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| LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) | |
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+11Eddie Atchoumation champignon horrifique colin nat Babou David Agassi Kid Stefano AGASSI 91 arabem 15 participants | |
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arabem N°1 Mondial
Nombre de messages : 6046 Age : 44 Localisation : Paris Joueur : Gasquet,Tsonga,Monfils,Federer,nadal Joueuse : Rezai Points : 34251 Date d'inscription : 09/11/2006
| Sujet: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Ven 30 Mar - 19:38 | |
| salut
L'EQUIPE DU 29 MARS 2007
Federer, le double uppercut
Comme à Indian Wells il y a quinze jours, Guillermo Cañas a renversé le maître. Et initié la fronde ?
DANS LA PÉRIODE RÉGENCE, il y aura un avant et un après Cañas. Avant, le circuit nageait en pleine « rogerfédérisation ». En mettant les voiles vers Indian Wells au début du mois, on cherchait celui qui viendrait arrêter l’inarrêtable. Et comme on n’en trouvait pas (ce n’était pas faute d’imagination), nous avions convoqué les grandes figures de l’histoire pour donner du répondant à Kaizer Federer. OK, il avait dépassé le record de longévité de Connors en tant que numéro 1 mondial. Eh bien, qu’il s’attaque maintenant à celui d’invincibilité de Vilas !Avant Indian Wells, le Suisse en était à quarante et un succès à la file (cinq de moins que le Vilas de 1977) et sept titres lors de ses sept derniers tournois. Devant cette hyper-puissance, on racontait l’histoire de Carlos Delgado, frappeur de la franchise de base-ball des Mets, qui avait fait ajouter à son contrat une clause pour obtenir une super prime s’il finissait no 2 derrière Barry Bonds au vote du MVP.On se disait que les congénères de Federer devraient étudier l’idée. Federer ne perdait plus. Et un jour, le 12 mars dernier, il a croisé la route de Guillermo Cañas. Depuis, il perd. À Indian Wells (7-5, 6-2), puis àMiami mardi (7-6, 2-6, 7-6). Cette réplique sismique a secoué très fort. Elle pose questions. POURQUOI FEDERER A-T-IL PERDU ? D’abord, avant la rechute, il y avait eu la chute. À Indian Wells, Federer avait été cueilli à froid, dès son entrée en scène, alors que Cañas, passé par les qualifications, avait le moteur chaud. Cela servait de bémol. Federer avait fortement péché par imprécision, ce qui accréditait la thèse du fameux « jour sans » qu’on pouvait aussi coupler à celle de l’« effet de surprise », l’Argentin, puni pour dopage, ayant longtemps disparu de la circulation. À Miami, rien à voir. Avec déjà deux matches dans les guiboles (pas bien brillants d’ailleurs), le Suisse connaissait par coeur le danger Cañas et, plus intéressant encore, il n’a en définitive pas du tout déjoué. « À Indian Wells, je m’étais battu tout seul, invoqua-t-il. Ici, je trouve que c’était un grand match. » Au premier set, déréglé en coup droit et secoué par l’intensité dingue des frappes de l’Argentin, Federer a flotté, devant même sauver une balle de 5-2. Il se rétablit ensuite avant que trois fautes directes à la queue leu leu lui coûtent le tie-break. Puisque Cañas n’allait rien lui donner, le Suisse appuya alors sur le champignon. Federer batifolait à la volée et, quand il breaka d’entrée de troisième manche, on crut comprendre : « Une fois, pas deux. » Mais, à 2-0, il ne convertit aucune de ses quatre balles de double break alors que, à cet instant, Cañas grimaçait dès qu’il devait plier les genoux. Il comprit plus tard qu’il avait manqué l’estocade. « C’est ça quime tue, pas autre chose. » Il eut certes une dernière occasion de breaker à 5-5. Loupée. Le dernier tie-break bascula sur cette volée haute de coup droit à mi-court qui se planta dans les mailles et permit à Cañas de mener 6-4. À sa seconde balle de match, un ace plein centre reproduisit le cataclysme. POURQUOI CAÑAS ? Eh oui, pourquoi lui ? Pourquoi Cañas réussit là où tous les meilleurs Don Quichotte du circuit (Nadal excepté) se brisent les dents et capitulent ? Chassons immédiatement unmalentendu : le classement actuel de l’Argentin (55e) est une arnaque sans nom. Refroidi par Cañas au tour d’avant, Gasquet le situait comme « un 15e mondial, un type insupportable à jouer ». Soumis à cette devinette, Federer fit une ruade. « Sérieusement, je m’en fous de quel classement il pourrait avoir. » Reste le noeud du problème. Que possède ce type que les autres n’ont pas ? « Il remet des balles que d’autres ne toucheraient pas, avance Federer. Il bouge très bien autour de la balle et a drôlement progressé au service et en revers qui n’étaient pas aussi forts il y a deux ans. » Complétons : il sert très bien et touche à peu près toutes les zones. Il retourne quasiment toujours dedans et souvent rend le second coup du serveur d’un pénible… Il sait passer en deux temps et peut se fier à ses cannes pour cavaler de droite à gauche très longtemps. Pour affiner le signalement, on rappellera que ce garçon ne s’est pas découvert hier une vocation à cartonner sur surface rapide. En 2002, il s’était adjugé le Masters Series de Toronto et avait, en 2004, claqué une demi-finale à Paris- Bercy. Il avait aussi, dans une autre vie, déjà séché sir Federer, justement à Toronto, l’année de son sacre. L’instruction de ce double coup d’État nous mène enfin vers une autre piste. Celle du « loin des yeux, même pas peur ». Éloigné des réalités du circuit pendant quinze mois, Cañas aurait-il échappé au magnétisme paralysant exercé par le numéro 1 mondial ? Et inversement, Federer est-il moins à l’aise contre un adversaire qu’il sait fort et qu’il n’a pas pu marquer auparavant ? « Je n’y crois pas, dit Federer. Contre moi, les gars sont souvent meilleurs que d’habitude. Cañas comme les autres. » Pour autant, l’hypothèse est tentante. FEDERER EST-IL AUJOURD’HUI FRAGILISÉ ? Certain de s’être approché de la solution entre Indian Wells et Miami, il a nié en bloc. « J’étais en contrôle pendant presque tout le match, je n’ai pas à me plaindre de mon niveau et physiquement, j’étais prêt pour trois heures de rab s’il fallait. La défaite d’il y a quinze jours n’a pas pesé sur moi. Ce match, je n’aurais jamais dû le perdre. »Pourtant, depuis qu’il est no 1 mondial, Federer n’avait perdu deux fois de suite que contre Nadal, l’an dernier, encaissant même quatre échecs d’affilée contre l’Espagnol. Cañas est le Nadal de Federer cette année. Animal dominant, le Suisse déteste savoir qu’un adversaire lui échappe. Voilà pourquoi la rébellion de Nadal l’avait tant chiffonné, voilà pourquoi il fut si soulagé de l’avoir étouffée. Voilà aussi pourquoi on peut légitimement penser que la mutinerie de l’Argentin ne peut pas ne pas l’affecter. Avant la revanche de Miami, Federer avait d’ailleurs joué franc jeu : « Je suis content de le retrouver, je n’aime pas qu’un gars ait un avantage contre moi. » Cañas en a désormais deux. Ce n’est pas exagéré de croire également que le Suisse soit touché par le fait de n’avoir pas su défendre deux de ses titres et de devoir se jeter dans la saison sur terre battue en ayant laissé cette impression de vulnérabilité. Sur ce terrain-là, en dépit de son statut de no 2 derrière Nadal, Federer sait que les autres le craignent moins que partout ailleurs. « Depuis l’Open d’Australie, tout est planifié pour Roland-Garros. Je ne suis pas inquiet pour la terre battue. Ce sera complètement autre chose. » Mais dans quel sens ? Le double gadin de Federer peut-il ressusciter des envies de rébellion chez ceux qui en avaient perdu le goût ? Avant Indian Wells, Jose Higueras, ancien coach de Courier, disait dans nos colonnes : « Après une ou deux défaites, on peut penser que sa confiance va s’effriter. Et là, qui sait ce qui pourrait arriver ? » Mardi, Nadal donnait un avis concordant : « C’est une surprise, Federer aurait tout aussi pu gagner ici mais Cañas ne pensait pas à la défaite. Et ça change tout. » Mais rien ne dit que ce que Cañas a fait, les autres (et Canãs lui-même) puissent le (re)faire. FRÉDERIC BERNÈS
Cañas à la loupe
Sept choses que vous devez absolument savoir sur l’homme qui vient de battre deux fois de suite Federer
1. – DÉCIDÉMENT, CAÑAS jouit d’un excellent karma avec la Suisse. Le tribunal fédéral helvétique a admis, il y a pile une semaine, le recours déposé par l’Argentin. Contrôlé positif autournoi d’Acapulco en février 2005, Cañas se plaignait d’une « violation de son droit d’être entendu ayant entraîné une disproportion de la sanction » lorsqu’il avait fait appel de sa suspension de deux ans devant le Tribunal arbitral du sport. En mai 2006, la peine avait été réduite à quinze mois mais Cañas veut faire désormais valoir qu’elle était « trop lourde pour un contrôle positif à un diurétique dont il est admis que la prise était accidentelle ». Un nouvel examen de son dossier est donc en cours. Revenu sur le circuit en septembre l’an dernier Cañas considère qu’il a trop payé. « Quand je suis revenu, je n’avais plus rien. Même pas un classement. » 2. – En ce moment, Cañas est l’homme le plus recherché du vestiaire à Miami. « Il y a des joueurs qui viennent me demander si j’ai un secret pour battre Roger, s’amuse-t-il. Mais je ne pense pas que cela soit au premier degré. Je n’ai aucune recette. Je ne sais pas comment j’ai fait ! » En janvier, pendant le tournoi de Sydney qu’il ne disputait pas, l’Argentin avait été l’objet d’une vaste consultation. « On m’a raconté que les gars avaient lancé des paris en se demandant si j’allais être tête de série à Roland-Garros. À ce moment, j’étais 142e…» Le sondage avait accouché d’une écrasante majorité de oui. 3. – Vous trouvez étonnante la remontée de Guillermo Cañas après ses quinze mois au placard. Sachez qu’il est un spécialiste de la chose. En 2001, il avait élu « plus beau come-back de l’année » par l’ATP après avoir grimpé de la 227e place mondiale (plongée due à une opération d’un poignet) à la 15e. En 2004, il avait aussi effectué un rebond spectaculaire (de 248e à12e) après une autre intervention chirurgicale, cette fois à la main droite. 4. – Les uns parlent de son service, d’autres de son revers. Mais à la question : « Qu’est ce que vous avez le plus amélioré pendant votre suspension ? », Cañas n’a qu’un geste : il tapote son index contre sa tempe. « C’est dansmatête que j’ai le plus avancé. Vous savez, j’ai vécu un stress fou avec cette affaire. Aujourd’hui, je me trouve tellement plus apaisé. J’avais aussi été en analyse pendant quatre années auparavant. Je parlais, je parlais et ça allait mieux. Mais je crois bien que je n’ai jamais entendu la voix de mon psychiatre. » 5. – Cañas rejette à chaque conférence de presse le terme de revanche et corrige à chaque fois le questionneur. Mais il reconnaît qu’il garde une dent contre les organisateurs de l’US Open qui lui avaient refusé l’accès au stade en 2005, juste après l’annonce de sa suspension. « C’était un des pires jours de toute ma vie, dit-il. J’étais puni de ne pas pouvoir jouer et on m’interdisait aussi l’entrée du site alors que je ne demandais rien d’autre que de voir jouer ma fiancée (la joueuse argentine Maria Emilia Salerni, dont il est séparé aujourd’hui). Mais si tout se passe bien pour moi, je vais retourner là-bas l’été prochain et les mêmes personnes qui m’humiliaient embrasseront mes balles. Ça peut être marrant. » 6. – Aujourd’hui, il affronte Tommy Robredo en quarts de finale. Sa dernière expérience post- Federer ne l’avait mené très loin, Carlos Moya l’ayant refroidi au tour d’après.« Je croisque ce sera différent cette fois-ci, prévient l’Argentin. À Indian Wells, tout le monde voulait une interview de moi, mon portable sonnait toutes les minutes et j’y avais laissé presque tout mon influx. » 7. – Quand on lui demande comment sera Guillermo Cañas quand il aura cinquante ans, il éclate de rire et dit : « Gros. Je pense que j’aurais un joli petit ventre parce que, là, je me retiens à cause de mon job mais j’ai peur que, une fois à la retraite, je dépasse les bornes. » Il sera peut-être alors un « gros » manager d’équipe de foot, sa reconversion rêvée. – F. Be.
Roddick cul par-dessus tête
L’Américain, qui affrontait Andy Murray en quarts de finale, a dû abandonner à cause d’une blessure au muscle fessier.
À PARTIR DE 2-1 dans le premier set pour AndyMurray, Andy Roddick s’est mis à grimacer de façon de plus en plus ostensible et quand, à 4-3 au changement de côté, il fit venir le kiné de l’ATP, on sentit que ses chances de franchir les quarts de finale seraient sans doute bien minces, d’autant que Murray menait 3-2 dans leurs tête à tête. Invité à rejoindre les vestiaires compte tenu de l’emplacement de la douleur (« le haut de mon cul est touché », déclara-t-il plus tard, alors qu’on lui demandait le diagnostic médical officiel), l’Américain réapparut la mine piteuse, secouant la tête comme s’il savait déjà qu’il n’y avait plus rien à faire. Il n’y avait plus rien à faire, d’ailleurs. À 15-30, il s’appuya sur sa raquette en milieu d’échange et, deux points plus tard, le vainqueur du tournoi en 2004 la rangeait dans son sac. C’est l’Écossais Andy Murray, pour la deuxième fois d’affilé demi-finaliste d’un Masters Series (après Indian Wells) qui s’offrirait le luxe de défier le vainqueur de Nadal-Djokovic qui s’affrontaient hier, en soirée. Une fois assis face à la presse, Roddick essaya de dédramatiser la situation, mais la manière dont il tapotait de tous ses doigts sur la table traduisait une immense déception : « J’ai tiré un passing-shot, il a frappé une volée, j’ai voulu la rattraper derrière moi, et j’ai senti une espèce de craquement. Plus le match avançait, plus la douleur devenait aiguë, et, en fin de compte, elle est restée constante, même quand je regagnais simplement ma chaise. » La Coupe Davis en tête Et tandis que ses doigts jouaient toujours du piano imaginaire avec force bruit, l’Américain, qui est toujours en quête d’un premier titre depuis le début de l’année, opta pour une complainte sur le mode mineur : « Bien sûr que je suis déçu, mais le plus important pour moi aujourd’hui est de me concentrer sur les soins, et je suis désolé, mais j’ai un gros weekend qui m’attend (États-Unis - Espagne à la fin de la semaine prochaine) et cela m’importe beaucoup. J’y ai pensé dès que j’ai ressenti la première douleur. » Une douleur qu’il décrivit ainsi à Murray au moment de la poignée de main : « J’ai l’impression qu’il m’est rentré quelque chose dans le c.., et je suis incapable de dire si c’est très grave ou pas ! » N’ayant pas encore fait de radio, Roddick n’était pas très rassuré. Il avoua : « Peut-être que si je n’avais pas pensé à la Coupe Davis, j’aurais pu essayer de continuer un petit peu. Mais, de toute façon, cela n’allait pas en s’améliorant. Au contraire, c’était de pire en pire. Alors, vous pouvez toujours dire « avec des si », etc, mais à un moment donné, la limite, c’est la tête qui la fixe. Et vous ne pouvez plus avancer. » DOMINIQUE BONNOT | |
| | | arabem N°1 Mondial
Nombre de messages : 6046 Age : 44 Localisation : Paris Joueur : Gasquet,Tsonga,Monfils,Federer,nadal Joueuse : Rezai Points : 34251 Date d'inscription : 09/11/2006
| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Ven 30 Mar - 19:40 | |
| Clément-Llodra en demi-finales
ARNAUD CLÉMENT (25e ATP en double) et Michaël Llodra (26e), sur quiGuyForget compte pour laCoupe Davis face aux Russes en fin de semaine prochaine, ont confirmé hier en quart de finale tout le bien que le capitaine pense d’eux en battant la paire de spécialistes Knowles- Nestor (tête de série no 3), classée en cinquième position du classement mondial. Menés 0-4 en début de rencontre, les Français ont gagné 3-6, 6-1, 10-5 au super tie-break, qui remplace désormais le troisième set. En demi-finale, ils affronteront Damm-Paes, qui ont battu les favoris Björkman-Mirnyi. – D. B.
COUPE DAVIS : NADAL S’EXPLIQUE
Tard dans la soirée, après sa victoire sur Juan Martin Del Potro (6-0, 6-4), Raphaël Nadal a préféré s’exprimer dans sa langue natale plutôt qu’en anglais pour expliquer son forfait en Coupe Davis, la semaine prochaine : « Je suis désolé de ne pas disputer la Coupe Davis. Honnêtement, je joue très bien, et depuis un mois on peut même dire que je joue mon meilleur tennis. J’ai déjà joué dans le passé, malgré des douleurs aux pieds. Mais je me suis entraîné à Majorque juste avant Dubaï, où j’ai ressenti à nouveau une douleur au pied, que je supporte depuis. J’ai besoin de repos de passer des examens. J’en ai parlé avec notre capitaine et sommes tombés d’accord pour dire qu’il était préférable, à partir du moment où je n’étais pas à cent pour cent, que je ne joue pas. Il y a beaucoup de bons joueurs dans notre équipe : Ferrer, Lopez, Robredo et Verdasco (pour affronter Roddick, Blake et les frères Bryan, sur dur). Ce choix n’a pas été facile, car la Coupe Davis me procure plus d’émotions que n’importe quel tournoi individuel » | |
| | | arabem N°1 Mondial
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| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Ven 30 Mar - 19:41 | |
| L'EQUIPE DU VENDREDI 30 MARS
Les insoumis
Dans la jeune génération, Andy Murray et Novak Djokovic détonnent. Opposés en demi-finales, ces deux-là n’ont peur de rien.
FAUT-IL SE PINCER ? Entre Guillermo Cañas qui troue deux fois de suite l’étoile du shérif Roger Federer et le numéro « 1 et demi » Rafael Nadal, qui valse mercredi soir en quarts de finale, on croirait à une crise insurrectionnelle au royaume. Avant cette march madness, la force de l’habitude induisait qu’un tournoi majeur – Grand Chelem, Masters et Masters Series – que Federer et/ou Nadal honoraient de leur sainte présence débouchait sur une finale avec Federer et/ou Nadal. On avait d’ailleurs gentiment banalisé (à tort ?) l’exception Cincinnati l’été dernier, au prétexte que si le Suisse avait poséun lapin, cela se justifiait par A + B, A étant sa lassitude après son numéro la semaine d’avant à Toronto et B, l’intervalle trop mince entre cette paire de tournois. La dernière occurrence, qui ne serait sujette à aucune atténuation, nous ferait remonter le temps jusqu’à l’Open d’Australie 2005, quand Safin refit coucou. À Miami, la fin du « je te tiens, tu me tiens » ne doit rien au hasard ou aux circonstances. Federer a un problème Cañas et Nadal – quoique diminué par une douleur aux pieds – a chuté contre Novak Djokovic, qu’il avait si brillamment dompté en finale d’Indian Wells. Au moment où les certitudes s’ébrèchent concernant le couple royal, une autre conviction prend racine. Tout à l’heure, Novak Djokovic et Andy Murray en découdront en demifinales, comme en Californie dix jours en arrière. Ils sont les nouveaux durs. Le premier round avait été faussé (dans quelle mesure ?) par l’état de la cheville gauche de l’Écossais, corrigé 6-2, 6-3, qui se reprochait même de n’avoir pas passé son tour. Des décisions radicales Si Murray a tiré partie de la fesse mâchée d’Andy Roddick – il avait tout de même battu l’Américain à la régulière trois fois par le passé –, le Serbe a fait sa fête à Nadal comme un grand garçon (6-3, 6-4). Avec de la jugeote – quelle bonne idée il eut d’user de ces services extérieurs qui détraquèrent le revers du pirate –, de la classe et du caractère. « À Indian Wells, j’avais été mauvais au service et trop timide en général, débriefat-il. Je m’étais juré de ne plus jamais le jouer comme ça. » Ce qui fut promis, fut tenu. Parfait abrégé de l’itinéraire récent de nos deux loustics qui se suivent à la trace depuis l’âge de douze ans. Ils visent le très haut, n’ont jamais fait semblant du contraire et, surtout, ont (eux) pris des décisions radicales qui font sens. En juillet dernier, Murray a embauché Brad Gilbert, l’ancien gourou d’Agassi. Peuavant, Djokovic avait rompu le ménage à trois qui le liait à Ivan Ljubicic et Ricardo Piatti. « Si je voulais avancer, je ne pouvais plus partager mon entraîneur. » Il arrive toujours un moment où il faut savoir ce qu’on veut. Djokovic a chaque fois oublié la langue de bois quand il s’est agi de formuler son aspiration suprême : « Être numéro 1 mondial, pas autre chose. » Et Murray, depuis qu’il a conclu un pacte avec Gilbert, a épaissi sa carrure et musclé un corps jadis gracile. Il a accepté sans filouter les séances de physique concoctées l’hiver dernier par Michael Johnson, un vieil ami de Brad. Et, s’il jure n’avoir pas encore lu le best-seller de son entraîneur (Winning Ugly), il en a tiré la substantifique moelle et sait s’en servir à l’occasion, comme quand il dut sauver deux balles de match contre Mathieu, ici en huitièmes de finale. « J’ai trouvé la voie pour gagner des matches quand je ne suis pas très beau à voir, explique-t-il. C’est aussi comme ça qu’on va loin. Ces circonstances se produisent assez souvent en une saison. L’an dernier, ça m’aurait miné et je me serais laissé entraîner vers le fond. » Leur particularité tient enfin à une nature bien affirmée qui les éloigne de tout penchant de soumission. Ils ne se font pas des montagnes de Federer ou Nadal, ne diront jamais qu’ils sont « contents » d’un match qu’ils viennent de perdre et ne passent pas leur temps à réclamer de la patience à leur endroit. Ils tranchent avec le consensus mou qui, parfois, brouille le discours de leurs camarades de promotion. Nés à une semaine d’écart (Murray, dix-neuf ans, étant l’aîné des deux kids), ils sont les petits derniers de la nouvelle vague, plus jeunes que Monfils, Gasquet, Berdych, Baghdatis. Aujourd’hui, les derniers sont les premiers. Plus mûrs, plus avancés, plus performants en somme. Quand Berdych coince depuis son titre à Paris- Bercy en 2005, quand Baghdatis se rate lors des trois premiers gros tournois de la saison, quand Gasquet fait un blocage sur les pointures, quand Monfils s’égare, Djokovic et Murray grandissent. Le premier a mis le doigt dans la porte du top 10 la semaine dernière (10e), le second, 12e, devrait l’imiter lundi prochain. « Les gens ont envie de neuf, lance Djokovic. Vous en avez tous assez que Federer gagne. Moi aussi. » Voilà, c’est dit. FRÉDÉRIC BERNÈS
« Je ne me plains pas»
RAFAEL NADAL, victime de Djokovic, ne pensait qu’à dédramatiser
« COMMENTEXPLIQUER que quelqu’un que vous dominez à Indian Wells vous surclasse ici, deux semaines plus tard ? – Ce n’est pas sorcier. J’ai simplement beaucoup moins bien joué ici. Et lui a suivi le chemin contraire : il a fait très peu de fautes directes et a été plus dangereux au service. Bravo à lui. Mais j’ai eu ma chance au premier set, quand je débreake à 3-1. Le tournant, c’est le jeu d’après, quand je perds aussitôt mon service. Mentalement, ça a eu un effet très positif chez lui. – Il vous a bien perturbé en servant sur votre revers… – Pas qu’un peu ! Mais le problème n’est pas qu’il ait servi si souvent sur mon revers, c’est plutôt que mon revers n’a pas du tout fonctionné. – Avez-vous été gêné par une quelconque douleur aux pieds ? – J’ai l’air d’aller mal, là ? Non… Ce n’est pas le bon moment pour parler de ça. Je viens de perdre et je ne veux pas qu’on me cherche une excuse. (Deux jours plus tôt, Nadal avait annoncé qu’il renonçait au quart de finale de CoupeDavis pour soigner ses pieds). Je vous ai dit que j’avais mal aux pieds mais j’avais la même douleur à Indian Wells où j’ai gagné. – Cette gêne n’ajoute-t-elle pas une pression supplémentaireavant d’attaquer lasaison surterre battueoù vous jouez gros ? – Je vais consulter les médecins chez moi et à Barcelone. On verra ce qu’ils me diront. Mais je suis plus en confiance que l’an dernier, quand j’avais perdu au deuxième tour à Miami (contre Moya).Cette année, je rentre chez moiavec le titre d’Indian Wells et un quart de finale ici. Je ne me plains pas. » – F. Be.
Le paradoxe Chakvetadze
ÀVINGT ANS, Anna Chakvetadze appelle « un chat un chat », un peu à la manière d’un Bernard Laporte : « Quand on joue aussi mal que j’ai joué aujourd’hui, quand vous n’êtes pas fichue de renvoyer trois fois la balle par-dessus le filet, c’est que vous avez été mauvaise. J’essaie toujours de dire la vérité. » La jeune Russe n’a pas pesé lourd hier face à Justine Henin alors même que, paradoxalement, elle va réintégrer le top 10 la semaine prochaine. À aucun moment, cette jeune protégée de Robert Lansdorp (ex-coach de Sampras, Sharapova, Davenport…) qui a déjà passé une semaine au dixième rang mondial, en février dernier, n’a évoqué la stratégie payante de Justine Henin, qui a joué tout en variation de rythmes. « Je savais qu’elle aime qu’on la joue en cadence », expliqua la numéro 1 mondiale, qui l’avait déjà battue l’an dernier à Wimbledon, et qui la désigne comme « la révélation de l’année ». Depuis, la Moscovite a fait beaucoup de progrès. Elle a remporté son premier tournoi en Chine en octobre dernier, puis a confirmé la semaine suivante en gagnant la Kremlin Cup, chez elle àMoscou. Au total, elle a épinglé une dizaine de top 10 mais, hier, contre la Belge qui visait sa première finale ici (où elle affrontera le vainqueur du match Serena Williams-Shahar Peer qui jouaient le même jour), Chakvetadze a calé (6-2, 6-3). « J’étais fatiguée, je n’avais aucune confiance et je n’ai pas couru », conclut-elle. La tombeuse de Golovin, ici, s’estime toutefois en mesure de réaliser son rêve dès cette année : entrer dans le top 5. Et d’ajouter : « En jouant mieux que ça ! » DOMINIQUE BONNOT | |
| | | AGASSI 91 N°1 Mondial
Nombre de messages : 4341 Age : 43 Localisation : ESSONNE Joueur : NADAL - Murray Joueuse : N'écoutez jamais ceux qui vous disent que la WTA c'est du tennis... Points : 32656 Date d'inscription : 04/01/2007
| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Ven 30 Mar - 20:35 | |
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| | | Kid Stefano N°1 Mondial
Nombre de messages : 13003 Age : 46 Localisation : Chez moi! Joueur : Agassi the ONE AND ONLY-Djokovic Gasquet Del Potro, Safin, Nalbandian Leconte Noah Joueuse : Seles, PHM!!!! Points : 42265 Date d'inscription : 25/10/2006
| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Ven 30 Mar - 20:45 | |
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| | | arabem N°1 Mondial
Nombre de messages : 6046 Age : 44 Localisation : Paris Joueur : Gasquet,Tsonga,Monfils,Federer,nadal Joueuse : Rezai Points : 34251 Date d'inscription : 09/11/2006
| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Sam 31 Mar - 15:16 | |
| L'EQUIPE DU SAMEDI 31 MARS 2007
Cauchemardesque Murray
Méconnaissable, l’Écossais a reçu une violente gifle (6-1, 6-0) de Novak Djokovic qui disputera la finale, comme à Indian Wells.
APRÈS SOIXANTE-DEUX pauvres minutes d’un non-événement, Andy Murray quitta ce lieu maudit sous une salve de sifflets. Fessé par Novak Djokovic, absent de A à Z de ce que tout le monde avait vendu comme un « pop-corn match », l’Écossais a vécu une bien sale journée. Il y a quinze jours, en demi-finale à Indian Wells, cette affiche avait déjà fini en queuede poisson, Murray n’ayantpu correctement défendre ses chances (défaite 6-2, 6-3) à cause d’une entorse à la cheville gauche. Au point même, après coup, de regretter de ne pas s’être épargné ça. Il a dû se poser mille fois cette question hier après-midi. Qu’était-il venu faire dans cette galère ? Était-il blessé, comme avait pu le laisser craindre ce warm-up écourté sur les coups de midi, au moment où l’Écossais se plaignait des adducteurs ? « Je ne veux pas parler de blessure ou de gêne, esquiva-t-il ensuite devant les journalistes. Je n’allais pas bien mais je ne chercherai aucune excuse. J’ai perdu parce que j’ai été mauvais et que Novak a été beaucoup plus fort que moi. » C’est tout de même un peu court comme explication. « Une bonne leçon d’humilité » Certes, Djokovic plane en ce moment. Hier, comme contre Nadal en quart de finale, tout ce que le Serbe entreprit fut d’une propreté indiscutable. Il veilla à garder la tête froide, continua de pondre à volonté des amorties puisque Murray n’en faisait rien de bon et cela suffit à classer le dossier. Mais de là à écrabouiller un 12e mondial dans de telles proportions… Très vite, trop vite, Murray présenta le visage du gars qui n’y croit plus une seconde et qui attend que ça se passe. Agacé de n’avoir su capitaliser aucune des trois balles de break à 1-1 quand il mena 0-40, il s’enfonça dans le renoncement et le Serbe s’adjugea les onze jeux suivants (6-1, 6-0). « J’ai essayé de me battre mais il ne se passait rien, raconta le perdant. C’est arrivé à d’autres avant moi de prendre aussi cher ; par exemple à Sharapova contre Serena Williams. C’est une bonne leçon d’humilité. C’est surtout le pire match que j’aie disputé depuis que je suis sur le circuit. » Effectivement, avec un seul coup gagnant et 35 % de premières balles dans le premier set, cela aurait relevé de la pure chimère d’y croire. Mais jamais Murray ne montrale moindre signe d’un quelconque problème physique. Pour l’heure, son calvaire reste un mystère. Ce qui fait une moyenne avec la limpidité du cas Djokovic qui n’a pas cédé le moindre set pour se hisser en finale et n’a perdu son service qu’une fois, la faute à Nadal. Après sa finale d’Indian Wells perdue contre le Majorquin, le Serbe de dix-neuf ans s’était incrusté dans le top 10 (pile 10e). Il est déjà sûr d’y avancer ses pions (il est virtuellement 8e avant le résultat de la finale où il rencontrera, demain, le vainqueur du match Ljubicic-Cañas qui avait lieu la nuit dernière). Il est enfin le troisième teenager à se hisser en finale à Miami, rejoignant Andre Agassi, en 1990, et Rafael Nadal, en 2005. Djokovic marche, ou plutôt court, sur les meilleures traces. FRÉDÉRIC BERNES
T.A.S. : COPIE À REVOIR
Guillermo Cañas a gagné devant le tribunal fédéral suisse en appel de sa confirmation de dopage par le Tribunal arbitral du sport de mai 2006 (voir L’Équipe d’hier), sur un vice de procédure. Matthieu Reeb, secrétaire général du TAS, contacté hier, souligne que, dans l’attente des motifs du jugement, cette explication n’est qu’une « hypothèse » : « On peut deviner qu’il s’agit d’une violation du “droit d’être entendu”. Guillermo Cañas estime que le TAS n’a pas examiné tous ses arguments. Si tel est le cas, c’est un motif d’annulation. Le TAS doit revoir sa copie. » Les mêmes juges du TAS vont donc plancher à nouveau. À quelle échéance ? « Je ne sais pas s’ils pourront se réunir avant ou après la période estivale et tous les scénarios sont possibles, estime le secrétaire général du TAS : sanction maintenue, réduite ou annulée. » Quelle que soit la conclusion de cette affaire, elle fera date. « C’est la première fois en vingt-trois ans, sur 750 sentences et – de tête – 20 à 25 appels devant le tribunal fédéral, qu’une décision du TAS est annulée », précise Matthieu Reeb.– P. Co.
Une finale « collector »
Serena Williams et Justine Henin ne se sont pas affrontées depuis juillet 2003. Ce soir, ça va barder !
LEUR DERNIÈRE RENCONTRE, c’était en 2003, à Wimbledon, en demi-finale. Serena Williams avait gagné (6-3, 6-2), jetant dans cette bataille toutes ses forces pour prendre sa revanche de Roland-Garros. Un mois plus tôt, Justine Henin avait mis fin à la série de trente-trois victoires d’affilée en Grand Chelem de l’Américaine et, surtout, Serena était sortie sous les huées du public français, à la limite de la discrimination raciale. Aujourd’hui, dans un contexte différent, deux des meilleures joueuses des temps modernes vont se défier dansun stade plein à craquer. Mais elles seront seules au monde. Pour preuve, leur opinion par rapport au « coaching » auquel les joueuses ont droit à la fin de chaque set. Henin ne souhaite pas y avoir recours : « Je veux trouver les solutions par moi-même. » Serena, elle, laisse les membres de sa famille entrer sur le court, griffonne des mots sur des feuilles, mais quand on lui demande pourquoi, elle éclate de rire : « Aucune idée ! Je suis contre le coaching. Ce que j’aime dans le tennis, c’est me débrouiller par moi-même. » QUE S’EST-IL PASSÉ DEPUIS WIMBLEDON 2003 ? Les deux jeunes femmes ont vécu de grandes joies, mais aussi « des choses pas très réjouissantes », comme le dit pudiquement le coach de Justine Henin, Carlos Rodriguez. La Belge, dont la confiance reposait en grosse partie sur son mari, est en procédure de divorce. « Après tous “les événements”, je ne m’attendais pas à ça (deux titres, treize victoires et une seule défaite depuis le début de l’année). Émotionnellement, je ne suis pas encore au bout du chemin qui risque d’être long. » Durant ces trois ans et demi, Justine Henin a remporté quatre autres titres du Grand Chelem dont elle a disputé toutes les finales l’an dernier. Mais son corps a beaucoup souffert (genou, dos, épaule…), elle a dû s’éclipser plusieurs mois à plusieurs reprises. Serena a aussi connu des problèmes physiques récurrents (genou, chevilles, poignets…) et des éclipses. Elle a tout de même remporté trois tournois du Grand Chelem : Wimbledon 2003, et l’Open d’Australie en 2005 et 2007. Elle a eu aussi la douleur de perdre sa demi-soeur Yetunde, assassinée à Los Angeles le 14 septembre 2003. DANS QUEL ÉTAT D’ESPRIT VONT-ELLES S’AFFRONTER ? Elles ont écrit les deux premiers chapitresdu début d’année : Serena a remporté l’Open d’Australie mais, les pieds meurtris par le Rebound Ace, elle n’a repris la compétition qu’à Miami, où elle a remporté ses cinq matches en deux sets. Après chaque victoire, elle lève le doigt très haut, comme une petite fille qui voudrait finir première de sa classe. Justine Henin, elle, n’a pas pu participer à l’Open d’Australie à cause de son problème de couple, mais, depuis son retour à l’Open Gaz de France (battue en demi-finale), elle n’a plus perdu. Ici, face à Virginie Razzano en seizième de finale, elle est « revenue de nulle part », après avoir été menée 5-1 au troisième set : « Cela m’a donné confiance. » Le fait que les deux femmes aient essuyé tant de tempêtes les a rendues plus féroces sur le court, mais plus douces dans la « vraie » vie. Elles ont changé leur manière de s’entraîner physiquement. Serena a découvert le yoga et Henin a préféré le stretching aux haltères. Leur respect est réciproque. Serena à propos de Justine : « Vous (les journalistes) n’avez pas beaucoup relaté ses exploits de l’an dernier. Quatre finales en Grand Chelem sur quatre surfaces différentes… Chapeau ! C’était vraiment la joueuse de l’année ! » Henin au sujet de Serena : « Serena et sa soeur nous ont poussées à nous remettre en question. Elles évoluent maintenant dans une dimension plus normale, plus humaine. Elles ont probablement dû se remettre en question. » QU’EST-CE QUI FERA LA DIFFÉRENCE ? Leur capacité à imposer leur style et à maîtriser leurs émotions. Serena incarne la puissance ; Henin, le tennis tout en variations. L’Américaine, qui joue avec une raquette à plus petit tamis, affirme avoir beaucoup gagné en sécurité. Du fond du court et au service, elle peut faire des dégâts, mais la Belge est meilleure au filet et en passing. Dotée d’un sens tactique plus développé, Henin peut toutefois avoir du mal à contrer la force pure de Serena. Encore que, jeudi soir, l’Américaine ait eu énormément de mal à arracher le premier set au tie-break à l’Israélienne Shahar Peer. Carlos Rodriguez, le coach de Henin, pense qu’au moment de porter l’estocade, sa joueuse sera la plus déterminée : « Sa grande force est de répondre positivement aux difficultés qui jalonnent sa vie par une plus grande implication dans le jeu. » Serena Williams bénéficiera de l’expérience (elle a remporté trois titres ici) et du soutien du public. Justine Henin aura à gérer des soucis physiques. Victime d’une allergie respiratoire proche de l’asthme, la Belge va aussi devoir affronter ses « vieux démons », chasser ses « idées noires » : « Je ne joue jamais bien à cette période, parce qu’elle correspond à l’anniversaire de la mort de ma maman. » C’était il y a quinze ans. DOMINIQUE BONNOT | |
| | | Agassi Administrateur
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| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Sam 31 Mar - 15:33 | |
| Super arabem , merci pour ta rubrique | |
| | | arabem N°1 Mondial
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| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Lun 2 Avr - 17:59 | |
| L'EQUIPE DU DIMANCHE 1 AVRIL 2007
A cran au-dessus
Djokovic qui se vexe, Cañas qui a les oreilles qui sifflent, le contexte de la finale hommes est chargé
EN CES TEMPS TOURMENTÉS, les obsessionnels de la cohérence peuvent toujours se raccrocher à une branche. Quand Federer et Nadal disparaissent d’un tournoi, ceux par qui le chaos est arrivé se pointent en finale. Amis cartésiens, voilà votre morale sauve. Novak Djokovic et Guillermo Canãs, feu contre flamme, répandent la désolation autour d’eux. Le Serbe, déjà finaliste à Indian Wells, n’a pas égaré ici le moindre set en chemin. L’Argentin, lui, n’est rien moins que l’homme du double régicide. Revenu d’une suspension de quinze mois après un contrôle positif à un diurétique en 2005, le repris de justice a éteint deux fois de suite l’astre Federer. Chaque fois en s’extrayant des qualifications auxquelles seul son menteur de classement (55e) le contraignait. Tout irait bien – il réintégrera le top 40 quel que soit l’épilogue aujourd’hui de son premier duel avec Djokovic – si le climat autour de son retour mirobolant ne s’était pas brutalement chargé en électricité vendredi soir. On sentait bien que le milieu – hormis les hispanophones – n’était pas très à l’aise à son sujet. Mais chacun décaféinait prudemment son discours jusqu’à ce que Ivan Ljubicic, un vieil ennemi de la dentelle, rue dans les brancards. Le Croate venait de subir en demi-finale les foudres de l’ami « Willy » (7-5, 6-2). Ljubicic se lâche Incidemment, Ljubicic fut interrogé sur la récente requête du Conseil des joueurs, priant l’ATP de ne plus accorder de wild-card à un ancien suspendu pour dopage. Une doléance clairement téléguidée vers Cañas qui a bénéficié de plusieurs invitations à son retour en fin d’année dernière. Et là, Ivan le pyromane jeta son plus beau pavé dans la mare. « Donner une wild-card à quelqu’un qui a triché, je suis contre. C’est comme redonner un flingue à un gars qui sort de prison. » Favorable à la « double peine », Ljubicic semble considérer qu’un délinquant sera forcément récidiviste. Averti de la « phrase », Cañas s’efforça de se contenir. « Je trouve cette idée du Conseil absolument stupide. Quelqu’un qui a déjà payé n’a pas à payer davantage. Je respecte Ivan comme joueur mais ça ne va pas plus loin. » En comparaison, la rebuffade, un peu plus tôt, de Novak Djokovic passerait pour un enfantillage. Après qu’il eut ratatiné Andy Murray (6-1, 6-0) en demi-finale, comme à Indian Wells, le Serbe avait mal pris qu’on soupçonne un ennui physique de l’Écossais. Deux fois, trois fois, Djokovic fit la sourde oreille, répondant à côté aux questions – ce qui fut un joli moment de situation comique. D’un coup, il se crispa. « Déjà, à Indian Wells, on ne m’avait presque parlé que de ça. Bla, bla, bla… (En Californie, Murray souffrait d’une entorse à la cheville gauche mais avant-hier, il n’avait pas voulu évoquer une éventuelle blessure). Je ne pense pas que la raison de sa défaite soit physique. J’ai juste super bien joué. » Ouf, enfin un sujet sur lequel tout le monde s’accordera. FRÉDÉRIC BERNÈS
Grosjean dans la course
Le vétéran de l’équipe peut encore gagner sa place en simple
DEPUI S QUARANTE -HUI T HEURES, les joueurs français ont débuté leur stage de préparation au quart de finale de Coupe Davis qui les opposera à la Russie, le week-end prochain, à Moscou. Intempéries obligent, ils se sont entraînés sur les deux courts couverts en terre battue installés sous le village de Roland-Garros. Ils s’envoleront aujourd’hui vers Moscou en début de soirée. Unemauvaise surprise les y attend : un seul et unique court (celui sur lequel se déroulera la rencontre) sera en effet à la disposition des deux équipes au stade Loujniki. « Sachant cela, on a même envisagé de ne partir que lundi, explique le capitaine Guy Forget. Mais cela pose trop de problèmes. » Forget a profité du point presse organisé hier à Roland-Garros pour préciser sa position par rapport à Sébastien Grosjean, initialement convoqué en tant que cinquième homme. « Dans monesprit, en termes de niveau de jeu, “Seb” est encore en dessous de Richard (Gasquet) et de “Paulo” (Mathieu), dit-il. Mais cela ne signifie pas qu’il soit là en tant que sparringpartner. Au contraire ! Je crois fondamentalement que l’expérience sera une donnée clé de cette rencontre. Or, Sébastien possède ce vécu qui permet de gagner les matches à haute tension. De plus, je n’oublie pas le service qu’il a rendu à l’équipe en gagnant un match difficile contre Pavel, lors du premier tour. Je ne me sentais pas de l’écarter de l’équipe. J’imagine le scénario d’un match décisif contre Safin ou Davydenko et je me dis que Seb a, techniquement et moralement, les armes pour, éventuellement, arracher le point. Dans cette hypothèse, pourquoi se priver de lui ? » Une analyse confirmée par le principal intéressé : « Pour moi, c’est clair : je me prépare comme si je jouais cette rencontre », appuie Grosjean. La paire Clément-Llodra étant, a priori, incontournable en double (« face à une équipe aussi forte que la Russie, il faut aligner à chaque match les meilleurs joueurs possibles », précise Forget), trois joueurs postulent donc pour les simples : Gasquet, Mathieu et Grosjean. Autant dire qu’il reste un fauteuil pour deux : Mathieu ou Grosjean ? VINCENT COGNET
COUPE DAVIS : UNE SÉLECTION RUSSE CONFIRMÉE. – Shamil Tarpichtchev, le capitaine de l’équipe russe de Coupe Davis, a confirmé avoir retenu Marat Safin, Nikolay Davydenko, Mikhaïl Youzhny et Igor Andreev pour affronter la France. « Je suis inquiet quant à la capacité de mes joueurs à s’adapter à la terre battue après avoir joué sur dur en Amérique du Nord, a confié Tarpichtchev. Cette année, contrairement à notre quart de finale de 2006 (remporté face à la France), nous sommes favoris. Nous devrons rester très concentrés car les Français n’ont rien à perdre, tandis que nous devons défendre notre titre. Nous avons beaucoup de pression. »
Et Serena ressuscita
La cadette des Williams a triomphé de Justine Henin (0-6, 7-5, 6-3) en sauvant deux balles de match au deuxième set d’une partie haletante.
Serena Williams n’avait pas joué de tournoi depuis sa victoire à l’Open d’Australie. Elle a pourtant battu la numéro 1 mondiale au finish en finale. Après un début de match raté au point d’encaisser un 6-0, elle a trouvé le bon rythme et dominé la fin de partie après avoir sauvé deux balles de match à 6-0, 5-4, 40-15 sur le service de la Belge
LAQUESTION lui avait été posée au cours de la semaine : « Serena, à quoi pensez-vous lorsque vous êtes menée 0-40 sur votre service ? » « À planter cinq aces ! » avait-elle répondu en tripotant ses boucles d’oreille d’un kitch inouï où son prénom brillait en lettres d’or. Hier, alors qu’elle menait 5-3 au troisième set face à Justine Henin, au bout de 2 h 22 d’un match où les deux joueuses avaient alterné le magique et le tragique, Serena Williams fut menée 0-40. Un point perdu remettait la solide Belge dans le coup alors qu’elle-même, courbée en deux, souffle court, commençait à manifester davantage de signes de fatigue. Elle ne servit pas cinq aces, mais presque : que des premières ou des secondes balles assez incisives pour conclure le match au plus juste, en le paraphant d’un deuxième service bondissant. La gagnante de l’Open d’Australie, qui n’avait pas joué depuis Melbourne, s’est encore un peu plus rapprochée d’un Top 10 quitté l’an dernier en raison d’un manque d’enthousiasme pour le tennis et d’une surcharge pondérale indigne de son talent. Revenue de nulle part, affûtée et animée d’une volonté de fer teintée du zeste de décontraction nécessaire pour ne pas paniquer face au danger – « Je n’ai rien à perdre, dit-elle, je n’ai pas à avoir une attitude de perdante » – Serena Williams sera onzième au prochain classement WTA, tandis que Justine Henin conservera son leadership. La Belge ne pouvait faire mieux… À part remporter cette finale d’un tournoi qui ne lui a jamais réussi car elle n’en avait encore jamais passé le cap des quarts de finale. Animée par une volonté nouvelle, née de son désir de compenser ses déboires conjugaux par une quête de perfection dans son jeu, Justine Henin aurait pu s’imposer en deux sets, en 1 h 21, lorsque deux balles de match se présentèrent à elle. C’est le moment que choisit Serena Williams pour enfin enclencher la première vitesse et monter puissamment en régime, après avoir plusieurs fois calé au démarrage. L’Américaine était entrée sur le court portant son sac à main comme les riches rentières de Coconut Grove, mais cette apparente désinvolture cachait une grande tension. Crispée, jambes figées, et servant mal, Serena, malgré une chance d’égaliser à 1-1, laissa Henin faire cavalier seul, bien loin devant. Au bout de vingtsept minutes, elle avait subi un 6-0 cinglant comme un coup de trique. Peu de joueuses ont réussi à infliger une roue de bicyclette à Serena dans sa carrière, mais parmi elles, les statisticiens ont retrouvé le nom d’Alexia Dechaume, l’agent d’Amélie Mauresmo. Il s’en fallut de peu pour que Justine Henin ne se détache 2-0 au deuxième set, mais l’obstinée Serena, soudain plus offensive, plus mobile et retournant mieux, parvint à calmer l’incendie en égalisant à 1-1 :« Jemedisais: “Ce n’est pas fini ! Ce n’est pas fini ! Je peux faire mieux que ça !” Je ne voulais pas perdre. Il ne faut jamais renoncer, je ne brandis jamais le drapeau blanc ! » expliquera-t-elle plus tard avec fierté. Tandis que Justine Henin remportait sans forcer ses jeux de service, son adversaire était obligée de s’y reprendre parfois à six fois pour arracher le sien. À force de jouer avec le feu, Serena se retrouva menée 5-4, 40-15 sur le service de la Belge. Sur ces deux balles de match, elle se montra intraitable : « C’est là qu’elle fait la différence avec les autres joueuses, commenta Justine Henin. Elle est très forte dans ces situations. » À partir de ce moment commença un autre match, cette fois archidominé par l’Américaine qui aligna à son tour six jeu de rang, 7-5, 3-0. Un vrai coup de massue : « C’est la seule chose que je puisse me reprocher, admit Henin. J’ai repensé à mes balles de match perdues. J’ai glissé une première fois (à 5-4), je mesuis bien brûlé le genou, parce qu’il y avait un peu de fatigue. Je n’étais plus dedans. Et je reconnais qu’elle n’a pas dû faire grand-chose pour conclure le set. Puis je suis retombée une seconde fois (à 0-3) et là je me suis fait mal au genou gauche. Mais après, je suis bien revenue. » Henin recolla en effet à 3-3, mais Serena fit à nouveau parler la poudre pour gagner 6-3. « Bien sûr, je suis déçue, admit la vaincue, mais je n’ai pas beaucoup de regrets. Pour moi, le bilan est positif. J’ai dû vaincre beaucoup de difficultés tant sur le plan physique que sur le plan émotionnel. »Elle faisait làallusion à ses douleurs récurrentes à la hanche, à ses problèmes respiratoires qui l’empêchent d’inhaler à pleins poumons, à ses chagrins d’orpheline et de femme bientôt divorcée. « J’ai besoin d’un break », annonça la Belge qui va renoncer au tournoi de Charleston, dans une semaine, pour mieux se concentrer sur celui de Varsovie, début de sa campagne sur terre battue en vue de Roland-Garros. Avec Serena – et dans une moindre mesure Venus – revenue dans la course, l’avenir s’annonce comme une véritable foire d’empoigne. Qui s’en plaindrait ? Pas Justine Henin en tout cas : « La concurrence est de nouveau rude. C’est bien pour tout le monde. C’est bon pour le tennis. » DOMINIQUE BONNOT | |
| | | Kid Stefano N°1 Mondial
Nombre de messages : 13003 Age : 46 Localisation : Chez moi! Joueur : Agassi the ONE AND ONLY-Djokovic Gasquet Del Potro, Safin, Nalbandian Leconte Noah Joueuse : Seles, PHM!!!! Points : 42265 Date d'inscription : 25/10/2006
| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Mar 3 Avr - 13:12 | |
| J'adore ce passage, c'est excellent:
"Forget a profité du point presse organisé hier à Roland-Garros pour préciser sa position par rapport à Sébastien Grosjean, initialement convoqué en tant que cinquième homme. « Dans monesprit, en termes de niveau de jeu, “Seb” est encore en dessous de Richard (Gasquet) et de “Paulo” (Mathieu), dit-il. Mais cela ne signifie pas qu’il soit là en tant que sparringpartner. Au contraire ! Je crois fondamentalement que l’expérience sera une donnée clé de cette rencontre. Or, Sébastien possède ce vécu qui permet de gagner les matches à haute tension. De plus, je n’oublie pas le service qu’il a rendu à l’équipe en gagnant un match difficile contre Pavel, lors du premier tour. Je ne me sentais pas de l’écarter de l’équipe. J’imagine le scénario d’un match décisif contre Safin ou Davydenko et je me dis que Seb a, techniquement et moralement, les armes pour, éventuellement, arracher le point. Dans cette hypothèse, pourquoi se priver de lui ? »
Traduction avec le décodeur: Paulo est bien placé pour ramener un point le 1° jour s'il conserve son niveau des premiers tours à Miami, mais s'il devait y avoir un 5° match décisif le dimanche, il est hors de question qu'il mette un seul pied sur le terrain, c'est Grosjean ou c'est personne, et point final! :biggrin: | |
| | | David N°1 Mondial
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| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Mar 3 Avr - 13:19 | |
| Il vaut donc mieux que l'on gagne avant le 5ème match décisif !!! | |
| | | Babou N°1 Mondial
Nombre de messages : 3056 Age : 38 Localisation : Avignon Joueur : Rafa Points : 33524 Date d'inscription : 06/10/2006
| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Mar 3 Avr - 13:21 | |
| A mon avis on va plutôt perdre avant ce 5e match décisif :mdr: | |
| | | Kid Stefano N°1 Mondial
Nombre de messages : 13003 Age : 46 Localisation : Chez moi! Joueur : Agassi the ONE AND ONLY-Djokovic Gasquet Del Potro, Safin, Nalbandian Leconte Noah Joueuse : Seles, PHM!!!! Points : 42265 Date d'inscription : 25/10/2006
| | | | Babou N°1 Mondial
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| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Mar 3 Avr - 15:40 | |
| Vilain Kid C'est pas bien de modifier les citations :mdr: | |
| | | nat N°4 Mondial
Nombre de messages : 883 Age : 39 Joueur : Marat fan + Djo Joueuse : Hingis+les russes Points : 33055 Date d'inscription : 11/10/2006
| | | | arabem N°1 Mondial
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| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Jeu 5 Avr - 10:13 | |
| L'EQUIPE DU MERCREDI 4 AVRIL 2007
Mathieu et les montagnes russes
Toujours très malheureux face aux Russes, le plus fluctuant des Français espère prendre sa revanche
IL DIT : « Les Russes m’ont tué », et il n’a pas tort. Décembre 2002 : à Bercy, Paul-Henri Mathieu, jeune espoir pétaradant de vingt ans, joue le point décisif de la finale de Coupe Davis face à un Youzhny sorti de la boîte à malices Tarpichtchev. Les deux premiers sets sont engrangés dans la ferveur, les trois suivants filent dans une angoissante torpeur. La scène 1 d’une carrière remplie de tragédies vient de se boucler. « Mais, d’un côté, ça restera un moment incroyable, jure aujourd’hui le Français, gravé à jamais dans la mémoire, malgré la défaite. Parce que je n’étais pas passé à côté. Évidemment, c’était dur sur le moment. Mais j’avais tenu quatre sets le vendredi face à un Safin injouable et tout donné face à Youzhny… » Juillet 2005 : à Moscou, Paul-Henri Mathieu retrouve ses tourmenteurs russes au cours d’un drôle d’été en pente douce pour lui. Moribond à Hambourg après s’être séparé de son coach Olivier Soulès, « Paulo » s’est métamorphosé en quinze jours pour enflammer Roland-Garros. Avec son clan de pigistes de luxe – Hagelauer, Quétin –, armé pour une mission commando, il aurait dû rallier au moins les quarts de finale s’il avait su convertir au moins l’une des deux balles de match face à Cañas. Reboosté ? Las… Au nom du règlement intérieur de l’équipe de France, Patrice Hagelauer et Paul-Henri Mathieu sont sommés d’arrêter nette leur collaboration, un entraîneur national ne pouvant coacher un sélectionné. « Là, j’ai été déchiré » Un mois de rab jusqu’au match de Coupe Davis n’aurait sans doute pourtant pas constitué une inconcevable faveur. Laissé seul à ses démons durant la saison sur herbe, sans doute dépité par l’esprit de camaraderie étriqué, Mathieu n’aborde pas la rencontre moscovite avec l’élan nécessaire. Archidominé par Davydenko le premier jour, il est, alors que la France mène 2-1, laminé le dimanche par Andreev au cours d’une rencontre à classer parmi ses plus angoissants cauchemars (6-0, 6-2, 6-1). Si ses défaites sont souvent « épouvantablement magnifiques », celle-ci fut terriblement sèche et dure à encaisser. « Là, j’ai été déchiré. Tout simplement. Je n’étais pas bien dans ma tête, moins bien physiquement. Et j’ai joué contre un Andreev irréel. Je me sentais totalement impuissant, et ça ne m’est pas arrivé souvent de ressentir ça. C’était un sentiment vraiment très dur… » Avril 2007 : à vingt-cinq ans, Mathieu aborde l’acte 3 de ses tourments franco-russes qu’il aimerait adoucir. Car, cette fois-ci, plus mûr, enrichi de fumeux déboires et de merveilleux retours en grâce, il dit : « S’il y a une occasion de prendre ma revanche, je la saisirai. Forcément, ouais… Davydenko, il fait toujours au moins demi-finaliste dans les tournois, et là non. Safin n’a pas fait grand-chose. Les Russes pensent que les Français ne sont pas bons physiquement et pas bons dans la tête. Mais ce sont eux qui ont la pression… » Lui, en tout cas, n’aura jamais abordé une rencontre face aux Russes aussi déterminé et expérimenté. Évidemment, il perd toujours cruellement les matches qu’il devrait gagner si l’on se réfère à sa dernière expérience face à Murray à Miami (deux balles de match). Mais il réussit aussi toujours ses étourdissants come-back entre ses tranches de détresse. « Je n’ai pas un chemin facile » Qui, en février, aurait pu parier sur la présence du dixième joueur français, à la cheville vrillée, commereprésentant indiscutable de Coupe Davis à Moscou ? Même pas lui. « La sélection, ce n’était pas un but. Ce que je voulais, c’était seulement enchaîner les matches. À Indian Wells, sous antibiotiques, j’en ai gagné quelques-uns. Et encore un de plus à Miami. Bien sûr, j’ai été à un cheveu d’aller en demi-finales si j’avais battu Murray (au tour suivant, Roddick a abandonné). Mais, dans ce match, je ne changerais rien… Sur la première balle de match, il me fait un ace. Sur la deuxième, je veux frapper fort au service sur son coup droit pour le surprendre. Et je le réussis à plus de 200 km/h. Sur le moment, je pense que j’ai gagné le match. J’avais seulement oublié qu’il pouvait retourner. J’aurais appris ça… Comme j’aurais appris lors de ma balle de match face àCañas à Roland-Garros, celle où j’ai tenté un passing dans le filet, qu’il aurait mieux fallu le faire jouer au filet. Un jour, ça tournera. Parce que le niveau, je l’ai pour pouvoir viser le top 15. Il ne me manque pas grand-chose. Je pense que je peux rivaliser avec n’importe qui. » Fébrile en fin de saison dernière, au cours de laquelle sa confiance s’était effritée aussitôt que le sort chafouin lui avait offert Federer au premier tour à Toronto, l’éternel revenant Mathieu sait toujours composer avec les grandes défaites ou les gros trous d’air. Cette fois-ci, il a bien su négocier son nouveau départ avec Thierry Champion, nouvel épisode de sa saga tourmentée. « C’est vrai, je n’ai pas un parcours normal. Je ne vais pas me mentir, je n’ai pas un chemin facile. Je n’ai simplement pas eu de bol. Les deux déchirures aux abdos en 2003, la blessure au poignet ensuite qui m’immobilise sept mois… Ça m’a, à chaque fois, demandé beaucoup d’énergie pour revenir. J’ai aussi raté deux ou trois wagons dans les gros matches mal négociés, j’en suis bien conscient. Mais, à vingt-cinq ans, j’espère que le meilleur va venir. » Et, pour conclure, il dit : « Gagner une Coupe Davis, ça serait une sacrée revanche… » FRANCK RAMELLA
À pied d’oeuvre
Les Français ont découvert hier une terre battue à la russe : meuble et propice aux faux rebonds
ARRIVÉS LUNDI SOIR, un peu avant minuit, les Français n’ont découvert qu’hier midi le court du stade Loujniki, où ils affronteront à partir de vendredi l’équipe russe, tenante de la Coupe Davis. Niché au coeur d’un immense parc, la Small Sport Arena relève pourtant de l’architecture soviétique classique : le béton y est roi. Pour contrebalancer la froideur des lieux, les organisateurs ont installé des « gradins Arlequin » (dixit Arnaud Clément) en peignant les sièges de couleurs vives et contrastées. Plus bas, le rouge domine : c’est en effet sur terre battue, comme il y a deux ans, que les Russes espèrent remporter leur troisième succès en trois ans face aux Français. Ce revêtement ne ressemble que de loin à celui en vigueur à Roland-Garros. « C’est à peu près la même terre battue qu’en 2005, explique le capitaine Guy Forget. Elle est très souple, meuble et bourrée de faux rebonds. C’est même pire quand Arnaud Clément est au service : vu son geste, il laisse de véritables tranchées derrière lui ! Le rebond est bas, ce n’est pas du tout la même terre poudreuse qu’à Roland. » Paul-Henri Mathieu est encore plus catégorique : « Comment je trouve la surface ? Pourrie. Il s’y forme très vite des cratères. Je n’imagine même pas le désastre au bout de trois sets... » Les Français inaugurèrent les lieux par une séance de double, où Clément et Llodra, titulaires a priori intangibles, firent face à Gasquet et Grosjean. « Les gars n’avaient pas joué de set d’entraînement à Paris, justifie Forget. En plus, comme nous n’avions qu’une heure et demie devant nous, j’ai préféré que quatre joueurs découvrent le court le plus vite possible. Histoire de s’habituer au rebond, à la lumière, bref, aux conditions de jeu. L’aprèsmidi (hier) est consacré aux simples. » Pas de match de sélection Avant que Clément et Llodra reviennent sur le court, cette fois de part et d’autre du filet, Mathieu et Gasquet se livrèrent à une belle empoignade, pendant laquelle le numéro 1 français cassa un cordage et ne fit pas preuve de son timing habituel, notamment en revers. Il sera pourtant bien entendu sur le court, vendredi, pour les premiers simples. Pour l’accompagner, Forget hésite toujours entre l’expérience de Sébastien Grosjean et le punch retrouvé de « Paulo » : « Dans mon esprit, aucune hiérarchie ne s’est clairement dégagée, confirme-t-il. Depuis le début du stage, à Paris, les deux tapent bien dans la balle. Ce qui est certain, c’est que je n’organiserai pas de “match de sélection” pour les départager. Ça ne rimerait à rien. » Forget préfère miser sur son sens de l’observation : « Je regarde avant tout deux choses, dit-il. La qualité du déplacement sur cette terre battue et la capacité du joueur à prendre l’initiative dans l’échange. Car je reste persuadé qu’on ne gagnera pas cette rencontre en engageant de longs rallyes et en attendant la faute adverse. En théorie, les Russes sont plus forts que nous. Il va falloir les bousculer et faire preuve d’audace. » VINCENT COGNET
TARPICHTCHEV JOUE LA PRUDENCE
Vainqueur des Français en 2005 (sur la terre battue de Moscou) et en 2006 (en indoor à Pau), Shamil Tarpichtchev se méfie d’un excès de confiance de ses joueurs. « Même si nous sommes favoris, je ne veux pas entendre parler de match facile,martèle le capitaine russe.De toute façon, cette rencontre est différente des deux précédentes. Parce qu’il n’y a pas de leader incontestable dans chaque équipe et parce que chaque capitaine a à sa disposition plusieurs combinaisons possibles, en simple comme en double. Je trouve que c’est très ouvert. » – V. C
DAVYDENKO HONORÉ
À la fin de la conférence de presse donnée hier par les joueurs russes, Nikolay Davydenko reçut des mains de Shamil Tarpichtchev le trophée de maître ès sports emeritus, une distinction extrêmement prisée à l’époque soviétique, mais tombée en désuétude depuis la chute du régime communiste. Son commentaire en disait long sur l’intérêt de la récompense. « Il était quand même grand temps que je le reçoive. Tout le monde l’avait, sauf moi ! » – V. C. | |
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| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Jeu 5 Avr - 18:20 | |
| L'EQUIPE DU JEUDI 5 AVRIL 2007
Du neuf avec du vieux ?
Guy Forget s’est livré à une longue réflexion avant d’annoncer aujourd’hui sa sélection. Grosjean devrait remplacer Clément
LE TIRAGE AU SORT de la rencontre opposant la Russie à la France ce week-end à Moscou aura lieu aujourd’hui à 13 heures (11 heures, heure française) au stade Loujniki où se déroulera la compétition. Les deux capitaines dévoileront alors la composition de leurs équipes respectives, fruits de leur cogitation intense tout au long de la semaine. Pour Guy Forget, lors du premier tour face à la Roumanie, les choix étaient simples et s’imposaient d’eux-mêmes. Cette fois, cela aura plutôt été du style « opération tempête sous un crâne »… TROIS JOURS, CINQ MATCHES La réforme du règlement de la Coupe Davis, qui, depuis 2000, autorise le capitaine à changer ses titulaires de simple le dimanche, a logiquement instauré une nouvelle donne. L’échiquier d’une rencontre s’est élargi, permettant ainsi des innovations stratégiques ou des coups de bluff impossibles il y a quelques années. Quand il choisit ses quatre joueurs, un capitaine doit désormais envisager une rencontre, non plus comme une succession de parties isolées, maiscommeun bloc de cinq matches étalés sur trois jours. Le poids des purs spécialistes du double dans une équipe a donc diminué. Fin stratège, Chamil Tarpitchtchev a vite compris les bénéfices qu’il pouvait tirer de la réforme, comme lors de la finale de Bercy 2002 (où Youzhny suppléa avec bonheur Kafelnikov) ou à Pau, l’an dernier, lorsque Tursunov crucifia l’équipe de France le dimanche. L’édition 2007 du classique Russie- France ne déroge pas à la règle : personne ne sait aujourd’hui quelle équipe le vieux matou russe sortira deson chapeau lors dutirage au sort. L’innovation pourrait, en revanche, venir de la France. Parti à Moscou avec cinq éléments, Guy Forget va devoir en éliminer un. L’hypothèse innovante d’une équation 3 joueurs de simple + 1 spécialiste du double pourrait se vérifier ce week-end. GASQUET L’INCONTOURNABLE Une fois le puzzle étalé sur sa table, Guy Forget admet être confronté à un véritable casse-tête : « Je crois avoir à ma disposition trois combinaisons possibles, dit-il. Et, honnêtement, elles se tiennent toutes les trois. Les trois peuvent se révéler gagnantes… ou perdantes. » Seule certitude : Richard Gasquet sera de la partie. « S’il y a un joueur sur lequel je n’ai aucun doute, c’est Richard, poursuit-il. De par son classement, son potentiel, son talent naturel et son état d’esprit, il est déjà notre leader. Et il le sera encore davantage dans les années à venir. En plus, je crois sincèrement qu’il va devenir un énorme joueur de double. Dans deux ans, c’est lui qui sera le taulier de notre double. » Né à la Coupe Davis l’an dernier, à Halle, lors d’une fantastique victoire sur Tommy Haas, Gasquet ne pèche encore qu’en endurance. « C’est vrai, je me pose des questions sur sa capacité à enchaîner trois matches en trois jours, poursuit Forget. Mais c’est juste une histoire de patience. Laissons-lui le temps de grandir. » Gasquet ne devrait donc disputer que deux parties ce week-end : ses deux simples ou un simple et… le double. LE CRÉDIT DE GROSJEAN Malgré des résultats guère folichons depuis le début de l’année, Sébastien Grosjean conserve un immense crédit auprès de Forget. « On s’est qualifiés grâce à lui contre la Roumanie », assène-t-il sans rire, en donnant presque l’impression d’y croire. Reste que l’ancien numéro 1 français possède aux yeux de son capitaine un atout essentiel : l’expérience. « S’il faut disputer unmatch à enjeu dimanche, Seb est celui qui possède le meilleur profil pour en sortir vainqueur, explique Forget. Il a déjà joué des dizaines de gros matches, il a le vécu qui permet de tenir le choc. Au sein de l’équipe, c’est lui qui a battu le plus de top 10. Il a davantage d’expérience à lui seul que les quatre autres réunis. » L’argument est recevable. Mais quid de son état de forme ? « Seb est mieux que les gens le croient, estime Forget. Il a bien bossé depuis Miami, il bouge mieux et frappe plus fort qu’il y a quinze jours. » Seul bémol : « Il n’est peut-être pas encore en état de tenir deux matches en cinq sets sur terre battue. » Ce qui renforce la candidature de Paul-Henri Mathieu en simple, au minimum pour le premier jour. Revenu aux affaires aux États-Unis, où il disputa deux bons tournois à Indian Wells et àMiami, « Paulo » s’est confectionné un petit matelas de confiance. Et son tennis poids lourd peut faire des ravages sur terre battue, comme il le montra face à Moya (Alicante 2004) ou aux Suédois (Strasbourg 2005). DE L’INÉDIT EN DOUBLE ? Gasquet incontournable, Mathieu en forme et Grosjean en joker de luxe, il ne resterait plus qu’un fauteuil pour deux : Michaël Llodra ou Arnaud Clément ? Pour disputer le double, toujours capital mais jamais décisif, Forget devrait opter pour le premier nommé. Parce qu’il est, depuis l’oukaze frappant Fabrice Santoro, le meilleur spécialiste de la discipline au sein de l’équipe de France. Et parce qu’il représente le type de joueur que Forget affectionne : énorme au service, excellent à la volée et capable de tirer les retours ou les passings les plus improbables. Partenaire attitré de « Mika », Arnaud Clément, souffre, lui, d’un double handicap : son peu de goût de la terre battue et une feuille de résultats bien mince depuis le début de l’année. Dans l’hypothèse où il sacrifierait son équipetype (sélectionnée lors des 6 dernières rencontres de Coupe Davis, pour un bilan de 4 victoires pour 2défaites), Forget se trouve confronté à une nouvelle énigme : qui pourrait épauler Llodra samedi ? Mathieu hors concours, le choix se fera entre Gasquet et Grosjean. Le premier possède une « main » à nulle autre pareille etun goût inné de la discipline ; le second peut s’appuyer sur son expérience et « son formidable talent de relanceur » (dixit Forget). Quel que soit le cas de figure, l’association serait inédite. « Mika et “la Clé” sont bien entendu les plus constants, les plus solides, conclut Forget. Mais, sur un match, face à une paire russe qui n’est quand même pas au niveau des Bryan ou de Björkman-Mirnyi, ça peut le faire. Je n’ai pas de souci pour le double : quoi qu’il arrive, je crois qu’on sera compétitif. » Battu en 2005 et en 2006 par les Russes en choisissant une option « sécuritaire », Forget pourrait cette année bousculer ses habitudes. L’heure de l’audace a peutêtre sonné. VINCENT COGNET
«Toujours relax»
MARAT SAFIN envisage la rencontre contre la France en toute sérénité.
ON N’ENTEND GUÈRE parler de vous en ce moment… Comment allez-vous ? – Ça va. Je suis heureux d’être revenu ici après deux mois aux États-Unis, où ça n’a pas très bien marché pour moi. La vie est plutôt belle. Je suis heureux d’entamer la saison sur terre. Et je savoure le fait d’être chez moi, àMoscou. – Votre début de saison n’a pas été brillant… – Les choses n’ont pas tourné en ma faveur. Mais j’essaye de positiver en m’entraînant dur. Ça ne sert à rien de se rendre dingue. Je m’amuse et je ne me précipite pas : l’année est longue, je suis sûr que j’aurai mes chances. Je n’ai pas àme plaindre. Vous savez, j’ai vingt-sept ans, j’ai déjà réussi de grands trucs… Pourquoi voulez-vous que je ne sois pas relax ? – Attaquer la terre battue vous rend optimiste ? – Je suis plutôt serein. Je n’ai pas beaucoup de points à défendre jusqu’à la fin de l’année. Je vais beaucoup jouer de tournois, un ou deux bons tirages et la chance peut tourner. – Parlons Coupe Davis. Comment s’est passé le premier tour au Chili ? – (Il soupire.) C’était très dur. La foule était un peu trop hostile. Mais c’est notre job de passer au-dessus de ce genre de détails. Massu ne jouait pas très bien, Gonzalez sortait de sa finale en Australie, mais c’est surtout Igor (Andreev) qui a été le grand bonhomme de la rencontre. C’est à lui qu’on doit d’avoir remporté ce premier tour. S’il n’avait pas gagné son match le vendredi (contre Gonzalez), ça aurait été très dur pour nous. Mais ce format de Coupe Davis, c’est quand même un peu “too much” : on gagne l’épreuve et, deux mois après, on est obligé d’aller défendre notre titre. Certains joueurs ont refusé d’aller au Chili : Davydenko n’a pas voulu jouer et ça nous a rendu la tâche plus difficile. Mais bon, en même temps, c’est notre boulot… Vous savez, la Coupe Davis, je l’ai déjà gagnée deux fois. Alors, je ne vais pas me prendre la tête avec ça. « Cette rencontre est un peu floue » – Contre la France, tout le monde vous donne largement gagnant… – Eh bien, nous, on ne se donne pas beaucoup de chances de gagner ! Parce que nous n’avons pas eu de bons résultats individuels ces derniers temps. Personne ne joue vraiment bien depuis deux mois. De toute façon, cette rencontre est un peu floue : on ne sait même pas qui va jouer le premier jour. Notre grande force, c’est d’avoir quatre joueurs de haut niveau. Mais ce sera serré, comme les deux dernières années. – Pourquoi jouez-vous si bien en Coupe Davis ? – Je n’ai pas vraiment d’explication. Mais je n’ai jamais eu de problème en Coupe Davis. Je suis toujours relax. Sans doute parce que, si vous vous plantez, vous savez qu’un de vos coéquipiers peut rattraper le coup. Du coup, ça met moins de pression. Vous avez le droit à l’erreur. – L’appartement que vous avez acheté à Moscou est-il finalement prêt ? – Non. Il le sera dans un an. – Mais c’est un palace ou quoi ? – (Rires.) Non, mais ça prend du temps pour faire exactement ce que je veux. Hé ! on est en Russie, ça prend plus de temps qu’ailleurs ! Mais on peut réaliser des trucs incroyables… si on le veut vraiment. – En tout cas, vous êtes patient… – Pas de problème. J’ai encore de l’argent pour payer le loyer. Il me reste un peu de cash… (Rires.) » – V. C. | |
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| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Jeu 5 Avr - 18:32 | |
| Golovin et Dechy assurent
OPPOSÉE D’ENTRÉE à une spécialiste de la terre battue en la personne de la Colombienne Catalina Castano, Tatiana Golovin n’a pas fait le détail : 6-0, 6-3 après avoir été menée 3-1 au deuxième set. Pour une joueuse qui avait du mal à bouger sur ses premiers entraînements sur terre battue en fin de semaine dernière, les progrès sont encourageants. Au tour suivant, Golovin rencontrera l’Australienne Stosur, une joueuse au style bien différent puisqu’elle est l’une des rares à jouer l’attaque à outrance en suivant ses premières balles de service au filet. Numéro 1 de l’équipe de France de Fed Cup en l’absence d’Amélie Mauresmo, Golovin est bien décidée à assumer ses responsabilités dans deux semaines à Limoges contre le Japon, comme elle l’avait fait l’année dernière en match de barrage contre la République tchèque. « Elle a complètement l’esprit Fed Cup », se réjouissait Loïc Courteau, entraîneur de l’équipe et présent à Amelia Island pendant qu’Amélie Mauresmo se remet en Suisse de son opération de l’appendicite. Nathalie Dechy aussi se prépare à jouer cette rencontre de la meilleure manière qui soit puisqu’elle a battu facilement hier la Grecque Eleni Daniilidou (6-3, 6-4). Après une saison 2006 terriblement décevante en dehors d’une victoire en double dames à l’US Open (avec Vera Zvonareva), Dechy retrouve des couleurs. En parfaite osmose avec son nouveau coach, le Néerlandais Martjin Bok, elle remonte petit à petit les échelons. « Ça me fait plaisir de voir que, maintenant, Nathalie gagne à nouveau les matches qu’elle doit gagner, appréciait ce dernier. Depuis l’Open d’Australie, elle n’a perdu que contre des filles du top 10, ou approchant (Hingis à Melbourne, Mauresmo à Paris, Ivanovic à Anvers, Sharapova à Indian Wells et Petrova à Miami). La confiance revient et le plaisir de jouer avec. » Dechy et Golovin sont les seules Françaises en huitièmes de finale puisque hier, Virginie Razzano n’a jamais pu trouver la solution face à l’Austrichienne Sybille Bammer, coriace gauchère dotée d’un grand physique et qui ne commet pas une faute (6-1, 6-1). Quant àAravane Rezaï, si sa défaite au premier tour face à Venus Williams n’a rien d’infâmant (6-1, 6-2), il est préoccupant de voir qu’elle n’a pas gagnéun match de l’année dans un grand tableau (7 défaites en 7 tournois) et de constater qu’elle s’enferme dans le style « ça passe ou ça casse ». Face à une Venus qui couvre son terrain comme personne, la Française, impuissante, a vu ses grosses frappes lui revenir dans la figure. ALAIN DEFLASSIEUX | |
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| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Sam 7 Avr - 12:12 | |
| salut
L'EQUIPE DU VENDREDI 6 AVRIL 2007
Lefeu et la glace
Guy Forget et Chamil Tarpichtchev sont deux vieux rivaux. Tout les oppose et le capitaine russe mène largement aux points
GUY FORGET et Chamil Tarpichtchev ont un point commun : ils sont les seuls en tennis à partager avec Yannick Noah l’honneur d’avoir mené leurs équipes nationales à la victoire dans les deux compétitions majeures par équipes, la Coupe Davis et la Fed Cup. Mais, hormis une réelle passion pour le jeu, ils n’en ont guère d’autres. Entre le fils de la bonne société française et le Soviétique devenu apparatchik puis oligarque, les différences sont multiples. Il en est une autre qui se creuse au fil des rencontres : le Russe mène 5-2 au score de leurs face-à-face, dont un cinglant 3-0 pour la seule Coupe Davis. Sans qu’on puisse déterminer très bien sa part de responsabilité dans ces succès, Tarpichtchev a pris un net ascendant sur son rival. Le décodage de leur rivalité passe par celui de leurs personnages. LE TENNIS ET EUX D’un côté, Guy Forget, quarante-deux ans, plongé dès sa naissance dans l’univers du tennis, sport dont son père fut l’un des bons joueurs français. De l’autre, Chamil Tarpichtchev, cinquante-neuf ans, venu au tennis quasiment dans la clandestinité car, pendant sa jeunesse, dans les années 50, ce sport bourgeois était rayé du menu des écoles soviétiques. Dès son enfance à Casablanca, le Français a suivi son père sur les courts, avant de gravir tous les échelons de la formation fédérale puis de se lancer sur le circuit international à dix-sept ans. Tarpichtchev, après s’être hissé parmi les meilleurs joueurs soviétiques, se dirigea très vite vers l’entraînement. À l’époque, les permissions de sortie du territoire soviétique étaient rares et une carrière professionnelle impossible. Entraîneur national à vingt-cinq ans, il devint capitaine de Coupe Davis en 1974, à vingt-six ans. Forget, lui, continua sa carrière pro au-delà de trente ans, remportant deux Coupes Davis, après avoir atteint la 4e place mondiale en 1991. Capitaine de Fed Cup lui aussi, de 1999 à 2004, le Français n’occupe cependant plus que le capitanat de la Coupe Davis. Tarpichtchev cumule toujours les deux fonctions avec celle de président de la Fédération, et avec un des deux postes de représentant du CIO en Russie, après avoir été aussi ministre des Sports du gouvernement Eltsine. Une sorte de Forget-Goven- Bîmes-Drut à lui seul. LEUR VISION DE L’ÉQUIPE Le credo de Forget est qu’une équipe doit valoir plus que la somme de ses composants. Marqué par les rivalités des années Noah-Leconte, puis par son semi-échec de 1999 quand, jeune capitaine, il avait trop composé avec les volontés individuelles, il prône désormais la supériorité du collectif sur l’individu, quitte à se passer d’un Santoro : « Miser uniquement sur la valeur intrinsèque de chacun des joueurs, ça ne peut pas marcher, sauf si tu mets les trois mecs dans trois hôtels différents et que tu leur fixes rendez-vous, en sueur, vendredi, à 13 h 15, sur le terrain. S’il faut jouer la Coupe Davis comme ça, ça ne m’intéresse pas, et je ne pense pas que ça intéresse les joueurs. » Tarpitchtchev joue la carte inverse. Loin de préconiser les stages en commun, il laisse ses joueurs libres de se préparer comme ils veulent. Les entraîneurs personnels sont admis dans l’équipe. Et la vie commune est réduite au minimum : « Nous ne sommes pas une équipe typique, admet Safin. Chacun a sa propre vie. Je pense que nous prenons la rencontre aussi sérieusement que les Français, mais les choses sont beaucoup plus cool. » SUR LA CHAISE Difficile d’imaginer deux attitudes plus opposées. Pendant les points, le Français émacié se ronge les ongles, serre ses bras croisés sur son torse comme pour se retenir de bondir à chaque coup (« Les coups, je les prends et je les donne avec eux. ») Au changement de côté, il s’accroupit devant ses joueurs pour leur administrer un speech énergique appuyé par de violents coups de poing dans sa paume et de féroces grimaces. Massif, avachi sur son siège, Tarpichtchev soulève parfois la paupière pour scruter un échange. Au repos, il regarde à peine son joueur, ou lâche une plaisanterie quand tout va bien. Il lui arrive, dans un suprême effort, de se lever pour aller quérir une serviette ou unsoda. La plupart du temps il semble plongé dans une sieste les yeux ouverts. Placide, il assure que de toute façon c’est avant les matches que se construisent les victoires. Il est amusant de constater que chaque équipe se gausse du comportement du capitaine adverse. Côté français, on se demande quelle influence réelle peut avoir ce Tarpitchtchev qui ne décroche pas un mot ; côté russe, on ne sait pas comment les joueurs français réussissent à faire le tri parmi toutes les infos livrées par Forget en un seul changement de côté… LES STRATÈGES Leur gestion des sélections est à l’opposé de leur attitude sur le terrain. Autant Forget est actif sur la chaise, autant il semble conservateur dans ses choix. Autant Tarpichtchev est inerte sur son banc, autant il semble épris du risque dans ses options. Entre deux risques, le Français choisit souvent (toujours ?) le moindre. Peutêtre un reflet de sa nature anxieuse. Après l’an 2000, il s’est appuyé sur un trio Grosjean-Clément-Escudé jusqu’à la retraite de ce dernier. Ses rares coups de jeune n’ont pas été très probants : Thierry Ascione, intégré contre la Croatie en 2004, n’a jamais semblé se relever de sa défaite contre Ivan Ljubicic. Et Paul-Henri Mathieu, parachuté pour sa première sélection dans la finale 2002 du fait de la blessure d’Arnaud Clément, a mis du temps à se remettre de sa défaite cruciale contre Mikhaïl Youzhny… que Tarpichtchev avait sorti au dernier moment de son chapeau. Depuis ce jour, le capitaine russe a multiplié les audaces gagnantes, par exemple en intégrant Tursunov pour le quatrième simple de la demi-finale 2006 contre les États-Unis sur terre battue, une surface sur laquelle Tursunov n’avait gagné que quatre matches dans sa saison. Résultat : une victoire 17-15 au cinquième set contre Roddick. Cette année, pour le premier tour au Chili, il a accordé une permission de sortie à Davydenko, Youzhny et Tursunov pour finalement gagner avec les seuls Safin et Andreev. Flair ou simple adaptation aux circonstances ? Questionné, il répond systématiquement : « Je n’avais pas de choix… » Sollicité pour donner son avis sur le talent de visionnaire de son capitaine, Davydenko répond, lui, tout simplement : « C’est parce que nous sommes de très bons joueurs. Il a une bonne équipe, c’est tout. » Et si c’était vrai ? PHILIPPE BOUIN
GUY FORGET a changé ses habitudes pour éviter une quatrième défaite d’affilée contre les Russes
« Prendre des risques » « POURQUOI MODIFIER votre équipe de double ? – Contrairement aux rencontres précédentes, j’avais vraiment envie de pouvoir compter sur trois joueurs de simple capables chacun de pouvoir rapporter un, voire deux points à l’équipe. Il faut prendre des risques. Compte tenu des adversaires, je me suis dit que, sur le double, je pouvais proposer une équipe qui était presque aussi performante que Clément-Llodra et, par conséquent, avoir la latitude de pouvoir changer quelque chose le dimanche. – Mais n’est-ce pas une grosse prise de risque ? –Mais gagner le double n’est pas suffisant ! En revanche, on peut perdre le double et gagner la rencontre. À chaque fois, contre les Russes, on n’a pas été assez forts le dimanche, que ce soit à Bercy (2002), à Moscou (2005) ou à Pau (2006). Je ne sais pas si c’est physique ou psychologique, mais c’est un fait. – Qu’attendez-vous de l’association Grosjean-Llodra ? – Ils n’ont pas beaucoup d’automatismes ensemble mais ils n’en ont pas moins que les Russes. Je pense sincèrement que Michaël, épaulé par Seb, peut battre aujourd’hui n’importe quelle équipe russe. C’est dans leurs cordes. Sébastien, associé à Arnaud Clément, a gagné Indian Wells (en 2004), en battant les meilleures équipes du monde. Techniquement, et surtout psychologiquement, il est capable de relever le défi. – Pourriez-vous modifier vos plans si le scénario était très favorable ? – Oui. Il y a une petite inconnue, je ne vais pas vous le cacher. Si on se retrouvait à 2-0 vendredi soir, ce serait inespéré. On se réunirait avec les joueurs pour savoir comment ils auraient envie d’aborder le match. Et je trancherais au dernier moment. – Vous envisagez donc d’aligner Gasquet en double… – Ce n’est pas impossible. Mais je ne le pense pas capable de jouer trois matches en trois jours et je crois en lui face à Davydenko le dimanche. – Comment imaginez-vous les deux premiers simples ? – Ce sera difficile pour “Paulo”. Davydenko est de loin le meilleur joueur russe. Il a souvent bien joué à Roland- Garros. Il est constant, il joue à une cadence infernale. Cela dit, on a vu à Pau l’an dernier, contre Clément, qu’il peut montrer des petits signes de faiblesse physique. Gasquet-Youzhny me paraît plus équilibré. Je crois vraiment que Richard a les moyens techniques, et surtout tactiques, d’exploiter les petites lacunes de Youzhny. Je pense qu’en entrant sur le terrain Youzhny saura qu’il a en face de lui une pointure. C’est le match que l’on doit gagner. – On vous a taxé de conservatisme dans le passé. Là, vous prenez tout le monde à contrepied… – Aligner comme d’habitude deux joueurs de simple et Clément-Llodra en double m’a paru trop restrictif. Là, j’ai plus de cartes en main. Je devais tenter quelque chose. Si je ne tente pas là, je ne tenterai jamais ! » VINCENT COGNET
Tarpichtchev : « Ce sera tactique »
POURQUOI AVEZ-VOUS sélectionné pour les simples Mikhaïl Youzhny à la place de Marat Safin ? –Mes quatre joueurs sont sensiblement du même niveau. D’un point de vue tactique, je trouve plus judicieux que Marat attaque la rencontre par le double. – Êtes-vous étonné par l’absence d’Arnaud Clément dans la composition du double français ? –Absolument pas. Je peuxmême dire qu’on avait anticipé ce changement dans l’équipe de France. Cela permet à Forget d’introduire une nouvelle variante pour dimanche. – Vous vous attendez donc à des changements lors de la dernière journée ? – Oui, même si je pense que l’issue de la rencontre dépendra énormément des résultats de demain (aujourd’hui). Mais il y a de fortes chances pour que les quatre joueurs jouent au moins un match lors de ce week-end. Ce sera tactique. – Vos joueurs ont-ils eu assez de temps pour passer du dur extérieur d’Indian Wells et de Miami à la terre battue couverte de Moscou ? – (Ravi de son jeu de mots.) Notre terre battue devient tellement dure que cela n’a aucune importance ! » – V. C.
ILS ONT DIT Paul-HenriMATHIEU: « On n’a pas beaucoup de chances de s’imposer, mais on va essayer de créer la surprise. Davydenko est très fort physiquement et dans sa tête. Il est très régulier et joue très bien du fonddu court. C’est une Mobylette, mais je pense que j’ai les moyens de le battre. » Richard GASQUET : « Je m’attendais davantage à jouer contre Safin, mais cela ne change pas grand-chose. Youzhny a très bien joué depuis le début de l’année. Il a gagné un tournoi (Rotterdam). C’est un joueur qui attaque beaucoup, pas un gars qui renvoie la balle pendant trois heures. Il faudra que je joue à mon meilleur niveau pour le battre. Ce sera du 50-50. » Michaël LLODRA : « Jouer avec Seb, ce sera tout nouveau mais je n’ai pas le choix. Ce sera à moi de m’acclimater, de faire le maximum pour qu’on se sente à l’aise. On s’entend très bien et on va essayer de travailler quelques automatismes demain (aujourd’hui). Sébastien est capable de produire un très bon niveau en double, rien que par ses qualités de joueur de simple. S’il y a un match à gagner, c’est bien celui-là. »
La Belgique rêve d’exploit
COMME FACE À L’AUSTRALIE au premier tour, la Belgique espère une nouvelle fois tirer profit de la surface (une terre battue lourde et humide) pour venir à bout de l’Allemagne de Tommy Haas. Toujours privés de leur numéro 1 Xavier Malisse (écarté par l’ensemble des joueurs en raison de ses frasques à répétition), les Belges compteront sur un Kristof Vliegen en plein doute (7 défaites au premier tour en 9 tournois en 2007) et sur Olivier Rochus, tout juste remis d’une blessure au pied apparue à Miami. En face, Philipp Kohlschreiber, préféré à Florian Mayer, fera ses débuts en Coupe Davis. Le gagnant de cette rencontre retrouvera en demi-finales le vainqueur de Russie-France. Sans Rafael Nadal, rentré à Majorque pour soigner ses problèmes de pied, l’Espagne se déplace en Caroline du Nord emmenée par Tommy Robredo. Si le point du double semble promis aux Américains (une seule défaite en 11 matches dans l’épreuve pour les frères Bryan), l’interrogation réside dans l’état physique d’Andy Roddick, finalement apte malgré sa blessure à lacuisse contractée à Miami. Enfin, àGöteborg, la Suède accueille l’Argentine avec, selon son capitaineMats Wilander, « 1 % de chances de plus de l’emporter en raison de la surface rapide (taraflex indoor) qui nous convient mieux » . Côté argentin, Guillermo Cañas, fatigué après sa finale à Miami, sera suppléé aujourd’hui par le jeune Juan Martin Del Potro (18 ans), avec la perspective d’être réintégré pour un éventuel cinquième match décisif dimanche. – A. Pr. | |
| | | arabem N°1 Mondial
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| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Sam 7 Avr - 12:16 | |
| LA SÉLECTIONDE GROSJEAN L’expérience comme atout: GROSJEAN COMME LECONTE dans le rôle de l’homme providentiel ? Comme son inspirateur Noah qui avait sorti « Riton » de sa boîte magique lors de la finale de 1991 face aux États-Unis, Forget croit dur comme fer aux vertus des gens « qui savent qu’ils sont capables de franchir les barres » . Parce qu’ils l’ont déjà fait, parce qu’ils ont gravé ça sur leur disque dur et qu’ils peuvent réunir à nouveau sur un coup spécial les ingrédients propres aux prouesses les plus inespérées. Quatre fois demi-finaliste en Grand Chelem, exnuméro 4 mondial, détenteur d’un capital de quinze points apportés à l’équipe de France en Coupe Davis, Grosjean, même plus rationnel que l’ancien « vengeur masqué », serait de cette trempe-là. Pour sa première mission supposée en double, il campe un personnage crédible tant ses qualités de retourneur et de passeur, validées lors de ses victoires à Indian Wells en 2004 (avec Clément), à Marseille en 2003 (avec Santoro), à Los Angeles en 2002 (avec Kiefer) et àCasablanca en 2000 (avec Clément), sauront l’aider dans cette tâche. « Sébastien joue beaucoup mieux en simple qu’Arnaud (Clément) et la valeur technique de Seb en double n’est pas loin, assurait Forget pour indiquer combien la prise de risque lui semblait légère. Selon moi, Llodra-Grosjean, c’est potentiellement presque aussi fort que Llodra-Clément et la victoire en double reste plus probable que dans les simples. » « Avec Mika, on se sent bien, je serai bien épaulé, rassurait de son côté Grosjean. Et, de toute façon, il y a quand même beaucoup moins de pression en double qu’en simple quand on se retrouve tout seul. Si on se sent moins bien, il y a toujours un partenaire à vos côtés. Je ne suis pas du tout inquiet. » Pour son deuxième devoir virtuel – gagner le point décisif en simple dimanche –, la sélection de Grosjean présente l’avantage d’une alternative au cas où Mathieu présenterait des signes de fébrilité. Le Marseillais résumait ça hier avec le sourire d’un homme qui ne se prenait pas pour un usurpateur. « J’entendais dire qu’il fallait changer quelque chose.
Nous aussi, on le pensait. Voilà, c’est fait. » – F. Ra. Aucune préparation spécifique : CETTE ANNÉE, Sébastien Grosjean, neuvième joueur français (59e à l’ATP), a gagné trois matches sur le circuit dont un par abandon (Christophe Rochus, à Melbourne) et un autre contre le 1 517e mondial (Verkerk à Miami). Sa forme du moment est discutable. Sur terre battue, la surface retenue ici, il n’a depuis 2002 réalisé qu’une saison correcte, en 2005 (finale à Houston, huitième de finale à Roland-Garros), traversant anonymement les trois autres. Son feeling avec l’ocre s’est dissous avec les années. 266e joueur de double actuellement, il n’a jamais joué dans cet exercice en Coupe Davis et a connu avec son partenaire de demain, Michaël Llodra, la défaite lors de leur unique matchcommun en 2005 à Rotterdam face à la paire Suk-Vizner (7-6, 6-3). Et on voudrait que l’ancien leader du tennis français ramène le point du double et/ou le point décisif du dernier match de simple disputé dimanche ? Pour un banco, c’est un banco ! Aveuglé par l’expérience et la maturité de son ex-numéro 1, Guy Forget n’aurait-il pas présumé des forces d’un homme qui, malgré ses coups de patte en coup droit toujours bien léchés, semble loin de retrouver « la 15e place mondiale », objectif sans scrupules du début de saison. « Si Forget retient cette fois-ci Grosjean, c’est vraiment à n’y plus rien comprendre », bougonnait à Indian Wells un membre du team Lagardère devant l’inéluctable ( ?) déclin du Français de Boca Raton. Initialement cinquième homme caché de la liste (drôle de communication…), puis remplaçant de luxe, Grosjean est néanmoins devenu membre opérant de la bande des quatre. Pourtant il n’a jusqu’à présent pas joué une seule fois en double avec Llodra depuis l’arrivée des Français àMoscou… Ce n’est que mercredi soir, d’abord « par la bouche du docteur », qu’il a appris son tout nouveau statut. Il en a été « surpris », comme il l’a lui-même confessé. Et, de toute façon, même Guy Forget ne plaçait pas dans son pari des espérances folles. « Je n’ai aucune garantie »,
reconnaissait-il, titillé sur le cas de son troublant joker.
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| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Sam 7 Avr - 13:10 | |
| L'EQUIPE DU SAMEDI 7 AVRIL 2007 Mathieu n’est plus maudit
Guère émotif, le Français a vaincu, en battant Davydenko, sa malédiction face aux Russes
DANS LES MATCHES à haute dose d’émotivité de Paul-Henri Mathieu, le nuancier (sans nuance) oscille entre le sublime et l’horrible. Le caméléon français, intraitable ou évanescent comme une midinette, peut parfois tomber dans la crevasse à cinq mètres d’un sommet qu’il avait mis ardemment des heures à gravir. Ou accrocher des scalps glorieux après des combats de rue de haute volée. Hier, le format choisi fut celui du gladiateur insubmersible à toute forme de pression. Jeu de fond de court assommoir, revers long de ligne supersonique, service gênant sur première comme sur deuxième balle et même volée de revers d’école pour effacer une balle de break vitale au début du quatrième set : dans la lignée de son printemps américain, la panoplie du superpuncheur était plus clinquante que celle d’un Davydenko étourdi par l’audace du Français et ses propres errements. Le zeste d’émotivité initial fut ainsi bien vite dilué dans un mental très compact. Après un chemin tracé en montagnes russes, le Français, K.-O. au premier round, avait assommé l’adversaire aux deuxième et troisième reprises pour mener largement aux points dans le quatrième. Mais de 4-2, balle de 5-2 et double break, on passa brutalement à 4-5 et la menace d’« une Mathieu », comme on dit communément – la phase de transition entre la victoire offerte sur un plateau et l’inexorable défaite –, fit trembler le clan français. C’était une fausse alerte. Implacable, sans l’ombre d’une friture sur la ligne, Mathieu aligna sans trembler son deuxième top 10 de la quinzaine (*) et son premier Russe en Coupe Davis. Sans se montrer éclatant dans son soulagement – sans doute restera-t-il toujours trop dur avec luimême et trop réservé –, le Français revint sur cemomentcritique du match où se jouent les réputations : « Ce n’était pas évident, surtout quand son revers boisé frôla la ligne sur la balle de 5-2. Mais je n’ai pas paniqué. J’ai su isoler ce mauvais moment. La défaite contre Murray à Miami (après deux balles de match manquées) m’a aidé. Quand il était remonté, j’étais sorti du match durant quelques jeux et je l’avais regretté. Là, j’ai su rester serein. Comme quoi, chaque défaite sert à quelque chose… » Hier, Mathieu n’avait pourtant pas l’impression d’avoir déjà changé d’ère. Pouvait-on parler de sa plus belle victoire ? « Non. C’est fabuleux, bien sûr, peu de monde aurait parié sur moi. Mais il y en a une qui m’a vraiment marqué, celle contre Moya en 2004 contre l’Espagne. Avec les arènes pleines, le court était quand même plus spectaculaire… » « La revanche, c’est quand on aura gagné… » Venait-il quand même d’accomplir un exploit dans la patinoire confinée du Loujniki Stadium ? « Non. Si je bats Federer à Wimbledon, oui. C’est magnifique parce qu’il est quatrième et moi cinquante-cinquième. Mais le niveau s’est rapproché dans le circuit. Et je pense que je mérite mieux que ce rang de cinquante-cinquième. » Étaitce au moins une douce revanche pour celui dont les quatre défaites à enjeu en Coupe Davis avaient toutes été concédées à une brochette variée de Russes ? « Non. Pas encore. La revanche, c’est quand on aura gagné la rencontre. » Dans cette optique, moins exubérant dans ses mots que dans ses coups, Mathieu est, depuis sa performance, un membre réactivé pour la session du dimanche.Aujeudu chat français etde la souris russe, la sélection de Sébastien Grosjean avait déboulonné le Strasbourgeois du rang de titulaire à 100 %. Avant la rencontre, Guy Forget avait parlé du « passif des uns et des autres » pour justifier son banco, et tout lemondeavait comprisque l’émotivité surdéveloppée de Mathieu dans les instants fatidiques du cinquième match l’avait interpellé. Hier, Mathieu, redevenu très compétitif après un très inhibant second semestre 2006, n’eut pas l’audace de se montrer touché par les réserves du capitaine. « Si Guy fait ça, il a ses raisons, il faut les lui demander. Je ne sais pas s’il a peur de me mettre ou s’il pensait faire face à une éventuelle blessure de Richard ou de moi. Il m’a fait confiance aujourd’hui et j’ai fait le maximum. » Et rempiler demain, même contre Youzhny s’il le faut pour exorciser les ultimes démons dans ce week-end du désensorcellement ? « Je suis prêt. » FRANCK RAMELLA
Nikolay DAVYDENKO : « Après le premier set, je me suis senti nul ! Au quatrième set, vu que je n’arrivais pas àmettre en placemon jeu de terre battue – c’est dure, la transition… –, j’ai essayé de jouer comme sur dur. Mais quand on prend beaucoup de risques, on commet évidemment des fautes. J’ai toujours du mal à m’adapter aux changements de surface. Ça avait déjà été comme ça l’été dernier quand on était revenu sur dur. Pour Mathieu, vu qu’il a toujours le même jeu, c’est plus facile. Moi, je n’avais pasmonrevers,mondéplacement,mes effets, etc. C’est mon coach (son frère) qu’il faut blâmer pour ça. Et je ne plaisante pas ! La seule chose qu’il me reste à faire, c’est vite d’aller retaper dans la balle pour être prêt pour Monte-Carlo. C’est pour ça que je nevais pas aller voirYouzhny-Gasquet… | |
| | | arabem N°1 Mondial
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| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Sam 7 Avr - 13:23 | |
| Un exploit non transformé
En battant Davydenko, Mathieu avait bien lancé la journée. Mais Gasquet a cédé contre Youzhny après 4 h 48’ d’une lutte frustrante
Après un premier set hésitant, Paul-Henri Mathieu a retrouvé son meilleur tennis pour dominer le numéro 1 russe (2-6, 6-2, 6-1, 7-5). Chahuté pendant presque trois sets par Mikhaïl Youzhny, Richard Gasquet a sauvé quatre balles de match avant de revenir à deux sets partout, bien aidé par les crampes du Russe. Mais il n’a su conclure (6-2, 6-3, 6-7, 5-7, 8-6). Aujourd’hui Llodra et Grosjean s’attaquent à Safin et Andreev
AU SOIR DE PLUS de sept heures de tennis, il était bien difficile de savoir, vendredi, si la France avait réalisé une bonne affaire grâce à l’exploit de Paul-Henri Mathieu contre Nikolay Davydenko, ou raté le hold-up du siècle. L’incapacité de Richard Gasquet de profiter des problèmes physiques de Mikhaïl Youzhny, dans le deuxième simple, aura au moins eu le mérite de permettre à la prédiction de Guy Forget de se réaliser : la décision se fera bien dimanche. La longueur de ce dernier simple a aussi éclairci la situation pour le double : les toxines de 4 h 48 de galopades ne s’éliminent pas en une nuit. On ne devrait donc voir ni Youzhny ni Gasquet en double aujourd’hui. En vue du dimanche, Paul-Henri Mathieu a, lui, frappé un grand coup : après sa performance contre Nikolay Davydenko, on imagine mal que le capitaine français puisse le priver d’une chance de conclure la rencontre. En revanche, côté russe, on ne serait pas étonné de voir le numéro 4 mondial disparaître de la feuille de match. Car cette première journée a été celle des numéros 2, tous deux supérieurs aux leaders qui leur étaient opposés. Du côté de l’équipe de France, elle aura aussi servi à confirmer le renouveau de Paul-Henri Mathieu et, malheureusement, la stagnation de Richard Gasquet. Le patron s’appelle Mathieu La manière dont Mathieu prit peu à peu le dessus sur un Davydenko pourtant sorti des vestiaires fumant et pétaradant est digne de tous les éloges. Pendant les trois premiers quarts d’heures du match, le Français avait nettement subi. Trop ongs, trop puissants, les coups du Russe le submergeaient. Dans une salle quasiment vide en ce début d’après-midi, Mathieu retrouva pourtant ses esprits et son jeu aussitôt le premier set terminé. On le sentit dans son attitude. On l’entendit dans le son de ses frappes : ilmit soudain tout son poids dans ses coups. Davydenko souffrit aussitôt. Après avoir subi un break dès le deuxième jeu du deuxième set, le Russe parut même si inquiet que le placide Chamil Tarpichtchev se lança dans une discussion technique animée, appuyée par des rotations du poignet explicites : il fallait lifter plus. Davydenko n’y parvint jamais. Pendant l’heure et demie suivante, le patron s’appela Mathieu. Jusqu’au moment où, à 2-6, 6-2, 6-1, 4-2, se présenta une balle de double break et presque de match. Le coup droit de Davydenko accrocha la ligne. Le moment du doute arrivait. Sur le service du Français, une balle de 5-3 s’envola. Et bientôt le break d’avance : 4-4. Ouïe ! De gros nuages noirs chargés de mauvais souvenirs semblaient s’amasser sur la tête de Mathieu, une tête qui se fait souvent des cheveux. Cette fois, bien au contraire, elle resta claire et déterminée. Loin de s’affoler, Mathieu reprit son pilonnage et, à 5-5, Davydenko craqua une nouvelle fois. Il ne restait plus qu’à servir pour le match. La deuxième occasion fut la bonne. Malheureusement, l’élan ne fut pas prolongé par un Richard Gasquet beaucoup trop timide, dominé en agressivité et en talent pur par Mikhaïl Youzhny. Son mérite fut deretarder sa perte de 2 heures30. Obstiné à défaut d’être inspiré, il joua en effet des prolongations, profitant des coupables faiblesses du Russe sur ses deux premières balles de match à 6-2, 6-3, 6-5, et sur les deux qui suivirent dans le tie-break, puis exploitant les crampes qui torturèrent son adversaire pendant le quatrième set. Mais, incapable de faire peser la moindre menace sur le service adverse au cinquième set, le Français ne put transformer l’essai marqué par son coéquipier. Youzhny éblouissant Le paradoxe eût été que Gasquet, abonné aux crampes dans sa jeunesse, gagnât à force de volonté un match dans lequel son talent pâtissait de la comparaison avec celui de son adversaire. Pendant les deux premiers sets et demi, en effet, des sets d’un très haut niveau, le Russe, éblouissant, avait dominé dans tous les domaines, particulièrement dans celui du dialogue service-retour. Il servait mieux et retournait bien mieux que ce Gasquet qui prenait trois à quatre mètres de recul pour relancer, souvent mal, même sur deuxième balle. Difficile dès lors, à partir d’une position si éloignée, de prendre l’offensive le premier. Difficile de ramener les amorties que multipliait Youzhny. Difficile aussi, au vu de ce spectacle, de croire que le Français ait progressé ces derniers mois dans d’autres domaines que le physique et l’attitude. Son application et sa robustesse faillirent cependant lui rapporter une de ces victoires dont on dit qu’elles comptent double, quand il eut finalement arraché le troisième set au tiebreak. Plus tôt dans le set, à 3-2, après une cabriole en bout de course, Youzhny, toujours au sol, avait eu recours à un massage de sa cuisse gauche, probablement dû à une crampe. Les spasmes revinrent au quatrième set, dans l’autre cuisse cette fois, alors que le Russe venait pourtant de réaliser un break à 2-1 au profit de deux doubles fautes de Gasquet. Traînant la patte, il laissa échapper cette avance et bientôt le set. Massé à chaque changement de côté par le bon Chamil, Youzhny retrouva néanmoins assez de tonus pour tenir ses services tout au long du cinquième. De plus en plus facilement même, au fil des minutes, alors que les balles de break se multipliaient sur celui du Français. À 6-6, la septième du set fut la mauvaise pour Gasquet, cloué par un nouveau retour profond. Gardant son attitude impeccable jusqu’au bout, il sauva bien deux nouvelles balles de match, mais sur la septième, un énième retour de revers échoua dans le filet. PHILIPPE BOUIN
Un thriller bien ficelé
Durant près de cinq heures, Richard Gasquet et Mikhaïl Youzhny sont passés, tour à tour, par toutes les émotions.
LORSQU’IL PÉNÉTRA dans la minuscule salle réservée aux interviews stade Loujniki, Richard Gasquet croisa Mikhaïl Youzhny, qui en sortait. Les deux hommes ne prolongèrent pas le dialogue qu’ils avaient entretenu sur le court durant quatre heures et quarante-huit minutes, mais leurs physionomies indiquaient clairement qui avait eu le dernier mot. Les traits tirés mais souriant, le Russe faisait son âge, vingt-quatre ans. Le Français en faisait facilement dix de plus. Et les questions parfois saugrenues de la presse locale ne lui arrachèrent pas le moindre sourire. La fatigue pèse décidément bien lourd quand la défaite est au rendez-vous. Afortiori après cinq heures de jeu. « En Coupe Davis, on a souvent droit à des matches bizarres, entamaGasquet. Mais, là, ça l’était vraiment… J’ai sûrement disputé l’un des matches les plus durs de ma carrière. » « C’est l’épreuve qui veut ça, appuya Youzhny. Je ne sais pas si on peut comparer ce match à la finale de Bercy 2002 (où il avait remonté deux sets face àMathieu pour arracher le cinquième match décisif),mais j’ai eu l’impression de passer par plein de hauts et de bas. Surtout avec cette histoire de crampes. » Juge de paix de la partie, le physique hésita longtemps à choisir son camp. « Dans les deux premiers sets, je jouais bien et je dominais nettement, expliqua Youzhny. Et puis, je me suis mis à cramper. C’est pour ça que je suis tombé et que je me suis un peu tordu le genou. Après, j’en avais partout, au bras, aux jambes, à la main… C’était très dur. Mais je me suis accroché et refait progressivement une santé. En tout cas, je n’ai jamais pensé abandonner. C’était tout simplement hors de question. » « C’est affreux » Sonné par le début de match étincelant de son rival, qui croqua par exemple seize des dix-huit premiers points, Gasquet imagina sa chance venir lorsque le Russe commença à chanceler. « Je me suis mis à y croire parce qu’au début il était injouable, dit-il. Il tentait tout, réussissait énormément, son revers long de ligne allait à dix mille… J’étais un peu K.-O. et loin derrière au niveau du jeu. Il possède vraiment un fantastique revers. Et çamerend la tâche plus difficile, notamment quand on engage l’échange dans la diagonale. Au troisième set, il a crampé, mais c’est toujours délicat ànégocier quand on se trouve de l’autre côté du filet. J’ai essayé de ne pas faire de fautes, mais il s’est requinqué au cinquième set. Et là, franchement, il m’a surpris. Sur la fin, je l’ai trouvé très costaud. Moi, j’étais moins bien, j’avais du mal à servir, je commençais à cramper à la main et à la cuisse… Sur les derniers points, ça se joue à pas grand-chose, mais, physiquement, il était plus fort que moi. » Le match n’aurait jamais dû aller jusqu’aux prolongations. S’il s’était montré moins nerveux et plus opportuniste, Youzhny l’aurait bouclé en 2 h 18’, soit deux heures et demie avant l’hallali. « Je sais très bien que j’aurais dû gagner en trois sets, reconnut-il spontanément. Mais jemesuis précipité et j’ai voulu finir trop vite. Après, c’est devenu plus difficile parce qu’avec les crampes j’ai perdu de ma concentration. À la fin, on était tous les deux très nerveux, mais les encouragements du public m’ont aidé à forcer la décision. Sans eux, je n’y serais sans doute pas arrivé. » Remplacera- t-il Igor Andreev, aujourd’hui, pour un double qui s’annonce décisif ? Rien n’est moins sûr. « On va voir dans quel état je meréveillerai demain matin. Mais je ne suis pas inquiet : notre équipe est très forte et j’ai confiance en Igor etMarat pour nous rapporter un deuxième point. » Gasquet n’en sera pas l’un des acteurs. Mais il n’évoqua même pas la question, tant la défaite lui taraudait les neurones. « J’ai tout donné, je me suis battu jusqu’au bout, mais c’est affreux de perdre 8-6 au cinquième, souffla-t-il. Cela dit, on est à un partout le premier soir et c’est vraiment pas mal. Cette rencontre, on peut la gagner. » Ou la perdre. Hier soir, le suspense avait toujours la cote dans les rues de Moscou. VINCENT COGNET
GUY FORGET était frustré d’avoir vu les siens passer à un « chouia » du 2-0
« À 1-1, ON DIT SOUVENT qu’une équipe a néanmoins l’ascendant. Là, c’est laquelle, selon vous ? – Ce qu’on peut dire, c’est que les Russes ont eu chaud aux fesses. À 2-0, on était bien. (Soupirs.) Mais ils sont toujours là…Je ne suis pasmécontent parce que, quelque part, ce score de 1-1 était celui que j’espérais au terme de cette première journée. Mais ce n’était pas dans ce sens-là que j’attendais la victoire. Et je suis frustré parce qu’on a frôlé d’un chouia le 2-0… – Mais Gasquet n’a jamais semblé se remettre vraiment de sa très mauvaise entame… – Je ne l’avais jamais vu commencer comme ça, aussi doucement. C’était catastrophique. Il traînait la caravane derrière la voiture ! À l’avenir, il faudra aborder ces matches par des discussions, car on ne peut pas se permettre de laisser autant d’avance à un adversaire. Mais j’aurais dû me méfier. Jeudi soir, il m’avait dit : “Je vais commencer le match et on verra bien.” Et c’est exactement ce qu’il a fait. – Mêmequand Youzhnya euses crampes, il est resté figé… – C’est le regret. Je n’ai rien à redire sur sa combativité. Il s’est battu comme un lion. Mais j’ai eu l’impression que Richard était à 70 % et que Youzhny, qui est un joueur que j’adore regarder jouer, était à 100 %. Et,malgré tout, ça se joue à des détails. Alors qu’il a toutes les cartes enmain pour y arriver, Richard n’a pas pu changer le cours des choses et c’est Youzhny qui a plus pris sa chance. Je dis toujours que, si on veut gagner, on se doit d’être offensif, sans hésiter. Sur la chaise, je disais à Richard : “Ose, surprends- le, provoque-le !” Mais luime répondait : “J’y arrive pas, je la sens pas…” Cette défaite va être parlante pour lui. Richard va beaucoup apprendre de ça. Il est marqué par ce match, Richard… Il a toujours eu le frein à main, mais ça reste une Ferrari… – Heureusement,Mathieu avait donné le premier point… – Paul-Henri a été énorme. Il a pris un mauvais départ et c’est rare de s’en remettre face à un membre du top 5. Mais il a su élever son niveau jusqu’à faire dégoupiller Davydenko chez lui. Et il a su finir de très belle manière. Il a montré à ceux qui avaient des doutes sur ses capacités de finir un match qu’il avait beaucoup progressé à ce niveau-là. Il s’impose en patron avec l’attitude d’un crack. Ce Paulo-là n’aurait jamais perdu en 2002 contre Youzhny… – Toujours aucun regret sur votre pari pour le double d’aujourd’hui ? – Mais tout est risqué ! Comme toujours, c’est la détermination aux moments importants qui fera la différence. » – F. Ra | |
| | | arabem N°1 Mondial
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| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Sam 7 Avr - 13:25 | |
| L’homme du samedi
Depuis ses débuts, il y a cinq ans, Michaël Llodra est devenu le patron du double français de Coupe Davis
PERSONNE NE SONGERAIT à accoler à Michaël Llodra le terme de « taulier ». Pourtant, le Parisien a pris les commandes d’une petite entreprise qui, bon an mal an, gagne : le double de l’équipe de France de Coupe Davis. Hormis la Suisse, en 2003, « Mika » a disputé toutes les rencontres depuis avril 2002. Pour un bilan positif : 8 victoires, 3 défaites. Il côtoiera aujourd’hui son quatrième partenaire, Sébastien Grosjean succédant à Fabrice Santoro, Nicolas Escudé et Arnaud Clément. Les adversaires passent, les surfaces changent, Llodra est toujours là. Au point d’apparaître comme un spécialiste, un joueur qui ne ferait le métier qu’à moitié. La définition ne le satisfait pas. « Quand on me catalogue joueur de double, ça me fait un peu mal, avoue-t-il. Ça me ferait rêver d’arriver un jour en quarts d’un Grand Chelem et que les gens disent : “Quand même, ce mec, c’est pas une bille en simple !” » Doué et doté d’un jeu si atypique qu’il devrait pouvoir dérégler la plupart des machines lance-balles qui écument le circuit, il s’est souvent fourvoyé en tournois. Trop « dingo », il laissait la sacro-sainte rigueur au vestiaire. « Je crois être aujourd’hui aussi pro en tournoi qu’en Coupe Davis, mais ça n’a pas toujours été le cas, dit-il. Il n’y a que depuis quelque temps que je me donne à fond. Après mes années avec “Lio” (Lionel Roux, son ancien coach), je me suis laissé aller. Je n’avais plus de vrai objectif… Mais j’en ai pris conscience et, depuis un an, je suis à nouveau dedans. » « J’aurais adoré faire du foot » Intégré au Team Lagardère en juin 2006, mais opérationnel seulement depuis septembre à cause d’une fracture au pied, il a trouvé dans la maison d’en face des conditions favorables. Le « taulier » n’aime rien tant que travailler en groupe. « Un des seuls regrets de ma vie est de ne pas pratiquer un sport collectif, explique-t-il. J’aurais adoré faire du foot, par exemple. Que ce soit en interclubs ou en Coupe Davis, quand on s’entraîne, une sorte de respect s’installe. Je m’éclate quand tous mes potes m’encouragent au bord du terrain. C’est souventcommeça que je suis le plus performant. Parfois, sur le circuit, c’est dur d’être seul. » En Coupe Davis, serré de près par Guy Forget et Patrice Hagelauer, Llodra assume ses responsabilités. Il sait l’importance du rendezvous de samedi après-midi. « On n’a pas beaucoup de repères avec Seb, reconnaît-il. Mais c’est un excellent joueur de double et je m’entends très bien avec lui. Une chose est sûre : s’il y aun point quel’on se doit degagner pendant ce week-end, c’est bien celui-là. » Paroles de taulier. – V. C.
La Belgique meurtrie
ILS N’AVAIENT VRAIMENT pas besoin de ça. Déjà obligés de faire jouer un Olivier Rochus sans doute encore gêné par sa récente blessure au pied, les Belges ont vu leurs espoirs s’envoler hier au moment où Kristof Vliegen (51e ATP), qui menait 7-6, 5-5 face à Tommy Haas (10e), se bloqua le dos en tentant de ramener un lob. Malgré les manipulations du kiné, le match tourna alors en faveur de l’Allemand. Dans la foulée, Philipp Kohlschreiber (60e), pour sa première sélection en Coupe Davis, allait porter le score à 2-0 en dominant aisément Olivier Rochus (38e), contraint en fin de match de multiplier les amorties afin d’abréger les échanges. Vliegen incertain pour le reste de la rencontre, Olivier Rochus qui traîne la patte : autant dire que le week-end est plus que mal embarqué… Finaliste l’an passé, l’Argentine est, elle aussi, tout près de la sortie, après les défaites serrées (5 tie-breaks en deux matches)de Nalbandian et Del Potro contre Thomas Johansson (auteur de 33aces en 4sets !) et Söderling. « Rien n’est joué, préférait tempérer le capitaine Mats Wilander. C’est tout à fait envisageable pour les Argentins de remporter trois points de suite. » Avec le probable retour de Guillermo Cañas demain lors d’un éventuel cinquième match décisif, il serait plus prudent pour les Suédois de conclure la rencontre dès aujourd’hui dans le double, où la paire de spécialistes Björkman-Lindstedt partira favorite face à Nalbandian et Prieto. Une demi-finale à domicile face aux États-Unis (idéalement lancés après la victoire en trois sets de Blake contre Robredo) se profilerait alors à l’horizon. – A. Pr.
Golovin surclasse Venus
TATIANA GOLOVIN n’avait pas encore fini de saluer le public après son éclatante victoire sur Venus Williams que tout le clan français se précipitait sur l’un des ordinateurs du salon des joueurs pour suivre sur Internet la fin du match Youzhny-Gasquet. La défaite de ce dernier fut donc compensée par la réjouissante démonstration de Golovin qui venait d’infliger un net 6-2, 6-3 à l’aînée des Williams en sortant ce qu’elle avait de meilleur dans sa raquette. Le score aurait pu être d’une plus grande sévérité si Golovin ne s’était pas un peu crispée alors qu’elle menait 6-2, 4-0. Mais quand une Williams, Venus ou Serena, se bat pour sa survie, on se rend compte que le pouvoir de faire peur existe toujours. Revenue à 3-4 avec son service à suivre, Venus subit à son tour une saute de concentration qui lui coûta un nouveau break avant que Golovin retrouve son assurance et termine sur un jeu blanc. Williams, qui avait déjà perdu contre Golovin il y a deux ans à Charleston, reconnut que son adversaire avait contrarié ses plans : « Je voulais attaquer sans cesse, mais soit elle m’en empêchait par son coup droit, toujours bien placé, soit elle trouvait le moyen de frapper le passing parfait. » Golovin, de son côté, appréciait la performance à sa juste valeur :« Même si je suis mieux classée qu’elle (20e contre 32e), à chaque fois qu’on rencontre une Williams, on ne peut se considérer comme favorite. Venus frappe mais j’ai bien lu son jeu, surtout au service et j’ai suivi les consignes de Loïc Courteau en avançant sans cesse dans le court… sans avoir peur de me retrouver au filet. » Après ce qui constitue le meilleur match de son début de saison, Golovin ne devrait pas avoir peur non plus de retrouver, aujourd’hui en demi-finales, la Serbe Ana Ivanovic, qu’elle n’a encore jamais battue en cinq rencontres… ALAIN DEFLASSIEUX | |
| | | arabem N°1 Mondial
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| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Lun 9 Avr - 17:32 | |
| L'EQUIPE DU 9 AVRIL 2007
Tout ça, pour… ça !
Le réveil de Grosjean, suppléant Gasquet, a retardé l’échéance. Mais Safin, déchaîné, a qualifié la Russie
Gasquet trop fatigué, Grosjean l’a remplacé pour affronter Andreev, remplaçant de Davydenko. Auteur de son meilleur match depuis quatre ans, le Marseillais a ramené la France à égalité (7-5, 4-6, 2-6, 6-3, 6-4). Mais Safin, remplaçant Youzhny, a ressuscité lui aussi pour assommer Mathieu (7-6, 6-3, 6-2). Pour la quatrième fois ces six dernières années, les Russes sont les meilleurs.
MAIS QUEL BREUVAGE contient donc la Coupe Davis ? Un mélange d’élixir de jouvence et de potion hallucinogène sans doute. Nul scénariste sain d’esprit et sobre n’aurait en effet pu imaginer le scénario du week-end de ce Russie-France. Nulle autre compétition n’aurait sans doute réussi à réveiller ces mortsvivants que semblaient être Sébastien Grosjean et Marat Safin à la veille de la rencontre pour les transformer en héros du dernier jour. Car c’est bien ce Grosjean, ectoplasmique depuis le début de la saison et médiocre dans le double de samedi, quimaintint les espoirs français àflot jusqu’au dernier simple, au prix d’une véritable résurrection contre Igor Andreev. Et c’est un Safin annoncé par les uns comme blessé au pied et par les autres comme blessé à la tête, qui, armé de son service à chasser l’éléphant, finit par estourbir l’équipe de France en la personne de Paul-HenriMathieu, condamné pour la troisième fois de sa carrière àservir de descente de lit du triomphe russe. Après Youzhny en 2002 et Andreev en 2005, Safin… De quoi vous dégoûter à vie du charme slave et du caviar. Au bout du compte, la meilleure équipe aura gagné, comme le veut le poncif. Tenants du titre, les Russes possèdent sans doute le meilleur effectif du monde. Ils l’ont prouvé en utilisant pour les quatre simples quatre joueurs différents. Huitième au classement des nations, la France se retrouve à sa place. Mais une fois deplus, alors qu’on craignait unétrillage en règle au lendemain d’un double décevant, elle aura trouvé des ressources insoupçonnées pour se battre jusqu’au bout. Si bien que la question de la succession de Guy Forget, dont le matin même bruissaient les couloirs de l’hôtel officiel, semblait hier soir hors de propos. Tout comme celle de la fin d’un cycle et d’un groupe. Sur le week-end, la vraie déception n’est pas la défaite de l’équipe, mais bien le loupé de Richard Gasquet. Il avait quitté le premier tour dans la peau d’un leader en voie d’avènement. Il repart de Moscou avec plus de questions dans son sac que de réponses. Questions sur son jeu, trop racorni pour achever un Youzhny perclus de crampes. Grosjean ressuscite pour Pâques Questions aussi sur son physique car en raison de la fatigue causée par son simple (et une douleur à l’orteil), Guy Forget décida dès samedi soir de le remplacer par Sébastien Grosjean pour le troisième simple. Son talent n’est pas en cause, mais bien la manière dont il hésite à l’exploiter à fond, comme s’il était réticent à vraiment se lancer à l’assaut des sommets. À défaut de se trouver un leader, l’équipe de France a retrouvé deux numéros 2 avec Paul-Henri Mathieu, vainqueur de Davydenko vendredi, et le très inattendu Sébastien Grosjean. Pour être honnête avec le Marseillais, bien peu parmi les observateurs professionnels présents àMoscou, et certainement pas l’auteur de ces lignes, s’attendaient à le voir briller autant après tant de mois dans la pénombre. Tarpichtchev avait choisi de lui opposer un lifteur ultravitaminé : Igor Andreev, autre joueur qui trompe son monde avec son dossard de 235e mondial dû à une blessure longue à guérir. Andreev, c’est l’homme qui a gagné ses deux simples au Chili au premier tour. C’est aussi le dernier vainqueur de Nadal sur terre battue, en 2005. Car, formé à Valence et entraîné par un Espagnol, c’est bel et bien une sorte de Nadal blond et droitier, un genre d’Igor « Andreez », si l’on veut. Son coup droit vaut presque celui du Majorquin. Son service est bien meilleur. Mais c’est sa tête qui pèche : il est plus friable. La grande habileté de Grosjean fut de lui chaparder le premier set avant que la machine ne se mette vraiment en marche. Pendant les deux suivants, Andreev prit la partie en main avec une inexorabilité inquiétante. Essoré méthodiquement, Grosjean paraissait promis au régime sec. Son autonomie habituelle de deux heures atteinte au milieu du troisième set, l’affaire était donc cuite. Cuite ? Eh non ! Du grand Safin Andreev crut peut-être précisément un peu trop tôt les carottes et le petit coq d’en face mijotés à point. Il baissa d’un rien ses feux. Et Grosjean respira un filet d’air venu de loin. De ses belles années du début du siècle peut-être. Pendant les deux sets suivants, le Français prit tous les risques en coup droit, bondit pour frapper des revers long de ligne comme en 2001 et 2002. Du grand art. Du Grosjean vintage, de l’Andreev en culottes courtes et, pour couronner le tout, son service si friable la veille en double, soudain solide comme une matraque. Conclue par un service gagnant à 218 km/h, la rencontre relançait la France. Safin se chargea de l’arrêter net. Convié à remplacer un Youzhny apparemment aussi éreinté queGasquet, le grand Marat livra un match d’ex-numéro 1 mondial avec pour arme majeure un service capable de débouler à 237 km/h en pointe, et au-dessus de 180 km/h en deuxième balle. Luttant à armes inégales dans ce domaine, Mathieu tint un set, décidé sur un tie-break qu’il entama en sortant une attaque pourtant bien construite. Une double faute mal placée, et Safin obtenait quatre balles de set à 6 points à 2. Il n’en gaspilla qu’une. Dans les deux premiers sets le Français ne se procura pas la moindre égalité sur l’engagement du Russe. Dans le troisième, déjà mené d’un break, il obtint trois balles de break de suite à 1-2. C’était sa dernière chance. Il ne put la saisir. Dix minutes plus tard, la rencontre était terminée. Les Russes avaient gagné contre les Français, pour la quatrième fois de suite. PHILIPPE BOUIN
Grosjean, la résurrection L’extraordinaire victoire sur Andreev ne tombe pas du ciel : depuis Indian Wells, le Français a remis le nez dans le guidon.
ON AURAIT PU LE CROIRE à tout jamais perdu pour le tennis de très haut niveau. Mais Sébastien Grosjean a estomaqué son monde, hier, en croquant en cinq sets Igor Andreev. Quand le garçon est réellement motivé, la foudre sort à nouveau de sa raquette comme à l ’époque bénie des sai sons 2001-2002. La Coupe Davis fait toujours son effet sur l’ancien numéro 1 français. « Aujourd’hui (hier), je crois que c’est l’envie qui a fait la différence, entama-t-il. Je crois simplement que cette compétition me plaît toujours. Il y a aussi la hargne que Guy et tout le staff communiquent aux joueurs. Tout le mondea envie de se dépasser. On tire tous dans le même sens. Du coup, je prends beaucoup de plaisir. » La tâche s’annonçait pourtant rude. D’abord parce que le Marseillais n’apprit que samedi soir que Richard Gasquet ne serait pas en mesure de tenir sa place ; ensuite parce que Andreev s’était montré époustouflant lors du double de la veille. « Son coup droit est immense, il frappe fort et sa balle gicle, expliqua Grosjean. Il faut prendre la balle tôt, sinon, on recule et on se retrouve vite débordé. C’est un rouleau compresseur. Il fallait absolument que je reste dans le terrain.Au début du quatrième set, je me disais que si je regagnais un petit mètre et que je me rapprochais de cette ligne, j’allais avoir des occasions. C’est ce que j’ai réussi à faire. » Au point de parapher l’une des deux plus belles victoires en Coupe Davis de sa carrière. « Je suis très heureux de ma performance, dit-il. Mais je ne sais pas si c’est mon plus grand succès dans l’épreuve. Il ne faut quand même pas oublier la victoire contre Roddick à Roland-Garros (en 2002). Parce qu’il y avait la finale au bout et que ça se jouait dans un stade mythique. Aujourd’hui, ma joie vient surtout de ma capacité à battre un super adversaire. » Rarement abattu dans la défaite, Grosjean n’affichait pas un visage ouvertement rayonnant à l’issue d’une représentation pourtant immaculée. « Je jouais déjà bien en Australie et je faisais de bons entraînements, tempéra-t-il. Depuis Indian Wells, je sentais que je frappais mieux, que je me déplaçaismieux. La surprise vient plutôt dufait quej’aipu sortir un super match à ce moment précis. Ça va peut-être vous surprendre, mais je sentais que mon meilleur niveau était tout proche. La tête joue aussi son rôle : quand tu as vraiment envie de te surpasser, tu retrouves tes coups. » Bruno Clément : « “Seb” en bavait » Cette résurrection tient aussi à des raisons plus prosaïques. Plus précisément à des doses de travail singulièrement augmentées. « Quand je l’ai retrouvé à Indian Wells, raconte Bruno Clément (le coach que Grosjean partage avec son pote Arnaud Clément), “Seb” sortait de blessure et ne mettait aucune intensité physique dans ses entraînements. Il voulait jouer le challenger de Sunrise, mais je lui ai demandé de passer trois à quatre jours sur place pour bosser avec Arnaud. On a fait du physique, mais surtout dupanier : il fallait absolument qu’il passe du temps sur le court et qu’il tape énormément de balles. Ensuite, on est allés à Boca Raton, où il a fait trois gros blocs de travail de trois heures et demie chacun. Rebelote à Miami. L’idée était la suivante : s’il était pris en équipe de France, nickel ; sinon, ça lui servirait pour la saison sur terre battue. » Conscient de devoir mettre ses RTT en veilleuse, Grosjean s’astreignit alors à un dur labeur : « La dernière séance a été un peu difficile, poursuit Bruno Clément. Seb en bavait. Mais jamais il ne m’a demandé d’arrêter une séance, jamais il ne s’est plaint. Il est allé au charbon. À Indian Wells, par exemple, pour avoir des terrains, on tapait à 8 heures du matin. Eh bien, il a fermé sa gueule et s’est dit : “Allez, on y va !” Après, en Coupe Davis, je n’étais pas inquiet : Guy (Forget) et Patrice (Hagelauer) savent faire bosser leurs mecs. » Clément espère qu’il va désormais récolter les bénéfices de ce retour en grâce sur les tournois individuels : « Ce qui m’a frappé aujourd’hui, c’est sonattitude, conclut-il. Andreev avait beau faire deux têtes de plus que lui et jouer à domicile, Seb voulait cette victoire plus que lui. L’attitude qu’il a eue aujourd’hui sur le court, il l’a à l’entraînement. Or, il n’y a pas de miracle : on reproduit en match ce qu’on réussit à l’entraînement… » VINCENT COGNET | |
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| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Lun 9 Avr - 17:33 | |
| Les Russes soulagés
Chamil Tarpichtchev s’estimait très heureux de s’en être tiré à si bon compte
CONSCIENTS d’être passés bien près d’une grosse désillusion, les Russes n’affichaient pas une mine triomphaliste, hier soir, après l’impeccable succès de Marat Safin. « De tous les matches contre la France, celui-ci fut largement le plus dur, admit le capitaine Chamil Tarpichtchev. Il y a un mois, nos joueurs ne gagnaient pas un match et j’étais très inquiet. Je nous voyais mal ! » Le scénario décousu d’un week-end un peu dingue ne contribua pas à le rassurer :« En fait, le seul joueur vraiment à cent pour cent était Mikhaïl Youzhny, précisa Tarpichtchev. Davydenko n’était pas en forme, Safin avait son problème de pied, bref, ça partait un peu dans tous les sens. Pour dire la vérité, je n’imaginais pas qu’on mènerait 2-1 le samedi soir. Je pensais même qu’on pourrait se retrouver à 0-3. Mais j’ai réussi à rassembler l’équipe en cours de rencontre. » Selon lui, la méthode n’a rien de sorcier : « Vous savez, c’était ma soixante- cinquième rencontre de Coupe Davis. J’ai aussi été trente-trois fois capitaine de Fed Cup. Je possède en outre une banque de données avec tous les joueurs. Avec un peu de connaissance du jeu et de l’intuition, ce n’est pas la mer à boire. » Tarpichtchev rendit aussi un hommage sincère à Safin : « Il a montré son sens des responsabilités. Quand il joue pour l’équipe, il se montre moins “frivole”, plus rigoureux. Il le fait pour le maillot. Et je lui ai dit qu’il avait disputé contre Mathieu son meilleur match depuis sa victoire contre Sampras en finale de l’US Open 2000. » Sauveur de son équipe, comme lors de la finale de décembre contre l’Argentine, le grand Marat refusait pourtant ce statut d’homme providentiel : « J’ai juste fait mon job, dit-il. Quand j’ai su que j’affrontais Mathieu, ça a renforcé ma confiance. Je ne voyais pas comment son jeu pouvait me gêner et comment je pouvais perdre ce match. J’étais tranquille dans ma tête. Je ne ressentais aucune pression. » Safin : « Je n’étais pas très chaud pour y aller » Sa seule hantise était de pénaliser son équipe à cause d’un manque d’autonomie. « Jeme suis blessé en jouantau foot mercredi, raconta-t-il. Et j’ai une grosse ampoule.Quand Chamil m’a dit que Nikolay (Davydenko) n’était pas à son meilleur et que “Micha” (Youzhny) n’avait pas récupéré de son match contre Gasquet, je n’étais pas très chaud pour y aller. La veille, j’avais tapé vingt minutes et je souffrais tellement que j’avais dû mettre un terme à la séance. Mais ils m’ont persuadé que je pouvais tenir ma place. » Au vu de son formidable one-manshow contre Mathieu, Safin peut envisager l’avenir avec confiance. « C’est sûr que j’aimerais pouvoir évoluer sur le circuit au même niveau qu’en Coupe Davis, avoua-t-il. Pour des raisons que j’ignore, je n’y arrive pas. Mais je suis sérieux, je travaille dur en salle de gym ou sur le terrain, et il n’y a pas de raison que ça ne passe pas. C’est d’ailleurs mon prochain objectif : je veux pouvoir jouer sur le circuit au même niveau qu’aujourd’hui, pendant plusieurs mois d’affilée. » – V. C.
TSONGA MONTE EN PRESSION. – Un trophée en Futures il y a quinze jours et un autre, avant-hier, cette fois en Challenger, à Tallahassee en Floride : Jo-Wilfried Tsonga semble sur la voie de la grande forme. L’ancien espoir du tennis français, stoppé en 2005 par une hernie discale va-t-il retrouver tous ses moyens ? Pour le cinquième succès de sa carrière en Challenger, l’ancien vice-champion du monde juniors a battu samedi en finale le Sud-Africain Rik de Voest (138e à l’ATP) 6-1,6-4. Actuellement 205e joueur mondial, le protégé d’Éric Winogradsky va se rapprocher de son meilleur classement : 133e en mai 2005.
Un week-end à rebondissements
LA RENCONTRE EN QUESTIONS. – De la déconfiture de Gasquet à la vaine résurrection de Grosjean, retour sur une défaite marquante à bien des points
POURQUOI GASQUET N’A PAS JOUÉ ? Le joueur invoquait hier « une douleur à l’orteil » qui s’était réveillée lors du match de vendredi face à Youzhny. Mais si Guy Forget voulait bien accorder une certaine réalité à ce bobo, le capitaine français préférait parler d’un « état général touché ». Lui qui voulait entendre un discours de révolte avant de sélectionner son leader s’était « très vite » rendu compte samedi soir qu’il ne pourrait pas compter sur lui. « Il y avait un énorme point d’interrogation », synthétisait le capitaine, refusant de s’épancher sur l’inquiétude que pouvait susciter un organisme aussi marqué par un seul match difficile. « Je ne peux pas répondre à cette question », temporisait Forget pour ne pas en dire plus sur le cas assez troublant du numéro 1 français. Gasquet refusait lui aussi de s’étendre sur le malaise provoqué par son mauvais week-end moscovite. « Je n’étais pas dans de bonnes dispositions et à un moment, il fallait être réaliste et honnête. Je voyais que Sébastien était bien. Et, au final, ça s’est révélé être un choix judicieux. Sur ce week-end, je n’ai rien à me reprocher. Je vois que j’ai perdu 8-6 au cinquième set. Il m’a peut-être manqué de l’audace, un meilleur service, un meilleur retour, mais ça passera un jour… » Sur la question du leader qui a fait défaut à son équipe, Gasquet, là non plus, ne se laissera pas entraîner sur une piste polémique. « Regardez chez les Russes. Il n’y a pas de leader. Davydenko, numéro 4 mondial, a perdu lui aussi en simple. Et ils ont gagné la rencontre à quatre… » PEUT-ON DISCUTER DES CHOIX DE FORGET ? On pourra toujours disserter sur les éventuelles fautes de management d’un capitaine qui n’aura durant toute la préparation jamais fait jouer en situation de match une paire inédite de double Llodra-Grosjean. Ou qui, faute d’avoir anticipé sur les choix russes (notamment celui de Youzhny le premier jour ou de Safin à la fin), n’aura peut-être pas idéalement préparé ses troupes. Et qui aura reconnu lui-même ne pas avoir su appréhender le légermalaise Gasquet. « J’aurais dû m’en douter (de sa mauvaise entame de match) quand je l’ai entendu parler jeudi », dira Guy Forget… pas assez perspicace pour retravailler au corps son leader.Mais sa décision principale – choisir Grosjean au détriment de Clément pour se réserver le choix d’un troisième homme en simple – a finalementtenu à l’épreuve des faits.C’était un sacré pari que de démonter une équipe de double au long cours au profit d’un ex-numéro 1 français en manque de résultats sur le circuit. Double moyen (et défaite), simple héroïque (et victoire) : le bilan peut sembler neutre. Mais il a emballé le capitaine, dithyrambique hier sur Sébastien Grosjean. « Il m’a procuré quatre heures de bonheur et a montré l’exemple à toute l’équipe. Il était surpris quand je lui ai annoncé mon choix en simple, mais il a réagi en bon petit soldat. Et j’ai été ébloui de le revoir jouer comme ça, avec un tel engagement physique. J’espère que ce match va lui redonner de la confiance et de l’envie. Il va en regagner des matches, Seb ! » Défendant ardemment son ancien leader, le capitaine tenait également àmettre fermement les choses au point sur les doutes liés à sa présence. « Que les journalistes se posent des questions, c’est normal. Mais que des gens du milieu remettent tout en question demanière sournoise… Certains ont trop parlé. Ceux qui ont voulu dénigrer la vraie valeurde Sébastien lui ont manqué de respect. Se servir de son âge, c’est osé ! Je ne trouve pas ça bien… » MATHIEU, RELANCE OU MALÉDICTION ? Le Strasbourgeois a enfin gagné contre un Russe en Coupe Davis, mais n’a toujours pas vaincu le signe indien dans le match décisif face à eux. Il a initié l’espoir contre Davydenko et tiré le rideau sur les dernières illusions. La faute à Safin. « C’est dommage d’avoir perdu le premier set accroché. Après, il n’y avait rien à faire, le mec était injouable. Je ne pensais pas qu’il allait si bien jouer. Lors des derniers Masters Series aux États-Unis, franchement, il était mauvais. S’il avait joué comme là-bas, je lui aurais mis trois petits sets. Mais ici, chez lui, il a un truc en plus. » « C’était lui le patron, et il était supérieur partout à Paul-Henri, ajoutait Forget.Dans ce cas-là, on dit justebravo. » Contre Youzhny en 2002, Mathieu devait se remettre d’une tragédie en cinq sets. Contre Andreev en 2005, il lui avait fallu composer avec une terrible humiliation en trois sets. Là, avant de partir disputer les qualifications de Monte-Carlo, il ne se laissera pas longtemps déstabiliser par ce revers trop logique. « Ce n’est pasmoi qui ai perdu la rencontre ce week-end. “Richie” (Gasquet) n’était pas loin. Pareil pour le double. Mais je n’ai pas de bol. Comme je suis le numéro 2, c’est toujours moi qui joue en dernier ! » ET MAINTENANT ? Au delà du constat que les Russes sont meilleurs et qu’il situe la France « à la quatrième place mondiale », Guy Forget ne prenait pas cette élimination comme le prétexte au grand chambardement. Il voyait Grosjean « encore là pour quelque temps » et semblait surtout vouloir axer sa réflexion sur le double en incitant tous les protagonistes à en jouer plus sur le circuit. Pour enrichir ses possibilités, il livrait aussi un nouveau nom pour l’avenir : Julien Benneteau, « qui peut à tout moment rentrer dans cette équipe ». FRANCK RAMELLA | |
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| Sujet: Re: LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe) Lun 9 Avr - 17:34 | |
| Golovin plane En exécutant Nadia Petrova (6-2, 6-1), la Française a remporté son premier titre en y mettant la manière
« JOYEUSES PÂQUES », s’exclama Tatiana Golovin à l’adresse du public alors qu’elle venait de brandir son premier trophée de joueuse professionnelle. « Je sais que c’est un jour spécial pour vous, mais pour moi, c’est le plus beau de ma carrière. » Hier, la Française ne voulait pas laisser encore passer l’occasion d’accrocher son premier titre après avoir échoué dans ses trois précédentes finales, à Birmingham contre Sharapova en 2004, à Tokyo en 2005 face à Vaidisova, et à Stuttgart en 2006 contre Petrova. La tâche s’annonçait pourtant rude face à la tenante du titre qui n’hésitait pas à dire en début de semaine dernière : « J’ai de la terre battue dans le sang. » Pour battre la Russe (qu’elle avait déjà dominée à quatre reprises en cinq rencontres), il fallait donc une bonne dose de confiance et de lucidité afin d’appliquer une tactique payante, qui consista à mettre de la pression sans prendre de risques inutiles. « Elle peut renvoyer la balle cent fois au-dessus du filet comme frapper soudain un coup gagnant », admirait Petrova. Au tableau des fautes directes, le bilan était nettement en faveur de la Française avec dix erreurs contre vingt-neuf à la Russe. « Après avoir joué Venus et Ivanovic, j’ai trouvé que les coups de Petrova ne me faisaient pas mal. Gagnante ou perdante, j’avais décidé de lui mettre la pression et comme les conditions de jeu étaient bonnes, sans vent, j’étais plus tranquille dans la tête pour contrôler mon système de jeu. » Sa victoire, Golovin la dédiait au staff de l’équipe de France de Fed Cup. Le petit groupe avait pris les choses en mains cinq jours avant le début du tournoi pour la remettre sur pieds alors qu’elle traversait une période de doute. Au départ, les cadres de l’équipe étaient là pour aider les Françaises susceptibles de se retrouver en Fed Cup dans deux semaines. Plutôt qu’un stage, il s’agissait d’un programme « à la carte » pour chacune des joueuses sans toutefois couper avec la compétition. Golovin, qui avait besoin de travailler plus que les autres, se plia de bonne grâce aux exigences deson entourage,mêmesi elle s’exclamait à la veille du tournoi : « Je ne sais pas ce qu’ils ont tous, mais ils s’acharnent sur moi… » L’acharnement en question porta ses fruits au point que Golovin reconnut elle-même qu’évoluer sans coach permanent était une erreur de sa part. « Quand je vois comment nous communiquons avec Loïc (Courteau), c’est fantastique. Je l’adore, je le respecte, il mefait presque peur et j’écoute tout ce qu’il me dit. » Mais lorsqu’on demanda à la Française si elle allait essayer de « piquer » Courteau à Amélie Mauresmo, la réponse fusa nette : « Quoi ? Pas question… Mais le jour où Amélie décidera de prendre sa retraite, il me restera quelques années à passer sur le circuit, et là, j’espère bien que Loïc sera disponible… » ALAIN DEFLASSIEUX | |
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