LA PRESSE SUR LE TENNIS (l'equipe)

Alerte à la pollution


Alors que les Français n’ont jamais paru aussi forts, les couloirs de Melbourne Park bruissent de rumeurs sur la Coupe Davis.


APRÈS LE PREMIER TOUR de
l’Open d’Australie, les actions du
tennis masculin français sont à la
hausse. Tsonga a ressuscité hier
contre Juan Monaco (49e). Monfils et
Simon ont déroulé contre Martin
Vassallo Arguello (71e) et Pablo
Andujar (98e). Gasquet s’est arraché
contre nature pour finir par écoeurer
le très méconnu Diego Junqueira
(76e), recordman des victoires dans
les tournois Challengers l’an passé,
après 3 h 28’ d’unmano amano inesthétique
et harassant sous une température
comprise entre 35o C et
39o C à l’ombre, dans une soufflerie
d’air brûlant. Sur le court tout va plutôt
bien, le groupe France suscite
bien des convoitises.
Dans les allées et les couloirs, pourtant,
les discussions sur son avenir
en tant qu’équipe de France de
Coupe Davis étaient moins idylliques.
Le retour dans le panorama
de Yannick Noah, sollicité par Guy
Forget, intéressé parun poste dans le
staff mais pas vraiment disponible
en ce début de saison, intriguait.
Dans nos éditions d’hier, l’un, Noah,
se disait enthousiaste ; l’autre,
Forget, jugeait la coopération « pas
envisageable » après l’avoir pourtant
suscitée. L’imbroglio mérite une
explication de texte. Il résulte de la
partie de billard à plusieurs bandes
qui se joue depuis quelques
semaines sur un fond de changement
de génération sur le court, de
rivalité FFT-Lagardère, d’élection
présidentielle (le 8 février) et de jeu
d’ego.
Bien que Guy Forget se défende
d’utiliser Noah comme ultime
recours, l’appel au capitaine des
campagnes victorieuses de 1991 et
de 1996 est intervenu après plusieurs
semaines de vaines tractations
internes entre capitaine,
joueurs et FFT. L’entraîneur historique
de l’équipe, Patrice Hagelauer,
ayant été placé hors jeu à la fin de la
saison en vertu de son appartenance
au Team Lagardère, l’entente sur le
nom de son successeur s’avérait
impossible.
« C’est très dur de trouver le mouton
àcinq pattes,admet Forget. Vis-à-vis
des joueurs, il faut quelqu’un qui soit
plus ou moins neutre. Puis il y a,
qu’on le veuille ou non, une guéguerre
stérile entre la DTN et le
groupe Lagardère. Alors que les
entraîneurs de la Fédé et de chez
Lagardère sont très copains. Moi, je
suis triste qu’on rentre dans des
considérations politiciennes. »
« La » DTN, en l’occurrence, c’est
Patrice Dominguez, « le » DTN, qui
se défend de toute ingérence : « Je
ne me mêle pas de ça. On attend la
décision de Guy », dit-il le sourire
aux lèvres, avant de reconnaître :
« On a émis un avis "pas favorable"
sur Escudé, car le bureau fédéral et le
comité directeur ont décidé de ne
pas mélanger les staffs de Fed Cup et
de Coupe Davis. Loïc Courteau
[devenu depuis entraîneur de
Mathieu au sein du Team Lagardère],
lui, voulait un emploi à plein
temps. »
Escudé et Courteau adoubés par les
joueurs mais recalés par la FFT,
Forget se tourna ensuite vers Lionel
Roux et Rodolphe Gilbert. Ils furent
refusés pour raisons personnelles
par les jeunes joueurs, qui ont plus
que leur mot à dire : « Ils ont tous
déjà un gros poids dans l’équipe,
admet Forget, car ils peuvent être
tous les quatre très vite dans le
top 10. Et, derrière eux il y en a
d’autres, plus anciens, qui ont fait
leurs preuves. Ce n’est pas simple de
trouver un staff qui convienne à tout
le monde. »
Noah, le totem
Les joueurs en question, ce sont les
quatre jeunes Rastignac en quête de
gloire qui s’entendent fort bien pour
le moment, dont deux, Simon et
Monfils, n’ont encore jamais disputé
le moindre simple en Coupe Davis.
Les « plus anciens », ce sont surtout
Paul-Henri Mathieu et Michaël
Llodra, lui-même très proche de Lionel
Roux (son ancien coach), qui
voient leur poids diminuer en proportion
de leur moins bon classement
et de leur moindre espérance
de vie au sommet. Dans ces circonstances,
la figure tutélaire de Yannick
Noah redevient le totem capable de
fédérer les croyants. Son retour dans
le giron, s’il obtenait l’aval des
joueurs, constituerait une assurance
tous risques pour Forget et un très
bon point pour le très probable futur
président, Jean Gachassin.
Mais il faudra attendre le verdict de
l’élection et la mise en route des tractations
officielles avec Noah pour
être vraiment fixé. Voilà pourquoi
Forget, il y a quelques jours, a annoncé
aux joueurs que le projet n’était
plus d’actualité, envisageant même
de partir sans entraîneur s’attaquer
aux Tchèques à Ostrava (du 7 au
9 mars), lui qui vantait pourtant
autrefois l’importance des avis des
entraîneurs dans son choix des
joueurs de simple.
À moins que tout se débloque soudain
et que Noah refasse irruption
finalement sur la scène du tennis.
Dans quel rôle ? « Yann entraîneur ?
Je n’y crois pas, s’étonne Henri
Leconte, son vieux rival et ami. C’est
un capitaine ! » « Yannick n’est pas
un entraîneur, c’est un leader », renchérit
Cédric Pioline. « Yannick peut
être entraîneur, je peux le faire aussi
», coupe Forget agacé, passant
soudain du subjonctif à l’indicatif :
« À nous deux, on est capitaineentraîneur.
»
En attendant, du côté de la FFT on
verrait sans doute d’un bon oeil le
recours à un autre tandem, Tulasne-
Winogradsky, les entraîneurs fédéraux
de Simon et de Tsonga. Au
mépris de la règle implicite qui veut
qu’aucun entraîneur personnel ne
fasse partie du staff. – Ph. B.

« On assume complètement »


CYRIL LINETTE, chef des sports de Canal +, se fait VRP pour expliquer le choix fait la semaine
dernière par la chaîne cryptée de privilégier les Guignols à la fin de Nadal-Federer.
« LE TENNIS a-t-il sa place sur Canal + ?
– Aujourd’hui, les grands feuilletons du sport de
Canal (Top 14, Premier League, grands tournois
de tennis) sont sur Canal + Sport. Quand on veut
leur donner un côté événementiel, on les met sur
Canal +. C’est le cas pour une finale de Grand
Chelem.
– Si vous considériez la finale de l’Open
d’Australie comme un événement, pourquoi
ne pas avoir assumé ce choix jusqu’au
bout et avoir basculé la fin sur
Canal + Sport ?
– La programmation du tennis, par son caractère
aléatoire, est compliquée sur une chaîne généraliste.
En dépit de nos efforts d’adaptation – et on
en a fait, en supprimant des émissions en clair –,
la logique événementielle a fini par se heurter à
une stratégie de chaîne généraliste. Il était difficile
pour Canal + de se passer de La Semaine des
Guignols, qui est le blockbuster de la chaîne le
week-end en clair (1 million de téléspectateurs).
La décision, même si on en a discuté ensemble, a
été prise par la direction de la programmation.On
l’assume complètement.
– Priver ceux de vos abonnés qui n’ont
pas Canal + Sport ou qui avaient enregistré
la finale de la fin du match paraît pour
le moins cavalier…
– Je ne pense pas que les fans de sport aient été
lésés. S’ils ont suivi le tennis, c’est qu’ils avaient
Canal + Sport. On a eu exactement le même
nombre de téléspectateurs, 600 000, sur le 5e set
sur Canal + Sport que sur le 4e set sur Canal +, et
on n’a pas reçu des centaines de protestations.
Reste que chaque abonné compte, et si un abonné
analogique a été privé du 5e set, je le regrette
sincèrement. Sans cynisme, je lui conseille de
s’abonneraux chaînes Canal pour ne plus avoir de
souci car on va multiplier ce type de bascule, un
peu comme le pratiquent France 2 et France 3.
– Si,enaudience, il n’yapas dedifférence
entre Canal + et Canal + Sport, pourquoi
avoirprogrammélafinale sur lapremière,
d’autant que le risque d’un match en cinq
sets était élevé ?
– On s’est posé la question. On n’a pas forcément
plus d’abonnés qui regardent, mais dès
qu’on met un événement sur Canal + le retentissementmédiatique
est plus grand.Çanous donne
une exposition plus importante. Peut-être qu’à
terme on fera un autre choix.
– Où en est votre projet de suivre la saison
des “quatre Mousquetaires” ?
– Tsonga, Simon, Monfils et Gasquet ont accepté
qu’on les suive durant l’année. Ce feuilleton en
huit épisodes débutera le 28 février et sera programmé
toutes les six semaines environ, le samedi
après-midi sur Canal +. L’histoire dépendra des
contingences sportives : il y en a peut-être un qui,
au bout de deux épisodes, sera dans le trou et
nous dira qu’il ne veut plus apparaître.
– Pouvez-vous garantir qu’on verra la
prochaine finale de Wimbledon en entier
sur Canal + ?
– Si elle ne dure pas six heures avec quatorze
interruptions, on va bien finir par aller au bout. »
JOCELYN LERMUSIEAUX

Source: l'equipe

Comme la semaine derniere, je fais un HS afin d'informer ceux qui suivent les sujets, d'un nouveau jeu sur le forum, qui à mon avis est une petite bombe

c'est par ici que ça se passe :

https://agassi.1fr1.net/pronos-manager-f129/regles-t1560.htm