Articles sur Federer

00-sampras-00 a écrit:

Me suis moi-même dopé à la taurine à l'occasion d'un match :biggrin:

et Moi à la chartreuse

Tuco Benedicto Pacifico a écrit:

00-sampras-00 a écrit:

Me suis moi-même dopé à la taurine à l'occasion d'un match :biggrin:

et Moi à la chartreuse

Waouu, on est comme Federer
Faut que j'arrête de prendre la grosse tête moi

vdd a écrit:

GiL a refusé la 1ère place mondiale pour rester propre. C'est beau. :biggrin:

Bon apres les négatifs c est mon prof qui est dans le milieu qui me dit ça, chez les négatifs c est sans doute plus rare.

J'avais un pote, bon joueur, arrivé a 40 ans, il se faisait sa bouteille de gurronsan pour ses matchs...
Apres, le "bon" dopage a un cout, quand t'es 150, tu peux pas te permettre trop de "luxe".

elizabet a écrit:

alors petite question car comme je l'ai dit je n'y connais rien et ne me suis pas vraiment interessée au dopage ...
j'ai qd mm entendu dire que le tennis était un des sports les plus controlés ....
donc éclairer moi svp !

c'est quoi leurs analyses : urines simplement ?
et dans les urines il ne reste rien par rapport au controle sanguin ?
on peut plus facilement masquer les choses avec un controle urinaire?
qd aux transfusions : ça ne se voit pas dans les urines c'est ça ?

Certains dopants se voient dans les urines parce qu'ils y sont éliminés. Mais pour masquer ces produits, les sportifs vont prendre des diurétiques pour diluer les urines et rendre ces produits difficilement détectables parce que la concentration est rendue plus faible.

Un dopage pour cacher le dopage !

http://www.grandchelem.net/mon_weblog/2008/03/federer-victime.html

Je n'en attendais pas moins de GrandChelem. La petite pointe d'ironie bien placée histoire de casser gentiment le suisse.

SOURCE : EUROSPORT.FR/TENNIS
Federer-Sampras, c'est ce soir
Le quatrième match exhibition entre Roger Federer et Pete Sampras aura lieu ce lundi au Madison Square Garden, à New York (00h30 heure française).

Quelques mois après leur triple confrontation asiatique, Roger Federer et Pete Sampras, soit 26 titres du Grand Chelem et 117 titres ATP à eux deux, se retrouvent pour un match exhibition choc à New York.

A 36 ans, Pete Sampras s'est entraîné sérieusement pour faire aussi bien qu'à Macao, lors du troisième match de l'automne dernier. L'Américain s'était imposé 7-6 (10/, 6-4 face au N.1 mondial actuel.

C'etait hier et retransmit sur TVU, maintenant, ca ne m'interessait pas du tout...

Fed a gagné en trois sets et 2h20 de jeu

Une bonne petite préparation ça.

Il semble insister sur le fait qu'il est tiré d'affaire, et qu'il ne lui reste "plus" qu'à combler son retard physique.

3 sets... il devrait lui coller 1 et 2. Décidément, je m'y ferai jamais à ces exibs.

surtout que ça commence à bien faire ces exhib Sampras/Federer...
Une c'est bien, deux pourquoi pas, mais là c'est quoi? là 4eme en 3 mois.
ça n'a absolument aucun intéret d'en faire encore et encore et encore. Surtout que ça pue le fric et l'hypocrisie à plein nez. Toujours des matchs sérés(même une victoire de Sampeas!) des compliments mutuels à gogo comme si ils étaient les meilleurs potes...
Perso 4 c'est bon ça suffit.
Je préfèrerait qu'il se concentre sur sa saison (il a bcp de points à prendre en mars) plutot que courrir aprés les gros cachets des exhibs

tango a écrit:

surtout que ça commence à bien faire ces exhib Sampras/Federer...
Une c'est bien, deux pourquoi pas, mais là c'est quoi? là 4eme en 3 mois.
ça n'a absolument aucun intéret d'en faire encore et encore et encore. Surtout que ça pue le fric et l'hypocrisie à plein nez. Toujours des matchs sérés(même une victoire de Sampeas!) des compliments mutuels à gogo comme si ils étaient les meilleurs potes...
Perso 4 c'est bon ça suffit.
Je préfèrerait qu'il se concentre sur sa saison (il a bcp de points à prendre en mars) plutot que courrir aprés les gros cachets des exhibs

T inquietes c est pas une petite exib face à pete de 36 ans qui va l'user ni lui faire perdre des calories quoiqu il en aurait un peu besoin .Non, sérieux, il fout 2 et 2 à pete en temps normal, sinon pete serait encore dans le top 10.

Le pire, c'est qu'infosport dit qu'il est en pleine forme et n'a rien perdu en montrant un point au filet ou Fed attends 10 sec avant de démarrer pour avoir la volée que Sampras touche mal en plus.

Federer qui sauve 2 balles de match ...
Toutes ces exhibitions, c'est comme le catch, c'est du spectacle, ils font croire qu'ils sont "à fond" avec des retournements de situations ...

Citation :

Non, sérieux, il fout 2 et 2 à pete en temps normal, sinon pete serait encore dans le top 10.

2 à 2 avec la qualité de service de Sampras?! ...

Hangri a écrit:

Le pire, c'est qu'infosport dit qu'il est en pleine forme et n'a rien perdu en montrant un point au filet ou Fed attends 10 sec avant de démarrer pour avoir la volée que Sampras touche mal en plus.

Au prix où ils sont payés (1.000.000 $ par match en novembre), les organisateurs peuvent leur demander de coordonner un passing entre les jambes au 8ème point du 2ème set... Il n'y a rien à retirer de ces exhibs, c'est juste bien pour le spectacle!

00-sampras-00 a écrit:

Federer qui sauve 2 balles de match ...
Toutes ces exhibitions, c'est comme le catch, c'est du spectacle, ils font croire qu'ils sont "à fond" avec des retournements de situations ...

Citation :

Non, sérieux, il fout 2 et 2 à pete en temps normal, sinon pete serait encore dans le top 10.

2 à 2 avec la qualité de service de Sampras?! ...

Ben oui je te rapelle qu'il a 36 ans et qu'il n'a aucun physique donc oui un match avec l'intensité que met federer, il prend 2et 2. Faut arrêter de croire qu'à 36 sans avoir rien foutu depuis 5 ans il peut poser problème à federer.

Hangri a écrit:

00-sampras-00 a écrit:

Federer qui sauve 2 balles de match ...
Toutes ces exhibitions, c'est comme le catch, c'est du spectacle, ils font croire qu'ils sont "à fond" avec des retournements de situations ...

Citation :

Non, sérieux, il fout 2 et 2 à pete en temps normal, sinon pete serait encore dans le top 10.

2 à 2 avec la qualité de service de Sampras?! ...

Ben oui je te rapelle qu'il a 36 ans et qu'il n'a aucun physique donc oui un match avec l'intensité que met federer, il prend 2et 2. Faut arrêter de croire qu'à 36 sans avoir rien foutu depuis 5 ans il peut poser problème à federer.

Difficile à prouver tout celà mais quand je vois qu'il met des aces même sur 2nd service ...
Dans le tennis (à n'importe quel niveau), il y a le physique qui joue primordialement, c'est vrai, mais avec son mental et ses kilos d'experience, 2 et 4 encore à la rigueur sur dur !

PS : j'ai trouvé qu'il a encore vielli, je rêve

Le Sampras 1997 contre le Federer 2007 ça aurait eu de la gueule. Mais on a pas inventé la machine à remonter le temps. Non c'est des exhib' Sampras/ Agassi qu'il faut. Ca ça déchirerait.

vdd a écrit:

Le Sampras 1997 contre le Federer 2007 ça aurait eu de la gueule. Mais on a pas inventé la machine à remonter le temps. Non c'est des exhib' Sampras/ Agassi qu'il faut. Ca ça déchirerait.

Sampras 1996 contre Federer 2006

Sampras AO 95 vs. Federer AO 2005.

Un saule pleureur contre un boîteux.

Lequel des 2 émouvra le plus l'autre pour lui faire faire la double-faute fatale?

Je mise sur Pete, il est imprenable à ce jeu-là...

Sampras à propos Federer:

Citation :

"When I played Roger Federer--he took me out in a tough five-setter at Wimbledon in
2001 in our only official match--I was struck by two things: the versatility of his reportoire
and the fluidity of his movement. Those are great assets, and while his strokes have won him
Grand Slam titles, including the Austrailian Open, Wimbledon, and the U.S. Open in 2007,
it's his movement that has enabled him to pile up those titles at an astonishing clip. That, and
he's avoided burnout, injury, and fatigue.
Some guys--Pat Rafter comes to mind--have to work too hard to win. Their games require
such focus, dedication, and effort that they wear themselves out. Roger is the opposite.
His light step allows him to skate through many matches seemingly unscathed. You never get
the sense that, even if he lost, he got beaten up. Ever notice how "easy" he is to watch? That
silky-smooth quality is good for more than style points. It allows him to conserve energy.
I first got to know Roger a bit when he came to Los Angeles last spring to practice with me
for a few days. I really enjoyed getting a firsthand look at his mature game. Roger's serve is
more of a weapon than it may appear, and that forehand is deadly. What most impressed me,
though, was the speed at which he can go from defense to offense.
On one occasion, I hit a good serve and followed with a very solid approach shot to his
backhand. My ball was so deep and penetrating that I just drifted up toward the net. But it
was like Roger found a free step, or an extra burst, and he not only got there, he ripped a shot
down the line that forced me to scramble to keep the point alive. Roger didn't just extend
the point--in the blink of an eye, he turned the tables on me, transforming his defensive
position into a commanding offensive one. His ability to take command, from any place on
the court, at any stage of a point, may be his greatest gift of all."

-Pete Sampras, Tennis Magazine, January/February 2008

Petite Traduction approximative ^^ :

"Lorsque j'ai joué Roger Federer--il m'a battu après un dur match en 5 sets à Wimbledon en 2001 lors de notre seul match officiel--j'ai été frappé par deux choses: la richesse de son répertoire et la fluidité de ses mouvements. Ce sont de grands atouts, et tandis que ses coups lui ont permis de gagner des titres du Grand Chelem, ce qui inclue l'Open d'Australie, Wimbledon, et l'U.S. Open en 2007, c'est sa manière de se mouvoir qui lui a permis d'accumuler tous ces titres à une vitesse étonnante. Ca, et le fait qu'il ait évité le surmenage (difficile de traduire "burnout" directement...), les blessures et la lassitude.
Certains--Pat Rafter me vient à l'esprit--doivent batailler bien trop dur pour gagner. Leur jeu requiert une telle concentration, une telle implication et un tel effort qu'il s'usent eux-mêmes. Roger est tout le contraire. Son pas léger lui permet de se sortir de nombreux matches tout en restant apparemment intact physiquement. On n'a jamais la sensation, même s'il a perdu, qu'il soit battu. Vous avez déjà remarqué comme il est "facile" à regarder? Ce style coulant est une qualité utile à plus d'un titre. Cela lui permet de conserver de l'énergie.
J'ai d'abord un peu appris à connaître Roger quand il est venu à Los Angeles au printemps dernier pour s'entraîner avec moi pendant quelques jours. J'ai vraiment apprécié de pouvoir avoir un premier aperçu de son jeu mature. Le service de Roger est vraiment davantage une arme qu'il n'y paraît, et son coup droit est meurtrier. Ce qui m'a le plus impressionné, cependant, est la vitesse à laquelle il peut passer d'une position défensive à une position offensive.
A un moment, j'ai frappé un bon service et j'ai enchaîné avec un coup d'approche très solide sur son revers. Ma balle était tellement profonde et pénétrante que j'ai suivi au filet. Mais c'est comme si Roger trouva un pas libre, ou un élan supplémentaire, et non seulement atteignit la balle, mais il décocha un coup long de ligne qui me força à me ruer pour laisser le point en vie. Roger n'a pas seulement prolongé le point --en un clin d'oeil, il a pris sa revanche sur moi, transformant sa position défensive en une position offensive lui permettant de prendre le contrôle du point. Sa capacité à prendre les commandes, de n'importe quel endroit du court, et à n'importe quel moment du point, pourrait bien être le plus grand de ses dons."

Roger Federer, le voile de la fragilité






TENNIS. Le Bâlois a battu Richard Söderling, hier à Miami. Affaibli par la maladie, affecté par les critiques, il traverse toutefois une période difficile. Est-ce si grave?


Christian Despont
Mardi 1 avril 2008



A la fin de l'année, Roger Federer deviendra peut-être le joueur le plus titré de l'histoire, et tout le monde aura oublié. Ou peut-être pas. A ce stade, un règne vacille et, avec lui, une sérénité insolente, dont chacun tente d'évaluer la pérennité. «Déclin ou mauvaise passe?» demande L'Equipe Magazine. «Une défaite est parfois nécessaire», réplique Roger Federer, caparaçonné dans son ascèse. Radioscopie d'un champion en souffrance, vainqueur 6-4 3-0 (abandon) de Richard Söderling, hier, à Miami.

• Est-il malade?

Roger Federer serine qu'il n'est pas malade comme Serge Lama, jadis, s'époumonait à dire qu'il l'était. Redondance obligée, plus ou moins étayée, ouvertement exaspérée. «La mononucléose n'est plus qu'un mauvais souvenir. Tous les doutes sont levés», martèle le numéro un mondial.

Cet hiver, jamais sa condition physique n'avait atteint une telle maturité. «Roger suivait un programme précis, adapté à ses objectifs. Il tenait la forme de sa vie», témoigne un proche. Les ennuis ont commencé à cet instant. Jamais malade, Roger Federer a subitement souffert de fièvres violentes; les premières le 26 décembre, les deuxièmes à dix jours de l'Open d'Australie, les dernières le 9 février, où il fut hospitalisé d'urgence, dans la plus grande discrétion, tandis que ses copains disputaient la Coupe Davis.

Si les médecins avaient identifié le mal dès le premier examen, plutôt que conclure à une intoxication alimentaire, ils auraient prescrit «un repos complet de plusieurs semaines». En clair, quand n'importe quel banquier ou accordéoniste aurait observé un congé maladie, Roger Federer a disputé l'Open d'Australie - sous antibiotiques, et contre l'avis des médecins - jusqu'en demi-finale. «Roger ne voulait pas entendre parler d'un forfait», rapporte la même source.

Ses efforts prématurés ont-il laissé des séquelles? Dans certains cas, la mononucléose peut entraîner une fatigue durable, accompagnée de complications persistantes - douleurs musculaires, troubles neurologiques ou psychologiques tels qu'une irascibilité extrême, une baisse de la concentration, une diminution des facultés visuelles, voire une dépression. Roger Federer répète qu'il n'est pas malade, mais qui sait? Serge Lama, sous ses airs, ne l'était pas non plus.

• Est-il père?

Des chroniqueurs avisés soutiennent que Mirka Vavrinec est enceinte. Mathématiquement, plus la compagne du champion forcit, plus la rumeur enfle, mais personne ne sait encore quel poids lui donner. Et quand bien même: la paternité dérouterait-elle à ce point un homme stable, dont les pensées musardent à l'envi vers «le mariage» et «les petits Roger»?

En tout temps, le champion s'efforce de conserver une maîtrise absolue sur sa carrière, avec une certaine phobie des problèmes. Néanmoins, qui n'en a pas? Qui sait si des difficultés d'ordre périphériques ne viennent pas suppléer celles, longtemps inconsistantes et sporadiques, posées par la concurrence? Le «maître» s'interdit toute incongruité, mais comment savoir si un proche n'est pas malade, si ses parents ne traversent pas une crise conjugale, si les «subprime» n'ont pas érodé son capital; si, du firmament, les basses contingences de l'activité terrestre ne l'atteignent pas, lui aussi?

En tout état de cause, Roger Federer est beaucoup trop orgueilleux pour confesser un souci. Il se pique de ne pas invoquer des excuses, ou de ne jamais montrer ses faiblesses. Par temps difficile, il impose le silence à son entourage, parents compris, afin de garantir une étanchéité totale. Peu de nouvelles filtrent, même sous le manteau poreux des agents. Maîtrise absolue, jusque dans les maux. Même si personne ne sait quel poids leur donner.

• Est-il démotivé?

Une hypothèse alambiquée consiste à imaginer que le champion, repu de sacres et de déférence, aspire à quelque méandre. Or, Roger Federer vient de différer l'âge de sa retraite à 35 ans et - corollaire probable - de signer le contrat le plus lucratif de l'histoire du tennis, 130 millions de dollars sur dix ans, dont une partie en prestations - Nike n'a toujours pas confirmé cet accord.

Le maître est proche d'épousseter les records les plus nobles. Il avoue une démarche moins empirique, tournée vers l'efficience et la postérité au mépris de ses inclinations. Roger Federer ne joue plus pour plaire, mais «pour écrire l'histoire», celle qui a bercé son enfance rêveuse. Perspective obsédante, certainement stressante, mais farouchement excitante.

• Est-il démystifié?

Sur un plan purement arithmétique, il n'est pas absurde de perdre contre Novak Djokovic, ni même contre Andy Murray. Cette logique s'applique moins facilement à Mardy Fish, dont la première balle de service, qualité majeure, affichait ce jour-là un taux anémique de 34%. Difficile de ne pas voir une défaite irrationnelle, un cas explicite de défaillance humaine, le premier en cinq années de règne, depuis que Roger Federer est Roger Federer. «En temps normal, je parviens à renverser ce genre de match», a finalement convenu l'intéressé, preuve en soi, donc, que tout n'est pas normal.

Roger Federer prend la mesure de la nouvelle donne. Son aura d'invincibilité s'est étiolée. Les adversaires susceptibles de le battre sont plus nombreux et, surtout, plus convaincus d'y parvenir. Dans ce milieu de requins, les défaites ont répandu l'odeur du sang, et excité jusqu'à un petit poisson comme Fish.

• Est-il fragilisé?

Un virus anodin, dont est porteur 90% de la population, est venu rappeler le demi-dieu à son hérédité. Pour la première fois, l'invulnérable, l'irréprochable, l'imperturbable Roger Federer est tombé malade. Lui qui aime à tout prévoir, à tout contrôler, à tout dominer; lui qui aime à garder la haute main sur une carrière qu'il pressent immortelle, est frappé dans sa prodigieuse évidence par la maladie du petit peuple. Dans le relatif inconfort d'une planification contrariée germe, peu à peu, une menace beaucoup plus nocive: le sentiment de fragilité. «Quand j'allais de victoire en victoire, je me sentais dans un autre monde», avoue-t-il.

Roger Federer sait, matériellement, qu'il n'est pas immunisé contre la malfaisance ordinaire. Pour la première fois, l'impondérable a frappé l'intouchable, au paroxysme de la déification, avec une simplicité presque vulgaire. Malade, comme le dernier des Schtroumpfs. Ce n'est pas encore l'impotence, mais c'est déjà un début de fragilité: Federer souffle, Federer trime, Federer perd.

Il faut réapprendre à vivre avec la défaite, avec une part d'aléatoire. Ce n'est pas encore le déclin, mais c'est déjà un repli vers l'ordinaire. Avant lui, peu d'athlètes ont autant porté à maturation, dans la durée, le difficile amalgame du talent et de la fiabilité. Roger Federer a longtemps institué une logique connue de lui seul - gagner tous les tournois auxquels il était inscrit. Il a «créé un monstre», selon sa propre définition. Aujourd'hui, il ne supporte plus l'image que lui en renvoie le miroir médiatique, exégèse cyclothymique et déshumanisée, forcément versatile: «Quand je gagne, je suis le meilleur joueur de tous les temps. Deux défaites plus tard, je suis sur le déclin. C'est injuste. Je ne lirai plus les journaux.»

Peut-être quelques échecs l'aideront-ils à tuer le monstre, à le libérer de la nécessité de dominer, partout et tout le temps. Constamment sollicité, Roger Federer évacue la pression en dormant douze heures par nuit, et en vivant reclus auprès des siens. Il a licencié une partie de sa garde prétorienne, l'an dernier, «pour manger plus souvent seul avec Mirka».

L'usure, qui sait, guette; l'usure inconsciente d'un premier de classe pathologique, acculé continuellement à l'excellence. Pour un temps ou pour longtemps. Par la faute d'un monologue ou d'une mononucléose. Ou peut-être pas.


http://www.letemps.ch/template/sport.asp?page=11&article=228923

Roger Federer démystifié

Andy Roddick jurait à longueur de fessées qu'il «réagirait en homme» et «ne pleurnicherait jamais». Dix fois, quinze fois l'Américain est monté sur le court avec des convictions patiemment éprouvées, sûr de sa force et d'une certaine égalité des chances qui, en théorie, prévaut sur les statistiques. Atavisme anglo-saxon: s'entêter pour ne pas penser.

«Pas tellement surpris»

Après onze défaites consécutives, un sursaut d'efficience a redressé le bilan d'«A-Rod» contre Roger Federer, vendredi, au tournoi de Key Biscayne (7-6 (7/4) 4-6 6-3). Signe des temps: «Je suis surpris, mais pas tellement, a commenté Roddick. Au cours des six dernières années, Roger n'a pratiquement raté aucun point important contre moi. Je pensais bien que, un jour, la chance tournerait.»

Signe des temps. Zone de nébulosité changeante. Dix fois, quinze fois avait subsisté un caractère d'inanité, l'impression que la dextérité de Federer, à ce degré de maîtrise, n'avait aucun contre-pouvoir chez Roddick, au-delà d'une fougue inopérante.

L'Américain s'exhortait comme un fiérot, mais ses conquêtes finissaient au bout d'un bar, vidées de leur sens. «J'étais prêt à perdre vingt-six fois d'affilée s'il le fallait. Mais je savais que mon jour viendrait», jubile l'insoumis.

Mais à Miami, «A-Rod» semblait lui-même désuni, et avait réchappé de justesse à quelque péril obscur (Viktor Troicki, Ivo Minar et Julien Benneteau). Victoire inopinée, étrange, voire insoupçonnée.

Victoire assez étrange pour attester des maux encore mal définis de Roger Federer, dont la maladie a développé des formes inavouables de fragilité (lire LT du 1er avril). Les statistiques sont à l'avenant: quatre coups droits sont partis dans le décor au tie-break de la première manche; trois autres fautes directes, dont deux revers «boisés», ont amené le 5-3 au dernier set. «Je suis déçu, car je n'ai pas su élever mon niveau de jeu dans les moments décisifs. Je n'ai pas obligé Andy à très bien jouer», a déclaré Roger Federer à Sportinformation.

Le témoignage d'Ancic

Avec une dose hygiénique de mauvaise foi, le «maître» est «globalement satisfait de la tournée américaine», même s'il s'impatiente de disputer sa première finale de l'année. «Après ma mononucléose, en février, j'ai travaillé dur pour revenir en forme. Selon Pierre [Paganini, préparateur physique], j'ai retrouvé le 95% de mes facultés. Je suis de retour aux affaires.»

Mercredi, le récit troublant de Mario Ancic, lui-même revenu d'une grave mononucléose, a ravivé un certain scepticisme. Morceaux choisis: «Je pouvais à peine marcher et je dormais environ 18 heures par jour [...] La maladie s'est déclarée subitement. Je dominais Tommy Haas lorsque, sans raison, je me suis mis à cracher du sang, j'ai eu des nausées et j'ai commencé à frapper à côté de la balle. Si j'avais continué, j'aurais eu des problèmes cardiaques toute ma vie. Il m'a fallu une année pour guérir complètement.»

En marge de l'aspect médical, des voix préconisent que Roger Federer, aussi porté soit-il à l'introspection, n'obéisse plus seulement à son instinct mais lui indexe un avis autorisé. Certes, peu de coaches possèdent les références adéquates, si ce n'est Darren Cahill, ancien mentor de Lleyton Hewitt et Andre Agassi, désormais établi à Las Vegas. Certes encore, Roger Federer n'apprécie jamais autant la contradiction que quand elle est circonscrite à ses débats intérieurs.

Puisqu'il a «besoin d'exercice», le Bâlois est inscrit au tournoi d'Estoril, dans dix jours, sur terre battue, loin du faste et de la curiosité rampante.

«Je me sens bien. Je dois juste continuer à gagner des matches.» Ceux qu'il a perdus ne l'arrêteront pas, mais le poursuivront plusieurs mois. Dans les vestiaires, ces trois dernières années, macérait un fatalisme rance. Après la victoire de Roddick, qui aura encore peur de Federer?

© Le Temps, 2008.

AGASSI 91 a écrit:

«Je me sens bien. Je dois juste continuer à gagner des matches.» Ceux qu'il a perdus ne l'arrêteront pas, mais le poursuivront plusieurs mois. Dans les vestiaires, ces trois dernières années, macérait un fatalisme rance. Après la victoire de Roddick, qui aura encore peur de Federer?

C'est sûr, Roddick est tellement nul....

Non mais je pense qu'il voulait surtout parler en terme de porté symbolique.Roddick,c'est le mec qui même quand il jouait très bien se faisait battre par Federer.Et là en sortant un bon match sans plus,il le bat.