was completely stunned after the match. I have been waiting for someone who plays like this"

"He is incredibly strong on his serve. He is also a tactical player with a steady and heavy baseline game"

"He is top 3 right now. If he stays healthy for the rest of the season he will be ranked top 5 at the end of this year"

Question about his chanses against Federer:

"Tsonga has better physics, tactics and technique than Federer. Federer has history and that counts. But without history Tsonga is better. I hope he can face Federer to meassure how good he is"

:roule: :roule: :roule:

Hangri a écrit:

Si c'est sur un site français, ce vote n'a aucune valeur? trop de chauvins...
D'ailleurs pourquoi autant d'articles sur Tsonga, je comprends l'euphorie mais c'est pas le forum tsonga ici.

Ton post est toujours la, personne ne l'a supprimé et tu continues à tirer plus vite que ton ombre

Hangri a écrit:

Rabat-joie ? non pas vraiment, mais t'étais pas obligé de supprimer mon message juste parce que je dis que tes articles aurait peut être été mieux placé dans le forum tsonga.
Après je ne pouvais pas savoir que ça cncernait tous les titres d'aujourd'hui, déoslé.

Non seulement il est rabat-joie mais aussi il me fait aussi passer pour un censeur :sleep: :sleep:

Si tu ne savais pas, apprends à etre patient avant de decocher plus vite que ton ombre