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 LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)

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MessageSujet: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeVen 30 Mar - 19:38

salut


L'EQUIPE DU 29 MARS 2007


Federer, le double uppercut


Comme à Indian Wells il y a quinze jours, Guillermo Cañas a renversé le maître. Et initié la fronde ?

DANS LA PÉRIODE RÉGENCE, il y
aura un avant et un après Cañas.
Avant, le circuit nageait en pleine
« rogerfédérisation ». En mettant
les voiles vers Indian Wells au début
du mois, on cherchait celui qui viendrait
arrêter l’inarrêtable. Et comme
on n’en trouvait pas (ce n’était pas
faute d’imagination), nous avions
convoqué les grandes figures de
l’histoire pour donner du répondant
à Kaizer Federer. OK, il avait dépassé
le record de longévité de Connors en
tant que numéro 1 mondial. Eh bien,
qu’il s’attaque maintenant à celui
d’invincibilité de Vilas !Avant Indian
Wells, le Suisse en était à quarante et
un succès à la file (cinq de moins que
le Vilas de 1977) et sept titres lors de
ses sept derniers tournois.
Devant cette hyper-puissance, on
racontait l’histoire de Carlos Delgado,
frappeur de la franchise de
base-ball des Mets, qui avait fait
ajouter à son contrat une clause pour
obtenir une super prime s’il finissait
no 2 derrière Barry Bonds au vote du
MVP.On se disait que les congénères
de Federer devraient étudier l’idée.
Federer ne perdait plus. Et un jour, le
12 mars dernier, il a croisé la route de
Guillermo Cañas. Depuis, il perd. À
Indian Wells (7-5, 6-2), puis àMiami
mardi (7-6, 2-6, 7-6). Cette réplique
sismique a secoué très fort. Elle pose
questions.
POURQUOI FEDERER
A-T-IL PERDU ?
D’abord, avant la rechute, il y avait
eu la chute. À Indian Wells, Federer
avait été cueilli à froid, dès son
entrée en scène, alors que Cañas,
passé par les qualifications, avait le
moteur chaud. Cela servait de
bémol. Federer avait fortement
péché par imprécision, ce qui accréditait
la thèse du fameux « jour
sans » qu’on pouvait aussi coupler à
celle de l’« effet de surprise »,
l’Argentin, puni pour dopage, ayant
longtemps disparu de la circulation.
À Miami, rien à voir. Avec déjà deux
matches dans les guiboles (pas bien
brillants d’ailleurs), le Suisse
connaissait par coeur le danger
Cañas et, plus intéressant encore, il
n’a en définitive pas du tout déjoué.
« À Indian Wells, je m’étais battu
tout seul, invoqua-t-il. Ici, je trouve
que c’était un grand match. »
Au premier set, déréglé en coup droit
et secoué par l’intensité dingue des
frappes de l’Argentin, Federer a flotté,
devant même sauver une balle
de 5-2. Il se rétablit ensuite avant
que trois fautes directes à la queue
leu leu lui coûtent le tie-break.
Puisque Cañas n’allait rien lui donner,
le Suisse appuya alors sur le
champignon. Federer batifolait à la
volée et, quand il breaka d’entrée de
troisième manche, on crut comprendre
: « Une fois, pas deux. »
Mais, à 2-0, il ne convertit aucune de
ses quatre balles de double break
alors que, à cet instant, Cañas grimaçait
dès qu’il devait plier les genoux.
Il comprit plus tard qu’il avait manqué
l’estocade. « C’est ça quime tue,
pas autre chose. » Il eut certes une
dernière occasion de breaker à 5-5.
Loupée. Le dernier tie-break bascula
sur cette volée haute de coup droit à
mi-court qui se planta dans les mailles et permit à Cañas de mener
6-4. À sa seconde balle de match, un
ace plein centre reproduisit le cataclysme.
POURQUOI CAÑAS ?
Eh oui, pourquoi lui ? Pourquoi
Cañas réussit là où tous les meilleurs
Don Quichotte du circuit (Nadal
excepté) se brisent les dents et capitulent
? Chassons immédiatement
unmalentendu : le classement actuel
de l’Argentin (55e) est une arnaque
sans nom. Refroidi par Cañas au tour
d’avant, Gasquet le situait comme
« un 15e mondial, un type insupportable
à jouer ». Soumis à cette devinette,
Federer fit une ruade.
« Sérieusement, je m’en fous de quel
classement il pourrait avoir. »
Reste le noeud du problème. Que
possède ce type que les autres n’ont
pas ? « Il remet des balles que
d’autres ne toucheraient pas, avance
Federer. Il bouge très bien autour de
la balle et a drôlement progressé au
service et en revers qui n’étaient pas
aussi forts il y a deux ans. » Complétons
: il sert très bien et touche à peu
près toutes les zones. Il retourne
quasiment toujours dedans et souvent
rend le second coup du serveur
d’un pénible… Il sait passer en deux
temps et peut se fier à ses cannes
pour cavaler de droite à gauche très
longtemps. Pour affiner le signalement,
on rappellera que ce garçon ne
s’est pas découvert hier une vocation
à cartonner sur surface rapide.
En 2002, il s’était adjugé le Masters
Series de Toronto et avait, en 2004,
claqué une demi-finale à Paris-
Bercy. Il avait aussi, dans une autre
vie, déjà séché sir Federer, justement
à Toronto, l’année de son sacre.
L’instruction de ce double coup
d’État nous mène enfin vers une
autre piste. Celle du « loin des yeux,
même pas peur ». Éloigné des réalités
du circuit pendant quinze mois,
Cañas aurait-il échappé au magnétisme
paralysant exercé par le
numéro 1 mondial ? Et inversement,
Federer est-il moins à l’aise contre un
adversaire qu’il sait fort et qu’il n’a
pas pu marquer auparavant ? « Je
n’y crois pas, dit Federer. Contre moi,
les gars sont souvent meilleurs que
d’habitude. Cañas comme les
autres. » Pour autant, l’hypothèse
est tentante. FEDERER
EST-IL AUJOURD’HUI
FRAGILISÉ ?
Certain de s’être approché de la solution
entre Indian Wells et Miami, il a
nié en bloc. « J’étais en contrôle pendant
presque tout le match, je n’ai
pas à me plaindre de mon niveau et
physiquement, j’étais prêt pour trois
heures de rab s’il fallait. La défaite
d’il y a quinze jours n’a pas pesé sur
moi. Ce match, je n’aurais jamais dû
le perdre. »Pourtant, depuis qu’il est
no 1 mondial, Federer n’avait perdu
deux fois de suite que contre Nadal,
l’an dernier, encaissant même
quatre échecs d’affilée contre l’Espagnol.
Cañas est le Nadal de Federer
cette année.
Animal dominant, le Suisse déteste
savoir qu’un adversaire lui échappe.
Voilà pourquoi la rébellion de Nadal
l’avait tant chiffonné, voilà pourquoi
il fut si soulagé de l’avoir étouffée.
Voilà aussi pourquoi on peut légitimement
penser que la mutinerie de
l’Argentin ne peut pas ne pas l’affecter.
Avant la revanche de Miami,
Federer avait d’ailleurs joué franc
jeu : « Je suis content de le retrouver,
je n’aime pas qu’un gars ait un avantage
contre moi. » Cañas en a désormais
deux. Ce n’est pas exagéré de
croire également que le Suisse soit
touché par le fait de n’avoir pas su
défendre deux de ses titres et de
devoir se jeter dans la saison sur
terre battue en ayant laissé cette
impression de vulnérabilité. Sur ce
terrain-là, en dépit de son statut de
no 2 derrière Nadal, Federer sait que
les autres le craignent moins que
partout ailleurs. « Depuis l’Open
d’Australie, tout est planifié pour
Roland-Garros. Je ne suis pas inquiet
pour la terre battue. Ce sera complètement
autre chose. »
Mais dans quel sens ? Le double
gadin de Federer peut-il ressusciter
des envies de rébellion chez ceux qui
en avaient perdu le goût ? Avant
Indian Wells, Jose Higueras, ancien
coach de Courier, disait dans nos
colonnes : « Après une ou deux
défaites, on peut penser que sa
confiance va s’effriter. Et là, qui sait
ce qui pourrait arriver ? » Mardi,
Nadal donnait un avis concordant :
« C’est une surprise, Federer aurait
tout aussi pu gagner ici mais Cañas
ne pensait pas à la défaite. Et ça
change tout. » Mais rien ne dit que
ce que Cañas a fait, les autres (et
Canãs lui-même) puissent le
(re)faire.
FRÉDERIC BERNÈS


Cañas à la loupe

Sept choses que vous devez absolument savoir sur l’homme qui vient de battre deux fois de suite Federer

1. – DÉCIDÉMENT, CAÑAS jouit d’un excellent
karma avec la Suisse. Le tribunal fédéral
helvétique a admis, il y a pile une semaine, le
recours déposé par l’Argentin. Contrôlé positif
autournoi d’Acapulco en février 2005, Cañas se
plaignait d’une « violation de son droit d’être
entendu ayant entraîné une disproportion de la
sanction » lorsqu’il avait fait appel de sa suspension
de deux ans devant le Tribunal arbitral
du sport. En mai 2006, la peine avait été réduite
à quinze mois mais Cañas veut faire désormais
valoir qu’elle était « trop lourde pour un
contrôle positif à un diurétique dont il est admis
que la prise était accidentelle ». Un nouvel examen
de son dossier est donc en cours.
Revenu sur le circuit en septembre l’an dernier Cañas considère qu’il a trop payé. « Quand je
suis revenu, je n’avais plus rien. Même pas un
classement. »
2. – En ce moment, Cañas est l’homme le plus
recherché du vestiaire à Miami. « Il y a des
joueurs qui viennent me demander si j’ai un
secret pour battre Roger, s’amuse-t-il. Mais je
ne pense pas que cela soit au premier degré. Je
n’ai aucune recette. Je ne sais pas comment j’ai
fait ! » En janvier, pendant le tournoi de Sydney
qu’il ne disputait pas, l’Argentin avait été
l’objet d’une vaste consultation. « On m’a
raconté que les gars avaient lancé des paris en
se demandant si j’allais être tête de série à
Roland-Garros. À ce moment, j’étais 142e…»
Le sondage avait accouché d’une écrasante
majorité de oui.
3. – Vous trouvez étonnante la remontée de
Guillermo Cañas après ses quinze mois au placard.
Sachez qu’il est un spécialiste de la chose.
En 2001, il avait élu « plus beau come-back de
l’année » par l’ATP après avoir grimpé de
la 227e place mondiale (plongée due à une opération
d’un poignet) à la 15e. En 2004, il avait
aussi effectué un rebond spectaculaire (de 248e
à12e) après une autre intervention chirurgicale,
cette fois à la main droite.
4. – Les uns parlent de son service, d’autres de
son revers. Mais à la question : « Qu’est ce que
vous avez le plus amélioré pendant votre suspension
? », Cañas n’a qu’un geste : il tapote
son index contre sa tempe. « C’est dansmatête
que j’ai le plus avancé. Vous savez, j’ai vécu un
stress fou avec cette affaire. Aujourd’hui, je me
trouve tellement plus apaisé. J’avais aussi été
en analyse pendant quatre années auparavant.
Je parlais, je parlais et ça allait mieux. Mais je
crois bien que je n’ai jamais entendu la voix de
mon psychiatre. »
5. – Cañas rejette à chaque conférence de
presse le terme de revanche et corrige à chaque
fois le questionneur. Mais il reconnaît qu’il
garde une dent contre les organisateurs de l’US
Open qui lui avaient refusé l’accès au stade
en 2005, juste après l’annonce de sa suspension.
« C’était un des pires jours de toute ma
vie, dit-il. J’étais puni de ne pas pouvoir jouer et
on m’interdisait aussi l’entrée du site alors que
je ne demandais rien d’autre que de voir jouer
ma fiancée (la joueuse argentine Maria Emilia
Salerni, dont il est séparé aujourd’hui). Mais si
tout se passe bien pour moi, je vais retourner
là-bas l’été prochain et les mêmes personnes
qui m’humiliaient embrasseront mes balles. Ça
peut être marrant. »
6. – Aujourd’hui, il affronte Tommy Robredo en
quarts de finale. Sa dernière expérience post-
Federer ne l’avait mené très loin, Carlos Moya
l’ayant refroidi au tour d’après.« Je croisque ce
sera différent cette fois-ci, prévient l’Argentin.
À Indian Wells, tout le monde voulait une interview
de moi, mon portable sonnait toutes les
minutes et j’y avais laissé presque tout mon
influx. »
7. – Quand on lui demande comment sera Guillermo
Cañas quand il aura cinquante ans, il
éclate de rire et dit : « Gros. Je pense que
j’aurais un joli petit ventre parce que, là, je me
retiens à cause de mon job mais j’ai peur que,
une fois à la retraite, je dépasse les bornes. » Il
sera peut-être alors un « gros » manager
d’équipe de foot, sa reconversion rêvée. – F. Be.


Roddick cul par-dessus tête

L’Américain, qui affrontait Andy Murray en quarts de finale, a dû abandonner
à cause d’une blessure au muscle fessier.

À PARTIR DE 2-1 dans le premier
set pour AndyMurray, Andy Roddick
s’est mis à grimacer de façon de plus
en plus ostensible et quand, à 4-3 au
changement de côté, il fit venir le
kiné de l’ATP, on sentit que ses
chances de franchir les quarts de
finale seraient sans doute bien
minces, d’autant que Murray
menait 3-2 dans leurs tête à tête.
Invité à rejoindre les vestiaires
compte tenu de l’emplacement de la
douleur (« le haut de mon cul est
touché », déclara-t-il plus tard, alors
qu’on lui demandait le diagnostic
médical officiel), l’Américain réapparut
la mine piteuse, secouant la
tête comme s’il savait déjà qu’il n’y
avait plus rien à faire.
Il n’y avait plus rien à faire, d’ailleurs.
À 15-30, il s’appuya sur sa raquette
en milieu d’échange et, deux points
plus tard, le vainqueur du tournoi
en 2004 la rangeait dans son sac.
C’est l’Écossais Andy Murray, pour la
deuxième fois d’affilé demi-finaliste
d’un Masters Series (après Indian
Wells) qui s’offrirait le luxe de défier
le vainqueur de Nadal-Djokovic qui
s’affrontaient hier, en soirée.
Une fois assis face à la presse, Roddick
essaya de dédramatiser la situation,
mais la manière dont il tapotait
de tous ses doigts sur la table traduisait
une immense déception : « J’ai
tiré un passing-shot, il a frappé une
volée, j’ai voulu la rattraper derrière
moi, et j’ai senti une espèce de craquement.
Plus le match avançait,
plus la douleur devenait aiguë, et, en
fin de compte, elle est restée
constante, même quand je regagnais
simplement ma chaise. »
La Coupe Davis
en tête
Et tandis que ses doigts jouaient toujours
du piano imaginaire avec force
bruit, l’Américain, qui est toujours en
quête d’un premier titre depuis le
début de l’année, opta pour une
complainte sur le mode mineur :
« Bien sûr que je suis déçu, mais le
plus important pour moi aujourd’hui
est de me concentrer sur les soins, et
je suis désolé, mais j’ai un gros weekend
qui m’attend (États-Unis -
Espagne à la fin de la semaine prochaine)
et cela m’importe beaucoup.
J’y ai pensé dès que j’ai ressenti la
première douleur. »
Une douleur qu’il décrivit ainsi à
Murray au moment de la poignée de
main : « J’ai l’impression qu’il m’est
rentré quelque chose dans le c.., et je
suis incapable de dire si c’est très
grave ou pas ! »
N’ayant pas encore fait de radio,
Roddick n’était pas très rassuré. Il
avoua : « Peut-être que si je n’avais
pas pensé à la Coupe Davis, j’aurais
pu essayer de continuer un petit peu.
Mais, de toute façon, cela n’allait pas
en s’améliorant. Au contraire, c’était
de pire en pire. Alors, vous pouvez
toujours dire « avec des si », etc,
mais à un moment donné, la limite,
c’est la tête qui la fixe. Et vous ne
pouvez plus avancer. »
DOMINIQUE BONNOT
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeVen 30 Mar - 19:40

Clément-Llodra en demi-finales



ARNAUD CLÉMENT (25e ATP en
double) et Michaël Llodra (26e), sur
quiGuyForget compte pour laCoupe
Davis face aux Russes en fin de
semaine prochaine, ont confirmé
hier en quart de finale tout le bien
que le capitaine pense d’eux en battant
la paire de spécialistes Knowles-
Nestor (tête de série no 3), classée en
cinquième position du classement
mondial. Menés 0-4 en début de rencontre,
les Français ont gagné 3-6,
6-1, 10-5 au super tie-break, qui
remplace désormais le troisième set.
En demi-finale, ils affronteront
Damm-Paes, qui ont battu les favoris
Björkman-Mirnyi. – D. B.


 COUPE DAVIS : NADAL S’EXPLIQUE

Tard dans la soirée,
après sa victoire sur Juan Martin Del
Potro (6-0, 6-4), Raphaël Nadal a
préféré s’exprimer dans sa langue
natale plutôt qu’en anglais pour
expliquer son forfait en Coupe Davis,
la semaine prochaine : « Je suis
désolé de ne pas disputer la Coupe
Davis. Honnêtement, je joue très
bien, et depuis un mois on peut
même dire que je joue mon meilleur
tennis. J’ai déjà joué dans le passé,
malgré des douleurs aux pieds. Mais
je me suis entraîné à Majorque juste
avant Dubaï, où j’ai ressenti à
nouveau une douleur au pied, que je
supporte depuis. J’ai besoin de repos
de passer des examens. J’en ai parlé
avec notre capitaine et sommes
tombés d’accord pour dire qu’il était
préférable, à partir du moment où je
n’étais pas à cent pour cent, que je
ne joue pas. Il y a beaucoup de bons
joueurs dans notre équipe : Ferrer,
Lopez, Robredo et Verdasco (pour
affronter Roddick, Blake et les frères
Bryan, sur dur). Ce choix n’a pas été
facile, car la Coupe Davis me
procure plus d’émotions que
n’importe quel tournoi individuel »
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeVen 30 Mar - 19:41

L'EQUIPE DU VENDREDI 30 MARS


Les insoumis

Dans la jeune génération, Andy Murray et Novak Djokovic détonnent. Opposés en demi-finales, ces deux-là n’ont peur de rien.

FAUT-IL SE PINCER ? Entre Guillermo
Cañas qui troue deux fois de suite
l’étoile du shérif Roger Federer et le
numéro « 1 et demi » Rafael Nadal,
qui valse mercredi soir en quarts de
finale, on croirait à une crise insurrectionnelle
au royaume. Avant cette
march madness, la force de l’habitude
induisait qu’un tournoi majeur –
Grand Chelem, Masters et Masters
Series – que Federer et/ou Nadal
honoraient de leur sainte présence
débouchait sur une finale avec Federer
et/ou Nadal.
On avait d’ailleurs gentiment banalisé
(à tort ?) l’exception Cincinnati l’été
dernier, au prétexte que si le Suisse
avait poséun lapin, cela se justifiait par
A + B, A étant sa lassitude après son
numéro la semaine d’avant à Toronto
et B, l’intervalle trop mince entre cette
paire de tournois. La dernière occurrence,
qui ne serait sujette à aucune
atténuation, nous ferait remonter le
temps jusqu’à l’Open d’Australie
2005, quand Safin refit coucou.
À Miami, la fin du « je te tiens, tu me
tiens » ne doit rien au hasard ou aux
circonstances. Federer a un problème
Cañas et Nadal – quoique diminué par
une douleur aux pieds – a chuté contre
Novak Djokovic, qu’il avait si brillamment
dompté en finale d’Indian Wells.
Au moment où les certitudes s’ébrèchent
concernant le couple royal, une
autre conviction prend racine.
Tout à l’heure, Novak Djokovic et Andy
Murray en découdront en demifinales,
comme en Californie dix jours
en arrière. Ils sont les nouveaux durs.
Le premier round avait été faussé
(dans quelle mesure ?) par l’état de la
cheville gauche de l’Écossais, corrigé
6-2, 6-3, qui se reprochait même de
n’avoir pas passé son tour.
Des décisions
radicales
Si Murray a tiré partie de la fesse
mâchée d’Andy Roddick – il avait tout
de même battu l’Américain à la régulière
trois fois par le passé –, le Serbe a
fait sa fête à Nadal comme un grand
garçon (6-3, 6-4). Avec de la jugeote –
quelle bonne idée il eut d’user de ces
services extérieurs qui détraquèrent le
revers du pirate –, de la classe et du
caractère. « À Indian Wells, j’avais été
mauvais au service et trop timide en
général, débriefat-il. Je m’étais juré de
ne plus jamais le jouer comme ça. » Ce
qui fut promis, fut tenu. Parfait abrégé
de l’itinéraire récent de nos deux loustics
qui se suivent à la trace depuis
l’âge de douze ans.
Ils visent le très haut, n’ont jamais fait
semblant du contraire et, surtout, ont
(eux) pris des décisions radicales qui
font sens. En juillet dernier, Murray a
embauché Brad Gilbert, l’ancien gourou
d’Agassi. Peuavant, Djokovic avait
rompu le ménage à trois qui le liait à
Ivan Ljubicic et Ricardo Piatti. « Si je
voulais avancer, je ne pouvais plus partager
mon entraîneur. » Il arrive toujours
un moment où il faut savoir ce
qu’on veut. Djokovic a chaque fois
oublié la langue de bois quand il s’est
agi de formuler son aspiration
suprême : « Être numéro 1 mondial,
pas autre chose. » Et Murray, depuis
qu’il a conclu un pacte avec Gilbert, a
épaissi sa carrure et musclé un corps
jadis gracile. Il a accepté sans filouter
les séances de physique concoctées
l’hiver dernier par Michael Johnson, un
vieil ami de Brad. Et, s’il jure n’avoir
pas encore lu le best-seller de son
entraîneur (Winning Ugly), il en a tiré la
substantifique moelle et sait s’en servir
à l’occasion, comme quand il dut sauver
deux balles de match contre
Mathieu, ici en huitièmes de finale.
« J’ai trouvé la voie pour gagner des
matches quand je ne suis pas très beau
à voir, explique-t-il. C’est aussi comme
ça qu’on va loin. Ces circonstances se
produisent assez souvent en une saison.
L’an dernier, ça m’aurait miné et
je me serais laissé entraîner vers le
fond. » Leur particularité tient enfin à
une nature bien affirmée qui les
éloigne de tout penchant de soumission.
Ils ne se font pas des montagnes
de Federer ou Nadal, ne diront jamais
qu’ils sont « contents » d’un match
qu’ils viennent de perdre et ne passent
pas leur temps à réclamer de la
patience à leur endroit. Ils tranchent
avec le consensus mou qui, parfois,
brouille le discours de leurs camarades
de promotion. Nés à une semaine
d’écart (Murray, dix-neuf ans, étant
l’aîné des deux kids), ils sont les petits
derniers de la nouvelle vague, plus
jeunes que Monfils, Gasquet, Berdych,
Baghdatis.
Aujourd’hui, les derniers sont les premiers.
Plus mûrs, plus avancés, plus
performants en somme. Quand Berdych
coince depuis son titre à Paris-
Bercy en 2005, quand Baghdatis se
rate lors des trois premiers gros tournois
de la saison, quand Gasquet fait
un blocage sur les pointures, quand
Monfils s’égare, Djokovic et Murray
grandissent. Le premier a mis le doigt
dans la porte du top 10 la semaine dernière
(10e), le second, 12e, devrait
l’imiter lundi prochain. « Les gens ont
envie de neuf, lance Djokovic. Vous en
avez tous assez que Federer gagne.
Moi aussi. » Voilà, c’est dit.
FRÉDÉRIC BERNÈS


« Je ne me plains pas»

RAFAEL NADAL, victime de Djokovic, ne pensait qu’à dédramatiser

« COMMENTEXPLIQUER que quelqu’un que vous dominez
à Indian Wells vous surclasse ici, deux semaines
plus tard ?
– Ce n’est pas sorcier. J’ai simplement beaucoup moins bien
joué ici. Et lui a suivi le chemin contraire : il a fait très peu de
fautes directes et a été plus dangereux au service. Bravo à lui.
Mais j’ai eu ma chance au premier set, quand je débreake à 3-1.
Le tournant, c’est le jeu d’après, quand je perds aussitôt mon
service. Mentalement, ça a eu un effet très positif chez lui.
– Il vous a bien perturbé en servant sur votre revers…
– Pas qu’un peu ! Mais le problème n’est pas qu’il ait servi si
souvent sur mon revers, c’est plutôt que mon revers n’a pas du
tout fonctionné.
– Avez-vous été gêné par une quelconque douleur aux
pieds ?
– J’ai l’air d’aller mal, là ? Non… Ce n’est pas le bon moment
pour parler de ça. Je viens de perdre et je ne veux pas qu’on me
cherche une excuse. (Deux jours plus tôt, Nadal avait annoncé
qu’il renonçait au quart de finale de CoupeDavis pour soigner ses
pieds). Je vous ai dit que j’avais mal aux pieds mais j’avais la
même douleur à Indian Wells où j’ai gagné.
– Cette gêne n’ajoute-t-elle pas une pression supplémentaireavant
d’attaquer lasaison surterre battueoù
vous jouez gros ?
– Je vais consulter les médecins chez moi et à Barcelone. On
verra ce qu’ils me diront. Mais je suis plus en confiance que l’an
dernier, quand j’avais perdu au deuxième tour à Miami (contre
Moya).Cette année, je rentre chez moiavec le titre d’Indian Wells
et un quart de finale ici. Je ne me plains pas. » – F. Be.


Le paradoxe Chakvetadze

ÀVINGT ANS, Anna Chakvetadze appelle « un chat
un chat », un peu à la manière d’un Bernard Laporte :
« Quand on joue aussi mal que j’ai joué aujourd’hui,
quand vous n’êtes pas fichue de renvoyer trois fois la
balle par-dessus le filet, c’est que vous avez été mauvaise.
J’essaie toujours de dire la vérité. » La jeune
Russe n’a pas pesé lourd hier face à Justine Henin
alors même que, paradoxalement, elle va réintégrer
le top 10 la semaine prochaine. À aucun moment,
cette jeune protégée de Robert Lansdorp (ex-coach
de Sampras, Sharapova, Davenport…) qui a déjà
passé une semaine au dixième rang mondial, en
février dernier, n’a évoqué la stratégie payante de
Justine Henin, qui a joué tout en variation de rythmes.
« Je savais qu’elle aime qu’on la joue en cadence »,
expliqua la numéro 1 mondiale, qui l’avait déjà battue
l’an dernier à Wimbledon, et qui la désigne
comme « la révélation de l’année ».
Depuis, la Moscovite a fait beaucoup de progrès. Elle
a remporté son premier tournoi en Chine en octobre
dernier, puis a confirmé la semaine suivante en
gagnant la Kremlin Cup, chez elle àMoscou. Au total,
elle a épinglé une dizaine de top 10 mais, hier, contre
la Belge qui visait sa première finale ici (où elle affrontera
le vainqueur du match Serena Williams-Shahar
Peer qui jouaient le même jour), Chakvetadze a calé
(6-2, 6-3). « J’étais fatiguée, je n’avais aucune
confiance et je n’ai pas couru », conclut-elle. La tombeuse
de Golovin, ici, s’estime toutefois en mesure de
réaliser son rêve dès cette année : entrer dans le
top 5. Et d’ajouter : « En jouant mieux que ça ! »
DOMINIQUE BONNOT
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeVen 30 Mar - 20:35

Merci pour les articles arabem, c'est top LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) 3641590030 LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) 3641590030 LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) 3641590030
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeVen 30 Mar - 20:45

AGASSI 91 a écrit:
Merci pour les articles arabem, c'est top LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) 3641590030 LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) 3641590030 LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) 3641590030

C'est très vrai, ça! LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) 3641590030

Si tu veux recommencer souvent arabem, n'hésite surtout pas, c'est génial! 😄
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeSam 31 Mar - 15:16

L'EQUIPE DU SAMEDI 31 MARS 2007



Cauchemardesque Murray

Méconnaissable, l’Écossais a reçu une violente gifle (6-1, 6-0) de Novak Djokovic
qui disputera la finale, comme à Indian Wells.

APRÈS SOIXANTE-DEUX pauvres minutes d’un non-événement,
Andy Murray quitta ce lieu maudit sous une salve de
sifflets. Fessé par Novak Djokovic, absent de A à Z de ce que
tout le monde avait vendu comme un « pop-corn match »,
l’Écossais a vécu une bien sale journée. Il y a quinze jours, en
demi-finale à Indian Wells, cette affiche avait déjà fini en
queuede poisson, Murray n’ayantpu correctement défendre
ses chances (défaite 6-2, 6-3) à cause d’une entorse à la cheville
gauche. Au point même, après coup, de regretter de ne
pas s’être épargné ça.
Il a dû se poser mille fois cette question hier après-midi.
Qu’était-il venu faire dans cette galère ? Était-il blessé,
comme avait pu le laisser craindre ce warm-up écourté sur
les coups de midi, au moment où l’Écossais se plaignait des
adducteurs ? « Je ne veux pas parler de blessure ou de gêne,
esquiva-t-il ensuite devant les journalistes. Je n’allais pas
bien mais je ne chercherai aucune excuse. J’ai perdu parce
que j’ai été mauvais et que Novak a été beaucoup plus fort
que moi. » C’est tout de même un peu court comme explication.
« Une bonne leçon
d’humilité »
Certes, Djokovic plane en ce moment. Hier, comme contre
Nadal en quart de finale, tout ce que le Serbe entreprit fut
d’une propreté indiscutable. Il veilla à garder la tête froide,
continua de pondre à volonté des amorties puisque Murray
n’en faisait rien de bon et cela suffit à classer le dossier. Mais
de là à écrabouiller un 12e mondial dans de telles proportions…
Très vite, trop vite, Murray présenta le visage du gars qui n’y
croit plus une seconde et qui attend que ça se passe. Agacé
de n’avoir su capitaliser aucune des trois balles de break à
1-1 quand il mena 0-40, il s’enfonça dans le renoncement et
le Serbe s’adjugea les onze jeux suivants (6-1, 6-0). « J’ai
essayé de me battre mais il ne se passait rien, raconta le perdant.
C’est arrivé à d’autres avant moi de prendre aussi
cher ; par exemple à Sharapova contre Serena Williams.
C’est une bonne leçon d’humilité. C’est surtout le pire match
que j’aie disputé depuis que je suis sur le circuit. »
Effectivement, avec un seul coup gagnant et 35 % de premières
balles dans le premier set, cela aurait relevé de la pure
chimère d’y croire. Mais jamais Murray ne montrale moindre
signe d’un quelconque problème physique. Pour l’heure, son
calvaire reste un mystère.
Ce qui fait une moyenne avec la limpidité du cas Djokovic qui
n’a pas cédé le moindre set pour se hisser en finale et n’a
perdu son service qu’une fois, la faute à Nadal. Après sa
finale d’Indian Wells perdue contre le Majorquin, le Serbe de
dix-neuf ans s’était incrusté dans le top 10 (pile 10e). Il est
déjà sûr d’y avancer ses pions (il est virtuellement 8e avant le
résultat de la finale où il rencontrera, demain, le vainqueur
du match Ljubicic-Cañas qui avait lieu la nuit dernière). Il est
enfin le troisième teenager à se hisser en finale à Miami,
rejoignant Andre Agassi, en 1990, et Rafael Nadal, en 2005.
Djokovic marche, ou plutôt court, sur les meilleures traces.
FRÉDÉRIC BERNES


T.A.S. : COPIE À REVOIR


Guillermo Cañas a gagné devant le
tribunal fédéral suisse en appel de
sa confirmation de dopage par le
Tribunal arbitral du sport de mai
2006 (voir L’Équipe d’hier), sur un
vice de procédure. Matthieu Reeb,
secrétaire général du TAS, contacté
hier, souligne que, dans l’attente
des motifs du jugement, cette
explication n’est qu’une
« hypothèse » : « On peut deviner
qu’il s’agit d’une violation du “droit
d’être entendu”. Guillermo Cañas
estime que le TAS n’a pas examiné
tous ses arguments. Si tel est le cas,
c’est un motif d’annulation. Le TAS
doit revoir sa copie. »
Les mêmes juges du TAS vont donc
plancher à nouveau. À quelle
échéance ? « Je ne sais pas s’ils
pourront se réunir avant ou après la
période estivale et tous les scénarios
sont possibles, estime le secrétaire
général du TAS : sanction
maintenue, réduite ou annulée. »
Quelle que soit la conclusion de
cette affaire, elle fera date. « C’est
la première fois en vingt-trois ans,
sur 750 sentences et – de tête – 20 à
25 appels devant le tribunal fédéral,
qu’une décision du TAS est
annulée », précise Matthieu
Reeb.– P. Co.


Une finale « collector »

Serena Williams et Justine Henin ne se sont pas affrontées depuis juillet 2003. Ce soir, ça va barder !

LEUR DERNIÈRE RENCONTRE,
c’était en 2003, à Wimbledon, en
demi-finale. Serena Williams avait
gagné (6-3, 6-2), jetant dans cette
bataille toutes ses forces pour prendre
sa revanche de Roland-Garros. Un
mois plus tôt, Justine Henin avait mis
fin à la série de trente-trois victoires
d’affilée en Grand Chelem de l’Américaine
et, surtout, Serena était sortie
sous les huées du public français, à la
limite de la discrimination raciale.
Aujourd’hui, dans un contexte différent,
deux des meilleures joueuses des
temps modernes vont se défier dansun
stade plein à craquer. Mais elles seront
seules au monde. Pour preuve, leur
opinion par rapport au « coaching »
auquel les joueuses ont droit à la fin de
chaque set. Henin ne souhaite pas y
avoir recours : « Je veux trouver les
solutions par moi-même. » Serena,
elle, laisse les membres de sa famille
entrer sur le court, griffonne des mots
sur des feuilles, mais quand on lui
demande pourquoi, elle éclate de rire :
« Aucune idée ! Je suis contre le coaching.
Ce que j’aime dans le tennis,
c’est me débrouiller par moi-même. »
QUE S’EST-IL PASSÉ
DEPUIS WIMBLEDON
2003 ?
Les deux jeunes femmes ont vécu de
grandes joies, mais aussi « des choses
pas très réjouissantes », comme le dit
pudiquement le coach de Justine
Henin, Carlos Rodriguez. La Belge,
dont la confiance reposait en grosse
partie sur son mari, est en procédure
de divorce. « Après tous “les événements”,
je ne m’attendais pas à ça
(deux titres, treize victoires et une
seule défaite depuis le début de
l’année). Émotionnellement, je ne suis
pas encore au bout du chemin qui
risque d’être long. »
Durant ces trois ans et demi, Justine
Henin a remporté quatre autres titres du Grand Chelem dont elle a disputé
toutes les finales l’an dernier. Mais son
corps a beaucoup souffert (genou, dos,
épaule…), elle a dû s’éclipser plusieurs
mois à plusieurs reprises. Serena
a aussi connu des problèmes physiques
récurrents (genou, chevilles,
poignets…) et des éclipses. Elle a tout
de même remporté trois tournois du
Grand Chelem : Wimbledon 2003, et
l’Open d’Australie en 2005 et 2007.
Elle a eu aussi la douleur de perdre sa
demi-soeur Yetunde, assassinée à Los
Angeles le 14 septembre 2003.
DANS QUEL ÉTAT
D’ESPRIT VONT-ELLES
S’AFFRONTER ?
Elles ont écrit les deux premiers chapitresdu
début d’année : Serena a remporté
l’Open d’Australie mais, les
pieds meurtris par le Rebound Ace, elle
n’a repris la compétition qu’à Miami,
où elle a remporté ses cinq matches en
deux sets. Après chaque victoire, elle
lève le doigt très haut, comme une
petite fille qui voudrait finir première
de sa classe.
Justine Henin, elle, n’a pas pu participer
à l’Open d’Australie à cause de son
problème de couple, mais, depuis son
retour à l’Open Gaz de France (battue
en demi-finale), elle n’a plus perdu. Ici,
face à Virginie Razzano en seizième de
finale, elle est « revenue de nulle
part », après avoir été menée 5-1 au
troisième set : « Cela m’a donné
confiance. »
Le fait que les deux femmes aient
essuyé tant de tempêtes les a rendues
plus féroces sur le court, mais plus
douces dans la « vraie » vie. Elles ont
changé leur manière de s’entraîner
physiquement. Serena a découvert le
yoga et Henin a préféré le stretching
aux haltères.
Leur respect est réciproque. Serena à
propos de Justine : « Vous (les journalistes)
n’avez pas beaucoup relaté ses
exploits de l’an dernier. Quatre finales en Grand Chelem sur quatre surfaces
différentes… Chapeau ! C’était vraiment
la joueuse de l’année ! »
Henin au sujet de Serena : « Serena et
sa soeur nous ont poussées à nous
remettre en question. Elles évoluent
maintenant dans une dimension plus
normale, plus humaine. Elles ont probablement
dû se remettre en question.
»
QU’EST-CE QUI FERA
LA DIFFÉRENCE ?
Leur capacité à imposer leur style et à
maîtriser leurs émotions. Serena
incarne la puissance ; Henin, le tennis
tout en variations. L’Américaine, qui
joue avec une raquette à plus petit
tamis, affirme avoir beaucoup gagné
en sécurité. Du fond du court et au service,
elle peut faire des dégâts, mais la
Belge est meilleure au filet et en passing.
Dotée d’un sens tactique plus développé,
Henin peut toutefois avoir du mal à
contrer la force pure de Serena. Encore
que, jeudi soir, l’Américaine ait eu
énormément de mal à arracher le premier
set au tie-break à l’Israélienne
Shahar Peer.
Carlos Rodriguez, le coach de Henin,
pense qu’au moment de porter l’estocade,
sa joueuse sera la plus déterminée
: « Sa grande force est de répondre
positivement aux difficultés qui jalonnent
sa vie par une plus grande implication
dans le jeu. »
Serena Williams bénéficiera de l’expérience
(elle a remporté trois titres ici) et
du soutien du public. Justine Henin
aura à gérer des soucis physiques. Victime
d’une allergie respiratoire proche
de l’asthme, la Belge va aussi devoir
affronter ses « vieux démons », chasser
ses « idées noires » : « Je ne joue
jamais bien à cette période, parce
qu’elle correspond à l’anniversaire de
la mort de ma maman. » C’était il y a
quinze ans.
DOMINIQUE BONNOT
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeSam 31 Mar - 15:33

Super arabem , merci pour ta rubrique LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) 3641590030
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeLun 2 Avr - 17:59

L'EQUIPE DU DIMANCHE 1 AVRIL 2007


A cran au-dessus

Djokovic qui se vexe, Cañas qui a les oreilles qui sifflent, le contexte de la finale hommes est chargé


EN CES TEMPS TOURMENTÉS,
les obsessionnels de la cohérence
peuvent toujours se raccrocher à une
branche. Quand Federer et Nadal
disparaissent d’un tournoi, ceux par
qui le chaos est arrivé se pointent en
finale. Amis cartésiens, voilà votre
morale sauve.
Novak Djokovic et Guillermo Canãs,
feu contre flamme, répandent la
désolation autour d’eux. Le Serbe,
déjà finaliste à Indian Wells, n’a pas
égaré ici le moindre set en chemin.
L’Argentin, lui, n’est rien moins que
l’homme du double régicide. Revenu
d’une suspension de quinze mois
après un contrôle positif à un diurétique
en 2005, le repris de justice a
éteint deux fois de suite l’astre Federer.
Chaque fois en s’extrayant des
qualifications auxquelles seul son
menteur de classement (55e) le
contraignait. Tout irait bien – il réintégrera
le top 40 quel que soit l’épilogue
aujourd’hui de son premier duel
avec Djokovic – si le climat autour
de son retour mirobolant ne s’était
pas brutalement chargé en électricité
vendredi soir.
On sentait bien que le milieu – hormis
les hispanophones – n’était pas
très à l’aise à son sujet. Mais chacun
décaféinait prudemment son discours
jusqu’à ce que Ivan Ljubicic, un
vieil ennemi de la dentelle, rue dans
les brancards. Le Croate venait de
subir en demi-finale les foudres de
l’ami « Willy » (7-5, 6-2).
Ljubicic se lâche
Incidemment, Ljubicic fut interrogé
sur la récente requête du Conseil des
joueurs, priant l’ATP de ne plus
accorder de wild-card à un ancien
suspendu pour dopage. Une
doléance clairement téléguidée vers
Cañas qui a bénéficié de plusieurs
invitations à son retour en fin
d’année dernière. Et là, Ivan le pyromane
jeta son plus beau pavé dans la
mare. « Donner une wild-card à
quelqu’un qui a triché, je suis contre.
C’est comme redonner un flingue à
un gars qui sort de prison. » Favorable
à la « double peine », Ljubicic
semble considérer qu’un délinquant
sera forcément récidiviste. Averti de
la « phrase », Cañas s’efforça de se
contenir. « Je trouve cette idée du
Conseil absolument stupide. Quelqu’un
qui a déjà payé n’a pas à payer
davantage. Je respecte Ivan comme
joueur mais ça ne va pas plus loin. »
En comparaison, la rebuffade, un
peu plus tôt, de Novak Djokovic passerait
pour un enfantillage. Après
qu’il eut ratatiné Andy Murray (6-1,
6-0) en demi-finale, comme à Indian
Wells, le Serbe avait mal pris qu’on
soupçonne un ennui physique de
l’Écossais. Deux fois, trois fois, Djokovic
fit la sourde oreille, répondant
à côté aux questions – ce qui fut un
joli moment de situation comique.
D’un coup, il se crispa. « Déjà, à
Indian Wells, on ne m’avait presque
parlé que de ça. Bla, bla, bla… (En
Californie, Murray souffrait d’une
entorse à la cheville gauche mais
avant-hier, il n’avait pas voulu évoquer
une éventuelle blessure). Je ne
pense pas que la raison de sa défaite
soit physique. J’ai juste super bien
joué. » Ouf, enfin un sujet sur lequel
tout le monde s’accordera.
FRÉDÉRIC BERNÈS


Grosjean dans la course


Le vétéran de l’équipe peut encore gagner sa place en simple

DEPUI S QUARANTE -HUI T
HEURES, les joueurs français ont
débuté leur stage de préparation au
quart de finale de Coupe Davis qui les
opposera à la Russie, le week-end prochain,
à Moscou. Intempéries obligent,
ils se sont entraînés sur les deux
courts couverts en terre battue installés
sous le village de Roland-Garros. Ils
s’envoleront aujourd’hui vers Moscou
en début de soirée.
Unemauvaise surprise les y attend : un
seul et unique court (celui sur lequel se
déroulera la rencontre) sera en effet à
la disposition des deux équipes au
stade Loujniki. « Sachant cela, on a
même envisagé de ne partir que lundi,
explique le capitaine Guy Forget. Mais
cela pose trop de problèmes. »
Forget a profité du point presse organisé
hier à Roland-Garros pour préciser
sa position par rapport à Sébastien
Grosjean, initialement convoqué en
tant que cinquième homme. « Dans
monesprit, en termes de niveau de jeu,
“Seb” est encore en dessous de
Richard (Gasquet) et de “Paulo”
(Mathieu), dit-il. Mais cela ne signifie
pas qu’il soit là en tant que sparringpartner.
Au contraire ! Je crois fondamentalement
que l’expérience sera
une donnée clé de cette rencontre.
Or, Sébastien possède ce vécu qui permet
de gagner les matches à haute
tension. De plus, je n’oublie pas le service
qu’il a rendu à l’équipe en gagnant
un match difficile contre Pavel, lors du
premier tour. Je ne me sentais pas de
l’écarter de l’équipe. J’imagine le scénario
d’un match décisif contre Safin
ou Davydenko et je me dis que Seb a,
techniquement et moralement, les
armes pour, éventuellement, arracher
le point. Dans cette hypothèse, pourquoi
se priver de lui ? » Une analyse
confirmée par le principal intéressé :
« Pour moi, c’est clair : je me prépare
comme si je jouais cette rencontre »,
appuie Grosjean.
La paire Clément-Llodra étant, a priori,
incontournable en double (« face à
une équipe aussi forte que la Russie,
il faut aligner à chaque match les
meilleurs joueurs possibles », précise
Forget), trois joueurs postulent donc
pour les simples : Gasquet, Mathieu
et Grosjean. Autant dire qu’il reste
un fauteuil pour deux : Mathieu ou
Grosjean ?
VINCENT COGNET

COUPE DAVIS : UNE SÉLECTION RUSSE CONFIRMÉE.
– Shamil Tarpichtchev,
le capitaine de l’équipe russe de Coupe Davis, a confirmé avoir retenu
Marat Safin, Nikolay Davydenko, Mikhaïl Youzhny et Igor Andreev pour affronter
la France. « Je suis inquiet quant à la capacité de mes joueurs à s’adapter à la terre
battue après avoir joué sur dur en Amérique du Nord, a confié Tarpichtchev. Cette
année, contrairement à notre quart de finale de 2006 (remporté face à la France),
nous sommes favoris. Nous devrons rester très concentrés car les Français n’ont
rien à perdre, tandis que nous devons défendre notre titre. Nous avons beaucoup
de pression. »



Et Serena ressuscita

La cadette des Williams a triomphé de Justine Henin (0-6, 7-5,
6-3) en sauvant deux balles de match au deuxième set d’une
partie haletante.

Serena Williams n’avait
pas joué de tournoi
depuis sa victoire à
l’Open d’Australie. Elle a
pourtant battu la
numéro 1 mondiale au
finish en finale. Après un
début de match raté au
point d’encaisser un 6-0,
elle a trouvé le bon
rythme et dominé la fin
de partie après avoir
sauvé deux balles de
match à 6-0, 5-4, 40-15
sur le service de la Belge

LAQUESTION lui avait été posée au
cours de la semaine : « Serena, à quoi
pensez-vous lorsque vous êtes
menée 0-40 sur votre service ? » « À
planter cinq aces ! » avait-elle
répondu en tripotant ses boucles
d’oreille d’un kitch inouï où son prénom
brillait en lettres d’or.
Hier, alors qu’elle menait 5-3 au troisième
set face à Justine Henin, au
bout de 2 h 22 d’un match où les deux
joueuses avaient alterné le magique
et le tragique, Serena Williams fut
menée 0-40. Un point perdu remettait
la solide Belge dans le coup alors
qu’elle-même, courbée en deux,
souffle court, commençait à manifester
davantage de signes de fatigue.
Elle ne servit pas cinq aces, mais
presque : que des premières ou des
secondes balles assez incisives pour
conclure le match au plus juste, en le
paraphant d’un deuxième service
bondissant.
La gagnante de l’Open d’Australie,
qui n’avait pas joué depuis Melbourne,
s’est encore un peu plus rapprochée
d’un Top 10 quitté l’an dernier
en raison d’un manque
d’enthousiasme pour le tennis et
d’une surcharge pondérale indigne
de son talent.
Revenue de nulle part, affûtée et animée
d’une volonté de fer teintée du
zeste de décontraction nécessaire
pour ne pas paniquer face au danger
– « Je n’ai rien à perdre, dit-elle, je
n’ai pas à avoir une attitude de perdante
» – Serena
Williams sera
onzième au prochain
classement
WTA, tandis
que Justine
Henin conservera
son leadership.
La Belge ne pouvait faire mieux… À
part remporter cette finale d’un tournoi
qui ne lui a jamais réussi car elle
n’en avait encore jamais passé le cap
des quarts de finale. Animée par une
volonté nouvelle, née de son désir de
compenser ses déboires conjugaux
par une quête de perfection dans son
jeu, Justine Henin aurait pu s’imposer
en deux sets, en 1 h 21, lorsque deux
balles de match se présentèrent à
elle. C’est le moment que choisit
Serena Williams pour enfin enclencher
la première vitesse et monter
puissamment en régime, après avoir
plusieurs fois calé au démarrage.
L’Américaine était entrée sur le court
portant son sac à main comme les
riches rentières de Coconut Grove,
mais cette apparente désinvolture
cachait une grande tension. Crispée,
jambes figées, et servant mal, Serena,
malgré une chance d’égaliser à
1-1, laissa Henin faire cavalier seul,
bien loin devant. Au bout de vingtsept
minutes, elle avait subi un 6-0
cinglant comme un coup de trique.
Peu de joueuses ont réussi à infliger
une roue de bicyclette à Serena dans
sa carrière, mais parmi elles, les statisticiens
ont retrouvé le nom d’Alexia
Dechaume, l’agent d’Amélie
Mauresmo.
Il s’en fallut de peu pour que Justine
Henin ne se détache 2-0 au deuxième
set, mais l’obstinée Serena, soudain
plus offensive, plus mobile et retournant
mieux, parvint à calmer l’incendie en égalisant à 1-1 :« Jemedisais:
“Ce n’est pas fini ! Ce n’est pas fini !
Je peux faire mieux que ça !” Je ne
voulais pas perdre. Il ne faut jamais
renoncer, je ne brandis jamais le drapeau
blanc ! » expliquera-t-elle plus
tard avec fierté.
Tandis que Justine Henin remportait
sans forcer ses jeux
de service, son
adversaire était
obligée de s’y
reprendre parfois à
six fois pour arracher
le sien. À force
de jouer avec le feu,
Serena se retrouva
menée 5-4, 40-15 sur le service de la
Belge. Sur ces deux balles de match,
elle se montra intraitable : « C’est là
qu’elle fait la différence avec les
autres joueuses, commenta Justine
Henin. Elle est très forte dans ces
situations. »
À partir de ce moment commença un
autre match, cette fois archidominé
par l’Américaine qui aligna à son tour
six jeu de rang, 7-5, 3-0. Un vrai coup
de massue : « C’est la seule chose
que je puisse me reprocher, admit
Henin. J’ai repensé à mes balles de
match perdues. J’ai glissé une première
fois (à 5-4), je mesuis bien brûlé
le genou, parce qu’il y avait un peu
de fatigue. Je n’étais plus dedans. Et
je reconnais qu’elle n’a pas dû faire
grand-chose pour conclure le set.
Puis je suis retombée une seconde
fois (à 0-3) et là je me suis fait mal au
genou gauche. Mais après, je suis
bien revenue. »
Henin recolla en effet à 3-3, mais
Serena fit à nouveau parler la poudre
pour gagner 6-3. « Bien sûr, je suis
déçue, admit la vaincue, mais je n’ai
pas beaucoup de regrets. Pour moi, le
bilan est positif. J’ai dû vaincre beaucoup
de difficultés tant sur le plan
physique que sur le plan émotionnel.
»Elle faisait làallusion à ses douleurs
récurrentes à la hanche, à ses
problèmes respiratoires qui l’empêchent
d’inhaler à pleins poumons, à
ses chagrins d’orpheline et de femme
bientôt divorcée. « J’ai besoin d’un
break », annonça la Belge qui va
renoncer au tournoi de Charleston,
dans une semaine, pour mieux se
concentrer sur celui de Varsovie,
début de sa campagne sur terre battue
en vue de Roland-Garros.
Avec Serena – et dans une moindre
mesure Venus – revenue dans la
course, l’avenir s’annonce comme
une véritable foire d’empoigne. Qui
s’en plaindrait ? Pas Justine Henin en
tout cas : « La concurrence est de
nouveau rude. C’est bien pour tout le
monde. C’est bon pour le tennis. »
DOMINIQUE BONNOT
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeMar 3 Avr - 13:12

J'adore ce passage, c'est excellent:

"Forget a profité du point presse organisé
hier à Roland-Garros pour préciser
sa position par rapport à Sébastien
Grosjean, initialement convoqué en
tant que cinquième homme. « Dans
monesprit, en termes de niveau de jeu,
“Seb” est encore en dessous de
Richard (Gasquet) et de “Paulo”
(Mathieu), dit-il. Mais cela ne signifie
pas qu’il soit là en tant que sparringpartner.
Au contraire ! Je crois fondamentalement
que l’expérience sera
une donnée clé de cette rencontre.
Or, Sébastien possède ce vécu qui permet
de gagner les matches à haute
tension. De plus, je n’oublie pas le service
qu’il a rendu à l’équipe en gagnant
un match difficile contre Pavel, lors du
premier tour. Je ne me sentais pas de
l’écarter de l’équipe. J’imagine le scénario
d’un match décisif contre Safin
ou Davydenko et je me dis que Seb a,
techniquement et moralement, les
armes pour, éventuellement, arracher
le point. Dans cette hypothèse, pourquoi
se priver de lui ?
»


Traduction avec le décodeur: Paulo est bien placé pour ramener un point le 1° jour s'il conserve son niveau des premiers tours à Miami, mais s'il devait y avoir un 5° match décisif le dimanche, il est hors de question qu'il mette un seul pied sur le terrain, c'est Grosjean ou c'est personne, et point final! :biggrin:
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David
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeMar 3 Avr - 13:19

Il vaut donc mieux que l'on gagne avant le 5ème match décisif !!! Smile
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeMar 3 Avr - 13:21

A mon avis on va plutôt perdre avant ce 5e match décisif Rolling Eyes :mdr:
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Kid Stefano
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeMar 3 Avr - 13:27

Babou a écrit:
A mon avis on va plutôt gagner avant ce 5e match décisif Rolling Eyes :mdr:

Exact, complètement d'accord!LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) 0031
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeMar 3 Avr - 15:40

Vilain Kid LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) 2293482636
C'est pas bien de modifier les citations :mdr:
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nat
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeMar 3 Avr - 15:45

alala Kid Laughing Laughing
Babou j'avais meme pas fait attention Shocked
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arabem
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeJeu 5 Avr - 10:13

L'EQUIPE DU MERCREDI 4 AVRIL 2007

Mathieu et les montagnes russes

Toujours très malheureux face aux Russes, le plus fluctuant des Français espère prendre sa revanche


IL DIT : « Les Russes m’ont tué », et
il n’a pas tort. Décembre 2002 : à Bercy,
Paul-Henri Mathieu, jeune espoir
pétaradant de vingt ans, joue le
point décisif de la finale de Coupe
Davis face à un Youzhny sorti de la
boîte à malices Tarpichtchev. Les
deux premiers sets sont engrangés
dans la ferveur, les trois suivants
filent dans une angoissante torpeur.
La scène 1 d’une carrière remplie de
tragédies vient de se boucler.
« Mais, d’un côté, ça restera un
moment incroyable, jure aujourd’hui
le Français, gravé à jamais dans la
mémoire, malgré la défaite. Parce
que je n’étais pas passé à côté. Évidemment,
c’était dur sur le moment.
Mais j’avais tenu quatre sets le vendredi
face à un Safin injouable et tout
donné face à Youzhny… »
Juillet 2005 : à Moscou, Paul-Henri
Mathieu retrouve ses tourmenteurs
russes au cours d’un drôle d’été en
pente douce pour lui. Moribond à
Hambourg après s’être séparé de son
coach Olivier Soulès, « Paulo » s’est
métamorphosé en quinze jours pour
enflammer Roland-Garros. Avec son
clan de pigistes de luxe – Hagelauer,
Quétin –, armé pour une mission
commando, il aurait dû rallier au
moins les quarts de finale s’il avait su
convertir au moins l’une des deux
balles de match face à Cañas.
Reboosté ? Las… Au nom du règlement
intérieur de l’équipe de France,
Patrice Hagelauer et Paul-Henri
Mathieu sont sommés d’arrêter
nette leur collaboration, un entraîneur
national ne pouvant coacher un
sélectionné.
« Là, j’ai été déchiré »
Un mois de rab jusqu’au match de
Coupe Davis n’aurait sans doute
pourtant pas constitué une inconcevable
faveur. Laissé seul à ses
démons durant la saison sur herbe,
sans doute dépité par l’esprit de
camaraderie étriqué, Mathieu
n’aborde pas la rencontre moscovite
avec l’élan nécessaire. Archidominé
par Davydenko le premier jour, il est,
alors que la France mène 2-1, laminé
le dimanche par Andreev au cours
d’une rencontre à classer parmi ses
plus angoissants cauchemars (6-0,
6-2, 6-1). Si ses défaites sont souvent
« épouvantablement magnifiques
», celle-ci fut terriblement
sèche et dure à encaisser. « Là, j’ai
été déchiré. Tout simplement. Je
n’étais pas bien dans ma tête, moins
bien physiquement. Et j’ai joué
contre un Andreev irréel. Je me sentais
totalement impuissant, et ça ne
m’est pas arrivé souvent de ressentir
ça. C’était un sentiment vraiment
très dur… »
Avril 2007 : à vingt-cinq ans,
Mathieu aborde l’acte 3 de ses tourments
franco-russes qu’il aimerait
adoucir. Car, cette fois-ci, plus mûr,
enrichi de fumeux déboires et de
merveilleux retours en grâce, il dit :
« S’il y a une occasion de prendre ma
revanche, je la saisirai. Forcément,
ouais… Davydenko, il fait toujours
au moins demi-finaliste dans les
tournois, et là non. Safin n’a pas fait
grand-chose. Les Russes pensent
que les Français ne sont pas bons
physiquement et pas bons dans la
tête. Mais ce sont eux qui ont la pression…
» Lui, en tout cas, n’aura
jamais abordé une rencontre face
aux Russes aussi déterminé et expérimenté.
Évidemment, il perd toujours
cruellement les matches qu’il
devrait gagner si l’on se réfère à sa
dernière expérience face à Murray à
Miami (deux balles de match). Mais
il réussit aussi toujours ses étourdissants
come-back entre ses tranches
de détresse.
« Je n’ai pas
un chemin facile »
Qui, en février, aurait pu parier sur la
présence du dixième joueur français,
à la cheville vrillée, commereprésentant
indiscutable de Coupe Davis à
Moscou ? Même pas lui. « La sélection,
ce n’était pas un but. Ce que je
voulais, c’était seulement enchaîner
les matches. À Indian Wells, sous
antibiotiques, j’en ai gagné
quelques-uns. Et encore un de plus à
Miami. Bien sûr, j’ai été à un cheveu
d’aller en demi-finales si j’avais battu
Murray (au tour suivant, Roddick a
abandonné). Mais, dans ce match, je
ne changerais rien… Sur la première
balle de match, il me fait un ace. Sur
la deuxième, je veux frapper fort au
service sur son coup droit pour le surprendre.
Et je le réussis à plus de
200 km/h. Sur le moment, je pense
que j’ai gagné le match. J’avais seulement
oublié qu’il pouvait retourner.
J’aurais appris ça… Comme
j’aurais appris lors de ma balle de
match face àCañas à Roland-Garros,
celle où j’ai tenté un passing dans le
filet, qu’il aurait mieux fallu le faire
jouer au filet. Un jour, ça tournera.
Parce que le niveau, je l’ai pour pouvoir
viser le top 15. Il ne me manque
pas grand-chose. Je pense que je
peux rivaliser avec n’importe qui. »
Fébrile en fin de saison dernière, au
cours de laquelle sa confiance s’était
effritée aussitôt que le sort chafouin
lui avait offert Federer au premier
tour à Toronto, l’éternel revenant
Mathieu sait toujours composer avec
les grandes défaites ou les gros trous
d’air. Cette fois-ci, il a bien su négocier
son nouveau départ avec Thierry
Champion, nouvel épisode de sa
saga tourmentée. « C’est vrai, je n’ai
pas un parcours normal. Je ne vais
pas me mentir, je n’ai pas un chemin
facile. Je n’ai simplement pas eu de
bol. Les deux déchirures aux abdos
en 2003, la blessure au poignet
ensuite qui m’immobilise sept
mois… Ça m’a, à chaque fois,
demandé beaucoup d’énergie pour
revenir. J’ai aussi raté deux ou trois
wagons dans les gros matches mal
négociés, j’en suis bien conscient.
Mais, à vingt-cinq ans, j’espère que
le meilleur va venir. » Et, pour
conclure, il dit : « Gagner une Coupe
Davis, ça serait une sacrée
revanche… »
FRANCK RAMELLA


À pied d’oeuvre

Les Français ont découvert hier une terre battue à la russe :
meuble et propice aux faux rebonds

ARRIVÉS LUNDI SOIR, un peu avant
minuit, les Français n’ont découvert
qu’hier midi le court du stade Loujniki,
où ils affronteront à partir de vendredi
l’équipe russe, tenante de la Coupe
Davis. Niché au coeur d’un immense
parc, la Small Sport Arena relève pourtant
de l’architecture soviétique classique
: le béton y est roi. Pour contrebalancer
la froideur des lieux, les
organisateurs ont installé des « gradins
Arlequin » (dixit Arnaud Clément)
en peignant les sièges de couleurs
vives et contrastées. Plus bas, le rouge
domine : c’est en effet sur terre battue,
comme il y a deux ans, que les Russes
espèrent remporter leur troisième succès
en trois ans face aux Français.
Ce revêtement ne ressemble que de
loin à celui en vigueur à Roland-Garros.
« C’est à peu près la même terre
battue qu’en 2005, explique le capitaine
Guy Forget. Elle est très souple,
meuble et bourrée de faux rebonds.
C’est même pire quand Arnaud Clément
est au service : vu son geste, il
laisse de véritables tranchées derrière
lui ! Le rebond est bas, ce n’est pas du
tout la même terre poudreuse qu’à
Roland. » Paul-Henri Mathieu est
encore plus catégorique : « Comment
je trouve la surface ? Pourrie. Il s’y
forme très vite des cratères. Je n’imagine
même pas le désastre au bout de
trois sets... »
Les Français inaugurèrent les lieux par
une séance de double, où Clément et
Llodra, titulaires a priori intangibles,
firent face à Gasquet et Grosjean.
« Les gars n’avaient pas joué de set
d’entraînement à Paris, justifie Forget.
En plus, comme nous n’avions qu’une
heure et demie devant nous, j’ai préféré
que quatre joueurs découvrent le
court le plus vite possible. Histoire de
s’habituer au rebond, à la lumière,
bref, aux conditions de jeu. L’aprèsmidi
(hier) est consacré aux simples. »
Pas de match
de sélection
Avant que Clément et Llodra reviennent
sur le court, cette fois de part et
d’autre du filet, Mathieu et Gasquet se
livrèrent à une belle empoignade, pendant
laquelle le numéro 1 français cassa
un cordage et ne fit pas preuve de
son timing habituel, notamment en
revers. Il sera pourtant bien entendu
sur le court, vendredi, pour les premiers
simples. Pour l’accompagner,
Forget hésite toujours entre l’expérience
de Sébastien Grosjean et le
punch retrouvé de « Paulo » : « Dans
mon esprit, aucune hiérarchie ne s’est
clairement dégagée, confirme-t-il.
Depuis le début du stage, à Paris, les
deux tapent bien dans la balle. Ce qui
est certain, c’est que je n’organiserai
pas de “match de sélection” pour les
départager. Ça ne rimerait à rien. »
Forget préfère miser sur son sens de
l’observation : « Je regarde avant tout
deux choses, dit-il. La qualité du déplacement
sur cette terre battue et la
capacité du joueur à prendre l’initiative
dans l’échange. Car je reste persuadé
qu’on ne gagnera pas cette rencontre
en engageant de longs rallyes et
en attendant la faute adverse. En théorie,
les Russes sont plus forts que nous.
Il va falloir les bousculer et faire preuve
d’audace. »
VINCENT COGNET


TARPICHTCHEV JOUE LA PRUDENCE

Vainqueur des Français en 2005
(sur la terre battue de Moscou) et en 2006 (en indoor à Pau), Shamil Tarpichtchev
se méfie d’un excès de confiance de ses joueurs. « Même si nous sommes favoris,
je ne veux pas entendre parler de match facile,martèle le capitaine russe.De toute
façon, cette rencontre est différente des deux précédentes. Parce qu’il n’y a pas de
leader incontestable dans chaque équipe et parce que chaque capitaine a à sa
disposition plusieurs combinaisons possibles, en simple comme en double. Je
trouve que c’est très ouvert. » – V. C


 DAVYDENKO HONORÉ

À la fin de la conférence de presse donnée hier par
les joueurs russes, Nikolay Davydenko reçut des mains de Shamil Tarpichtchev le
trophée de maître ès sports emeritus, une distinction extrêmement prisée à
l’époque soviétique, mais tombée en désuétude depuis la chute du régime communiste.
Son commentaire en disait long sur l’intérêt de la récompense. « Il était
quand même grand temps que je le reçoive. Tout le monde l’avait, sauf
moi ! » – V. C.
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeJeu 5 Avr - 18:20

L'EQUIPE DU JEUDI 5 AVRIL 2007

Du neuf avec du vieux ?

Guy Forget s’est livré à une longue réflexion avant d’annoncer aujourd’hui sa sélection. Grosjean devrait remplacer Clément

LE TIRAGE AU SORT de la rencontre
opposant la Russie à la France
ce week-end à Moscou aura lieu
aujourd’hui à 13 heures (11 heures,
heure française) au stade Loujniki où
se déroulera la compétition. Les
deux capitaines dévoileront alors la
composition de leurs équipes respectives,
fruits de leur cogitation intense
tout au long de la semaine. Pour Guy
Forget, lors du premier tour face à la
Roumanie, les choix étaient simples
et s’imposaient d’eux-mêmes. Cette
fois, cela aura plutôt été du style
« opération tempête sous un
crâne »…
TROIS JOURS,
CINQ MATCHES
La réforme du règlement de la Coupe
Davis, qui, depuis 2000, autorise le
capitaine à changer ses titulaires de
simple le dimanche, a logiquement
instauré une nouvelle donne. L’échiquier
d’une rencontre s’est élargi,
permettant ainsi des innovations
stratégiques ou des coups de bluff
impossibles il y a quelques années.
Quand il choisit ses quatre joueurs,
un capitaine doit désormais envisager
une rencontre, non plus comme
une succession de parties isolées,
maiscommeun bloc de cinq matches
étalés sur trois jours. Le poids des
purs spécialistes du double dans une
équipe a donc diminué. Fin stratège,
Chamil Tarpitchtchev a vite compris
les bénéfices qu’il pouvait tirer de la
réforme, comme lors de la finale de
Bercy 2002 (où Youzhny suppléa
avec bonheur Kafelnikov) ou à Pau,
l’an dernier, lorsque Tursunov crucifia
l’équipe de France le dimanche.
L’édition 2007 du classique Russie-
France ne déroge pas à la règle : personne
ne sait aujourd’hui quelle
équipe le vieux matou russe sortira
deson chapeau lors dutirage au sort.
L’innovation pourrait, en revanche,
venir de la France. Parti à Moscou
avec cinq éléments, Guy Forget va
devoir en éliminer un. L’hypothèse
innovante d’une équation 3 joueurs
de simple + 1 spécialiste du double
pourrait se vérifier ce week-end.
GASQUET
L’INCONTOURNABLE
Une fois le puzzle étalé sur sa table,
Guy Forget admet être confronté à
un véritable casse-tête : « Je crois
avoir à ma disposition trois combinaisons
possibles, dit-il. Et, honnêtement,
elles se tiennent toutes les
trois. Les trois peuvent se révéler
gagnantes… ou perdantes. » Seule
certitude : Richard Gasquet sera de la
partie. « S’il y a un joueur sur lequel
je n’ai aucun doute, c’est Richard,
poursuit-il. De par son classement,
son potentiel, son talent naturel et
son état d’esprit, il est déjà notre leader.
Et il le sera encore davantage
dans les années à venir. En plus, je
crois sincèrement qu’il va devenir un
énorme joueur de double. Dans deux
ans, c’est lui qui sera le taulier de
notre double. » Né à la Coupe Davis
l’an dernier, à Halle, lors d’une fantastique
victoire sur Tommy Haas,
Gasquet ne pèche encore qu’en
endurance. « C’est vrai, je me pose
des questions sur sa capacité à
enchaîner trois matches en trois
jours, poursuit Forget. Mais c’est
juste une histoire de patience.
Laissons-lui le temps de grandir. »
Gasquet ne devrait donc disputer
que deux parties ce week-end : ses
deux simples ou un simple et… le
double.
LE CRÉDIT DE GROSJEAN
Malgré des résultats guère folichons
depuis le début de l’année, Sébastien
Grosjean conserve un immense
crédit auprès de Forget. « On s’est
qualifiés grâce à lui contre la Roumanie
», assène-t-il sans rire, en donnant
presque l’impression d’y croire.
Reste que l’ancien numéro 1 français
possède aux yeux de son capitaine
un atout essentiel : l’expérience.
« S’il faut disputer unmatch à
enjeu dimanche, Seb est celui qui
possède le meilleur profil pour en
sortir vainqueur, explique Forget. Il a
déjà joué des dizaines de gros
matches, il a le vécu qui permet de
tenir le choc. Au sein de l’équipe,
c’est lui qui a battu le plus de top 10.
Il a davantage d’expérience à lui seul
que les quatre autres réunis. »
L’argument est recevable. Mais quid
de son état de forme ? « Seb est
mieux que les gens le croient, estime
Forget. Il a bien bossé depuis Miami,
il bouge mieux et frappe plus fort
qu’il y a quinze jours. » Seul bémol :
« Il n’est peut-être pas encore en
état de tenir deux matches en cinq
sets sur terre battue. » Ce qui renforce
la candidature de Paul-Henri
Mathieu en simple, au minimum
pour le premier jour. Revenu aux
affaires aux États-Unis, où il disputa
deux bons tournois à Indian Wells et
àMiami, « Paulo » s’est confectionné
un petit matelas de confiance. Et
son tennis poids lourd peut faire des
ravages sur terre battue, comme il le
montra face à Moya (Alicante 2004)
ou aux Suédois (Strasbourg 2005).
DE L’INÉDIT
EN DOUBLE ?
Gasquet incontournable, Mathieu
en forme et Grosjean en joker de
luxe, il ne resterait plus qu’un fauteuil
pour deux : Michaël Llodra ou
Arnaud Clément ? Pour disputer le
double, toujours capital mais jamais
décisif, Forget devrait opter pour le
premier nommé. Parce qu’il est,
depuis l’oukaze frappant Fabrice
Santoro, le meilleur spécialiste de la
discipline au sein de l’équipe de
France. Et parce qu’il représente le
type de joueur que Forget affectionne
: énorme au service, excellent
à la volée et capable de tirer les
retours ou les passings les plus
improbables. Partenaire attitré de
« Mika », Arnaud Clément, souffre,
lui, d’un double handicap : son peu
de goût de la terre battue et une
feuille de résultats bien mince depuis
le début de l’année. Dans l’hypothèse
où il sacrifierait son équipetype
(sélectionnée lors des 6 dernières
rencontres de Coupe Davis,
pour un bilan de 4 victoires pour
2défaites), Forget se trouve confronté
à une nouvelle énigme : qui pourrait
épauler Llodra samedi ?
Mathieu hors concours, le choix se
fera entre Gasquet et Grosjean. Le
premier possède une « main » à
nulle autre pareille etun goût inné de
la discipline ; le second peut
s’appuyer sur son expérience et
« son formidable talent de relanceur
» (dixit Forget).
Quel que soit le cas de figure, l’association
serait inédite. « Mika et “la
Clé” sont bien entendu les plus
constants, les plus solides, conclut
Forget. Mais, sur un match, face à
une paire russe qui n’est quand
même pas au niveau des Bryan ou de
Björkman-Mirnyi, ça peut le faire. Je
n’ai pas de souci pour le double : quoi
qu’il arrive, je crois qu’on sera compétitif.
» Battu en 2005 et en 2006
par les Russes en choisissant une
option « sécuritaire », Forget pourrait
cette année bousculer ses habitudes.
L’heure de l’audace a peutêtre
sonné.
VINCENT COGNET


«Toujours relax»

MARAT SAFIN envisage la rencontre contre la France en toute sérénité.

ON N’ENTEND GUÈRE parler de
vous en ce moment… Comment
allez-vous ?
– Ça va. Je suis heureux d’être revenu
ici après deux mois aux États-Unis, où
ça n’a pas très bien marché pour moi.
La vie est plutôt belle. Je suis heureux
d’entamer la saison sur terre. Et je
savoure le fait d’être chez moi, àMoscou.
– Votre début de saison n’a pas
été brillant…
– Les choses n’ont pas tourné en ma
faveur. Mais j’essaye de positiver en
m’entraînant dur. Ça ne sert à rien de
se rendre dingue. Je m’amuse et je ne
me précipite pas : l’année est longue,
je suis sûr que j’aurai mes chances. Je
n’ai pas àme plaindre. Vous savez, j’ai
vingt-sept ans, j’ai déjà réussi de
grands trucs… Pourquoi voulez-vous
que je ne sois pas relax ?
– Attaquer la terre battue vous
rend optimiste ?
– Je suis plutôt serein. Je n’ai pas
beaucoup de points à défendre jusqu’à
la fin de l’année. Je vais beaucoup
jouer de tournois, un ou deux bons
tirages et la chance peut tourner.
– Parlons Coupe Davis. Comment
s’est passé le premier tour
au Chili ?
– (Il soupire.) C’était très dur. La foule
était un peu trop hostile. Mais c’est
notre job de passer au-dessus de ce
genre de détails. Massu ne jouait pas
très bien, Gonzalez sortait de sa finale
en Australie, mais c’est surtout Igor
(Andreev) qui a été le grand bonhomme
de la rencontre. C’est à lui
qu’on doit d’avoir remporté ce premier
tour. S’il n’avait pas gagné son match
le vendredi (contre Gonzalez), ça
aurait été très dur pour nous. Mais ce
format de Coupe Davis, c’est quand
même un peu “too much” : on gagne
l’épreuve et, deux mois après, on est
obligé d’aller défendre notre titre. Certains
joueurs ont refusé d’aller au
Chili : Davydenko n’a pas voulu jouer
et ça nous a rendu la tâche plus difficile.
Mais bon, en même temps, c’est
notre boulot… Vous savez, la Coupe
Davis, je l’ai déjà gagnée deux fois.
Alors, je ne vais pas me prendre la tête
avec ça.
« Cette rencontre
est un peu floue »
– Contre la France, tout le
monde vous donne largement
gagnant…
– Eh bien, nous, on ne se donne pas
beaucoup de chances de gagner !
Parce que nous n’avons pas eu de bons
résultats individuels ces derniers
temps. Personne ne joue vraiment bien
depuis deux mois. De toute façon,
cette rencontre est un peu floue : on ne
sait même pas qui va jouer le premier
jour. Notre grande force, c’est d’avoir
quatre joueurs de haut niveau. Mais ce
sera serré, comme les deux dernières
années.
– Pourquoi jouez-vous si bien en
Coupe Davis ?
– Je n’ai pas vraiment d’explication.
Mais je n’ai jamais eu de problème en
Coupe Davis. Je suis toujours relax.
Sans doute parce que, si vous vous
plantez, vous savez qu’un de vos coéquipiers
peut rattraper le coup. Du
coup, ça met moins de pression. Vous
avez le droit à l’erreur.
– L’appartement que vous avez
acheté à Moscou est-il finalement
prêt ?
– Non. Il le sera dans un an.
– Mais c’est un palace ou quoi ?
– (Rires.) Non, mais ça prend du
temps pour faire exactement ce que je
veux. Hé ! on est en Russie, ça prend
plus de temps qu’ailleurs ! Mais on
peut réaliser des trucs incroyables… si
on le veut vraiment.
– En tout cas, vous êtes
patient…
– Pas de problème. J’ai encore de
l’argent pour payer le loyer. Il me reste
un peu de cash… (Rires.) » – V. C.
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeJeu 5 Avr - 18:32

Golovin et Dechy assurent

OPPOSÉE D’ENTRÉE à une spécialiste
de la terre battue en la personne
de la Colombienne Catalina Castano,
Tatiana Golovin n’a pas fait le détail :
6-0, 6-3 après avoir été menée 3-1 au
deuxième set. Pour une joueuse qui
avait du mal à bouger sur ses premiers
entraînements sur terre battue en fin
de semaine dernière, les progrès sont
encourageants. Au tour suivant, Golovin
rencontrera l’Australienne Stosur,
une joueuse au style bien différent
puisqu’elle est l’une des rares à jouer
l’attaque à outrance en suivant ses
premières balles de service au filet.
Numéro 1 de l’équipe de France de Fed
Cup en l’absence d’Amélie Mauresmo,
Golovin est bien décidée à assumer ses
responsabilités dans deux semaines à
Limoges contre le Japon, comme elle
l’avait fait l’année dernière en match
de barrage contre la République
tchèque.
« Elle a complètement l’esprit Fed
Cup », se réjouissait Loïc Courteau,
entraîneur de l’équipe et présent à
Amelia Island pendant qu’Amélie
Mauresmo se remet en Suisse de son
opération de l’appendicite.
Nathalie Dechy aussi se prépare à
jouer cette rencontre de la meilleure
manière qui soit puisqu’elle a battu
facilement hier la Grecque Eleni Daniilidou
(6-3, 6-4). Après une saison 2006
terriblement décevante en dehors
d’une victoire en double dames à l’US
Open (avec Vera Zvonareva), Dechy
retrouve des couleurs. En parfaite
osmose avec son nouveau coach, le
Néerlandais Martjin Bok, elle remonte
petit à petit les échelons. « Ça me fait
plaisir de voir que, maintenant, Nathalie
gagne à nouveau les matches
qu’elle doit gagner, appréciait ce dernier.
Depuis l’Open d’Australie, elle n’a
perdu que contre des filles du top 10,
ou approchant (Hingis à Melbourne,
Mauresmo à Paris, Ivanovic à Anvers,
Sharapova à Indian Wells et Petrova à
Miami). La confiance revient et le plaisir
de jouer avec. »
Dechy et Golovin sont les seules Françaises
en huitièmes de finale puisque
hier, Virginie Razzano n’a jamais pu
trouver la solution face à l’Austrichienne
Sybille Bammer, coriace gauchère
dotée d’un grand physique et qui
ne commet pas une faute (6-1, 6-1).
Quant àAravane Rezaï, si sa défaite au
premier tour face à Venus Williams n’a
rien d’infâmant (6-1, 6-2), il est préoccupant
de voir qu’elle n’a pas gagnéun
match de l’année dans un grand
tableau (7 défaites en 7 tournois) et de
constater qu’elle s’enferme dans le
style « ça passe ou ça casse ». Face à
une Venus qui couvre son terrain
comme personne, la Française,
impuissante, a vu ses grosses frappes
lui revenir dans la figure.
ALAIN DEFLASSIEUX
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeSam 7 Avr - 12:12

salut


L'EQUIPE DU VENDREDI 6 AVRIL 2007

Lefeu et la glace

Guy Forget et Chamil Tarpichtchev sont deux vieux rivaux. Tout les oppose et le capitaine russe mène largement aux points

GUY FORGET et Chamil Tarpichtchev
ont un point commun : ils
sont les seuls en tennis à partager
avec Yannick Noah l’honneur d’avoir
mené leurs équipes nationales à la
victoire dans les deux compétitions
majeures par équipes, la Coupe Davis
et la Fed Cup. Mais, hormis une réelle
passion pour le jeu, ils n’en ont guère
d’autres. Entre le fils de la bonne
société française et le Soviétique
devenu apparatchik puis oligarque,
les différences sont multiples. Il en est
une autre qui se creuse au fil des rencontres
: le Russe mène 5-2 au score
de leurs face-à-face, dont un cinglant
3-0 pour la seule Coupe Davis. Sans
qu’on puisse déterminer très bien sa
part de responsabilité dans ces succès,
Tarpichtchev a pris un net ascendant
sur son rival. Le décodage de leur
rivalité passe par celui de leurs personnages.
LE TENNIS ET EUX
D’un côté, Guy Forget, quarante-deux
ans, plongé dès sa naissance dans
l’univers du tennis, sport dont son
père fut l’un des bons joueurs français.
De l’autre, Chamil Tarpichtchev,
cinquante-neuf ans, venu au tennis
quasiment dans la clandestinité car,
pendant sa jeunesse, dans les années
50, ce sport bourgeois était rayé du
menu des écoles soviétiques. Dès son
enfance à Casablanca, le Français a
suivi son père sur les courts, avant de
gravir tous les échelons de la formation
fédérale puis de se lancer sur le
circuit international à dix-sept ans.
Tarpichtchev, après s’être hissé parmi
les meilleurs joueurs soviétiques, se
dirigea très vite vers l’entraînement.
À l’époque, les permissions de sortie
du territoire soviétique étaient rares
et une carrière professionnelle impossible.
Entraîneur national à vingt-cinq
ans, il devint capitaine de Coupe
Davis en 1974, à vingt-six ans. Forget,
lui, continua sa carrière pro au-delà
de trente ans, remportant deux
Coupes Davis, après avoir atteint la
4e place mondiale en 1991.
Capitaine de Fed Cup lui aussi, de
1999 à 2004, le Français n’occupe
cependant plus que le capitanat de la
Coupe Davis. Tarpichtchev cumule
toujours les deux fonctions avec celle
de président de la Fédération, et avec
un des deux postes de représentant
du CIO en Russie, après avoir été aussi
ministre des Sports du gouvernement
Eltsine. Une sorte de Forget-Goven-
Bîmes-Drut à lui seul.
LEUR VISION
DE L’ÉQUIPE
Le credo de Forget est qu’une équipe
doit valoir plus que la somme de ses
composants. Marqué par les rivalités
des années Noah-Leconte, puis par
son semi-échec de 1999 quand, jeune
capitaine, il avait trop composé avec
les volontés individuelles, il prône
désormais la supériorité du collectif
sur l’individu, quitte à se passer d’un
Santoro : « Miser uniquement sur la
valeur intrinsèque de chacun des
joueurs, ça ne peut pas marcher, sauf
si tu mets les trois mecs dans trois
hôtels différents et que tu leur fixes
rendez-vous, en sueur, vendredi, à
13 h 15, sur le terrain. S’il faut jouer la
Coupe Davis comme ça, ça ne m’intéresse
pas, et je ne pense pas que ça
intéresse les joueurs. »
Tarpitchtchev joue la carte inverse.
Loin de préconiser les stages en commun,
il laisse ses joueurs libres de se
préparer comme ils veulent. Les
entraîneurs personnels sont admis
dans l’équipe. Et la vie commune est
réduite au minimum : « Nous ne
sommes pas une équipe typique,
admet Safin. Chacun a sa propre vie.
Je pense que nous prenons la rencontre
aussi sérieusement que les
Français, mais les choses sont beaucoup
plus cool. »
SUR LA CHAISE
Difficile d’imaginer deux attitudes
plus opposées. Pendant les points, le
Français émacié se ronge les ongles,
serre ses bras croisés sur son torse
comme pour se retenir de bondir à
chaque coup (« Les coups, je les
prends et je les donne avec eux. ») Au
changement de côté, il s’accroupit
devant ses joueurs pour leur administrer
un speech énergique appuyé par
de violents coups de poing dans sa
paume et de féroces grimaces. Massif,
avachi sur son siège, Tarpichtchev
soulève parfois la paupière pour scruter
un échange. Au repos, il regarde à
peine son joueur, ou lâche une plaisanterie
quand tout va bien. Il lui
arrive, dans un suprême effort, de se
lever pour aller quérir une serviette ou
unsoda. La plupart du temps il semble
plongé dans une sieste les yeux
ouverts. Placide, il assure que de
toute façon c’est avant les matches
que se construisent les victoires. Il est
amusant de constater que chaque
équipe se gausse du comportement
du capitaine adverse. Côté français,
on se demande quelle influence réelle
peut avoir ce Tarpitchtchev qui ne
décroche pas un mot ; côté russe, on
ne sait pas comment les joueurs français
réussissent à faire le tri parmi
toutes les infos livrées par Forget en
un seul changement de côté…
LES STRATÈGES
Leur gestion des sélections est à
l’opposé de leur attitude sur le terrain.
Autant Forget est actif sur la chaise,
autant il semble conservateur dans
ses choix. Autant Tarpichtchev est
inerte sur son banc, autant il semble
épris du risque dans ses options. Entre
deux risques, le Français choisit souvent
(toujours ?) le moindre. Peutêtre
un reflet de sa nature anxieuse.
Après l’an 2000, il s’est appuyé sur un
trio Grosjean-Clément-Escudé jusqu’à
la retraite de ce dernier. Ses rares
coups de jeune n’ont pas été très probants
: Thierry Ascione, intégré contre
la Croatie en 2004, n’a jamais semblé
se relever de sa défaite contre Ivan
Ljubicic. Et Paul-Henri Mathieu, parachuté
pour sa première sélection dans
la finale 2002 du fait de la blessure
d’Arnaud Clément, a mis du temps à
se remettre de sa défaite cruciale
contre Mikhaïl Youzhny… que Tarpichtchev
avait sorti au dernier
moment de son chapeau.
Depuis ce jour, le capitaine russe a
multiplié les audaces gagnantes, par
exemple en intégrant Tursunov pour
le quatrième simple de la demi-finale
2006 contre les États-Unis sur terre
battue, une surface sur laquelle Tursunov
n’avait gagné que quatre
matches dans sa saison. Résultat :
une victoire 17-15 au cinquième set
contre Roddick. Cette année, pour le
premier tour au Chili, il a accordé une
permission de sortie à Davydenko,
Youzhny et Tursunov pour finalement
gagner avec les seuls Safin et
Andreev.
Flair ou simple adaptation aux circonstances
? Questionné, il répond
systématiquement : « Je n’avais pas
de choix… » Sollicité pour donner
son avis sur le talent de visionnaire de
son capitaine, Davydenko répond, lui,
tout simplement : « C’est parce que
nous sommes de très bons joueurs. Il
a une bonne équipe, c’est tout. » Et si
c’était vrai ?
PHILIPPE BOUIN


GUY FORGET a changé ses habitudes pour éviter une quatrième défaite d’affilée contre les Russes

« Prendre des risques »
« POURQUOI MODIFIER votre
équipe de double ?
– Contrairement aux rencontres précédentes,
j’avais vraiment envie de pouvoir
compter sur trois joueurs de simple
capables chacun de pouvoir rapporter
un, voire deux points à l’équipe. Il faut
prendre des risques. Compte tenu des
adversaires, je me suis dit que, sur le
double, je pouvais proposer une
équipe qui était presque aussi performante
que Clément-Llodra et, par
conséquent, avoir la latitude de pouvoir
changer quelque chose le
dimanche.
– Mais n’est-ce pas une grosse
prise de risque ?
–Mais gagner le double n’est pas suffisant
! En revanche, on peut perdre le
double et gagner la rencontre. À
chaque fois, contre les Russes, on n’a
pas été assez forts le dimanche, que ce
soit à Bercy (2002), à Moscou (2005)
ou à Pau (2006). Je ne sais pas si c’est
physique ou psychologique, mais c’est
un fait.
– Qu’attendez-vous de l’association
Grosjean-Llodra ?
– Ils n’ont pas beaucoup d’automatismes
ensemble mais ils n’en ont pas
moins que les Russes. Je pense sincèrement
que Michaël, épaulé par Seb,
peut battre aujourd’hui n’importe
quelle équipe russe. C’est dans leurs
cordes. Sébastien, associé à Arnaud
Clément, a gagné Indian Wells (en
2004), en battant les meilleures
équipes du monde. Techniquement, et
surtout psychologiquement, il est
capable de relever le défi.
– Pourriez-vous modifier vos
plans si le scénario était très
favorable ?
– Oui. Il y a une petite inconnue, je ne
vais pas vous le cacher. Si on se retrouvait
à 2-0 vendredi soir, ce serait inespéré.
On se réunirait avec les joueurs
pour savoir comment ils auraient envie
d’aborder le match. Et je trancherais au
dernier moment.
– Vous envisagez donc d’aligner
Gasquet en double…
– Ce n’est pas impossible. Mais je ne le
pense pas capable de jouer trois
matches en trois jours et je crois en lui
face à Davydenko le dimanche.
– Comment imaginez-vous les
deux premiers simples ?
– Ce sera difficile pour “Paulo”. Davydenko
est de loin le meilleur joueur
russe. Il a souvent bien joué à Roland-
Garros. Il est constant, il joue à une
cadence infernale. Cela dit, on a vu à
Pau l’an dernier, contre Clément, qu’il
peut montrer des petits signes de faiblesse
physique. Gasquet-Youzhny me
paraît plus équilibré. Je crois vraiment
que Richard a les moyens techniques,
et surtout tactiques, d’exploiter les
petites lacunes de Youzhny. Je pense
qu’en entrant sur le terrain Youzhny
saura qu’il a en face de lui une pointure.
C’est le match que l’on doit
gagner.
– On vous a taxé de conservatisme
dans le passé. Là, vous prenez
tout le monde à contrepied…
– Aligner comme d’habitude deux
joueurs de simple et Clément-Llodra en
double m’a paru trop restrictif. Là, j’ai
plus de cartes en main. Je devais tenter
quelque chose. Si je ne tente pas là, je
ne tenterai jamais ! »
VINCENT COGNET



Tarpichtchev :
« Ce sera tactique »


POURQUOI AVEZ-VOUS sélectionné pour les simples Mikhaïl
Youzhny à la place de Marat Safin ?
–Mes quatre joueurs sont sensiblement du même niveau. D’un point
de vue tactique, je trouve plus judicieux que Marat attaque la rencontre
par le double.
– Êtes-vous étonné par l’absence d’Arnaud Clément dans la
composition du double français ?
–Absolument pas. Je peuxmême dire qu’on avait anticipé ce changement
dans l’équipe de France. Cela permet à Forget d’introduire une
nouvelle variante pour dimanche.
– Vous vous attendez donc à des changements lors de la
dernière journée ?
– Oui, même si je pense que l’issue de la rencontre dépendra énormément
des résultats de demain (aujourd’hui). Mais il y a de fortes
chances pour que les quatre joueurs jouent au moins un match lors de
ce week-end. Ce sera tactique.
– Vos joueurs ont-ils eu assez de temps pour passer du dur
extérieur d’Indian Wells et de Miami à la terre battue couverte
de Moscou ?
– (Ravi de son jeu de mots.) Notre terre battue devient tellement dure
que cela n’a aucune importance ! » – V. C.



ILS ONT DIT
 Paul-HenriMATHIEU: « On n’a pas beaucoup de chances de s’imposer, mais
on va essayer de créer la surprise. Davydenko est très fort physiquement et dans sa
tête. Il est très régulier et joue très bien du fonddu court. C’est une Mobylette, mais
je pense que j’ai les moyens de le battre. »
 Richard GASQUET : « Je m’attendais davantage à jouer contre Safin, mais
cela ne change pas grand-chose. Youzhny a très bien joué depuis le début de
l’année. Il a gagné un tournoi (Rotterdam). C’est un joueur qui attaque beaucoup,
pas un gars qui renvoie la balle pendant trois heures. Il faudra que je joue à mon
meilleur niveau pour le battre. Ce sera du 50-50. »
 Michaël LLODRA : « Jouer avec Seb, ce sera tout nouveau mais je n’ai pas le
choix. Ce sera à moi de m’acclimater, de faire le maximum pour qu’on se sente à
l’aise. On s’entend très bien et on va essayer de travailler quelques automatismes
demain (aujourd’hui). Sébastien est capable de produire un très bon niveau en
double, rien que par ses qualités de joueur de simple. S’il y a un match à gagner,
c’est bien celui-là. »


La Belgique rêve d’exploit

COMME FACE À L’AUSTRALIE au premier
tour, la Belgique espère une nouvelle fois
tirer profit de la surface (une terre battue
lourde et humide) pour venir à bout de l’Allemagne
de Tommy Haas. Toujours privés de
leur numéro 1 Xavier Malisse (écarté par
l’ensemble des joueurs en raison de ses
frasques à répétition), les Belges compteront
sur un Kristof Vliegen en plein doute
(7 défaites au premier tour en 9 tournois en
2007) et sur Olivier Rochus, tout juste remis
d’une blessure au pied apparue à Miami. En
face, Philipp Kohlschreiber, préféré à Florian
Mayer, fera ses débuts en Coupe Davis. Le
gagnant de cette rencontre retrouvera en
demi-finales le vainqueur de Russie-France.
Sans Rafael Nadal, rentré à Majorque pour
soigner ses problèmes de pied, l’Espagne se
déplace en Caroline du Nord emmenée par
Tommy Robredo. Si le point du double
semble promis aux Américains (une seule
défaite en 11 matches dans l’épreuve pour
les frères Bryan), l’interrogation réside dans
l’état physique d’Andy Roddick, finalement
apte malgré sa blessure à lacuisse contractée
à Miami.
Enfin, àGöteborg, la Suède accueille l’Argentine
avec, selon son capitaineMats Wilander,
« 1 % de chances de plus de l’emporter en
raison de la surface rapide (taraflex indoor)
qui nous convient mieux » . Côté argentin,
Guillermo Cañas, fatigué après sa finale à
Miami, sera suppléé aujourd’hui par le jeune
Juan Martin Del Potro (18 ans), avec la perspective
d’être réintégré pour un éventuel cinquième
match décisif dimanche. – A. Pr.
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeSam 7 Avr - 12:16


LA SÉLECTIONDE GROSJEAN
L’expérience comme atout:


GROSJEAN COMME LECONTE dans le rôle de l’homme
providentiel ? Comme son inspirateur Noah qui avait sorti
« Riton » de sa boîte magique lors de la finale de 1991 face
aux États-Unis, Forget croit dur comme fer aux vertus des
gens « qui savent qu’ils sont capables de franchir les
barres » . Parce qu’ils l’ont déjà fait, parce qu’ils ont gravé ça
sur leur disque dur et qu’ils peuvent réunir à nouveau sur un
coup spécial les ingrédients propres aux prouesses les plus
inespérées. Quatre fois demi-finaliste en Grand Chelem, exnuméro
4 mondial, détenteur d’un capital de quinze points
apportés à l’équipe de France en Coupe Davis, Grosjean,
même plus rationnel que l’ancien « vengeur masqué »,
serait de cette trempe-là.
Pour sa première mission supposée en double, il campe un
personnage crédible tant ses qualités de retourneur et de
passeur, validées lors de ses victoires à Indian Wells en 2004
(avec Clément), à Marseille en 2003 (avec Santoro), à Los
Angeles en 2002 (avec Kiefer) et àCasablanca en 2000 (avec
Clément), sauront l’aider dans cette tâche. « Sébastien joue
beaucoup mieux en simple qu’Arnaud (Clément) et la valeur
technique de Seb en double n’est pas loin, assurait Forget
pour indiquer combien la prise de risque lui semblait légère.
Selon moi, Llodra-Grosjean, c’est potentiellement presque
aussi fort que Llodra-Clément et la victoire en double reste
plus probable que dans les simples. » « Avec Mika, on se
sent bien, je serai bien épaulé, rassurait de son côté
Grosjean. Et, de toute façon, il y a quand même beaucoup
moins de pression en double qu’en simple quand on se
retrouve tout seul. Si on se sent moins bien, il y a toujours un
partenaire à vos côtés. Je ne suis pas du tout inquiet. »
Pour son deuxième devoir virtuel – gagner le point décisif en
simple dimanche –, la sélection de Grosjean présente l’avantage
d’une alternative au cas où Mathieu présenterait des
signes de fébrilité. Le Marseillais résumait ça hier avec le
sourire d’un homme qui ne se prenait pas pour un usurpateur.
« J’entendais dire qu’il fallait changer quelque chose.

Nous aussi, on le pensait. Voilà, c’est fait. » – F. Ra.



Aucune préparation spécifique :


CETTE ANNÉE, Sébastien Grosjean, neuvième joueur français
(59e à l’ATP), a gagné trois matches sur le circuit dont un
par abandon (Christophe Rochus, à Melbourne) et un autre
contre le 1 517e mondial (Verkerk à Miami).
Sa forme du moment est discutable. Sur terre battue, la surface
retenue ici, il n’a depuis 2002 réalisé qu’une saison correcte,
en 2005 (finale à Houston, huitième de finale à
Roland-Garros), traversant anonymement les trois autres.
Son feeling avec l’ocre s’est dissous avec les années.
266e joueur de double actuellement, il n’a jamais joué dans
cet exercice en Coupe Davis et a connu avec son partenaire
de demain, Michaël Llodra, la défaite lors de leur unique
matchcommun en 2005 à Rotterdam face à la paire Suk-Vizner
(7-6, 6-3).
Et on voudrait que l’ancien leader du tennis français ramène
le point du double et/ou le point décisif du dernier match de
simple disputé dimanche ? Pour un banco, c’est un banco !
Aveuglé par l’expérience et la maturité de son ex-numéro 1,
Guy Forget n’aurait-il pas présumé des forces d’un homme
qui, malgré ses coups de patte en coup droit toujours bien
léchés, semble loin de retrouver « la 15e place mondiale »,
objectif sans scrupules du début de saison.
« Si Forget retient cette fois-ci Grosjean, c’est vraiment à n’y
plus rien comprendre », bougonnait à Indian Wells un
membre du team Lagardère devant l’inéluctable ( ?) déclin
du Français de Boca Raton. Initialement cinquième homme
caché de la liste (drôle de communication…), puis remplaçant
de luxe, Grosjean est néanmoins devenu membre opérant
de la bande des quatre. Pourtant il n’a jusqu’à présent
pas joué une seule fois en double avec Llodra depuis l’arrivée
des Français àMoscou… Ce n’est que mercredi soir, d’abord
« par la bouche du docteur », qu’il a appris son tout nouveau
statut. Il en a été « surpris », comme il l’a lui-même confessé.
Et, de toute façon, même Guy Forget ne plaçait pas dans
son pari des espérances folles. « Je n’ai aucune garantie »,

reconnaissait-il, titillé sur le cas de son troublant joker.
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeSam 7 Avr - 13:10

L'EQUIPE DU SAMEDI 7 AVRIL 2007

Mathieu n’est plus maudit

Guère émotif, le Français a vaincu, en battant Davydenko, sa malédiction face aux Russes

DANS LES MATCHES à haute dose
d’émotivité de Paul-Henri Mathieu, le
nuancier (sans nuance) oscille entre le
sublime et l’horrible. Le caméléon
français, intraitable ou évanescent
comme une midinette, peut parfois
tomber dans la crevasse à cinq mètres
d’un sommet qu’il avait mis ardemment
des heures à gravir. Ou accrocher
des scalps glorieux après des combats
de rue de haute volée. Hier, le format
choisi fut celui du gladiateur insubmersible
à toute forme de pression. Jeu de
fond de court assommoir, revers long
de ligne supersonique, service gênant
sur première comme sur deuxième
balle et même volée de revers d’école
pour effacer une balle de break vitale
au début du quatrième set : dans la
lignée de son printemps américain, la
panoplie du superpuncheur était plus
clinquante que celle d’un Davydenko
étourdi par l’audace du Français et ses
propres errements.
Le zeste d’émotivité initial fut ainsi
bien vite dilué dans un mental très
compact. Après un chemin tracé en
montagnes russes, le Français, K.-O.
au premier round, avait assommé
l’adversaire aux deuxième et troisième
reprises pour mener largement aux
points dans le quatrième. Mais de 4-2,
balle de 5-2 et double break, on passa
brutalement à 4-5 et la menace
d’« une Mathieu », comme on dit
communément – la phase de transition
entre la victoire offerte sur un plateau
et l’inexorable défaite –, fit trembler
le clan français. C’était une fausse
alerte.
Implacable, sans l’ombre d’une friture
sur la ligne, Mathieu aligna sans trembler
son deuxième top 10 de la quinzaine
(*) et son premier Russe en
Coupe Davis. Sans se montrer éclatant
dans son soulagement – sans doute
restera-t-il toujours trop dur avec luimême
et trop réservé –, le Français
revint sur cemomentcritique du match
où se jouent les réputations : « Ce
n’était pas évident, surtout quand son
revers boisé frôla la ligne sur la balle de
5-2. Mais je n’ai pas paniqué. J’ai su
isoler ce mauvais moment. La défaite
contre Murray à Miami (après deux
balles de match manquées) m’a aidé.
Quand il était remonté, j’étais sorti du
match durant quelques jeux et je
l’avais regretté. Là, j’ai su rester serein.
Comme quoi, chaque défaite sert à
quelque chose… » Hier, Mathieu
n’avait pourtant pas l’impression d’avoir déjà changé d’ère. Pouvait-on
parler de sa plus belle victoire ? « Non.
C’est fabuleux, bien sûr, peu de monde
aurait parié sur moi. Mais il y en a une
qui m’a vraiment marqué, celle contre
Moya en 2004 contre l’Espagne. Avec
les arènes pleines, le court était quand
même plus spectaculaire… »
« La revanche,
c’est quand
on aura gagné… »
Venait-il quand même d’accomplir un
exploit dans la patinoire confinée du
Loujniki Stadium ? « Non. Si je bats
Federer à Wimbledon, oui. C’est
magnifique parce qu’il est quatrième
et moi cinquante-cinquième. Mais le
niveau s’est rapproché dans le circuit.
Et je pense que je mérite mieux que ce
rang de cinquante-cinquième. » Étaitce
au moins une douce revanche pour
celui dont les quatre défaites à enjeu
en Coupe Davis avaient toutes été
concédées à une brochette variée de
Russes ? « Non. Pas encore. La
revanche, c’est quand on aura gagné
la rencontre. »
Dans cette optique, moins exubérant
dans ses mots que dans ses coups,
Mathieu est, depuis sa performance,
un membre réactivé pour la session du
dimanche.Aujeudu chat français etde
la souris russe, la sélection de Sébastien
Grosjean avait déboulonné le
Strasbourgeois du rang de titulaire à
100 %. Avant la rencontre, Guy Forget
avait parlé du « passif des uns et des
autres » pour justifier son banco, et
tout lemondeavait comprisque l’émotivité
surdéveloppée de Mathieu dans
les instants fatidiques du cinquième
match l’avait interpellé. Hier, Mathieu,
redevenu très compétitif après un très
inhibant second semestre 2006, n’eut
pas l’audace de se montrer touché par
les réserves du capitaine. « Si Guy fait
ça, il a ses raisons, il faut les lui demander.
Je ne sais pas s’il a peur de me
mettre ou s’il pensait faire face à une
éventuelle blessure de Richard ou de
moi. Il m’a fait confiance aujourd’hui
et j’ai fait le maximum. » Et rempiler
demain, même contre Youzhny s’il le
faut pour exorciser les ultimes démons
dans ce week-end du désensorcellement
? « Je suis prêt. »
FRANCK RAMELLA


 Nikolay DAVYDENKO : « Après le premier set, je me suis senti nul ! Au quatrième
set, vu que je n’arrivais pas àmettre en placemon jeu de terre battue – c’est
dure, la transition… –, j’ai essayé de jouer comme sur dur. Mais quand on prend
beaucoup de risques, on commet évidemment des fautes. J’ai toujours du mal à
m’adapter aux changements de surface. Ça avait déjà été comme ça l’été dernier
quand on était revenu sur dur. Pour Mathieu, vu qu’il a toujours le même jeu, c’est
plus facile. Moi, je n’avais pasmonrevers,mondéplacement,mes effets, etc. C’est
mon coach (son frère) qu’il faut blâmer pour ça. Et je ne plaisante pas ! La seule
chose qu’il me reste à faire, c’est vite d’aller retaper dans la balle pour être prêt
pour Monte-Carlo. C’est pour ça que je nevais pas aller voirYouzhny-Gasquet…
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeSam 7 Avr - 13:23

Un exploit non transformé

En battant Davydenko, Mathieu avait bien lancé la journée. Mais Gasquet a cédé contre Youzhny après 4 h 48’ d’une lutte frustrante


Après un premier set hésitant, Paul-Henri
Mathieu a retrouvé son meilleur tennis pour
dominer le numéro 1 russe (2-6, 6-2, 6-1, 7-5).
Chahuté pendant presque trois sets par Mikhaïl
Youzhny, Richard Gasquet a sauvé quatre
balles de match avant de revenir à deux sets
partout, bien aidé par les crampes du Russe. Mais il
n’a su conclure (6-2, 6-3, 6-7, 5-7, 8-6). Aujourd’hui
Llodra et Grosjean s’attaquent à Safin et
Andreev

AU SOIR DE PLUS de sept heures
de tennis, il était bien difficile de
savoir, vendredi, si la France avait
réalisé une bonne affaire grâce à
l’exploit de Paul-Henri Mathieu
contre Nikolay Davydenko, ou raté le
hold-up du siècle. L’incapacité de
Richard Gasquet de profiter des problèmes
physiques de Mikhaïl Youzhny,
dans le deuxième simple, aura au
moins eu le mérite de permettre à la
prédiction de Guy Forget de se réaliser
: la décision se fera bien
dimanche. La longueur de ce dernier
simple a aussi éclairci la situation
pour le double : les toxines de 4 h 48
de galopades ne s’éliminent pas en
une nuit. On ne devrait donc voir ni
Youzhny ni Gasquet en double
aujourd’hui.
En vue du dimanche, Paul-Henri
Mathieu a, lui, frappé un grand
coup : après sa performance contre
Nikolay Davydenko, on imagine mal
que le capitaine français puisse le
priver d’une chance de conclure la
rencontre. En revanche, côté russe,
on ne serait pas étonné de voir le
numéro 4 mondial disparaître de la
feuille de match. Car cette première
journée a été celle des numéros 2,
tous deux supérieurs aux leaders qui
leur étaient opposés. Du côté de
l’équipe de France, elle aura aussi
servi à confirmer le renouveau de
Paul-Henri Mathieu et, malheureusement,
la stagnation de Richard
Gasquet.
Le patron
s’appelle Mathieu
La manière dont Mathieu prit peu à
peu le dessus sur un Davydenko
pourtant sorti des vestiaires fumant
et pétaradant est digne de tous les
éloges. Pendant les trois premiers
quarts d’heures du match, le Français
avait nettement subi. Trop ongs, trop puissants, les coups du
Russe le submergeaient. Dans une
salle quasiment vide en ce début
d’après-midi, Mathieu retrouva
pourtant ses esprits et son jeu aussitôt
le premier set terminé. On le sentit
dans son attitude. On l’entendit
dans le son de ses frappes : ilmit soudain
tout son poids dans ses coups.
Davydenko souffrit aussitôt. Après
avoir subi un break dès le deuxième
jeu du deuxième set, le Russe parut
même si inquiet que le placide Chamil
Tarpichtchev se lança dans une
discussion technique animée,
appuyée par des rotations du poignet
explicites : il fallait lifter plus.
Davydenko n’y parvint jamais. Pendant
l’heure et demie suivante, le
patron s’appela Mathieu. Jusqu’au
moment où, à 2-6, 6-2, 6-1, 4-2, se
présenta une balle de double break
et presque de match. Le coup droit de
Davydenko accrocha la ligne. Le
moment du doute arrivait. Sur le service
du Français, une balle de
5-3 s’envola. Et bientôt le break
d’avance : 4-4. Ouïe ! De gros
nuages noirs chargés de mauvais
souvenirs semblaient s’amasser sur
la tête de Mathieu, une tête qui se
fait souvent des cheveux. Cette fois,
bien au contraire, elle resta claire et
déterminée. Loin de s’affoler,
Mathieu reprit son pilonnage et, à
5-5, Davydenko craqua une nouvelle
fois. Il ne restait plus qu’à servir pour
le match. La deuxième occasion fut
la bonne.
Malheureusement, l’élan ne fut pas
prolongé par un Richard Gasquet
beaucoup trop timide, dominé en
agressivité et en talent pur par Mikhaïl
Youzhny. Son mérite fut deretarder
sa perte de 2 heures30. Obstiné à
défaut d’être inspiré, il joua en effet
des prolongations, profitant des coupables
faiblesses du Russe sur ses
deux premières balles de match à
6-2, 6-3, 6-5, et sur les deux qui suivirent
dans le tie-break, puis exploitant
les crampes qui torturèrent son
adversaire pendant le quatrième set.
Mais, incapable de faire peser la
moindre menace sur le service
adverse au cinquième set, le Français
ne put transformer l’essai marqué
par son coéquipier.
Youzhny éblouissant
Le paradoxe eût été que Gasquet,
abonné aux crampes dans sa jeunesse,
gagnât à force de volonté un
match dans lequel son talent pâtissait
de la comparaison avec celui de
son adversaire. Pendant les deux premiers sets et demi, en effet, des
sets d’un très haut niveau, le Russe,
éblouissant, avait dominé dans tous
les domaines, particulièrement dans
celui du dialogue service-retour. Il
servait mieux et retournait bien
mieux que ce Gasquet qui prenait
trois à quatre mètres de recul pour
relancer, souvent mal, même sur
deuxième balle.
Difficile dès lors, à partir d’une position
si éloignée, de prendre l’offensive
le premier. Difficile de ramener
les amorties que multipliait Youzhny.
Difficile aussi, au vu de ce spectacle,
de croire que le Français ait
progressé ces derniers mois dans
d’autres domaines que le physique
et l’attitude.
Son application et sa robustesse faillirent
cependant lui rapporter une de
ces victoires dont on dit qu’elles
comptent double, quand il eut finalement
arraché le troisième set au tiebreak.
Plus tôt dans le set, à 3-2,
après une cabriole en bout de course,
Youzhny, toujours au sol, avait eu
recours à un massage de sa cuisse
gauche, probablement dû à une
crampe. Les spasmes revinrent au
quatrième set, dans l’autre cuisse
cette fois, alors que le Russe venait
pourtant de réaliser un break à 2-1
au profit de deux doubles fautes de
Gasquet. Traînant la patte, il laissa
échapper cette avance et bientôt le
set.
Massé à chaque changement de côté
par le bon Chamil, Youzhny retrouva
néanmoins assez de tonus pour tenir
ses services tout au long du cinquième.
De plus en plus facilement
même, au fil des minutes, alors que
les balles de break se multipliaient
sur celui du Français. À 6-6, la septième
du set fut la mauvaise pour
Gasquet, cloué par un nouveau
retour profond. Gardant son attitude
impeccable jusqu’au bout, il sauva
bien deux nouvelles balles de match,
mais sur la septième, un énième
retour de revers échoua dans le filet.
PHILIPPE BOUIN



Un thriller bien ficelé

Durant près de cinq heures, Richard Gasquet et Mikhaïl Youzhny sont passés, tour à tour, par toutes les émotions.

LORSQU’IL PÉNÉTRA dans la minuscule
salle réservée aux interviews stade Loujniki,
Richard Gasquet croisa Mikhaïl Youzhny, qui
en sortait. Les deux hommes ne prolongèrent
pas le dialogue qu’ils avaient entretenu sur le
court durant quatre heures et quarante-huit
minutes, mais leurs physionomies indiquaient
clairement qui avait eu le dernier mot. Les traits
tirés mais souriant, le Russe faisait son âge,
vingt-quatre ans. Le Français en faisait facilement
dix de plus.
Et les questions parfois saugrenues de la presse
locale ne lui arrachèrent pas le moindre sourire.
La fatigue pèse décidément bien lourd quand la
défaite est au rendez-vous. Afortiori après cinq
heures de jeu.
« En Coupe Davis, on a souvent droit à des
matches bizarres, entamaGasquet. Mais, là, ça
l’était vraiment… J’ai sûrement disputé l’un
des matches les plus durs de ma carrière. »
« C’est l’épreuve qui veut ça, appuya Youzhny.
Je ne sais pas si on peut comparer ce match à la
finale de Bercy 2002 (où il avait remonté deux
sets face àMathieu pour arracher le cinquième
match décisif),mais j’ai eu l’impression de passer
par plein de hauts et de bas. Surtout avec
cette histoire de crampes. »
Juge de paix de la partie, le physique hésita
longtemps à choisir son camp. « Dans les deux
premiers sets, je jouais bien et je dominais nettement,
expliqua Youzhny. Et puis, je me suis
mis à cramper. C’est pour ça que je suis tombé
et que je me suis un peu tordu le genou. Après,
j’en avais partout, au bras, aux jambes, à la
main… C’était très dur. Mais je me suis accroché
et refait progressivement une santé. En
tout cas, je n’ai jamais pensé abandonner.
C’était tout simplement hors de question. »
« C’est affreux »
Sonné par le début de match étincelant de son
rival, qui croqua par exemple seize des dix-huit
premiers points, Gasquet imagina sa chance
venir lorsque le Russe commença à chanceler.
« Je me suis mis à y croire parce qu’au début il
était injouable, dit-il. Il tentait tout, réussissait
énormément, son revers long de ligne allait à
dix mille… J’étais un peu K.-O. et loin derrière
au niveau du jeu. Il possède vraiment un fantastique
revers. Et çamerend la tâche plus difficile,
notamment quand on engage l’échange
dans la diagonale. Au troisième set, il a crampé,
mais c’est toujours délicat ànégocier quand
on se trouve de l’autre côté du filet. J’ai essayé
de ne pas faire de fautes, mais il s’est requinqué
au cinquième set. Et là, franchement, il m’a surpris.
Sur la fin, je l’ai trouvé très costaud. Moi,
j’étais moins bien, j’avais du mal à servir, je
commençais à cramper à la main et à la
cuisse… Sur les derniers points, ça se joue à
pas grand-chose, mais, physiquement, il était
plus fort que moi. »
Le match n’aurait jamais dû aller jusqu’aux
prolongations. S’il s’était montré moins nerveux
et plus opportuniste, Youzhny l’aurait
bouclé en 2 h 18’, soit deux heures et demie
avant l’hallali. « Je sais très bien que j’aurais dû
gagner en trois sets, reconnut-il spontanément.
Mais jemesuis précipité et j’ai voulu finir
trop vite. Après, c’est devenu plus difficile
parce qu’avec les crampes j’ai perdu de ma
concentration. À la fin, on était tous les deux
très nerveux, mais les encouragements du
public m’ont aidé à forcer la décision. Sans eux,
je n’y serais sans doute pas arrivé. » Remplacera-
t-il Igor Andreev, aujourd’hui, pour un
double qui s’annonce décisif ? Rien n’est moins
sûr. « On va voir dans quel état je meréveillerai
demain matin. Mais je ne suis pas inquiet :
notre équipe est très forte et j’ai confiance en
Igor etMarat pour nous rapporter un deuxième
point. »
Gasquet n’en sera pas l’un des acteurs. Mais il
n’évoqua même pas la question, tant la défaite
lui taraudait les neurones. « J’ai tout donné, je
me suis battu jusqu’au bout, mais c’est affreux
de perdre 8-6 au cinquième, souffla-t-il. Cela
dit, on est à un partout le premier soir et c’est
vraiment pas mal. Cette rencontre, on peut la
gagner. » Ou la perdre. Hier soir, le suspense
avait toujours la cote dans les rues de Moscou.
VINCENT COGNET


GUY FORGET était frustré d’avoir vu les siens passer
à un « chouia » du 2-0

« À 1-1, ON DIT SOUVENT qu’une
équipe a néanmoins l’ascendant.
Là, c’est laquelle, selon
vous ?
– Ce qu’on peut dire, c’est que les
Russes ont eu chaud aux fesses. À 2-0,
on était bien. (Soupirs.) Mais ils sont
toujours là…Je ne suis pasmécontent
parce que, quelque part, ce score de
1-1 était celui que j’espérais au terme
de cette première journée. Mais ce
n’était pas dans ce sens-là que j’attendais
la victoire. Et je suis frustré parce
qu’on a frôlé d’un chouia le 2-0…
– Mais Gasquet n’a jamais semblé
se remettre vraiment de sa
très mauvaise entame…
– Je ne l’avais jamais vu commencer
comme ça, aussi doucement. C’était
catastrophique. Il traînait la caravane
derrière la voiture ! À l’avenir, il faudra
aborder ces matches par des discussions,
car on ne peut pas se permettre
de laisser autant d’avance à un
adversaire. Mais j’aurais dû me
méfier. Jeudi soir, il m’avait dit : “Je
vais commencer le match et on verra
bien.” Et c’est exactement ce qu’il a
fait.
– Mêmequand Youzhnya euses
crampes, il est resté figé…
– C’est le regret. Je n’ai rien à redire
sur sa combativité. Il s’est battu
comme un lion. Mais j’ai eu l’impression
que Richard était à 70 % et que
Youzhny, qui est un joueur que j’adore
regarder jouer, était à 100 %. Et,malgré
tout, ça se joue à des détails. Alors
qu’il a toutes les cartes enmain pour y
arriver, Richard n’a pas pu changer le
cours des choses et c’est Youzhny qui
a plus pris sa chance. Je dis toujours
que, si on veut gagner, on se doit
d’être offensif, sans hésiter. Sur la
chaise, je disais à Richard : “Ose, surprends-
le, provoque-le !” Mais luime
répondait : “J’y arrive pas, je la sens
pas…” Cette défaite va être parlante
pour lui. Richard va beaucoup
apprendre de ça. Il est marqué par ce
match, Richard… Il a toujours eu le
frein à main, mais ça reste une Ferrari…
– Heureusement,Mathieu avait
donné le premier point…
– Paul-Henri a été énorme. Il a pris un
mauvais départ et c’est rare de s’en
remettre face à un membre du top 5.
Mais il a su élever son niveau jusqu’à
faire dégoupiller Davydenko chez lui.
Et il a su finir de très belle manière. Il a
montré à ceux qui avaient des doutes
sur ses capacités de finir un match
qu’il avait beaucoup progressé à ce
niveau-là. Il s’impose en patron avec
l’attitude d’un crack. Ce Paulo-là
n’aurait jamais perdu en 2002 contre
Youzhny…
– Toujours aucun regret sur
votre pari pour le double
d’aujourd’hui ?
– Mais tout est risqué ! Comme toujours,
c’est la détermination aux
moments importants qui fera la différence.
» – F. Ra
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeSam 7 Avr - 13:25

L’homme du samedi

Depuis ses débuts, il y a cinq ans, Michaël Llodra est devenu le patron du double français
de Coupe Davis

PERSONNE NE SONGERAIT à accoler à
Michaël Llodra le terme de « taulier ». Pourtant,
le Parisien a pris les commandes d’une
petite entreprise qui, bon an mal an, gagne : le
double de l’équipe de France de Coupe Davis.
Hormis la Suisse, en 2003, « Mika » a disputé
toutes les rencontres depuis avril 2002. Pour
un bilan positif : 8 victoires, 3 défaites. Il
côtoiera aujourd’hui son quatrième partenaire,
Sébastien Grosjean succédant à Fabrice
Santoro, Nicolas Escudé et Arnaud Clément.
Les adversaires passent, les surfaces changent,
Llodra est toujours là. Au point d’apparaître
comme un spécialiste, un joueur qui
ne ferait le métier qu’à moitié.
La définition ne le satisfait pas. « Quand on
me catalogue joueur de double, ça me fait un
peu mal, avoue-t-il. Ça me ferait rêver d’arriver
un jour en quarts d’un Grand Chelem et
que les gens disent : “Quand même, ce mec,
c’est pas une bille en simple !” »
Doué et doté d’un jeu si atypique qu’il devrait
pouvoir dérégler la plupart des machines lance-balles qui écument le circuit, il s’est souvent
fourvoyé en tournois. Trop « dingo », il
laissait la sacro-sainte rigueur au vestiaire.
« Je crois être aujourd’hui aussi pro en tournoi
qu’en Coupe Davis, mais ça n’a pas toujours
été le cas, dit-il. Il n’y a que depuis quelque
temps que je me donne à fond. Après mes
années avec “Lio” (Lionel Roux, son ancien
coach), je me suis laissé aller. Je n’avais plus
de vrai objectif… Mais j’en ai pris conscience
et, depuis un an, je suis à nouveau dedans. »
« J’aurais adoré
faire du foot »
Intégré au Team Lagardère en juin 2006, mais
opérationnel seulement depuis septembre à
cause d’une fracture au pied, il a trouvé dans
la maison d’en face des conditions favorables.
Le « taulier » n’aime rien tant que travailler
en groupe. « Un des seuls regrets de ma vie
est de ne pas pratiquer un sport collectif,
explique-t-il. J’aurais adoré faire du foot, par
exemple. Que ce soit en interclubs ou en
Coupe Davis, quand on s’entraîne, une sorte
de respect s’installe. Je m’éclate quand tous
mes potes m’encouragent au bord du terrain.
C’est souventcommeça que je suis le plus performant.
Parfois, sur le circuit, c’est dur d’être
seul. »
En Coupe Davis, serré de près par Guy Forget
et Patrice Hagelauer, Llodra assume ses responsabilités.
Il sait l’importance du rendezvous
de samedi après-midi. « On n’a pas
beaucoup de repères avec Seb, reconnaît-il.
Mais c’est un excellent joueur de double et je
m’entends très bien avec lui. Une chose est
sûre : s’il y aun point quel’on se doit degagner
pendant ce week-end, c’est bien celui-là. »
Paroles de taulier. – V. C.


La Belgique meurtrie

ILS N’AVAIENT VRAIMENT pas besoin de ça.
Déjà obligés de faire jouer un Olivier Rochus sans
doute encore gêné par sa récente blessure au
pied, les Belges ont vu leurs espoirs s’envoler hier
au moment où Kristof Vliegen (51e ATP), qui
menait 7-6, 5-5 face à Tommy Haas (10e), se bloqua
le dos en tentant de ramener un lob. Malgré
les manipulations du kiné, le match tourna alors
en faveur de l’Allemand. Dans la foulée, Philipp
Kohlschreiber (60e), pour sa première sélection en
Coupe Davis, allait porter le score à 2-0 en dominant
aisément Olivier Rochus (38e), contraint en
fin de match de multiplier les amorties afin
d’abréger les échanges. Vliegen incertain pour le
reste de la rencontre, Olivier Rochus qui traîne la
patte : autant dire que le week-end est plus que
mal embarqué… Finaliste l’an passé, l’Argentine est, elle aussi,
tout près de la sortie, après les défaites serrées (5
tie-breaks en deux matches)de Nalbandian et Del
Potro contre Thomas Johansson (auteur de
33aces en 4sets !) et Söderling. « Rien n’est joué,
préférait tempérer le capitaine Mats Wilander.
C’est tout à fait envisageable pour les Argentins
de remporter trois points de suite. » Avec le probable
retour de Guillermo Cañas demain lors d’un
éventuel cinquième match décisif, il serait plus
prudent pour les Suédois de conclure la rencontre
dès aujourd’hui dans le double, où la paire de spécialistes
Björkman-Lindstedt partira favorite face
à Nalbandian et Prieto. Une demi-finale à domicile
face aux États-Unis (idéalement lancés après
la victoire en trois sets de Blake contre Robredo)
se profilerait alors à l’horizon. – A. Pr.



Golovin surclasse Venus

TATIANA GOLOVIN n’avait pas
encore fini de saluer le public après son
éclatante victoire sur Venus Williams
que tout le clan français se précipitait
sur l’un des ordinateurs du salon des
joueurs pour suivre sur Internet la fin
du match Youzhny-Gasquet. La
défaite de ce dernier fut donc compensée
par la réjouissante démonstration
de Golovin qui venait d’infliger un net
6-2, 6-3 à l’aînée des Williams en sortant
ce qu’elle avait de meilleur dans
sa raquette. Le score aurait pu être
d’une plus grande sévérité si Golovin
ne s’était pas un peu crispée alors
qu’elle menait 6-2, 4-0. Mais quand
une Williams, Venus ou Serena, se bat
pour sa survie, on se rend compte que
le pouvoir de faire peur existe toujours.
Revenue à 3-4 avec son service à
suivre, Venus subit à son tour une
saute de concentration qui lui coûta un
nouveau break avant que Golovin
retrouve son assurance et termine sur
un jeu blanc.
Williams, qui avait déjà perdu contre
Golovin il y a deux ans à Charleston,
reconnut que son adversaire avait
contrarié ses plans : « Je voulais attaquer
sans cesse, mais soit elle m’en
empêchait par son coup droit, toujours
bien placé, soit elle trouvait le moyen
de frapper le passing parfait. »
Golovin, de son côté, appréciait la performance
à sa juste valeur :« Même si
je suis mieux classée qu’elle (20e
contre 32e), à chaque fois qu’on rencontre
une Williams, on ne peut se
considérer comme favorite. Venus
frappe mais j’ai bien lu son jeu, surtout
au service et j’ai suivi les consignes de
Loïc Courteau en avançant sans cesse
dans le court… sans avoir peur de me
retrouver au filet. »
Après ce qui constitue le meilleur
match de son début de saison, Golovin
ne devrait pas avoir peur non plus de
retrouver, aujourd’hui en demi-finales,
la Serbe Ana Ivanovic, qu’elle n’a
encore jamais battue en cinq rencontres…
ALAIN DEFLASSIEUX
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeLun 9 Avr - 17:32

L'EQUIPE DU 9 AVRIL 2007



Tout ça, pour… ça !

Le réveil de Grosjean, suppléant Gasquet, a retardé l’échéance. Mais Safin, déchaîné, a qualifié la Russie

Gasquet trop fatigué, Grosjean l’a remplacé
pour affronter Andreev, remplaçant de
Davydenko. Auteur de son meilleur match
depuis quatre ans, le Marseillais a ramené la
France à égalité (7-5, 4-6, 2-6, 6-3, 6-4). Mais Safin,
remplaçant Youzhny, a ressuscité lui aussi pour
assommer Mathieu (7-6, 6-3, 6-2). Pour la
quatrième fois ces six dernières années, les
Russes sont les meilleurs.

MAIS QUEL BREUVAGE contient
donc la Coupe Davis ? Un mélange
d’élixir de jouvence et de potion hallucinogène
sans doute. Nul scénariste
sain d’esprit et sobre n’aurait en
effet pu imaginer le scénario du
week-end de ce Russie-France. Nulle
autre compétition n’aurait sans
doute réussi à réveiller ces mortsvivants
que semblaient être Sébastien
Grosjean et Marat Safin à la
veille de la rencontre pour les transformer
en héros du dernier jour.
Car c’est bien ce Grosjean, ectoplasmique
depuis le début de la saison et
médiocre dans le double de samedi,
quimaintint les espoirs français àflot
jusqu’au dernier simple, au prix
d’une véritable résurrection contre
Igor Andreev. Et c’est un Safin
annoncé par les uns comme blessé
au pied et par les autres comme blessé
à la tête, qui, armé de son service à
chasser l’éléphant, finit par estourbir
l’équipe de France en la personne de
Paul-HenriMathieu, condamné pour
la troisième fois de sa carrière àservir
de descente de lit du triomphe russe.
Après Youzhny en 2002 et Andreev
en 2005, Safin… De quoi vous
dégoûter à vie du charme slave et du
caviar.
Au bout du compte, la meilleure
équipe aura gagné, comme le veut le
poncif. Tenants du titre, les Russes
possèdent sans doute le meilleur
effectif du monde. Ils l’ont prouvé en
utilisant pour les quatre simples
quatre joueurs différents. Huitième
au classement des nations, la France
se retrouve à sa place. Mais une fois
deplus, alors qu’on craignait unétrillage
en règle au lendemain d’un
double décevant, elle aura trouvé
des ressources insoupçonnées pour
se battre jusqu’au bout. Si bien que
la question de la succession de Guy
Forget, dont le matin même bruissaient
les couloirs de l’hôtel officiel,
semblait hier soir hors de propos.
Tout comme celle de la fin d’un cycle
et d’un groupe.
Sur le week-end, la vraie déception
n’est pas la défaite de l’équipe, mais
bien le loupé de Richard Gasquet. Il
avait quitté le premier tour dans la
peau d’un leader en voie d’avènement.
Il repart de Moscou avec plus
de questions dans son sac que de
réponses. Questions sur son jeu, trop
racorni pour achever un Youzhny
perclus de crampes.
Grosjean ressuscite
pour Pâques
Questions aussi sur son physique car
en raison de la fatigue causée par
son simple (et une douleur à l’orteil),
Guy Forget décida dès samedi soir de
le remplacer par Sébastien Grosjean
pour le troisième simple. Son talent
n’est pas en cause, mais bien la
manière dont il hésite à l’exploiter à
fond, comme s’il était réticent à vraiment
se lancer à l’assaut des sommets.
À défaut de se trouver un leader,
l’équipe de France a retrouvé
deux numéros 2 avec Paul-Henri
Mathieu, vainqueur de Davydenko
vendredi, et le très inattendu Sébastien
Grosjean. Pour être honnête
avec le Marseillais, bien peu parmi
les observateurs professionnels présents
àMoscou, et certainement pas
l’auteur de ces lignes, s’attendaient
à le voir briller autant après tant de
mois dans la pénombre.
Tarpichtchev avait choisi de lui
opposer un lifteur ultravitaminé :
Igor Andreev, autre joueur qui
trompe son monde avec son dossard
de 235e mondial dû à une blessure
longue à guérir. Andreev, c’est
l’homme qui a gagné ses deux
simples au Chili au premier tour.
C’est aussi le dernier vainqueur de
Nadal sur terre battue, en 2005. Car,
formé à Valence et entraîné par un
Espagnol, c’est bel et bien une sorte
de Nadal blond et droitier, un genre
d’Igor « Andreez », si l’on veut. Son
coup droit vaut presque celui du
Majorquin. Son service est bien meilleur.
Mais c’est sa tête qui pèche : il
est plus friable.
La grande habileté de Grosjean fut
de lui chaparder le premier set avant
que la machine ne se mette vraiment
en marche. Pendant les deux suivants,
Andreev prit la partie en main
avec une inexorabilité inquiétante.
Essoré méthodiquement, Grosjean
paraissait promis au régime sec. Son
autonomie habituelle de deux
heures atteinte au milieu du troisième
set, l’affaire était donc cuite.
Cuite ? Eh non !
Du grand Safin
Andreev crut peut-être précisément
un peu trop tôt les carottes et le petit
coq d’en face mijotés à point. Il baissa
d’un rien ses feux. Et Grosjean respira
un filet d’air venu de loin. De ses
belles années du début du siècle
peut-être. Pendant les deux sets suivants,
le Français prit tous les risques
en coup droit, bondit pour frapper
des revers long de ligne comme en
2001 et 2002. Du grand art. Du Grosjean
vintage, de l’Andreev en
culottes courtes et, pour couronner
le tout, son service si friable la veille
en double, soudain solide comme
une matraque. Conclue par un service
gagnant à 218 km/h, la rencontre
relançait la France.
Safin se chargea de l’arrêter net.
Convié à remplacer un Youzhny
apparemment aussi éreinté queGasquet,
le grand Marat livra un match
d’ex-numéro 1 mondial avec pour
arme majeure un service capable de
débouler à 237 km/h en pointe, et
au-dessus de 180 km/h en deuxième
balle. Luttant à armes inégales dans
ce domaine, Mathieu tint un set,
décidé sur un tie-break qu’il entama
en sortant une attaque pourtant bien
construite. Une double faute mal
placée, et Safin obtenait quatre
balles de set à 6 points à 2. Il n’en
gaspilla qu’une. Dans les deux premiers
sets le Français ne se procura
pas la moindre égalité sur l’engagement
du Russe. Dans le troisième,
déjà mené d’un break, il obtint trois
balles de break de suite à 1-2. C’était
sa dernière chance. Il ne put la saisir.
Dix minutes plus tard, la rencontre
était terminée. Les Russes avaient
gagné contre les Français, pour la
quatrième fois de suite.
PHILIPPE BOUIN



Grosjean, la résurrection
L’extraordinaire victoire sur Andreev ne tombe pas du ciel : depuis
Indian Wells, le Français a remis le nez dans le guidon.

ON AURAIT PU LE CROIRE à tout
jamais perdu pour le tennis de très
haut niveau. Mais Sébastien Grosjean
a estomaqué son monde, hier,
en croquant en cinq sets Igor
Andreev. Quand le garçon est réellement
motivé, la foudre sort à nouveau
de sa raquette comme à
l ’époque bénie des sai sons
2001-2002. La Coupe Davis fait toujours
son effet sur l’ancien numéro 1
français. « Aujourd’hui (hier), je crois
que c’est l’envie qui a fait la différence,
entama-t-il. Je crois simplement
que cette compétition me plaît
toujours. Il y a aussi la hargne que
Guy et tout le staff communiquent
aux joueurs. Tout le mondea envie de
se dépasser. On tire tous dans le
même sens. Du coup, je prends beaucoup
de plaisir. »
La tâche s’annonçait pourtant rude.
D’abord parce que le Marseillais
n’apprit que samedi soir que Richard
Gasquet ne serait pas en mesure de
tenir sa place ; ensuite parce que
Andreev s’était montré époustouflant
lors du double de la veille. « Son
coup droit est immense, il frappe fort
et sa balle gicle, expliqua Grosjean. Il
faut prendre la balle tôt, sinon, on
recule et on se retrouve vite débordé.
C’est un rouleau compresseur. Il fallait
absolument que je reste dans le
terrain.Au début du quatrième set, je
me disais que si je regagnais un petit
mètre et que je me rapprochais de
cette ligne, j’allais avoir des occasions.
C’est ce que j’ai réussi à faire. »
Au point de parapher l’une des deux
plus belles victoires en Coupe Davis
de sa carrière. « Je suis très heureux
de ma performance, dit-il. Mais je ne
sais pas si c’est mon plus grand succès
dans l’épreuve. Il ne faut quand
même pas oublier la victoire contre
Roddick à Roland-Garros (en 2002).
Parce qu’il y avait la finale au bout et
que ça se jouait dans un stade
mythique. Aujourd’hui, ma joie vient
surtout de ma capacité à battre un
super adversaire. »
Rarement abattu dans la défaite,
Grosjean n’affichait pas un visage
ouvertement rayonnant à l’issue
d’une représentation pourtant
immaculée. « Je jouais déjà bien en
Australie et je faisais de bons entraînements,
tempéra-t-il. Depuis Indian
Wells, je sentais que je frappais
mieux, que je me déplaçaismieux. La
surprise vient plutôt dufait quej’aipu
sortir un super match à ce moment
précis. Ça va peut-être vous surprendre,
mais je sentais que mon
meilleur niveau était tout proche. La
tête joue aussi son rôle : quand tu as
vraiment envie de te surpasser, tu
retrouves tes coups. »
Bruno Clément :
« “Seb” en bavait »
Cette résurrection tient aussi à des
raisons plus prosaïques. Plus précisément
à des doses de travail singulièrement
augmentées. « Quand je l’ai
retrouvé à Indian Wells, raconte Bruno
Clément (le coach que Grosjean
partage avec son pote Arnaud Clément),
“Seb” sortait de blessure et
ne mettait aucune intensité physique
dans ses entraînements. Il voulait
jouer le challenger de Sunrise, mais je
lui ai demandé de passer trois à
quatre jours sur place pour bosser
avec Arnaud. On a fait du physique,
mais surtout dupanier : il fallait absolument
qu’il passe du temps sur le
court et qu’il tape énormément de
balles. Ensuite, on est allés à Boca
Raton, où il a fait trois gros blocs de
travail de trois heures et demie chacun.
Rebelote à Miami. L’idée était la
suivante : s’il était pris en équipe de
France, nickel ; sinon, ça lui servirait
pour la saison sur terre battue. »
Conscient de devoir mettre ses RTT
en veilleuse, Grosjean s’astreignit
alors à un dur labeur : « La dernière
séance a été un peu difficile, poursuit
Bruno Clément. Seb en bavait. Mais
jamais il ne m’a demandé d’arrêter
une séance, jamais il ne s’est plaint. Il
est allé au charbon. À Indian Wells,
par exemple, pour avoir des terrains,
on tapait à 8 heures du matin. Eh
bien, il a fermé sa gueule et s’est dit :
“Allez, on y va !” Après, en Coupe
Davis, je n’étais pas inquiet : Guy
(Forget) et Patrice (Hagelauer)
savent faire bosser leurs mecs. »
Clément espère qu’il va désormais
récolter les bénéfices de ce retour en
grâce sur les tournois individuels :
« Ce qui m’a frappé aujourd’hui,
c’est sonattitude, conclut-il. Andreev
avait beau faire deux têtes de plus
que lui et jouer à domicile, Seb voulait
cette victoire plus que lui. L’attitude
qu’il a eue aujourd’hui sur le
court, il l’a à l’entraînement. Or, il n’y
a pas de miracle : on reproduit en
match ce qu’on réussit à l’entraînement…
»
VINCENT COGNET
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeLun 9 Avr - 17:33

Les Russes soulagés

Chamil Tarpichtchev s’estimait très heureux de s’en être tiré
à si bon compte

CONSCIENTS d’être passés bien près
d’une grosse désillusion, les Russes
n’affichaient pas une mine triomphaliste,
hier soir, après l’impeccable succès
de Marat Safin. « De tous les
matches contre la France, celui-ci fut
largement le plus dur, admit le capitaine
Chamil Tarpichtchev. Il y a un
mois, nos joueurs ne gagnaient pas un
match et j’étais très inquiet. Je nous
voyais mal ! » Le scénario décousu
d’un week-end un peu dingue ne
contribua pas à le rassurer :« En fait, le
seul joueur vraiment à cent pour cent
était Mikhaïl Youzhny, précisa Tarpichtchev.
Davydenko n’était pas en
forme, Safin avait son problème de
pied, bref, ça partait un peu dans tous
les sens. Pour dire la vérité, je n’imaginais
pas qu’on mènerait 2-1 le samedi
soir. Je pensais même qu’on pourrait
se retrouver à 0-3. Mais j’ai réussi à
rassembler l’équipe en cours de rencontre.
»
Selon lui, la méthode n’a rien de sorcier
: « Vous savez, c’était ma soixante-
cinquième rencontre de Coupe
Davis. J’ai aussi été trente-trois fois
capitaine de Fed Cup. Je possède en
outre une banque de données avec
tous les joueurs. Avec un peu de
connaissance du jeu et de l’intuition,
ce n’est pas la mer à boire. » Tarpichtchev
rendit aussi un hommage
sincère à Safin : « Il a montré son sens
des responsabilités. Quand il joue pour
l’équipe, il se montre moins “frivole”,
plus rigoureux. Il le fait pour le maillot.
Et je lui ai dit qu’il avait disputé contre
Mathieu son meilleur match depuis sa
victoire contre Sampras en finale de
l’US Open 2000. » Sauveur de son
équipe, comme lors de la finale de
décembre contre l’Argentine, le grand
Marat refusait pourtant ce statut
d’homme providentiel : « J’ai juste fait
mon job, dit-il. Quand j’ai su que
j’affrontais Mathieu, ça a renforcé ma
confiance. Je ne voyais pas comment
son jeu pouvait me gêner et comment
je pouvais perdre ce match. J’étais
tranquille dans ma tête. Je ne ressentais
aucune pression. »
Safin : « Je n’étais pas
très chaud
pour y aller »
Sa seule hantise était de pénaliser son
équipe à cause d’un manque d’autonomie.
« Jeme suis blessé en jouantau
foot mercredi, raconta-t-il. Et j’ai une
grosse ampoule.Quand Chamil m’a dit
que Nikolay (Davydenko) n’était pas à
son meilleur et que “Micha” (Youzhny)
n’avait pas récupéré de son match
contre Gasquet, je n’étais pas très
chaud pour y aller. La veille, j’avais
tapé vingt minutes et je souffrais tellement
que j’avais dû mettre un terme à
la séance. Mais ils m’ont persuadé que
je pouvais tenir ma place. »
Au vu de son formidable one-manshow
contre Mathieu, Safin peut envisager
l’avenir avec confiance. « C’est
sûr que j’aimerais pouvoir évoluer sur
le circuit au même niveau qu’en Coupe
Davis, avoua-t-il. Pour des raisons que
j’ignore, je n’y arrive pas. Mais je suis
sérieux, je travaille dur en salle de gym
ou sur le terrain, et il n’y a pas de raison
que ça ne passe pas. C’est d’ailleurs
mon prochain objectif : je veux pouvoir
jouer sur le circuit au même niveau
qu’aujourd’hui, pendant plusieurs
mois d’affilée. » – V. C.


TSONGA MONTE EN PRESSION. – Un trophée en
Futures il y a quinze jours et un autre, avant-hier, cette
fois en Challenger, à Tallahassee en Floride : Jo-Wilfried
Tsonga semble sur la voie de la grande forme. L’ancien
espoir du tennis français, stoppé en 2005 par une hernie
discale va-t-il retrouver tous ses moyens ? Pour le
cinquième succès de sa carrière en Challenger, l’ancien
vice-champion du monde juniors a battu samedi en finale
le Sud-Africain Rik de Voest (138e à l’ATP) 6-1,6-4.
Actuellement 205e joueur mondial, le protégé d’Éric
Winogradsky va se rapprocher de son meilleur
classement : 133e en mai 2005.


Un week-end à rebondissements

LA RENCONTRE EN QUESTIONS. – De la déconfiture de Gasquet à la vaine
résurrection de Grosjean, retour sur une défaite marquante à bien des points

POURQUOI GASQUET
N’A PAS JOUÉ ?
Le joueur invoquait hier « une douleur
à l’orteil » qui s’était réveillée lors du
match de vendredi face à Youzhny.
Mais si Guy Forget voulait bien accorder
une certaine réalité à ce bobo, le
capitaine français préférait parler d’un
« état général touché ». Lui qui voulait
entendre un discours de révolte
avant de sélectionner son leader
s’était « très vite » rendu compte
samedi soir qu’il ne pourrait pas
compter sur lui. « Il y avait un énorme
point d’interrogation », synthétisait le
capitaine, refusant de s’épancher sur
l’inquiétude que pouvait susciter un
organisme aussi marqué par un seul
match difficile. « Je ne peux pas
répondre à cette question », temporisait
Forget pour ne pas en dire plus sur
le cas assez troublant du numéro 1
français. Gasquet refusait lui aussi de
s’étendre sur le malaise provoqué par
son mauvais week-end moscovite.
« Je n’étais pas dans de bonnes dispositions
et à un moment, il fallait être
réaliste et honnête. Je voyais que
Sébastien était bien. Et, au final, ça
s’est révélé être un choix judicieux. Sur
ce week-end, je n’ai rien à me reprocher.
Je vois que j’ai perdu 8-6 au cinquième
set. Il m’a peut-être manqué
de l’audace, un meilleur service, un
meilleur retour, mais ça passera un
jour… » Sur la question du leader qui
a fait défaut à son équipe, Gasquet, là
non plus, ne se laissera pas entraîner
sur une piste polémique. « Regardez
chez les Russes. Il n’y a pas de leader.
Davydenko, numéro 4 mondial, a perdu
lui aussi en simple. Et ils ont gagné
la rencontre à quatre… »
PEUT-ON DISCUTER
DES CHOIX DE FORGET ?
On pourra toujours disserter sur les
éventuelles fautes de management
d’un capitaine qui n’aura durant toute
la préparation jamais fait jouer en
situation de match une paire inédite
de double Llodra-Grosjean. Ou qui,
faute d’avoir anticipé sur les choix
russes (notamment celui de Youzhny
le premier jour ou de Safin à la fin),
n’aura peut-être pas idéalement préparé
ses troupes. Et qui aura reconnu
lui-même ne pas avoir su appréhender
le légermalaise Gasquet. « J’aurais dû
m’en douter (de sa mauvaise entame
de match) quand je l’ai entendu parler
jeudi », dira Guy Forget… pas assez
perspicace pour retravailler au corps
son leader.Mais sa décision principale
– choisir Grosjean au détriment de
Clément pour se réserver le choix d’un
troisième homme en simple – a finalementtenu
à l’épreuve des faits.C’était
un sacré pari que de démonter une
équipe de double au long cours au
profit d’un ex-numéro 1 français en
manque de résultats sur le circuit.
Double moyen (et défaite), simple
héroïque (et victoire) : le bilan peut
sembler neutre. Mais il a emballé le
capitaine, dithyrambique hier sur
Sébastien Grosjean. « Il m’a procuré
quatre heures de bonheur et a montré
l’exemple à toute l’équipe. Il était surpris
quand je lui ai annoncé mon choix
en simple, mais il a réagi en bon petit
soldat. Et j’ai été ébloui de le revoir
jouer comme ça, avec un tel engagement
physique. J’espère que ce match
va lui redonner de la confiance et de
l’envie. Il va en regagner des matches,
Seb ! » Défendant ardemment son
ancien leader, le capitaine tenait également
àmettre fermement les choses
au point sur les doutes liés à sa présence.
« Que les journalistes se posent
des questions, c’est normal. Mais que
des gens du milieu remettent tout en
question demanière sournoise… Certains
ont trop parlé. Ceux qui ont voulu
dénigrer la vraie valeurde Sébastien
lui ont manqué de respect. Se servir de
son âge, c’est osé ! Je ne trouve pas ça
bien… »
MATHIEU, RELANCE
OU MALÉDICTION ?
Le Strasbourgeois a enfin gagné
contre un Russe en Coupe Davis, mais
n’a toujours pas vaincu le signe indien
dans le match décisif face à eux. Il a
initié l’espoir contre Davydenko et tiré
le rideau sur les dernières illusions. La
faute à Safin. « C’est dommage
d’avoir perdu le premier set accroché.
Après, il n’y avait rien à faire, le mec
était injouable. Je ne pensais pas qu’il
allait si bien jouer. Lors des derniers
Masters Series aux États-Unis, franchement,
il était mauvais. S’il avait
joué comme là-bas, je lui aurais mis
trois petits sets. Mais ici, chez lui, il a
un truc en plus. »
« C’était lui le patron, et il était supérieur
partout à Paul-Henri, ajoutait
Forget.Dans ce cas-là, on dit justebravo.
» Contre Youzhny en 2002,
Mathieu devait se remettre d’une tragédie
en cinq sets. Contre Andreev en
2005, il lui avait fallu composer avec
une terrible humiliation en trois sets.
Là, avant de partir disputer les qualifications
de Monte-Carlo, il ne se laissera
pas longtemps déstabiliser par ce
revers trop logique. « Ce n’est pasmoi
qui ai perdu la rencontre ce week-end.
“Richie” (Gasquet) n’était pas loin.
Pareil pour le double. Mais je n’ai pas
de bol. Comme je suis le numéro 2,
c’est toujours moi qui joue en dernier
! »
ET MAINTENANT ?
Au delà du constat que les Russes sont
meilleurs et qu’il situe la France « à la
quatrième place mondiale », Guy Forget
ne prenait pas cette élimination
comme le prétexte au grand chambardement.
Il voyait Grosjean « encore là
pour quelque temps » et semblait surtout
vouloir axer sa réflexion sur le
double en incitant tous les protagonistes
à en jouer plus sur le circuit.
Pour enrichir ses possibilités, il livrait
aussi un nouveau nom pour l’avenir :
Julien Benneteau, « qui peut à tout
moment rentrer dans cette équipe ».
FRANCK RAMELLA
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MessageSujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)   LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) I_icon_minitimeLun 9 Avr - 17:34

Golovin plane

En exécutant Nadia Petrova (6-2, 6-1), la Française a remporté
son premier titre en y mettant la manière

« JOYEUSES PÂQUES », s’exclama
Tatiana Golovin à l’adresse du public
alors qu’elle venait de brandir son premier
trophée de joueuse professionnelle.
« Je sais que c’est un jour spécial
pour vous, mais pour moi, c’est le plus
beau de ma carrière. »
Hier, la Française ne voulait pas laisser
encore passer l’occasion d’accrocher
son premier titre après avoir échoué
dans ses trois précédentes finales, à
Birmingham contre Sharapova en
2004, à Tokyo en 2005 face à Vaidisova,
et à Stuttgart en 2006 contre Petrova.
La tâche s’annonçait pourtant rude
face à la tenante du titre qui n’hésitait
pas à dire en début de semaine dernière
: « J’ai de la terre battue dans le
sang. » Pour battre la Russe (qu’elle
avait déjà dominée à quatre reprises
en cinq rencontres), il fallait donc une
bonne dose de confiance et de lucidité
afin d’appliquer une tactique payante,
qui consista à mettre de la pression
sans prendre de risques inutiles.
« Elle peut renvoyer la balle cent fois
au-dessus du filet comme frapper soudain
un coup gagnant », admirait
Petrova. Au tableau des fautes
directes, le bilan était nettement en
faveur de la Française avec dix erreurs
contre vingt-neuf à la Russe. « Après
avoir joué Venus et Ivanovic, j’ai trouvé
que les coups de Petrova ne me faisaient
pas mal. Gagnante ou perdante,
j’avais décidé de lui mettre la pression
et comme les conditions de jeu étaient
bonnes, sans vent, j’étais plus tranquille
dans la tête pour contrôler mon
système de jeu. »
Sa victoire, Golovin la dédiait au staff
de l’équipe de France de Fed Cup. Le
petit groupe avait pris les choses en
mains cinq jours avant le début du
tournoi pour la remettre sur pieds alors
qu’elle traversait une période de
doute. Au départ, les cadres de
l’équipe étaient là pour aider les Françaises
susceptibles de se retrouver en
Fed Cup dans deux semaines. Plutôt
qu’un stage, il s’agissait d’un programme
« à la carte » pour chacune
des joueuses sans toutefois couper
avec la compétition. Golovin, qui avait
besoin de travailler plus que les autres,
se plia de bonne grâce aux exigences
deson entourage,mêmesi elle s’exclamait
à la veille du tournoi : « Je ne sais
pas ce qu’ils ont tous, mais ils s’acharnent
sur moi… »
L’acharnement en question porta ses
fruits au point que Golovin reconnut
elle-même qu’évoluer sans coach permanent
était une erreur de sa part.
« Quand je vois comment nous communiquons
avec Loïc (Courteau), c’est
fantastique. Je l’adore, je le respecte, il
mefait presque peur et j’écoute tout ce
qu’il me dit. » Mais lorsqu’on demanda
à la Française si elle allait essayer de
« piquer » Courteau à Amélie Mauresmo,
la réponse fusa nette : « Quoi ?
Pas question… Mais le jour où Amélie
décidera de prendre sa retraite, il me
restera quelques années à passer sur le
circuit, et là, j’espère bien que Loïc sera
disponible… »
ALAIN DEFLASSIEUX
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